La situation se tend entre le Mali et l’Algérie

Bamako accuse Alger de soutenir les groupes rebelles et « d’ingérence persistante » dans les affaires internes du Mali. D’après Ahmed Attaf, le chef de la diplomatie algérienne, la réponse au conflit malien est politique et non militaire. Des propos qui passent mal pour les autorités maliennes qui indiquent qu’elles n’ont « aucune leçon à recevoir en matière de lutte contre le terrorisme et appellent l’Algérie à régler ses propres crises internes, et notamment la question de la Kabylie« . Pour Fousseyni Ouattara, vice-président de la Commission défense nationale au conseil national de transition (Cnt), les propos d’Ahmad Attaf constituent une offense. « Au nord du Mali, nous avons à faire à des terroristes. Du coup, représenter ces terroristes comme étant des combattants est une insulte », assure-t-il. Lre la suite sur DW
Centrafrique : un militaire tué et deux autres blessés par les rebelles dans le nord du pays
Un élément des Forces armées centrafricaines (FACA) a été tué et deux autres blessés dans une embuscade tendue ce mardi par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) dans le nord de la République centrafricaine (RCA), a-t-on appris auprès de source officielle. Des éléments des FACA qui patrouillaient pour sécuriser la population au marché hebdomadaire de Léré, un village situé à environ 30 km de Bossangoa, chef-lieu de la préfecture de l’Ouham (nord), étaient tombés dans une embuscade de la CPC, a confirmé à Xinhua le préfet de l’Ouham Bruno Wilikon. Le bilan de cette attaque soudaine fait état d’un mort et deux blessés graves dans les rangs des FACA qui ont riposté en repoussant les assaillants hors du village, a indiqué M. Wilikon. Selon lui, le corps de cet élément des forces loyalistes est déjà en route pour la ville de Bangui, capitale centrafricaine et les deux blessés bénéficieraient des soins intensifs à l’hôpital de Bossangoa. La population de Léré a fui pendant cet affrontement pour se réfugier dans la brousse, ont rapporté des médias locaux. Cette attaque survient à quelques jours du retrait d’un grand nombre des alliés des FACA détachés dans cette région du pays.
Centrafrique : l’armée nationale harcelée par des attaques rebelles ?

Depuis le début de l’année, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) multiplient des attaques contre les positions des Forces armées centrafricaines (Faca). Plusieurs postes avancés de l’armée ont été visés, des blessés et des morts sont souvent enregistrés. Une situation qualifiée de harcèlement par certains observateurs. Depuis quelques mois, les attaques des éléments de la Coalition des patriotes pour le changement contre les positions des Faca et leurs alliés russes sont récurrentes à l’intérieur du pays. De Vakaga, Bamingui-Bangoran en passant par l’Ouham, l’Ouham-Pendé et la Ouaka, les assauts ciblent principalement les positions des soldats centrafricains. Les rebelles à l’assaut Plusieurs combats ont opposé, ces 3 derniers mois, les éléments des Forces armées centrafricaines aux rebelles dans plusieurs localités de la RCA. Ces attaques sont, pour la plupart, lancées par les rebelles. A titre d’illustration, le 4 avril dernier, des combattants de la CPC ont attaqué une base des Faca et leurs alliés russes à Bossemptélé dans l’Ouham-Pende. En mars dernier, des attaques rebelles ont visé deux postes de l’armée nationale ; d’abord à Wawa dans la Ouaka, ensuite à Markounda dans l’Ouham-Fafa. Ces attaques ont coûté la vie à au moins 3 militaires centrafricains. Harcèlement de l’armée ? Des attaques à la bombe, avec l’utilisation de drones et d’engins explosifs assorties d’enlèvements, donnent un nouveau visage au mode opératoire de la CPC. On peut noter la prise en otage de 20 militaires à Sikikédé dans la Vakaga, en février dernier. Ces assauts à répétition contre les forces de défense nationale sont suivis d‘une communication active mise en place par la CPC. Des porte-paroles de cette rébellion publient des communiqués après chaque attaque. Pour certains observateurs de la vie socio-politique centrafricaine, il s’agit d’un véritable harcèlement de l’armée nationale par les rebelles. D’autres pensent que la défaillance se trouverait du côté du renseignement militaire et d’un manque de stratégies. Face à ce regain de tension, le président Faustin Archange Touadéra a dénoncé, lors de l’anniversaire de l’an 2 de son second quinquennat, « des attaques lâches et terroristes contre des populations civiles ». Cette situation préoccupe les autorités centrafricaines, qui ne cessent de dénoncer le maintien de l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine. Le président Touadera a même dénoncé une décision « injustifiée ».
Centrafrique : les trois agents onusiens enlevés par les rebelles sont libérés
Les trois agents du Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), enlevés en novembre dernier par les rebelles dans la préfecture de la Vakaga, dans le nord-est de la Centrafrique, ont été libérés mercredi par leurs ravisseurs, ont confirmé les autorités locales. Les trois agents, Augustin Lilombi, ingénieur principal à l’UNOPS, Anicet Karam, technicien-chef de chantier et Jean Claude Ngahounou, chef des pistes rurales, avaient été enlevés le 11 novembre dernier à Diffa (Vakaga), alors qu’ils partaient pour une mission de sélection des pistes rurales permettant de réhabiliter les artères dans la préfecture. Après quatre mois de captivité, ces otages ont été libérés dans la matinée de ce mercredi, d’après des sources autoritaires locales dont Malick Adoum, le sous-préfet de Sam-Ouandja, une localité près de Diffa. « Ils ont été conduits directement par une délégation dans un hélicoptère à destination de Bria afin d’être pris dans un avion pour Bangui », a indiqué à Xinhua au téléphone M. Adoum qui a ignoré si les rebelles les ont libérés contre une rançon.
Centrafrique : regain de violences dans plusieurs régions

Les violences armées ont repris dans certaines régions de la République centrafricaine. Les groupes armés multiplient des attaques contre les positions des Forces armées centrafricaines (Faca) et contre certains symboles de l’Etat. Depuis le début de la saison sèche, on assiste à une détérioration du climat sécuritaire dans plusieurs régions de la République centrafricaine. Des affrontements sont signalés ça et là. En cause, les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) prennent pour cible les positions des Faca ainsi que des civils. Selon des sources locales, depuis près d’une semaine, des affrontements opposent les éléments des Forces armées centrafricaines aux rebelles dans les villages Ngarba et Nda, dans le Bamingui-Bangoran. Cependant, il est encore difficile d’avoir un bilan exact de ces affrontements, car les autorités locales refusent de s’y prononcer. Or, d’après nos sources, quelques blessés dans les rangs des Faca ont été ramenés à l’hôpital de Ndélé et à Bangui dans la matinée du jeudi 26 janvier 2023. D’après ces mêmes sources, les éléments de l’UPC se seraient procurés d’un drone, ce qui augmenterait leur capacité de nuisance. Dans les villages périphériques de Ndélé, l’inquiétude gagne les habitants. D’autres affrontements opposant l’armée nationale à des hommes armés se sont déroulés cette semaine non loin de Gordil dans la Vakaga. « Nous avons appris que nos Faca de Ndélé se battent avec des rebelles dans la brousse. La population a vraiment peur. Même moi qui vous parle, j’ai peur aussi » s’inquiète un habitant de Ndele. Des attaques récurrentes Entre-temps, les rebelles de 3R se font parler d’eux tous les jours dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Après le saccage du poste douanier de Béloko, le samedi 21 janvier, les localités de Foh, Besson, Koundé et Galo sont constamment visées par ces hommes armés. Ces derniers pillent, violent, volent tous ceux qu’ils rencontrent sur leur chemin. A titre d’illustration, il y a 5 jours, ces hommes en armes ont dépouillé un groupe de commerçants sur l’axe Bouar-Bozoum à hauteur du village Bokayan. Dans la foulée, un conducteur de taximoto, qui voulait s’échapper, a été abattu sur le champ. Même son de cloche dans la préfecture de l’Ouham-Pendé où les éléments de 3R continuent de semer la terreur au sein de la population. Le député suppléant de Ngaoundaï 1, kidnappé en début de semaine, vient d’être libéré. Toutefois, les habitants de Bozoum, Bossemptélé et Koui signalent la présence des hommes armés qui se regroupent de plus en plus autour de leurs villes. Attaques terroristes Contactées par Radio Ndeke Luka, plusieurs autorités centrafricaines se réservent de commenter ce regain tension, indiquant qu’un travail de fond se fait en vue de sécuriser le pays et protéger la population. De son côté, le ministre de la défense, Claude Rameaux Biro, dénonce «des attaques lâches et terroristes contre des populations civiles». Ce regain de violences survient alors que le gouvernement annonce avoir le contrôle presque total du territoire national.
RDC. Nord-Kivu : le M23 contrôle la cité de Kitshanga

Les rebelles du M23 ont pris, jeudi 26 janvier dans la soirée, le contrôle de la cité de Kitshanga dans la chefferie de Bashali, territoire de Masisi (Nord-Kivu). Selon des sources sur place, la situation sécuritaire est tendue sur les deux lignes de front sur l’axe Masisi-Kitshanga tout comme dans le Bwito, précisément à Kishishe et Bambo. Certains habitants qui étaient encore dans la cité de Kitshanga ont rejoint la base de la MONUSCO. D’après plusieurs témoignages, une psychose s’observe dans cette agglomération stratégique de Masisi où des armes lourdes et légères crépitent de partout. Alors que du côté de Rutshuru, une accalmie relative a été observée dans journée à Kishishe et Bambo, sous occupation du M23. C’est depuis 3 jours que les FARDC et les forces d’auto-défense ont tenté de déloger le M23 de Rugarama, de Nyakabingu mais aussi de Burungu et de Tebero, à une dizaine de Km sur l’axe Masisi-Kitshanga. D’après les sources de la société civile, ces rebelles auraient érigé des tranches dans ces villages proche de Kitshanga notamment à Rugarama. Sur l’axe Burungu-Tebero, le trafic a été coupé depuis mercredi dernier et des affrontements ont été en cours dans la journée de ce jeudi. L’armée gouvernementale n’a fait aucune déclaration par rapport à cette situation.
RCA. Castel encore visé: un militant centrafricain accuse le géant français de soutenir les rebelles

Le responsable d’une plateforme citoyenne centrafricaine a reproché au groupe français Castel de financer des groupes armés en RCA, rapporte un média local. En France, la compagnie fait actuellement l’objet d’une enquête pour possible « complicité de crimes contre l’humanité ». Le groupe français Castel n’en finit plus d’être pointé du doigt en République centrafricaine (RCA). Le producteur de boissons s’est pris une nouvelle volée de bois vert, de la part de Rock-Baron Kounda-Gboumbi, coordonnateur du mouvement citoyen Mbi Nga Zo. Le militant cité par Le Potentiel Centrafricain accuse la société d’appuyer financièrement les groupes rebelles dans la région de Ngakombo, via ses filières MOCAF et SUCAF. Il fustige par ailleurs des boissons de piètre qualité, dont les prix ne font qu’augmenter. « Non seulement le géant Castel avec ses filiales augmentent le prix de ses boissons de mauvaises qualités, mais il continue de financer les groupes armés vers Ngakombo et bien d’autres régions de la RCA. J’appelle tous les Centrafricains à arrêter de consommer les produits de Castel, Mocaf, car ils ont des conséquences énormes sur le plan sanitaire, sécuritaire et économique », a ainsi déclaré Rock-Baron Kounda-Gboumbi. Il s’étonne notamment que le groupe français, dont certaines installations se trouvent dans des zones contrôlées par les rebelles, n’ait jamais fait l’objet de braquage. Le monopole dont bénéficie les boissons MOCAF en RCA est par ailleurs très critiquable, souligne le responsable de Mbi Nga Zo. Complicité de crimes contre l’humanité Ce n’est pas la première fois que la société Castel est ainsi critiquée en RCA. Des possibles affinités avec les groupes armés avaient déjà été mises en avant par l’ONG The Sentry, en août 2021. Dans un rapport, l’organisation avait accusé l’industriel français d’avoir passé un « accord tacite » avec le groupe Unité pour la paix (UPC), pour sécuriser son usine et ses champs de cannes à sucre. Cet arrangement, conclu en 2014 aurait principalement profité à Ali Darassa et Hassan Bouba, les deux têtes pensantes de l’UDC. Les deux hommes sont suspectés d’être responsables de plusieurs massacres, dont celui d’Alindao, qui a coûté la vie à 112 civils. Malgré ces exactions, l’accord entre Castel et l’UDC est resté en vigueur, selon l’enquête de The Sentry. Suite à ces révélations, Paris s’est finalement décidé à ouvrir une enquête préliminaire, en juillet. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) investigue sur une possible « complicité de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes de guerre ».
RDC : plusieurs milices luttent contre les rebelles du M23
