65E ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE : Le Président Assimi GOÏTA ravive la flamme patriotique du peuple malien

Le 22 septembre 2025, le Mali a célébré, dans la ferveur patriotique et la solennité républicaine, le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, une cérémonie grandiose a été organisée sur la Place de l’Indépendance de Bamako, sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, Chef suprême des Armées. Après plusieurs années durant lesquelles le Mali avait réduit l’ampleur de ses célébrations officielles, notamment les prises d’armes et les défilés militaires, les autorités de la Transition ont tenu à redonner toute sa splendeur à cette journée historique. Sous l’impulsion du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, le choix a été fait de revivifier la flamme patriotique par une manifestation à la fois sobre et grandiose, digne des sacrifices du peuple et de ses Forces armées. La commémoration s’est déroulée en trois grandes étapes : le dépôt de gerbes de fleurs au pied du Monument de l’Indépendance, la cérémonie d’hommages et de distinctions, puis le défilé militaire et civil, comprenant un volet pédestre, motorisé et aérien. La cérémonie a rassemblé les plus hautes autorités du pays : le Président du Conseil National de Transition, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, le Général Abdoulaye MAÏGA, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Sadio CAMARA, les membres du Gouvernement, les Présidents des institutions de la République, ainsi que le Corps diplomatique accrédité au Mali. Une foule immense, composée de citoyens de toutes les générations, s’est également déplacée massivement pour partager ce moment d’histoire et de communion nationale. Le cœur de la célébration a été marqué par un défilé d’une rare ampleur, mobilisant à la fois les unités militaires, paramilitaires et civiles. Dans un ordre de bataille minutieusement préparé, se sont succédé la fanfare nationale, les officiers d’état-major, les écoles militaires, les corps spécialisés tels que l’Amicale des anciens du Service national des jeunes, l’Administration pénitentiaire et l’Éducation surveillée, les Eaux et Forêts, les Douanes, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale avec sa section cynophile, le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’Air, l’Armée de Terre, la Direction du sport militaire, et la cavalerie. Le défilé s’est ensuite poursuivi par une impressionnante démonstration motorisée et aérienne. Véritables vitrines de la modernisation en cours des Forces de défense et de sécurité, ces séquences ont suscité l’admiration et la fierté des milliers de spectateurs présents. A l’issue des cérémonies de commémoration, le Président de la Transition a accordé une interview à la presse dans laquelle il a rappelé que la fête de l’indépendance est un jour de mémoire, de recueillement et de devoir national. Rendant hommage au Président Modibo KEITA et à ses compagnons de lutte, il a salué leur courage et leur vision, qui demeurent une source d’inspiration pour les générations actuelles. Le Chef de l’État a également adressé un hommage appuyé aux Forces de Défense et de Sécurité, qui, chaque jour, consentent d’immenses sacrifices pour protéger les populations face aux menaces terroristes et pour préserver l’intégrité du territoire. Il a eu une pensée particulière pour les soldats tombés, pour les blessés, ainsi que pour les otages, réaffirmant que toutes les dispositions étaient en cours pour leur libération. Le Président GOÏTA a aussi souligné l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), rappelant la détermination commune du Mali, du Niger et du Burkina Faso à poursuivre une coopération militaire et politique exemplaire, garantissant la souveraineté et le développement de leurs peuples. À cet égard, il a salué ses homologues, le Général Abdourahamane TIANI et le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour leur engagement sans faille. Dans un appel vibrant à l’unité nationale, il a exhorté l’ensemble du peuple malien à rester soudé face aux défis de l’heure : la sécurité, la refondation institutionnelle et le développement. Selon lui, c’est dans la cohésion et la résilience que le Mali pourra écrire de nouvelles pages glorieuses de son histoire et transmettre aux générations futures un héritage digne et honorable. « Le peuple malien ne reculera jamais devant l’adversité. Dans l’unité et la cohésion, nous poursuivrons ce combat jusqu’à la pacification totale du territoire national et jusqu’à la pleine réalisation de la souveraineté du Mali », a-t-il affirmé. Le 22 septembre 1960, le Mali, héritier des grands empires qui ont marqué l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, accédait à l’indépendance sous la conduite du Président Modibo KEITA. Soixante-cinq ans plus tard, cette date reste l’expression de la fierté nationale et du refus de toute forme de domination. Elle incarne l’idéal d’un peuple qui, malgré les épreuves, demeure attaché à sa dignité, à son unité et à sa souveraineté.
Mali : Conseil des Ministres du vendredi 19 septembre 2025

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le vendredi 19 septembre 2025, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de texte ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES Sur le rapport du ministre des Mines, le Conseil des Ministres a adopté : a. un projet de décret portant 2ème renouvellement du permis de recherche d’or et des substances minérales du groupe 2 appartenant à la Société ROSCAN GOLD MALI-SARL. Un permis de recherche d’or et des substances minérales du groupe 2, d’une superficie de 16,8km2 a été attribué, en 2015, à la Société MINEX-SARL dans le secteur de Makounké, Cercle de Kéniéba. Ce permis a été cédé à la Société ROSCAN GOLD MALI-SARL en 2022. Aussi, la Société OUANI-OR-SARL, titulaire d’un permis de recherche d’or et des substances minérales du groupe 2, d’une superficie de 40 km2, à Kandiolé Nord, Cercle de Kéniéba, a cédé ce permis à la Société ROSCAN GOLD MALI-SARL en 2022. Après ces cessions, les deux permis ont été fusionnés pour donner une superficie de 56,8 km2 au profit de la société ROSCAN GOLD MALI-SARL. Compte tenu de la mise en évidence des indices nécessaires à la poursuite des activités sur le périmètre dudit permis et conformément aux dispositions du Code minier, la société sollicite son renouvellement. Le projet de décret, adopté, renouvelle pour une 2ème fois le permis de recherche d’or et des substances minérales du groupe 2 attribué à la Société ROSCAN GOLD MALI-SARL. b. un projet de décret portant approbation de l’Avenant n°3 à la Convention d’établissement, signée le 2 mars 2017, entre l’Etat du Mali et la Société « FEKOLA-S.A. » pour l’exploitation d’or sur le permis de Médinandi dans le Cercle de Kéniéba, Région de Kayes. Pour être en cohérence avec sa vision d’un partage plus équitable des revenus issus du secteur minier, l’Etat a engagé un processus de renégociation des conventions d’établissement avec les sociétés minières. Ces négociations ont abouti à la signature d’un protocole d’accord avec la Société « FEKOLA-S.A. » qui prévoit un 3ème Avenant à la convention conclue en 2017. Le projet de décret, adopté, approuve l’Avenant n°3 à la Convention d’établissement du 2 mars 2017 pour prendre en compte : – le changement de la nature de la participation en numéraire de l’Etat, qui devient une participation non diluable et non contributive aux investissements ; – l’augmentation des revenus à travers l’application de taux raisonnables concernant les impôts, droits et taxes ; – la prise en compte du contenu local ; – le renforcement du rôle de l’Etat dans l’organe de gestion de la société d’exploitation. c. un projet de décret portant approbation de la Convention d’établissement pour la phase d’exploitation entre la République du Mali et la Société « Lithium du Mali-S.A. » pour l’exploitation du lithium à Torakoro dans le Cercle de Bougouni, Région de Bougouni. d. un projet de décret portant approbation de la Convention d’établissement pour la phase d’exploitation entre la République du Mali et la Société « SEMOS-S.A. » pour l’exploitation d’or à Sadiola, Cercle de Kayes, Région de Kayes. e. un projet de décret portant approbation de la Convention d’établissement pour la phase d’exploitation entre la République du Mali et la Société « Les Mines de Lithium de Bougouni-S.A. » pour l’exploitation du lithium à Foulaboula dans le Cercle de Bougouni, Région de Bougouni. f. un projet de décret portant approbation de la Convention d’établissement pour la phase d’exploitation entre la République du Mali et la Société « SOMISY-S.A. » pour l’exploitation d’or à Syama, Cercle de Kadiolo, Région de Sikasso. Dans le cadre des réformes opérées dans le secteur minier, l’Etat du Mali a signé des protocoles d’accord avec : – les Sociétés Leo Lithium LTD, Firefinch Limited, GFL International CO-LTD, Mali Lithium BV et Lithium du Mali-S.A., le 12 septembre 2024 ; – les Sociétés Allied Gold et SEMOS-S.A., le 12 septembre 2024 ; – les Sociétés Future Minerals, Kodal Mining UK Limited et Les Mines de Lithium de Bougouni, le 1er novembre 2024 ; – la Société des Mines de Syama, le 15 novembre 2024. Conformément à ces protocoles d’accord, l’Etat du Mali et les sociétés minières ont conclu de nouvelles conventions d’établissement pour la phase d’exploitation. Les projets de décret, adoptés, approuvent les nouvelles conventions d’établissement qui consacrent, entre autres, l’augmentation et la transformation des parts détenues par l’Etat dans le capital desdites sociétés en des participations non contributives, non diluables donnant droit à des dividendes prioritaires. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé le Conseil des Ministres des dispositions prises pour la révision annuelle des listes électorales de 2025. La révision annuelle des listes électorales de 2025, prévue du 1er octobre au 31 décembre 2025, se déroulera dans les 815 Communes, les 7 Arrondissements du District de Bamako et 48 Missions diplomatiques et Postes consulaires pour les Maliens établis à l’extérieur. Elle sera également une opportunité pour les citoyens en âge de voter et ne figurant pas dans le fichier électoral de se faire inscrire directement auprès des Commissions administratives. Pour faciliter les transferts en ligne, la plateforme www.ralemali.ml sera réactivée du 1er au 31 octobre 2025. Les opérations de la révision de 2025 s’effectueront sur la base des résultats des travaux des Commissions administratives de 2024 et des données transmises en 2025 par le Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections. 2. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne a informé le Conseil des Ministres de la tenue des Vacances citoyennes, Edition 2025. L’Edition 2025 des Vacances citoyennes, prévue du 19 au 28 septembre 2025, à Fana et à Dioila, regroupera 300 jeunes venus
Coopération dans le secteur des mines : La Türkiye manifeste son intérêt pour le potentiel malien

Le Ministre des mines a reçu ce jeudi 18 septembre 2025 l’Ambassadeur de Türkiye au Mali, Son Excellence M. Efe CEYLAN. Au cours de la rencontre, les deux personnalités se sont entretenues sur des sujets d’intérêt commun en saluant les bonnes relations qu’entretiennent la Türkiye et le Mali. Le ministre et son hôte du jour ont réaffirmé la nécessité de raffermir cette coopération, singulièrement dans le domaine des mines. Le diplomate turc s’est réjoui de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des investissements turcs au Mali à travers notamment la visite prochaine au Mali de grands groupes qui interviennent dans plusieurs secteurs d’activités. Le Ministre des Mines, Pr. Amadou KEITA, en exposant le potentiel du secteur minier malien, a exprimé l’intérêt que le Mali accorde à la coopération avec la Türkiye qui est, sans nul doute, un partenaire stratégique.
Mali. Digitalisation de l’Administration : SIX nouvelles solutions digitales présentées au Premier Ministre

La digitalisation de l’administration n’est plus une perspective, elle est désormais une réalité. La série de présentations faites au gouvernement ce mardi 16 septembre 2025 en témoigne. Trois départements : les Transports, la Santé et l’Administration territoriale, ont exposé leurs nouveaux systèmes de gestion numérique. Le ministère des Transports et des Infrastructures a ouvert la présentation avec quatre solutions innovantes. La première, le système Sigui-Dolo, est une plateforme unique de la Direction générale des Transports destinée à sécuriser les titres de transport. Elle facilite la traçabilité et la centralisation des données. Ce dispositif permet la production de permis de conduire biométriques et de cartes grises dotées d’une troisième plaque, tout en offrant aux usagers des services en ligne et une interconnexion avec TrésorPay ainsi que le système douanier SYDONIA. Toujours dans le secteur, la digitalisation des postes de péage routier, développée par le Fonds d’Entretien Routier (FER), constitue une autre avancée. Sur les 33 postes existants à travers le pays, 10 sont déjà digitalisés. Grâce à cette innovation, les recettes du poste de Massala sont passées de 30 à 65 millions de francs CFA. À cela s’ajoute la digitalisation des redevances de l’ANASER, qui s’appuie sur un système de ticketing modernisé, un Ticketing Management System et une application de paiement mobile en cours de déploiement. Enfin, la digitalisation des parcs auto de l’aéroport international Président Modibo Keïta, où la digitalisation des parkings automobiles permet une gestion fluide des flux de véhicules, une sécurisation des ressources financières, une exploitation mieux maîtrisée et des facilités de paiement via mobile money et d’autres moyens électroniques. Après les transports, le ministère de la Santé et du Développement social a mis en avant OpenClinic, un système intégré de gestion des informations hospitalières. Il permet la création, le stockage et la recherche de dossiers patients, tout en couvrant les aspects cliniques, financiers, pharmaceutiques, de laboratoire et statistiques. Déjà opérationnel dans plusieurs hôpitaux et centres de référence du pays, ce système sera bientôt interconnecté avec le NINA et l’AMO, renforçant ainsi la continuité et l’efficacité des services de santé. Enfin, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a présenté son système intégré de gestion de l’information préfectorale (SIGIP). Cet outil garantit l’intégrité, la disponibilité et la confidentialité des données. Il permet un suivi rigoureux des associations grâce à une base de données nationale mise à jour et des statistiques fiables, tout en améliorant la gestion du personnel à travers le suivi de la présence, des activités et de la performance des représentants de l’État. Le système intègre également des espaces collaboratifs, des messageries, un forum d’échanges et la gestion des Bulletin de Renseignement Quotidien (BRQ), avec en plus un accès à la cartographie des circonscriptions administratives. À noter que l’ensemble de ces systèmes ont été développés au Mali, en droite ligne de la valorisation des talents nationaux et la préservation de la souveraineté nationale.
Mali. 4ème édition de la Semaine nationale de la Réconciliation

Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé lundi 15 septembre 2025, la cérémonie de lancement de la Semaine Nationale de la Réconciliation. Instituée par la Loi d’Entente nationale de 2019 et célébrée sur l’ensemble du territoire national, le thème retenu pour cette quatrième édition est : « Héritage culturel : facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES ». Pour le Premier ministre, cette approche met en avant les valeurs, les normes, les traditions, les symboles et les récits partagés qui ont façonné la mémoire collective du Mali et des autres pays membres de la Confédération des États du Sahel (Burkina Faso et Niger). Elle est basée sur les traditions comme le « sinakounya », le « siguignogonya », le « bouranyan » ou même le « nimogoya ». Cette semaine, du 15 au 21 septembre 2025, est le lieu de sensibiliser et mobiliser l’opinion publique sur les acquis, les enjeux et les défis de la Réconciliation. Il s’agit, entre autres, de célébrer les idéaux du vivre-ensemble et de la cohésion sociale à travers des activités éducatives, socio-culturelles, artistiques, sportives et mémorielles ; de sensibiliser les acteurs nationaux et internationaux sur le processus de la réconciliation et de la paix ; et de vulgariser les instruments dédiés à la promotion du patriotisme, du civisme, de la paix et de la cohésion sociale. Le Chef du gouvernement a conclu son allocution en ces termes : « Le chemin de la réconciliation et de la paix est long, certes, les défis sont immenses, mais avec notre volonté commune, la réconciliation est à notre portée et la paix est possible. Que la recherche de la paix et de la concorde soit notre comportement de tous les jours ». Un appel aux braves populations du Mali afin de faire de la Semaine Nationale de la Réconciliation de 2025 un moment inoubliable pour se parler, dialoguer, se comprendre et se pardonner.
Mali : la première édition du Salon international de la défense et de la sécurité (BAMEX25) se tiendra à Bamako

DEFENSE & SECURITE. La première édition du Salon international de la défense et de la sécurité (BAMEX25) se tiendra du 12 au 14 novembre 2025 au Parc des expositions de Bamako, ont annoncé les autorités lors d’une rencontre présidée par le Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de Division Daoud Aly MOHAMMEDINE. Ce salon « constituera une plateforme unique de partage, de découverte et de collaboration, réunissant forces armées, gouvernements, experts et industriels attendus de toute l’Afrique et au-delà », a indiqué le gouvernement malien. Dans un communiqué, les autorités maliennes ont souligné que cet événement inédit est une initiative de la Présidence de la République précisant qu’il sera mise en œuvre par les Ministères en charge de la Défense et de la Sécurité. BAMEX25 « offrira l’opportunité de mettre en lumière les innovations technologiques et les savoir-faire internationaux », en particulier ceux des partenaires turcs, dans les domaines stratégiques de la sécurité et de la défense, a-t-on appris. Martin Kam
Mali : Conseil des Ministres du mercredi 10 septembre 2025

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 10 septembre 2025, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de texte ; – et entendu des communications. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES 1. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la ratification de l’Accord de prêt, signé le 26 juin 2025, à Bamako et à Riyad, entre le Gouvernement de la République du Mali et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, relatif au financement de la contribution du Mali à l’augmentation du capital social du Fonds de Solidarité Africain. Par cet Accord, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique octroie au Gouvernement de la République du Mali un prêt d’un montant de 4 milliards 413 millions 816 mille 900 francs CFA. Ce prêt permettra au Gouvernement de s’acquitter partiellement de sa quote-part à l’augmentation du capital du Fonds de Solidarité Africain en vue de favoriser l’accès des Petites et Moyennes Entreprises aux crédits d’investissement. 2. Sur le rapport du ministre de la Santé et du Développement social, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant la carte nationale hospitalière. La carte nationale hospitalière, selon les dispositions de la loi hospitalière, est un sous-ensemble de la carte sanitaire nationale. Elle fixe les normes ou standards des établissements hospitaliers publics et privés en vue de faire face, de manière optimale, aux besoins de santé de la population et de les mettre en adéquation avec la demande actuelle et/ou future des soins et services de santé. A cet effet, elle détermine la catégorie de classement, les limites géographiques des zones de couverture administrative, la nature et l’importance des installations et des compétences nécessaires de chaque établissement hospitalier. Les évaluations, notamment celles de la qualité des soins dans les établissements publics hospitaliers ont conclu à la nécessité de réviser la carte nationale hospitalière en vigueur, adoptée par le Décret n°2016-0470/P-RM du 28 juin 2016, afin de corriger les insuffisances constatées et de tenir compte des reformes opérées ou en cours dans le système de santé. Le projet de décret, adopté, consacre l’approbation de la carte nationale hospitalière qui détermine, pour la période 2026-2030, les exigences de base dans les domaines des soins et prestations, des ressources humaines, des matériels et équipements, des infrastructures, des installations, de la logistique et des types d’organisation dans les 1ère, 2ème, 3ème et 4ème références des établissements hospitaliers publics et privés. AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS 1. Le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a informé le Conseil des Ministres de l’organisation de la 4ème Edition de la Semaine nationale de la Réconciliation nationale. Cette 4ème Edition 2025 coïncide avec l’Année de la Culture au Mali, lui conférant ainsi une portée symbolique et stratégique particulière pour replacer l’héritage culturel au cœur du processus de réconciliation nationale. Le thème retenu pour cette année est : « Héritage culturel : Facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES ». L’édition 2025 a pour objectifs de : – valoriser le patrimoine matériel et immatériel sahélien comme levier de résilience et de cohésion ; – raviver la mémoire collective en célébrant l’héritage culturel commun de la Confédération AES ; – mobiliser les acteurs clés, notamment les femmes et les jeunes dans la transmission des valeurs ancestrales de paix ; – mettre en exergue le dialogue permanent entre les cultures pour renforcer l’intégration et la fraternité au sein de la Confédération des Etats du Sahel. Pour concrétiser ces objectifs, un programme d’activités participatives sera mis en œuvre à travers des débats sur la Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale, des expressions artistiques et culturelles, des activités sportives, de plantation d’arbres et de remise du prix annuel pour la promotion de la paix au Mali. 2. Le ministre de l’Economie et des Finances a informé le Conseil des Ministres du projet de création d’une société nationale de réassurance. Le marché malien des Assurances connaît une dynamique de croissance soutenue, tant en matière de primes émises que de diversification des produits. Cependant, une part significative des primes est transférée à l’extérieur, du fait de l’absence d’une structure nationale capable de jouer un rôle de réassureur de référence. Cette situation limite la rétention des ressources financières dans notre économie et réduit la contribution potentielle du secteur à la mobilisation de l’épargne nationale et au financement de l’économie. C’est au regard de ces constats qu’il s’avère nécessaire de créer une société nationale de réassurance. La création de cette société permettra, entre autres, de : – renforcer la souveraineté financière en réduisant la dépendance vis-à-vis des réassureurs étrangers ; – conserver une partie des primes cédées à l’étranger ; – gérer au mieux les risques complexes industriels, miniers, agricoles ou de catastrophes naturelles ; – contribuer au développement économique du pays à travers les placements dans le système bancaire, les bons et obligations du Trésor et autres canaux de placements ; – renforcer la professionnalisation des assureurs locaux à travers la création d’emplois spécialisés et le développement des compétences techniques en gestion des risques. 3. Le ministre de l’Energie et de l’Eau a informé le Conseil des Ministres de la participation du Mali à la 7ème Réunion du Comité Régional de l’Alliance Solaire Internationale pour l’Afrique, tenue à Accra au Ghana, du 2 au 4 septembre 2025. La réunion avait pour objectif de stimuler les investissements dans l’énergie solaire et de renforcer les capacités institutionnelles afin d’aider l’Afrique sur le plan énergétique. Elle a été marquée par des sessions parallèles sur, entre autres, le rôle du secteur privé africain pour la transition énergétique, le financement catalytique, les technologies nouvelles et émergentes pour l’Afrique, l’Intelligence
Mali/Déjeuner de l’Investissement : Poser les bases du développement endogène

Première édition du « Déjeuner de l’Investissement », une initiative portée par le Ministère de l’Industrie et du Commerce à travers l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali). Pensée comme un cadre d’échanges directs et constructifs entre l’État et le secteur privé national, cette rencontre stratégique s’inscrit dans la dynamique de la vision « Mali Kura Ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma », qui trace le chemin vers une économie émergente, résiliente et souveraine. Autour de la table, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, le Directeur Général de l’API-Mali ainsi que plusieurs opérateurs économiques maliens de premier plan. L’objectif est de présenter des projets structurants, clés en main, capables de transformer en profondeur le tissu productif du pays. Il convient de noter que trois projets phares ont ainsi été mis en avant à savoir la mise en place d’une unité sucrière d’une capacité de 300 000 tonnes ; l’installation d’une unité de transformation textile par filature et la création d’une unité de production de compresse stérile issue du coton malien. Ces projets, soigneusement sélectionnés pour leur faisabilité, leur rentabilité et leur impact socioéconomique, incarnent la volonté du gouvernement de bâtir une industrialisation endogène. Ils visent non seulement à valoriser les ressources locales, mais aussi à créer des emplois durables, renforcer les chaînes de valeur nationales et permettre aux Maliens de consommer local avec fierté. Dans ses propos, le Ministre de l’Industrie et du Commerce a rappelé l’ambition de voir émerger des champions nationaux, capables de porter la transformation structurelle du pays. Le Déjeuner de l’Investissement se veut donc un catalyseur du dialogue public-privé. Il offrira désormais un cadre régulier, convivial et productif pour rapprocher les décideurs publics et les acteurs économiques dans une logique de co-construction. Après avoir jeté les bases de ce dialogue national, l’Agence poursuivra sa mission au-delà des frontières en allant à la rencontre de la diaspora malienne afin de l’impliquer directement dans l’édification d’un Mali attractif, souverain et prospère.