Haïti. L’œuvre de Rose-Margarette Milcé Bien-Aimé : un assaisonnement nouveau pour l’esprit

Haïti. L’œuvre de Rose-Margarette Milcé Bien-Aimé : un assaisonnement nouveau pour l’esprit

La peinture de la plasticienne haïtienne Rose-Margarette Milcé Bien-Aimé est une peinture d’offrande, une peinture spirituelle où tout est silence et sérénité. Aucun bruit, aucune interférence, une harmonie totale, à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Dans l’univers pictural de cette artiste-peintre, qui vit et travaille à Port-au-Prince, la capitale et la ville plus peuplée d’Haïti, cette approche esthétique devient un rituel et un acte de représentation. L’espace du tableau devient alors un tremblement, un souvenir, un détail, un tourbillon chromatique, une vérité mystérieuse, une fissure spirituelle, entre autres. Il y a dans la peinture de Rose-Margaretteune absence de concession, une recherche d’un monde personnel, d’une harmonie qui semble naître de sentiments. Ses œuvres abstraites contemporaines sont l’aboutissement de ses recherches, études de styles visant la définition, la jonction entre l’absence et la présence, le vide et le plein, le visible et l’invisible. Que ce soit à l’aquarelle ou à l’acrylique, cette artiste, lauréate de l’Institut d’études et de recherches africaines d’Haïti (IERAH) de l’Université d’État d’Haïti et du Centre communautaire de loisirs, Sherbrooke INC, peint des mouvements, lumières, formes suggérées qui s’accordent dans ses tableaux, au point, parfois, de tutoyer l’abstraction. Peindre c’est d’abord un plaisir qui lui permet de communiquer aux autres sa vision, d’amener l’invisible au visible, de mettre le point sur l’irréel et le réel, c’est aussi la possibilité de transmettre la poésie de la vie en les faisant sortir de la guerre duelle. Ses toiles se construisent sans idée préconçue. Elles résultent de l’inspiration du moment. Une fois finies, elle y pose un regard aussi pénétrant que contemplatif. Elle est dans le plaisir de l’accouchement et elle s’émerveille de chaque nouveau bébé. Décidément, dans ses œuvres, Rose-Margarette travaille des nuances de couleurs afin que celles-ci ne deviennent pas des acteurs au sens dramatique.  Elle a même cherché à détruire l’espace au sens traditionnel et à construire dans une nouvelle plastique indépendante de référence déjà vue. Riches et diversifiées, ses œuvres se prononcent comme des poèmes visuels aux dimensions lyriques en constante expansion. Nourris de sa propre expérience de la vie, ses travaux sont à la fois métaphoriques, symboliques, poétiques et philosophiques. Ils sont une ode à la vie. En coloriste, elle ne néglige pas les effets de matière. Pour elle, l’abstraction dans la peinture artistique est la recherche de la paix, une joie interne d’une tranquillité de cette paix.Après tout, un peu de charlatanerie est toujours permis au génie, et même ne lui messied pas. C’est, comme le fard sur les pommettes d’une femme naturellement belle, un assaisonnement nouveau pour l’esprit. Elle nous fait ainsi découvrir quel labeur exige cet objet de luxe qu’on nomme peinture. Le but étant d’arriver à bon équilibre du mixage des différentes techniques employées. Sa superbe peinture, de caractère universel, n’est que le point de départ d’une errance dans laquelle cette artiste nous entraîne avec elle. Le regard vacille sans cesse, émerveillé entre ses toiles où chacune, d’une seconde à l’autre, suscite une vision nouvelle.Ainsi se révèle-t-elle multiple, polymorphe, créatrice d’un univers pictural authentique, comme toutes les grandes œuvres qui, qu’elles soient dramatiques, symphoniques, poétiques ou littéraires, sont si riches que l’on peut soi-même les déchiffrer et les interpréter de façons diverses. Et si la diversité est le propre de la nature humaine, Rose- Margarette, elle, jongle avec les différentes techniques mises à sa disposition. L’artiste haïtienne bouscule, malmène et renverse le sens commun des choses pour arriver à leur signification profonde. Ce qui explique sa ferme volonté de ne jamais s’en tenir des explications superficielles et d’aller plutôt au- delà des vues conventionnelles vers des réalités intérieures. Qu’on le veuille ou non, bien qu’elle soit toujours dans la recherche et l’expérimentation, elle reste fidèle à son vocabulaire formel et chromatique. L’espoir existe donc, en dépit de tout, au sein de la plus obscure des nuits. C’est normal : l’art n’exorcise-t-il pas, ne conjure-t-il pas les démons, ne sauve-t-il pas la plasticienne en lui permettant de recréer la Création après l’avoir décréée, et la «décréation» n’est-elle pas l’un des exercices majeurs des hautes traditions spirituelles ? Mais ce n’est pas, en tout cas, pour cette artiste- peintre, l’espoir d’une évasion de la peinture. Car comme le poète n’habite pas une terre mais une langue, Rose-Margarette, elle, n’habite pas le monde mais la peinture. C’est la seule mère-patrie dont personne ne peut l’expulser. La peinture est son Haïti inaliénable, son paradis retrouvé. La contemplation de ses œuvres éveille en nous des sensations visuelles, mais aussi et au-delà, des ondes sensitives, sensuelles, salées, sucrées ou épicées. Un frisson, la chair de poule, une douce chaleur. Ainsi, la résonance de l’âme conduit à la sensibilité et statue que l’harmonie des couleurs repose uniquement sur l’entrée en contact avec l’âme humaine et que cette base constitue le principe de la nécessité intérieure : la spiritualité. Mais au-delà des mots, ce qui reste de cette approche, c’est le plaisir évident de peindre, de suggérer des émotions et des sentiments, au fil desquels se profilent une histoire, une expérience parvenue à maturité, dont on saisira le sens plénier en sachant faire le silence en soi. Ayoub Akil

Haïti : un enfant sur huit est désormais déplacé en raison de la violence armée

Haïti : un enfant sur huit est désormais déplacé en raison de la violence armée

La crise humanitaire en Haïti atteint un point critique, avec un enfant sur huit désormais déplacé en raison de l’escalade de la violence alimentée par les groupes armés qui continuent de contrôler la plupart partie de la capitale, alerte le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Les dernières données révèlent que plus de 500.000 enfants ont été contraints de quitter leur foyer, ce qui représente une augmentation choquante de de près de 50 % depuis septembre. Au total, plus d’un million d’Haïtiens sont déplacés à l’intérieur du pays, dont la moitié sont des enfants qui ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence. « C’est une période horrible pour être un enfant en Haïti, avec la violence qui bouleverse des vies et force de plus en plus d’enfants et de familles à quitter leur foyer », a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF. « Les enfants ont désespérément besoin de sécurité, de protection et d’accès aux services essentiels. Nous ne pouvons pas détourner le regard », a affirmé Catherine Russell. Les enfants haïtiens pris au piège entre violence, pauvreté et déplacements Des décennies d’instabilité politique, de pauvreté et d’inégalité ont permis la montée en puissance des groupes armés et l’impact sur les enfants est dévastateur. Les rapports font état d’une augmentation de 70 % du recrutement d’enfants au cours de l’année écoulée, les mineurs constituant jusqu’à 50 % de leurs rangs. Ce recrutement est contraire au droit international et constitue une grave violation des droits de l’enfant. Par ailleurs, la crise des déplacements a rendu les enfants particulièrement vulnérables à la violence, y compris à la violence sexuelle, au trafic, à l’exploitation et aux abus. Les incidents de violence sexuelle à l’encontre des enfants ont augmenté de 1.000 % au cours de l’année écoulée, a indiqué l’agence onusienne. L’accès aux services de base tels que l’éducation, les soins de santé, l’eau potable et l’assainissement a été gravement perturbé, exposant les enfants à des risques accrus de malnutrition et de maladie. Près de 6.000 personnes endurent des conditions proches de la famine et les sites de déplacement insalubres ont créé un terrain fertile pour les épidémies de choléra. Le pays a enregistré près de 88.000 cas suspects de cette maladie, qui touche les enfants de manière disproportionnée. Une crise urbaine qui s’empire La crise est particulièrement grave dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, où la violence et l’instabilité sont omniprésentes. En décembre, des tentatives de siège de quartiers résidentiels ont forcé environ 40.000 personnes à fuir leur domicile en seulement deux semaines. L’UNICEF estime que trois millions d’enfants dans le pays ont besoin d’une aide humanitaire, dont 1,2 million d’enfants en danger immédiat dans la ville. Appel à l’action L’UNICEF demande à toutes les parties de cesser immédiatement les hostilités et de mettre fin aux violations des droits de l’enfant, y compris le recrutement par des groupes armés et toutes les formes de violence sexuelle. L’agence a également lancé un appel pour que les travailleurs humanitaires puissent accéder sans entrave aux personnes dans le besoin, y compris les populations déplacées. « Les enfants d’Haïti subissent les conséquences d’une crise qu’ils n’ont pas créée », a déclaré Mme Russell. « Ils comptent sur le gouvernement haïtien et la communauté internationale pour prendre des mesures urgentes afin de protéger leurs vies et de préserver leur avenir », a-t-elle souligné. ONU

HAITI. L’inoubliable catrastophe et solidarité (in memoriam : 12 janvier 2010 – 12 janvier 2025)

HAITI. L’inoubliable catrastophe et solidarité (in memoriam : 12 janvier 2010 – 12 janvier 2025)

35 petites SECONDES pour que tout un monde s’écoule à nos pieds. Et toute l’AFRIQUE se mobilisa pour voler au secours de sa fille AINEE dans la Caraïbe, HAITI CHERIE. Mention spéciale à la REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, le plus GRAND contributeur africain avec un chèque de 2500 000 $ US, malgré la guerre à l’Est et toutes ses difficultés économiques, au SENEGAL qui mobilisa un AVION pour sauver la SCOLARITE de plus d’une centaine d’étudiants HAITENS bénéficiaires d’une bourse NATIONALE, idem pour le BENIN, au NIGERIA qui envoya le premier contingent de policiers et médecins légistes pour retirer les victimes des DECOMBRES, à l’AFRIQUE DU SUD et au ROYAUME DU MAROC qui dépêchèrent des avions remplis de MEDECINS et de MEDICAMENTS, au LIBERIA, modeste contributeur de la somme de 750 000 $ US, alors que les BRASIERS de la guerre civile n’étaient pas encore complètement éteints à MONROVIA, à l’EGLISE KIMBANGUISTE, organe religieux, qui organisa la PLUS FORTE collecte (NSINSANI) avec des cuvettes remplis de billets de banques (francs congolais). Liste NON EXAUSTIVE. PANAFRICANISME, religion de notre SURVIE.

La direction du FMI approuve un nouveau programme de référence en faveur – d’Haïti

La direction du FMI approuve un nouveau programme de référence en faveur – d’Haïti

Le 20 décembre 2024, la direction du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la mise en place, jusqu’au 19 décembre 2025, d’un programme de référence en faveur d’Haïti. Ce nouveau programme de référence d’une durée de douze mois, a été élaboré par les autorités haïtiennes en collaboration avec les services du FMI. Il tient compte de la fragilité et des contraintes de capacité d’Haïti tout en soutenant les objectifs de politique économique définis par les autorités. Les programmes de référence sont des accords conclus entre les autorités nationales et les services du FMI visant à assurer le suivi de la mise en œuvre du programme économique des autorités et à établir un bilan de mise en œuvre de politiques qui pourrait ouvrir la voie à une aide financière du FMI au titre de la tranche supérieure de crédit (UCT). Haïti est confronté à une crise multidimensionnelle, une transition politique et des perspectives incertaines. Le pays fait face à des chocs à la fois globaux et spécifiques, qui ont accentué sa fragilité. En plus de causer de terribles souffrances humaines, l’escalade de la violence des gangs a entravé la circulation des biens et des services. Ces événements ont aggravé l’inflation et laissé la moitié de la population dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë. Le choc de l’offre provoqué par la crise sécuritaire continuera de freiner la croissance et d’alimenter l’inflation, à moins que la situation sécuritaire ne s’améliore. La priorité absolue est de continuer à rétablir la sécurité, une condition préalable à la stabilité macroéconomique et à la croissance. Malgré les difficultés aux niveaux national et global, les autorités sont fermement engagées à négocier un nouveau programme de référence et ont réussi à atténuer r quelque peu l’impact des différents chocs, évitant ainsi des résultats macroéconomiques plus défavorables. Les réserves internationales nettes étaient évaluées à près d’un milliard de dollars américains à la fin de septembre 2024. Malgré l’instabilité politique, les deux principales institutions économiques d’Haïti (le Ministère de l’Économie et des Finances et la Banque Centrale d’Haïti) sont demeurées continuellement engagées auprès du FMI. Elles ont constamment œuvré à l’adoption de mesures concrètes pour limiter les déséquilibres macroéconomiques et maintenir un niveau raisonnable d’activité économique dans le pays. Elles ont également continué à fournir des données et des informations sur les repères convenus précédemment, même après l’expiration du précédent programme de référence. Le programme de référence constitue un point d’ancrage essentiel, témoignant de l’engagement des autorités à poursuivre les progrès vers la stabilisation macroéconomique, à renforcer la gouvernance et à consolider les acquis macroéconomiques obtenus ces dernières années, en dépit de nombreux obstacles. Malgré le contexte politique volatile, et grâce à un processus consultatif très inclusif, les autorités ont démontré leur pleine appropriation et leur soutien au programme de référence à travers le Comité du Suivi de haut niveau. Les autorités disposent d’une fenêtre d’opportunité à la fois étroite et cruciale pour mettre en œuvre des réformes visant à aider Haïti à renforcer sa résilience et, à terme, à restaurer son potentiel économique à moyen et long terme. Une priorité urgente pour le gouvernement est de relancer la mobilisation des recettes afin de répondre aux immenses besoins de développement du pays et accélérer l’exécution de dépenses publiques bien ciblées. Les mesures dans le nouveau programme de référence devraient contribuer à la réalisation de ces objectifs. Il est essentiel de continuer à renforcer le filet de protection sociale pour amortir l’impact des chocs sur la population et atténuer la pauvreté généralisée. Les engagements de dépenses précédemment annoncés par les autorités, utilisant les ressources du guichet de choc alimentaire, doivent être audités conformément aux engagements définis dans le programme de référence. L’engagement des autorités budgétaires et monétaires à maintenir à zéro le financement monétaire du déficit est louable. Cet engagement devrait être maintenu. L’audit financier de la BRH pour l’exercice 2023 est urgent, et sa publication d’ici juin 2025 constituerait un gage important de transparence. Le rythme prudent de resserrement monétaire adopté par les autorités a été approprié et conforme à l’objectif de lutte contre l’inflation. Il est primordial de faire progresser les réformes de gouvernance pour aider Haïti à sortir de la fragilité, assurer une croissance inclusive et instaurer la confiance à l’égard du secteur privé et des partenaires au développement. Dans cette optique, l’engagement des autorités à publier le Rapport de diagnostic de la gouvernance est louable. Ce rapport devrait fournir une feuille de route pour les réformes visant à améliorer la gouvernance et nécessitera un appui au développement des capacités, non seulement de la part du FMI, mais également de celle des partenaires au développement. Une stratégie gouvernementale visant à renforcer la résilience de l’économie face aux chocs multiples nécessite le soutien financier de la communauté internationale. Cette aide est indispensable pour permettre des dépenses de qualité, à court, moyen et long terme. Sans cela, Haïti continuera de subir une forte compression des importations. L’aide extérieure devrait prendre la forme de dons. Les autorités devraient éviter de contracter des prêts non concessionnels, afin de garantir la cohérence avec les engagements du programme de référence. Les prêts non concessionnels ne seraient pas seulement contraires aux engagements du programme de référence, ils compromettraient également la viabilité de la dette. Conformément à la Stratégie du FMI pour les États fragiles et touchés par un conflit, les services du FMI continueront également à coordonner étroitement avec les principaux partenaires au développement d’Haïti, notamment en matière de gouvernance et de l’assistance technique. FMI

Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition

Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition

C’est dans la nuit du 22 au 23 août 1791 qu’a commencé à Saint Domingue, aujourd’hui République d’Haïti, l’insurrection qui devait jouer un rôle déterminant dans l’abolition de la traite négrière transatlantique. C’est dans ce contexte que la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est commémorée le 23 août de chaque année. Les premières commémorations de la Journée ont eu lieu dans plusieurs pays, notamment le 23 août 1998 à Haïti et le 23 août 1999 à Gorée au Sénégal. Cette Journée internationale vise à inscrire la tragédie de la Traite dans la mémoire de tous les peuples. Conformément aux objectifs du projet interculturel « Les Routes des personnes mises en esclavage », elle doit être l’occasion d’une réflexion commune sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de cette tragédie, ainsi que d’une analyse des interactions qu’elle a générées entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes. «Il est temps d’abolir définitivement l’exploitation humaine et de faire reconnaître en tous lieux l’égale et inconditionnelle dignité des individus. Souvenons-nous aujourd’hui des victimes et des combattants d’hier, pour que les générations futures viennent y puiser le courage nécessaire à la construction de sociétés justes.» Audrey AzoulayDirectrice générale de l’UNESCO.

Anne-Lucie Lefebvre nommée Chef des Opérations de la Banque mondiale en Haïti

Anne-Lucie Lefebvre nommée Chef des Opérations de la Banque mondiale en Haïti

NOMINATION. Anne-Lucie Lefebvre a été nommée Chef des opérations de la Banque mondiale en Haïti, basée à Port-au-Prince. Dans son nouveau rôle, Anne-Lucie est chargée de diriger le dialogue entre la Banque mondiale et le gouvernement Haïtien, en travaillant étroitement avec les principaux partenaires de développement et les parties prenantes. Le portefeuille de la Banque mondiale en Haïti comprend 18 projets actifs représentant un investissement approximatif de 1,3 milliard de dollars américains, financé notamment par l’Association Internationale de Développement et complété par 112 millions de dollars américains de fonds fiduciaires. Les principaux secteurs incluent le transport, l’agriculture, l’urbanisme, la santé, l’éducation, la protection sociale, l’eau, l’énergie et le développement numérique. « Haïti traverse une période de crise profonde, je suis honorée d’apporter mon appui aux priorités identifiées par le gouvernement, notamment dans la préservation de certains acquis dans des domaines essentiels. La Banque mondiale continuera de supporter la création d’emplois, le renforcement des capacités institutionnelles essentielles et des systèmes de prestation de services, ainsi que le renforcement de la résilience sociale et des moyens de subsistance », a déclaré Anne-Lucie Lefebvre. Malgré le contexte volatile, la Banque mondiale a continué d’opérer efficacement en adoptant une forte concentration régionale en dehors de Port-au-Prince. Plus de 80 % des programmes de la Banque mondiale sont mis en œuvre en dehors de la capitale du pays, dans des communautés où la situation sécuritaire est plus stable, ciblant les besoins des populations pauvres. Entre temps, la Banque mondiale est en consultation avec le nouveau gouvernement en vue de finaliser l’élaboration de son nouveau cadre de partenariat avec Haiti. En tant que Chef des opérations de la Banque mondiale en Haiti, Anne-Lucie coordonnera également l’évaluation rapide de l’impact de la crise actuelle, sous le leadership du gouvernement haïtien et en étroite collaboration avec la coopération tripartite constituée de l’UE, l’ONU et de la BID. Cette évaluation est alignée sur les priorités essentielles du gouvernement et vise à fournir une analyse complète de l’impact de la crise, en particulier dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Anne-Lucie Lefebvre, de nationalité Canadienne, assume ce poste après avoir occupé récemment la fonction de Représentante Résidente pour la Guinée-Bissau. Elle a rejoint la Banque mondiale en 2009 en tant que Spécialiste principale du secteur public à l’Unité du Vice-président pour l’Afrique basée à Washington. Sa nomination en tant que Chef des opérations de la Banque mondiale en Haïti est entrée en vigueur le 1er juillet 2024.

Haïti. Le jour le plus long (18 novembre 1803 – 18 novembre 2021)

Haïti. Le jour le plus long (18 novembre 1803 – 18 novembre 2021)

Le piège s’était refermé sur le général TOUSSAINT LOUVERTURE un an auparavant. En faisant écrouer le PREMIER DES NEGRES dans les abîmes du Fort de Joux, NAPOLEON BONAPARTE pensait ensevelir toute une RACE. L’affaire était loin d’être pliée à SAINT-DOMINGUE, car le général TOUSSAINT LOUVERTURE, béni son nom pour l’éternité, n’était qu’un des maillons FORTS d’une LONGUE chaîne SOLIDE et INCASSABLE. C’était une RACE d’Hommes assoiffée de LIBERTE que la PIRE des férocités n’aurait pas fait reculer. Ingénieuse, forte de sa maîtrise des plantes médicinales, elle s’était soigneusement immunisée contre les maladies tropicales avant de se rendre sur le théâtre de guerre. Les initiés firent appel à toutes les FORCES DE LA NATURE pour mettre définitivement fin à leur condition SERVILE. La MACHETTE, les CANONS et la FIEVRE JAUNE firent le reste. TOUT le corps expéditionnaire français envoyé à SAINT-DOMINGUE pour casser du NEGRE fut presque décimé. La flottille maritime fut complètement détruite empêchant les rares rescapés de prendre la poudre d’escampette. Il leur était impossible de se sauver à la nage. Il aura fallu 11 heures de COMBAT pour les AFRICAINS réduits en esclavage viennent à bout de la PLUS puissante armée du monde. FRANCOIS CAPOIS LA MORT, béni soit son nom pour l’éternité, planta l’étendard de LA LIBERTE sur la colline de VERTIERES. Le plus BEAU, le plus VAILLANT, le plus CHARISMATIQUE des officiers NEGRES venait de réhabiliter l’honneur de TOUTE une race sous le commandement du général JEAN-JACQUES DESSALINES, béni soit son nom pour l’éternité. La PEUR au ventre, la culotte inondée d’URINE et probablement d’EXCREMENTS, le général ROCHAMBEAU posa le genou à terre en signe de CAPITULATION. Les théories du comte JOSEPH ARTHUR DE GOBINEAU furent battues en brèche. C’est à SAINT-DOMINGUE (actuelle Haïti) que la RENAISSANCE AFRICAINE devint effective. Dans les entrailles de ma race Dans le gisement musculaire de l’homme noir Voilà de nombreux siècles que dure l’extraction Des merveilles de cette race Ô couches métalliques de mon peuple Minerai inépuisable de rosée humaine Combien de pirates ont exploré de leurs armes Les profondeurs obscures de ta chair Combien de flibustiers se sont frayé leur chemin A travers la riche végétation des clartés de ton corps Jonchant tes années de tiges mortes. » RENE DEPESTRE, natif d’Haïti, digne fils de KAMA. En foulant le sol de VERTIERES, je n’ai plus JAMAIS douté de NOUS. AYIBOBO ! Par Lascony Nysymb

Une visite prémonitoire

Une visite prémonitoire

TRIBUNE. Il y a quelques semaines, nous avons rendu visite à l’Ancêtre, le général TOUSSAINT LOUVERTURE, précurseur et principal architecte de l’indépendance d’HAITI, dans sa cellule où plane encore son ombre. Faudrait-il rappeler aux amnésiques que le général TOUSSAINT LOUVERTURE a remporté 14 VICTOIRES successives contre 1 SEULE défaite face à la plus puissante des armées de l’époque, celle de Napoléon Bonaparte. Sans la victoire de la RAVINE A COULEUVRES (23 février 1802), celle de VERTIERES (18 novembre 1803) n’aurait pas été possible. « NIOKA BA SIMBA KA YA NGO NA KATI KATI TE » (le serpent ne s’attrape pas au milieu, mais par la tête) rappelle un dicton en LINGALA. Dans la cellule, nous avons procédé à un rituel (chants, élégies, libation) avant de prendre le chemin des amphithéâtres à ciel ouvert. Mon cours portait sur LE GENIE CIVIL et MILITAIRE. On ne peut comprendre le génie AFRICAIN à SAINT-DOMINGUE (actuelle Haïti) sans étudier les techniques de construction et le choix des matériaux. En suivant en direct l’effondrement des habitations pendant le tremblement de terre en HAITI, la question de l’urbanisme et de l’architecture s’impose. Il serait INDECENT d’ouvrir ce débat au moment où de nombreux SURVIVANTS (espérons le) et morts attendent d’être retirés des décombres. Soignons d’abord nos blessés et enterrons nos morts avant d’ouvrir le débat CRUCIAL sur le CADASTRE afin d’économiser des VIES pendant les séismes. Prompt rétablissement aux SURVIVANTS, condoléances aux familles endeuillées. L’UNION FAIT LA FORCE. Par Nysymb Lascony