AFRIQUE : PLAIDOYER POUR UNE MONNAIE UNIQUE

AFRIQUE : PLAIDOYER POUR UNE MONNAIE UNIQUE

S’exprimant lors d’une conférence à l’Université des études professionnelles d’Accra (UPSA), au Ghana, Jacob Zuma a insisté sur la nécessité de créer des plates-formes commerciales africaines et de rompre avec la dépendance aux monnaies occidentales, qui, selon lui, sape l’autonomie du continent et perpétue des structures coloniales. Fort de sa longue expérience de chef de l’Etat, l’ex-président sud-africain Jacob Zuma a compris le pouvoir politique d’une monnaie et a appelé les nations africaines à adopter une monnaie unique, estimant qu’elle permettrait de stimuler le commerce transfrontalier et de renforcer l’indépendance économique du continent. L’Afrique a besoin d’alliés stratégiques, pas d’aide », a-t-il déclaré, ajoutant que « la dépendance de l’Afrique vis-à-vis de l’Occident est une forme de mort lente ». Il a enfin exhorté la jeunesse africaine à faire preuve de résilience et à promouvoir des politiques capables de lever les obstacles à la compétitivité mondiale. Germain Nzinga

Afrique. Akinwumi A. Adesina : «Gérées efficacement, les finances publiques peuvent servir de pierre angulaire à la prospérité»

Afrique. Akinwumi A. Adesina : «Gérées efficacement, les finances publiques peuvent servir de pierre angulaire à la prospérité»

GOUVERNANCE. «La manière dont une nation perçoit ses recettes, gère sa dette, alloue ses dépenses et assure le respect du principe de responsabilité dans l’utilisation des fonds publics détermine le bien-être de sa population », a affirmé le président du Groupe de la Banque africaine de développement et de ses Conseils d’administration, Akinwumi A. Adesina. S’exprimant lors de la Conférence 2025 de la Kenya Law Society qui s’est clôturée vendredi 15 août, ce dernier a estimé que «les finances publiques ne sont donc pas un grand livre de l’Etat ; elles reflètent les valeurs constitutionnelles et l’intégrité juridique d’une nation». Devant plus de 1.200 avocats, juges et responsables gouvernementaux réunis pour cette rencontre, le président de la Banque panafricaine a déclaré que «gérées efficacement, les finances publiques peuvent servir de pierre angulaire à la croissance économique, au développement durable et à la prospérité». Il a, par la suite, saisi cette occasion pour rappeler que le financement public est au cœur de l’engagement de la principale institution  de financement du développement en Afrique qu’il dirige «à promouvoir une gouvernance responsable, un développement durable et une résilience nationale». Ainsi qu’il a relevé dans son intervention qui portait sur le thème : «Les finances publiques, la gouvernance, la justice et le développement », le président de la BAD a indiqué qu’«à la Banque africaine de développement, les finances publiques sont considérées comme un instrument stratégique qui doit être régi de manière transparente, géré de manière durable et protégé par des cadres juridiques solides et l’Etat de droit». Insistant sur l’Etat de droit et le respect de la bonne gouvernance, deux volets chers à l’institution financière, Akinwumi A. Adesina a affirmé que «les nations qui renforcent l’Etat de droit et respectent la bonne gouvernance parviennent à des taux de croissance plus élevés, à un développement équitable et à une plus grande stabilité». S’adressant directement aux avocats, juges et responsables gouvernementaux prenant part à cette conférence, il a indiqué : «En tant que membres du système judiciaire, vous jouez un rôle majeur dans l’élaboration des trajectoires de développement des nations. La théorie de la justice et du développement offre un cadre contextuel efficace pour y parvenir, car elle favorise le progrès social et la cohésion». L’Afrique doit améliorer sa position sur l’indice de l’Etat de droit «L’un des aspects particulièrement importants est la manière dont l’État de droit stimule la croissance et le développement », a soutenu le patron de la BAD rappelant que l’indice mondial de l’Etat de droit montre que de 1996 à 2023, les six pays les mieux classés étaient la Finlande, le Danemark, la Norvège, la Suisse, l’Autriche et le Luxembourg. Il se trouve que, sur cet indice, les pays africains se classaient très bas dans la liste, avec les Seychelles en tête au 60e rang, suivies par le Botswana (70e), le Rwanda (80e), l’Afrique du Sud (85e), le Ghana (97e) et le Maroc (111e). Sur le renforcement de la gouvernance et de l’Etat de droit, Akinwumi A. Adesina estime que la transparence des systèmes de passation des marchés est au cœur des projets de développement financés par les gouvernements, sur leurs propres ressources budgétaires et par le financement des institutions de financement du développement. Ainsi, «le manque de transparence dans la passation des marchés dans le cadre de projets, dû à la faiblesse des capacités institutionnelles, des lois et des systèmes de passation des marchés, ainsi qu’à la corruption, pose des problèmes d’intégrité en matière d’utilisation efficace des financements publics destinés aux projets». Les finances publiques ne peuvent pas prospérer dans le vide Abordant la question du renforcement des tribunaux commerciaux en complément des réformes des finances publiques, il a indiqué que la BAD a réalisé des investissements substantiels dans le renforcement du système judiciaire en complément des réformes des finances publiques. Ces investissements sont tangibles, mesurables et transformateurs, citant les exemples du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, du Malawi, de la Tunisie, de la Guinée, du Ghana, de l’Egypte et du Mozambique. « Collectivement, ces interventions font ressortir une vérité simple, mais profonde : les finances publiques ne peuvent pas prospérer dans le vide. Il faut les protéger par une gouvernance transparente, les renforcer grâce à l’efficacité judiciaire et les ancrer dans des protections constitutionnelles», a-t-il fait savoir. Des finances publiques sans supervision parlementaire sont antidémocratiques Dans son intervention, il a aussi été question de la supervision parlementaire et des finances publiques. Selon le président du Groupe, « la supervision parlementaire est l’épine dorsale démocratique des finances publiques». Pour la Banque panafricaine, «des finances publiques sans supervision parlementaire sont antidémocratiques et non viables. Un contrôle démocratique ne retarde pas le développement, il le protège. L’approbation parlementaire n’est pas un obstacle, mais une protection qui garantit que chaque dollar emprunté est consacré au bien public, plutôt qu’à des intérêts privés». Sur un tout autre point, tout aussi important, Akinwumi A. Adesina juge essentiel de renforcer les systèmes juridiques et le système judiciaire à l’échelle du continent, arguant que « le système juridique d’une nation en est l’épine dorsale institutionnelle, en préservant les ressources publiques, en protégeant les droits des citoyens et en instaurant la certitude et la prévisibilité dont dépendent toutes les activités économiques». Une justice compromise entraîne le contournement des règles budgétaires Selon lui, «lorsque l’indépendance judiciaire est compromise, les tribunaux sont exposés à l’influence politique, les règles budgétaires sont contournées, les emprunts publics échappent aux contrôles et la confiance du public est détruite ». On ne peut pas effectivement parler du constitutionnalisme, de l’Etat de droit et des investissements en Afrique sans résoudre la question fondamentale de l’accès à la justice et à des indemnisations équitables. Car, nul besoin de rappeler que «ce sont là les conditions qui favorisent la confiance du public et renforcent l’assurance dont les investisseurs ont besoin pour engager des capitaux», a-t-il soutenu. Alain Bouithy

Le Ghana intensifie les efforts pour stimuler le commerce intra-africain

Le Ghana intensifie les efforts pour stimuler le commerce intra-africain

Le Ghana accélère la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) afin d’ouvrir de nouvelles perspectives aux entreprises ghanéennes à travers l’Afrique, en passant d’un commerce basé sur les matières premières à une valeur ajoutée pour ses exportations traditionnelles telles que l’or, le pétrole et le cacao.  S’exprimant lors de la tournée de présentation de la Foire commerciale intra-africaine au Ghana (IATF) 2025, le Ministre ghanéen du commerce, de l’agrobusiness et de l’industrie, Elizabeth Ofosu-Adjare, a souligné l’engagement du gouvernement à créer un environnement propice à la prospérité des entreprises dans le cadre de la ZLECAf en améliorant l’infrastructure commerciale, le financement et l’accès au marché. Dans le cadre de notre programme d’expansion des marchés, le Bureau national de coordination de la ZLECAf apporte un soutien concret à plus de 2 000 MPME au Ghana. Cette initiative comprend la sensibilisation, les programmes de formation à la préparation au marché, la formation sur les règles d’origine de la ZLECAf, le financement du commerce et les initiatives d’accès aux marchés. Le Ghana a également mené des expéditions commerciales ciblées en Afrique de l’Est, emmenant des entreprises ghanéennes au Kenya, en Tanzanie et au Rwanda afin d’explorer des opportunités en temps réel et de négocier des contrats d’approvisionnement », a déclaré la Ministre dans un discours lu en son nom par le Coordinateur national par intérim du Bureau national de coordination de la ZLECAf, Benjamin Kwaku Asiam. La tournée de présentation commerciale de l’IATF2025 a réuni des représentants du gouvernement, des acteurs du monde des affaires, notamment des entreprises et des investisseurs, ainsi que des dirigeants de la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank). L’événement a été axé sur la promotion du commerce intra-africain sous le thème : Tirer parti des chaînes de valeur régionales et continentales : Accélérer l’industrialisation de l’Afrique et la compétitivité mondiale grâce à la ZLECAf.  Le Business Roadshow est l’une des cinq tournées de présentation prévues à Accra, Nairobi, Johannesburg, Lagos et Alger en prélude à la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine biennale 2025 (IATF2025), qui se tiendra à Alger, Algérie, du 4 au 10 septembre 2025. L’IATF est le premier événement africain en matière de commerce et d’investissement, offrant aux entreprises une plate-forme leur permettant de présenter des biens et d’échanger des informations sur le commerce et l’investissement au sein du marché unique du continent. Dans son discours liminaire, le Secrétaire général de la ZLECAf, S.E. Wamkele Mene a souligné que l’IATF offre une plate-forme inégalée pour l’échange d’information sur le commerce et l’investissement ; ajoutant qu’il s’agit d’un marché d’idées, de possibilités et de partenariats. « Au moment où nous nous efforçons à développer le commerce intra-africain, à créer des chaînes de valeur régionales et à accélérer l’industrialisation, l’IATF sert de plateforme clé pour mettre en relation les entreprises, les investisseurs, les gouvernements et les innovateurs africains. Il s’agit d’un catalyseur pour transformer la promesse de la ZLECAf en résultats concrets : accords commerciaux signés, investissements mobilisés et création d’emplois. En établissant un grand marché intégré, la ZLECAf encourage les pays à se spécialiser et à ajouter de la valeur aux produits, en attirant les investissements et en créant des emplois », a-t-il poursuivi. Mene a ajouté que cette démarche soutient la diversification économique, la réduction de la pauvreté et la vision de l’Afrique pour un développement durable et inclusif. Dr Yemi Kale, Économiste en chef et Directeur général de la Recherche du Groupe Afreximbank, a décrit l’IATF comme le marché commercial de la ZLECAf, qui donne vie aux efforts de l’Afrique pour commercer davantage avec elle-même non seulement dans les matières premières, mais aussi dans les biens à valeur ajoutée, les services et les innovations. « L’un des obstacles persistants au commerce intra-africain n’est pas seulement les droits de douane ou la logistique, c’est aussi l’accès à des informations commerciales précises, opportunes et exploitables. Le commerce ne peut prospérer en l’absence d’informations », a déclaré le Dr Kale, ajoutant que l’IATF2025 fournit une plate-forme pour y remédier. Il a invité les entreprises et les agences gouvernementales ghanéennes à participer à l’IATF2025, où plus de 2 000 exposants d’Afrique et d’ailleurs présenteront leurs produits à plus de 35 000 visiteurs et acheteurs de plus de 140 pays. Il a ajouté que l’IATF2025 devrait être sanctionnée par des accords commerciaux et d’investissement dépassant 44 milliards de dollars US. Au total, l’IATF a attiré plus de 4 500 exposants, plus de 70 000 visiteurs et a facilité la conclusion de contrats d’une valeur supérieure à 100 milliards de dollars US. La dernière édition, qui s’est tenue au Caire, a attiré près de 2 000 exposants de 65 pays et a généré 43,7 milliards de dollars US en transactions commerciales et d’investissement. La prochaine édition de l’IATF2025 sera accueillie par le Gouvernement de la République Démocratique Populaire d’Algérie. Prenant la parole lors du Business Roadshow, Son Excellence Mourad Louhaidia, Ambassadeur d’Algérie au Ghana, a souhaité la bienvenue aux visiteurs et exposants attendus à Alger, tout en réaffirmant l’engagement de son gouvernement à garantir le plein succès de l’IATF2025, notamment par la mobilisation des infrastructures de transport et d’hébergement, ainsi que par la facilitation de l’entrée sur le territoire pour tous les participants. « L’ambassade d’Algérie accélérera le traitement des visas pour tous les participants en provenance du Ghana. Nous avons mis en place une équipe dédiée au sein de l’ambassade pour gérer l’ensemble des demandes d’informations et de visas dans le cadre de l’IATF2025 », a ajouté S.E. Louhaidia. L’IATF2025 comprendra une exposition commerciale, le programme Creative Africa Nexus (CANEX) mettant en lumière les industries culturelles, un forum sur le commerce et l’investissement de quatre jours et le salon africain de l’automobile. Les journées spéciales mettront à l’honneur certains pays, des entités des secteurs public et privé, le tourisme, les attractions culturelles, ainsi que la Journée de l’Afrique globale, qui célèbre les liens avec la diaspora africaine. Parmi les autres activités figurent la mise en relation entre entreprises et entre entreprises et pouvoirs publics, le

Visite de travail du Président ghanéen au Burkina Faso : un vol aérien quotidien Accra-Ouaga-Accra en vue et un gazoduc entre les deux pays pour bientôt

Visite de travail du Président ghanéen au Burkina Faso : un vol aérien quotidien Accra-Ouaga-Accra en vue et un gazoduc entre les deux pays pour bientôt

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a reçu en audience au Palais de Koulouba, le Président de la République du Ghana, John Dramani MAHAMA, en visite de travail au Burkina Faso. A l’issue de ce conclave, le Président ghanéen a fait un point de presse. Au Palais de Koulouba, les deux Chefs d’État se sont entretenus en tête-à-tête. Cette séance a été ensuite élargie aux délégations des deux pays et a permis de revisiter l’excellente relation de coopération entre la République du Ghana et le Burkina Faso et de dégager des perspectives pour le renforcement de l’axe Ouagadougou-Accra. Au cours de son point de presse de fin de séjour, le Président John Dramani MAHAMA a rappelé que la République du Ghana et le Burkina Faso sont unis par la géographie et l’histoire. Il inscrit du reste son voyage dans la tradition africaine qui recommande que les voisins se rendent visite. Le Président John Dramani MAHAMA a saisi l’occasion pour traduire sa reconnaissance au Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ qui avait fait le déplacement d’Accra pour son investiture en janvier dernier. Venir ensemble à bout du « cancer » du terrorisme Au cours de cette séance de travail, plusieurs sujets d’intérêt commun ont été abordés. Au titre des questions sécuritaires, le Président du Ghana a insisté sur la nécessité de mutualiser les efforts pour combattre ensemble le « cancer » du terrorisme. Les échanges entre les deux Chefs d’État ont aussi porté sur l’accroissement des échanges commerciaux et le renforcement de la coopération économique entre les deux pays. « Notre objectif est de fluidifier la libre circulation des biens et des personnes et de faciliter le transit des biens et marchandises du Burkina Faso à partir du corridor du Ghana », précise le Chef de l’État ghanéen. Perspectives concrètes : un vol aérien quotidien entre les deux capitales et un gazoduc entre les deux pays Les deux Chefs d’État ont également saisi l’opportunité des échanges pour aborder le renforcement de la liaison aérienne entre Ouagadougou et Accra. « Il y a une compagnie aérienne locale au Ghana qui envisage ouvrir une ligne directe sur Ouagadougou avec au moins un vol par jour », affirme le Président John Dramani MAHAMA. La construction du gazoduc Accra-Bolgatenga et la possibilité de son extension au Burkina Faso ainsi que la fourniture d’électricité au Burkina Faso ont été des perspectives évoquées, a soutenu le président ghanéen.

Mali : le Président Assimi GOÏTA reçoit son homologue ghanéen, John Dramani MAHAMA

Mali : le Président Assimi GOÏTA reçoit son homologue ghanéen, John Dramani MAHAMA

Le Président de la Transition du Mali, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, a accueilli ce samedi 8 mars son homologue ghanéen, John Dramani MAHAMA, Président de la République du Ghana, annonce la présidence dans un communiqué. En visite d’amitié et de travail de 24 h au Mali, le chef de l’Etat ghanéen « a été chaleureusement reçu par le Général Assimi GOÏTA dans une atmosphère empreinte de solennité et de fraternité africaine », indique la présidence. Après l’exécution des hymnes nationaux des deux pays, les deux Chefs d’État ont passé en revue les troupes, avant de saluer tour à tour les membres du corps diplomatique et consulaire, ainsi que la communauté ghanéenne établie au Mali, a poursuivi la même source. Sele communiqué, plusieurs sujets d’intérêt commun seront au cœur des échanges entre les deux chefs de l’Etat, notamment le renforcement des relations bilatérales, la coopération sécuritaire et économique, ainsi que les enjeux régionaux liés à la Confédération des États du Sahel (AES), a-t-on souligné. Martin Kam Avec CP

Coopération Burkina-Ghana : un nouvel élan pour booster le développement

Coopération Burkina-Ghana : un nouvel élan pour booster le développement

Nouvellement investi, le Président de la République du Ghana, John Dramani MAHAMA a accordé une audience, le mardi 7 janvier 2025 dans l’après-midi, au Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ. Au cours de l’audience, les deux Chefs d’État ont manifesté leur volonté de travailler au renforcement de la coopération bilatérale et tracer des sillons pour le développement de leurs pays. Dans cette perspective, les Présidents TRAORÉ et MAHAMA ont évoqué des questions majeures relatives aux secteurs stratégiques pour impulser l’économie des deux États. Ce tête-à-tête a permis au président ghanéen de traduire son admiration au Capitaine Ibrahim TRAORÉ pour la participation à son investiture. « J’ai été honoré de voir qu’il a laissé ses occupations pour se joindre à nous (…) Je suis content que mon frère ait pu faire le déplacement pour nous soutenir », a souligné John Dramani MAHAMA. Le président ghanéen a exprimé sa solidarité au Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ au sujet des attaques terroristes, et a promis de travailler avec lui pour le retour de la paix au Burkina Faso, « parce que sans la paix, il ne peut pas avoir de développement ». Au-delà des liens historiques et commerciaux qui lient le peuple burkinabè et le peuple ghanéen, le nouveau président du Ghana a déclaré : « Je pense que nous sommes au début d’une nouvelle relation de coopération entre nos pays ». Dans cette optique, le Président John Dramani MAHAMA a promis au Président du Faso une visite d’État à Ouagadougou dans les prochains jours. Le Burkina Faso et le Ghana ont, dans le cadre de la coopération bilatérale, signé plusieurs accords. Il s’agit, entre autres, de l’accord de coopération relatif à la mise en œuvre d’une interconnexion ferroviaire, des mémorandums d’entente dans les domaines de la sécurité, des sports et loisirs et de l’éducation.

Le Ghana devient le cinquième pays d’Afrique à ne pas demander de visa aux citoyens du continent

Le Ghana devient le cinquième pays d’Afrique à ne pas demander de visa aux citoyens du continent

Au Ghana, depuis ce 1ᵉʳ janvier, plus aucun citoyen du continent africain n’a à présenter de visa à l’arrivée. Le pays rejoint donc la liste des quatre autres États du continent à avoir adopté une politique similaire : le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin. La décision a été prise par le président sortant Nana Akufo-Addo pour, notamment, « créer un marché unique homogène » en Afrique. « Un geste conforme aux objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), afin de stimuler la croissance économique, la création d’emplois et l’éradication de la pauvreté » : voici comment, en janvier 2024, le chef de l’État justifiait sa volonté d’exempter de visa l’ensemble des Africains. Un an plus tard, et cinq jours seulement avant qu’il ne quitte ses fonctions, c’est donc chose faite : le Ghana rejoint la liste très restreinte des cinq États à garantir une entrée sans visa aux ressortissants des 54 pays du continent, les autres gouvernements africains préférant procéder par accords bilatéraux ou communautaire… Lire la suite sur RFI

Carburants : le Ghana envisage de réduire ses importations en provenance d’Europe

Le Ghana envisage d’acheter des carburants produits par la raffinerie du milliardaire nigérian Aliko Dangote pour réduire ses importations plus coûteuses en provenance d’Europe, a annoncé le directeur général de l’Autorité nationale du pétrole (NPA), Mustapha Abdul-Hamid lors d’une conférence de presse le 28 octobre. «Au lieu d’importer comme nous le faisons actuellement de Rotterdam, il sera beaucoup plus facile pour nous d’importer du Nigeria et je pense que cela fera baisser nos prix», a souligné le chef de l’autorité de régulation ghanéenne. «Cela pourrait mettre fin aux importations de carburant en provenance d’Europe, dont la facture s’élève à 400 millions de dollars par mois», a-t-il précisé. Lire la suite sur RT en français