Réhabilitation post-sismique : La 10ème Conférence sur le parasismique redéfinit l’Avenir d’Al Haouz

Réhabilitation post-sismique : La 10ème Conférence sur le parasismique redéfinit l’Avenir d’Al Haouz

ROBOBAT et URBACOM ont conjointement organisé la 10ème édition de la Conférence sur le parasismique au Complexe culturel et administratif de Habous, Marrakech. Placé sous le thème crucial de la « Réhabilitation après le séisme d’Al Haouz, Retours d’Expériences », l’événement a réuni un panel d’experts de renommée internationale. L’événement a été honoré par la présence de personnalités éminentes, dont le Professeur Victor DAVIDOVICI, le Professeur Jalil WOLFGANG, et le Professeur Darius AMIR MAZAHERI. Ces experts ont partagé leurs connaissances approfondies sur les meilleures pratiques et les innovations technologiques en matière de réhabilitation post-sismique. Les sessions de la conférence ont couvert une gamme de sujets liés à la réhabilitation post-sismique, explorant les meilleures pratiques, les avancées technologiques, et les leçons tirées des expériences antérieures. Avec un accent particulier sur la région d’Al Haouz, l’événement a offert une plateforme unique pour explorer les défis spécifiques de cette zone géographique et les solutions novatrices qui en ont émergé. Le Professeur Darius AMIR MAZAHERI, bien qu’absent pour des raisons de santé, a participé à distance grâce à des présentations envoyées à la régie. Dans l’un de ses slides, il a souligné que « plus la conception est intuitivement simple, moins les justifications sismiques sont sophistiquées », expliquant que si les justifications sismique sont trop complexes à expliquer il serait judicieux de faire une pause et d’ étudier la construction car « c’ est sans doute elle qui doit être améliorée ». Les retours d’expériences partagés lors de la conférence ont dépassé le cadre théorique pour catalyser des actions concrètes. Les parties prenantes ont eu l’opportunité de discuter des stratégies futures, de partager leurs perspectives, et de forger des partenariats collaboratifs. Notons que le séisme qui a secoué le Maroc le 8 septembre 2023 à 22 h 11 min , enregistrant une magnitude de 6,7 à 6,9, demeure l’événement sismique le plus important de l’histoire du pays. L’épicentre de cette secousse se situe dans le Haut Atlas, dans la commune rurale d’Ighil, relevant de la province d’Al Haouz, région de Marrakech-Safi.Le bilan, communiqué par le ministère de l’Intérieur le 27 septembre, etait de  2 960 morts et 6 125 blessés. Près de 90 % des victimes sont recensées dans les seules provinces d’Al Haouz et de Taroudant. Les conséquences de ces secousses sont dramatiques, entraînant d’importants dégâts matériels et l’effondrement de nombreux bâtiments. La 10ème Conférence sur le Parasismique s’inscrit comme un jalon significatif dans la quête de solutions durables pour la reconstruction post-sismique.Al Haouz reste au cœur des préoccupations, et l’événement promet d’être un catalyseur pour la résilience face aux catastrophes naturelles. Cette édition cruciale de la Conférence a été soutenue par des acteurs majeurs de l’industrie, tels que Ciment du Maroc, Maghreb Steel, Autodesk, Hilti, LPEE, et MenaraPréfa. En collaboration avec des institutions de premier plan, dont la FMC, le CNOA, la FNBTP, l’ONIGT, la FIMME, l’AIEM, l’AMIC-BTP, l’AMBC, l’ARCI, et l’AMGS, l’événement a élargi sa portée et son impact.

Centrafrique: La CPI collabore avec les autorités nationales et des experts internationaux dans l’analyse médico‑légale des restes de victimes

Centrafrique: La CPI collabore avec les autorités nationales et des experts internationaux dans l’analyse médico‑légale des restes de victimes

Hier, jeudi 23 juin, le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim A. A. Khan QC, a annoncé qu’une étape importante avait été franchie par l’équipe d’experts en criminalistique déployée par son Bureau en République centrafricaine (RCA). En effet, le Bureau du Procureur a procédé à l’exhumation d’un certain nombre de victimes présumées et à la réalisation d’examens médico-légaux pratiqués sur celles-ci à l’appui des enquêtes en cours sur les crimes commis en RCA durant le conflit de 2013. Ce, en partenariat avec l’équipe argentine d’anthropologie médico-légale et la Clinique des droits de l’homme de la faculté de droit de l’Université de Columbia. Ainsi, en étroite collaboration avec les autorités nationales, l’équipe d’experts en criminalistique du Bureau a procédé à des examens médico-légaux complets, notamment des autopsies et des analyses d’objets. Des prélèvements d’ADN ont été recueillis sur les dépouilles des victimes et auprès des familles pour aider à l’identification des corps. Reconnaissant que l’exhumation de restes humains constitue un moment particulièrement douloureux pour les communautés locales, le Procureur Khan a souligné que le Bureau s’était efforcé de mener ce travail dans le respect des traditions locales et qu’il avait manifesté sa volonté d’établir un dialogue ouvert avec les familles des victimes. « Les activités médico-légales peuvent contribuer à faire considérablement progresser nos activités afin de découvrir la vérité et de rendre justice aux victimes et aux survivants. Cela étant, il s’agit d’une étape qui peut aussi s’avérer très éprouvante pour les communautés touchées en faisant remonter des souvenirs douloureux à la surface », a-t-il déclaré. Ce dernier a ainsi estimé qu’«il est essentiel de mener ce travail en partenariat avec ces communautés. Nous devons veiller à ce que cette étape soit vécue par les communautés concernées comme un pas en avant, un processus dans lequel elles ont un rôle à jouer pour faire reculer l’impunité. » Le Bureau s’est félicité de la coopération reçue de la part des autorités centrafricaines et des communautés locales, notamment en ce qui concerne les efforts déployés collectivement pour rendre les restes humains identifiés aux familles afin qu’ils puissent être inhumés dans le respect des traditions religieuses et de la culture locale. À présent, le travail se poursuit pour déterminer à qui appartiennent les autres restes exhumés au cours du dernier mois. Ces activités ont été menées en étroite collaboration avec l’Équipe argentine d’anthropologie médico-légale et la Clinique des droits de l’homme de la faculté de droit de l’Université de Columbia, qui ont, à la demande du Bureau, apporté un soutien crucial et continu aux activités médico-légales du Bureau du Procureur en RCA. Plus de vingt experts scientifiques issus de dix pays, dont des archéologues, des médecins pathologistes, des odontologistes, des anthropologues, des experts en balistique et des préposés à la morgue ont conjugué leurs efforts. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (la « MINUSCA) a également apporté une aide significative dans la planification et la mise en œuvre du travail effectué. Le Procureur a souligné l’importance des activités médico-légales menées dans le cadre des enquêtes en cours du Bureau tout en rappelant que la collaboration avec les autorités nationales et autres partenaires avait une portée bien plus générale. Il a ainsi indiqué : « L’objectif de ce déploiement, qui a été précédé par une mission initiale effectuée en 2020 par une équipe d’experts en criminalistique, n’est pas seulement de faire avancer notre enquête indépendante. La Cour pénale spéciale (CPS) de la République centrafricaine ainsi que les autorités nationales du pays pourront elles aussi s’appuyer sur les informations et les éléments de preuve réunis lors de ce processus. En partenariat avec les autorités policières, médicales et judiciaires du pays, nous nous sommes également efforcés d’exploiter toutes les possibilités d’échange des connaissances et de davantage sensibiliser le public à l’importance de l’enquête scientifique pour découvrir la vérité et rendre justice aux victimes. Nous avons notamment apporté notre soutien aux efforts déployés afin de renforcer les capacités en vue de la rénovation de la morgue de l’hôpital général de Bangui et veiller à ce qu’un équipement technique de grande qualité soit disponible. » Le Procureur a en outre déclaré : « Depuis que j’ai pris mes fonctions de Procureur en juin de l’année dernière, j’ai eu à cœur de souligner que les activités de mon Bureau se fonderaient sur les principes de partenariat, de créativité tout en veillant à amener le travail que nous accomplissons au plus près des personnes touchées par des crimes relevant du Statut de Rome. Cette opération de criminalistique à laquelle ont contribué de multiples acteurs animés par un esprit de collégialité et un objectif commun, illustre de manière très concrète la façon dont ces principes sont effectivement mis en œuvre. Il s’agit là d’une étape importante dans les efforts que nous menons pour que justice soit rendue aux victimes des crimes graves qui ont été commis en RCA et pour consolider notre collaboration avec la CPS et les autorités nationales. » Le Procureur adjoint Mame Mandiaye Niang, qui s’est récemment rendu en visite en RCA à l’occasion de l’ouverture du premier procès au siège de la CPS à Bangui, s’est dit reconnaissant de l’esprit de coopération des autorités qui avait permis d’accomplir des progrès plus rapides. « Je tiens à exprimer ma sincère reconnaissance à tous les partenaires qui ont rendu possible cette réponse multinationale et multidisciplinaire aux crimes commis en RCA. La collaboration mise en place renforcera l’impact des activités du Bureau, permettra le recueil d’éléments de preuve qui seront présentés dans les procédures engagées devant la CPI, renforcera la complémentarité avec la CPS et aidera à l’identification des personnes disparues. Nous espérons qu’ainsi, nous pourrons apporter un peu de réconfort et de consolation à leurs familles. » M. Espoir Silvère Mbedjane Demonset, procureur adjoint à la Haute Cour de justice de Bangui et interlocuteur principal national pour les aspects liés aux sciences criminalistiques dans ce projet a quant à lui indiqué : « Ces activités ont démontré le niveau de coopération existant entre les autorités centrafricaines

Des experts internationaux dénoncent une « tentative de destruction d’un nouveau mouvement religieux » en Corée du Sud

Des experts internationaux dénoncent une « tentative de destruction d’un nouveau mouvement religieux » en Corée du Sud

Le 20 juillet, un webinaire sur un nouveau mouvement religieux en Corée du Sud et ses dimensions politiques, religieuses et sociales avec la récente crise COVID-19 a rassemblé des chercheurs et experts internationaux dans le domaine de la religion, du droit international et des droits de l’homme. Intitulé « COVID-19 et la liberté religieuse : Shincheonji bouc émissaire en Corée du Sud », le webinaire a abordé les récentes attaques des églises protestantes conservatrices et fondamentalistes politiquement puissantes du pays contre une nouvelle dénomination chrétienne en pleine expansion, appelée « Shincheonji (Nouveau Ciel et Nouvelle Terre) Eglise de Jésus », fondée en 1984. Le nouveau mouvement chrétien Shincheonji est devenu une cible de « persécution des protestants fondamentalistes » en raison de son expansion religieuse réussie « des protestants conservateurs et fondamentalistes qui voient Shincheonji comme un concurrent et veulent le détruire », a déclaré Massimo Introvigne en tant que sociologue italien de la religion qui a étudié Shincheonji avant et après la pandémie COVID-19 et a publié le premier compte rendu du groupe religieux en anglais. Alessandro Amicarelli, président de la Fédération européenne pour la liberté de croyance, a souligné que les autorités sud-coréennes ont mis Shincheonji en cause dans la crise COVID-19 pour fermer l’église. « Déjà 30 autres personnes ont été testées positives avant la patiente 31 (un membre de Shincheonji critiqué pour l’expansion du virus). De nombreux Chinois, dont ceux de Wuhan, avaient visité Daegu (en Corée du Sud) et l’infection s’est répandue », a-t-il déclaré. Willy Fautré, directeur de Human Rights Without Frontiers (HRWF), a déclaré que la récente attaque contre Shincheonji peut être considérée comme une tentative des groupes protestants fondamentalistes de Corée du Sud d’affaiblir et de détruire le concurrent sur le marché religieux. Il a ajouté : « Les violations des droits de l’homme à l’encontre des membres de Shincheonji par le biais d’un programme de conversion forcée (également appelé « déprogrammation ») avec enlèvement et séquestration au cours des dix dernières années ont été commises en raison de l’échec de la concurrence des églises protestantes dans le pays ». Ciaran Burke, professeur associé à l’université de Derby, a déclaré que les autorités sanitaires sud-coréennes établissent un lien explicite entre Shinchoenji et l’apparition du COVID-19 jusqu’à présent, même si un lien plus important entre le virus et les cas de confirmation a été trouvé dans d’autres églises. Il a également exprimé ses préoccupations concernant « la collecte d’informations personnelles de 300 000 membres nationaux et internationaux de Shincheonji par le gouvernement, ce qui constitue une possible violation d’un accord international, en particulier du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) que la Corée du Sud a ratifié en 1990 ». L’accusation a ouvert une enquête sur les dirigeants de Shincheonji, dont le fondateur Man Hee Lee, pour son rôle présumé dans la généralisation du COVID-19. Trois responsables de Shincheonji ont été arrêtés le 8 juillet, accusés d’avoir joué un rôle dans l’apparition d’une épidémie majeure à un stade précoce en « soumettant une liste de membres inexacte ». Les autorités ont ignoré les demandes de modification du mot « secte » dans leurs rapports officiels lorsqu’elles ont fait référence à l’église de Shincheonji. Les autorités locales ont encouragé les résidents à signaler aux autorités la congrégation et les installations de Shincheonji, ce qui a créé un stigmate selon lequel les membres devaient être traités comme des criminels », a déclaré un responsable de Shincheonji lors du webinaire. Une récente déclaration publiée par les « familles des défunts et des victimes de COVID-19 » a écrit que « les milliers de dommages et de décès de Coréens reflètent l’échec de la réponse initiale du gouvernement pour contenir le virus ». Elle ajoute que le ministre de la Justice Choo Mi-ae « a permis aux patients de COVID-19 provenant de Chine d’entrer en Corée, ce qui a entraîné une épidémie généralisée du virus dans tout le pays, qui a entraîné la mort du peuple coréen ». Elle a également déclaré qu’elle essayait d’éviter sa responsabilité pour les dommages en « donnant des ordres directs aux procureurs pour un raid et des arrestations contre l’église de Shincheonji ». La chaîne de télévision sud-coréenne MBC a rapporté qu’un dépistage effectué récemment à Daegu, épicentre de l’épidémie majeure de COVID-19 en Corée du Sud, a ajouté du poids à l’échec de la réponse initiale du gouvernement pour contenir le virus. Le rapport, citant l’analyse d’un hôpital universitaire local, a déduit qu’au moins 180 000 des 2,4 millions d’habitants de la ville de Daegu étaient infectés par le COVID-19, soit 27 fois plus que les 6 800 cas officiels confirmés. La plupart des cas confirmés, plus de 5 000, sont des membres de l’église de Shincheonji car leurs informations personnelles ont été recueillies par le gouvernement, tandis que les 180 000 autres infections potentielles n’ont pas fait l’objet d’une enquête.