RD Congo. Cette méthode d’observation devenue obsolète…
PARLONS-EN. Elections en RD Congo : Les églises catholique et protestante préviennent : « Si le vainqueur proclamé par la CENI correspond à notre observation, nous allons le dire. Si c’est le contraire, nous allons aussi le dire » Avec le bourrage massif des urnes, la stratégie de dépouillement des votes bureau par bureau de la Cenco et de l’église protestante ne fonctionne plus. Denis Kadima a donc raison lorsqu’il affirme : “ nous avons fait un travail de qualité. Les résultats publiés, on n’y a pas touché”, car tout était déjà vicié dans les machines. Les bulletins de vote ne sont plus conformes à la volonté du souverain primaire qui s’est vu imposer un scrutin dans le scrutin. Ceci est tellement fragrant qu’il y a des villes où le nombre d’électeurs est miraculeusement supérieur au nombre des inscrits. Bref, le problème n’est plus le comptage des voix, mais plutôt l’authentification des voix elles-mêmes. Leur mission d’observation n’est pas allée dans la machine mais sur ce que produit une machine viciée, trafiquée et conditionnée. Le problème est donc plus compliqué qu’on ne le pense. Pour autant que les parties prenantes ont dû cautionner un processus électoral sans au préalable l’affichage public des listes électorales, les carottes semblaient déjà cuites. Dans les jours à venir, leur démarche conjointe ne sera d’aucune utilité à la vérité des urnes car la fraude électorale et son score stalinien ont été préparés plus en amont qu’en aval… Par Germain Nzinga
Togo. Scrutins couplés, révision du code électoral, plus de députés…, les prochaines élections se précisent
Au Togo, la cartographie des prochaines consultations électorales, prévues pour le premier trimestre 2024, se dessine un peu plus. Lundi 18 décembre, une nouvelle étape du processus a été franchie, avec l’adoption de deux projets de loi par le gouvernement. Vers une nouvelle révision du Code électoral Déjà révisé en 2022 en prévision des régionales, le Code électoral va de nouveau subir des modifications. En effet, après la proposition de scrutins couplés formulée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il s’est avéré nécessaire d’apporter au document en vigueur, les modifications rendues nécessaires par ce nouveau contexte, notamment les préoccupations liées à l’accomplissement de certaines diligences. Concrètement, la nouvelle mouture permettra de prévoir de nouvelles modalités et de revoir les délais impartis pour le dépôt des dossiers de candidature, le versement du cautionnement ainsi que les délais pour rendre une décision en cas de recours. Reconfiguration de la répartition des sièges à l’hémicycle Les prochaines élections législatives destinées à renouveler les membres de la Représentation nationale déboucheront sur une nouvelle configuration à l’hémicycle. Le second projet de loi adopté par le gouvernement porte en effet sur la modification de la loi organique fixant le nombre de députés à l’Assemblée nationale, les conditions d’éligibilité, le régime des incompatibilités et les conditions dans lesquelles pourvoir aux sièges vacants. L’initiative fait suite aux suggestions effectuées par le Cadre permanent de concertation, creuset inclusif d’échanges des acteurs politiques nationaux. Les propositions, si elles sont prises en compte, induiront une augmentation du nombre des circonscriptions électorales, un accroissement du nombre de députés ainsi qu’une nouvelle répartition des sièges. Un décret est attendu bientôt, afin de convoquer le corps électoral pour la prochaine étape du processus. République Togolaise
Maroc. Chakib Alj: Nous espérons un gouvernement homogène, exemplaire et capable de tenir ses engagements
« Nous espérons un gouvernement homogène avec une alliance basée sur des objectifs bien définis inclusifs de toutes les composantes de la société marocaine, les jeunes notamment », a déclaré le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, au lendemain des élections législatives. Le nouvel exécutif « doit être exemplaire et capable de tenir ses engagements », a poursuivi le patron des patrons marocains dans une interview accordée à notre confrère Medias24.com Chakib Alj a en outre estimé que « les partis de la majorité gouvernementale et les parlementaires composant cette majorité doivent aussi travailler en bonne intelligence afin de garantir la réactivité, l’agilité et surtout la cohérence dans la mise en œuvre des politiques publiques ». « Un chef d’entreprise a besoin de visibilité, de lisibilité et d’un environnement des affaires sain », a estimé le président de la CGEM au cours de cet entretien. Ainsi, « pour être capable de donner de bons signaux et de restaurer la confiance, condition sine qua non à l’acte d’investir, il faut que les actions du Gouvernement soient claires, cohérentes et harmonieuses pour l’entrepreneur, comme ce que nous avons observé au sein du CVE, et qu’elles s’inscrivent dans la durée », a-t-il soutenu. Selon les résultats partiels rendus publics par le ministère de l’Intérieur, le Rassemblement national des indépendants (RNI), la formation dirigée par le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, arrive en tête des élections du 8 septembre. Adrien Thyg
La porte de la honte
TRIBUNE. Si nous arrivons à un stade où le choix d’un président ne dépend plus des urnes et de la volonté populaire, emprunter la voie des armes devient désespérément le mal nécessaire. Car il faut savoir qu’un peuple déterminé restera toujours plus fort qu’un État aussi autoritaire soit-il. Le pouvoir devrait toujours rester au peuple En Afrique les urnes ne sont que symboliques. Les élections ont pratiquement perdu leur fondement face aux manœuvres politiciennes et tripatouillages de la Constitution socle de toute démocratie. Lorsque qu’un peuple partagé entre déceptions et désespoirs, trahi par des promesses électorales non tenues, des lois subjectives, des décrets impérieux, une justice sélective, des institutions impertinentes, une gabegie financière , son intégrité sera reléguée au second plan. Et quand arrive l’expression de son amertume totale, sachez le distinguer de l’opposant politique. Tout le monde n’est pas politique, mais tout le monde peut subir les décisions politiques. Tout le monde n’est pas opposant, mais chacun sait reconnaître le bien du mal. Face aux fibres patriotiques, les appartenances politiques ne tiennent qu’à un soulèvement populaire. Et c’est toujours ce même peuple qui se sacrifie au prix de la vie ou de la liberté. Beaucoup de chef d’états africains avec la complicité ou non des puissances occidentales ont travesti la campagne électorale en une promenade folklorique, à fric, où tromper devient légal. Une technique pernicieuse favorisant toute forme de passe-droit. À tous ces dirigeants assoiffés de pouvoir, sachez que la porte de la honte ne vous sera jamais fermée que si vous décidiez d’arrêter d’asservir vos peuples. Ce même peuple qui, partagé entre déceptions et révoltes tente sans relâche, de conforter son désespoir à travers d’infructueuses transitions démocratiques. A quand la prise de conscience des dirigeants africains ? Ils doivent savoir quitter par la grande porte. Quitter par la grande porte c’est écouter son peuple et non son clan. Quitter par la grande porte c’est cesser de faire des principes de mandat une question d’envie ou faire de la constitution son «mot fléché». Ces images décevantes de Gbagbo, de IBK et aujourd’hui de Alpha Condé sont un signal fort pour tout autre dirigeant qui possédé par le pouvoir, s’y accroche à telle enseigne qu’il devient l’artisan de sa propre chute à la porte de la honte. Devant celle-ci il n’y aura de voix partisanes qui domineraient celle du peuple. Toutefois, la voie des armes n’est pas souhaitable, et la meilleure manière de fermer celle-ci c’est de s’ouvrir aux aspirations du peuple. Par Astou Dione, journaliste
RD Congo. Arrêtons de jouer avec le feu…
TRIBUNE. Ce jeudi matin, le président de l’Assemblée Nationale déclarait devant ses pairs députés : « Ceux qui veulent participer aux élections c’est leur droit, et ceux qui ne veulent pas participer c’est aussi leur droit. Je voudrais vous rappeler qu’à un certain moment, l’UDPS avait refusé de participer aux élections, ils l’ont fait deux fois » Un tel raisonnement de la bouche d’un président de l’AN est gravissime. Il n’occupe tout de même pas ce poste pour défendre la position d’un camp politique. Il est là avec l’obligation d’œuvrer comme un homme d’état avec la lourde charge de chercher un consensus entre différents courants au sein de l’auguste assemblée. Opter pour une telle intransigeance idéologique, c’est faire preuve de cécité politique. C’est vouloir fermer les yeux sur le VRAI problème qui se pose à propos de l’élection du président de la CENI. Vu le forceps avec lequel il est géré par l’actuelle majorité parlementaire, il s’avère que différentes forces politiques et civiles congolaises commencent à se rétracter face à l’obstination du camp adverse à faire présider une institution sensée être INDÉPENDANTE, par un candidat défendu bec et ongles par un courant politique. Attention! Ce n’est pas la participation aux élections de 2023 qui fait problème, c’est plutôt la politisation de la Ceni et la méthode cavalière avec laquelle on tient à imposer le candidat du pouvoir envers et contre tout. Conformément à la récente réforme de la loi, la Ceni est constituée de trois composantes, notamment la Majorité, l’opposition et la société civile. Si une de ces composantes venait à être marginalisée, forcément il se posera un sérieux problème. Si l’on ne prend garde, cette obstination extrémiste et jusqu’au-boutiste risque de générer de grandes fractures sociales et de pousser le Congo dans la mauvaise direction . Faire fi des avis des uns et des autres pour atteindre coûte que coûte ses objectifs, c’est la voie la plus probable de porter les frustrations populaires à leur comble et de mettre en grand péril la paix sociale déjà très fragile. Faites gaffe monsieur Mboso. Arrêtez de jouer avec le feu! Germain Nzinga
RD Congo. Me Rety Hamuli : Le peuple l’a adopté à la tête de la CENI
OPINION. L’accueil chaleureux que ne cesse de recevoir Me Rety Hamuli dans toutes les provinces congolaises qu’il sillonne est un avertissement adressé aux représentants de la société civile quant à leur choix sur celui qui devra présider tout prochainement la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Toutes les couches du peuple (commerçants, étudiants, travailleurs, mamans ménagères etc.) reconnaissent en lui la personne qu’il faut pour pouvoir garantir le fonctionnement indépendant et démocratique du prochain processus électoral de 2023. Sa très grande expertise dans le domaine et sa neutralité avérée vis-à-vis de tous les courants politiques congolais le mettent à l’abri de toute éventuelle instrumentalisation politique mais aussi à la hauteur de grandes attentes d’un peuple qui refuse que lui soit de nouveau volée l’expression de sa souveraineté. Et à ce propos, il faudra suivre de très près les récentes gesticulations du président de l’Assemblée Nationale qui veut changer les règles de jeu en pleine période de campagne pour le choix du successeur de Corneille Nangaa. La CENI est et doit rester une institution d’arbitrage, qui ne devrait pas être le reflet des rapports de forces politiques du moment. Ni de la part du ministère de l’intérieur, ni de la part des législateurs ni de la part des confessions religieuses dotées du pouvoir d’élire le président de la Ceni mais qui, comme le prouve l’histoire, sont souvent instrumentalisées par le pouvoir. Si le peuple tient à corriger les erreurs de 2006, de 2011 et de 2018, il doit impérativement veiller à la dépolitisation et à l’indépendance de la Ceni en vue de rendre plus crédible le scrutin de 2023. Et pour cette noble mission, personne de mieux que Me Rety Hamuli qui symbolise l’image positive d’une CENI de l’excellence et de la légitimation du pouvoir en RDC. Par Germain Nzinga
Fatou Bensouda: « La tenue d’élections dans un climat apaisé est essentielle en République centrafricaine pour prévenir l’émergence d’une spirale de la violence »
Le 27 décembre 2020, la population de la République centrafricaine (RCA) élira son Président et ses représentants à l’Assemblée nationale. Au cours des enquêtes menées par mon Bureau depuis 2014 et à l’occasion de ma dernière visite à Bangui notamment, j’ai pu constater par moi-même les efforts déployés par les Centrafricains pour instaurer une paix durable dans le pays. Je suis de près l’évolution de la situation et je suis préoccupée par les rapports et les informations publiques qui me parviennent relatant un regain des tensions et le risque d’un déferlement de violences à l’approche des élections. J’appelle, entre autres, toutes les parties, tous les groupes armés, les acteurs politiques et leurs partisans au calme et à la retenue. La tenue d’élections dans un climat apaisé est essentielle en République centrafricaine pour prévenir l’émergence d’une spirale de la violence. À cet égard, je souhaite réitérer mes déclarations précédentes et insister sur ce point : quiconque commet des crimes visés au Statut de Rome, ordonne leur commission, y incite, l’encourage et y contribue, de quelque manière que ce soit, est passible de poursuites devant les tribunaux centrafricains ou la Cour pénale internationale. Mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation en République centrafricaine et reste déterminé à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue à l’ensemble des victimes d’atrocités dans le pays, et que les responsables de ces crimes rendent des comptes à la justice, quel que soit le bord auquel ils appartiennent dans le conflit.
Afrique. Le déboulonnage (mode d’emploi)
TRIBUNE. Un DICTATEUR n’a qu’une seule vocation, celle d’exercer le POUVOIR jusqu’à son dernier souffle. Dans une DICTATURE, le scrutin MAJORITAIRE est synonyme de « QUI PERD GAGNE ». Aucune VICTOIRE ne repose au fond des URNES. Pour faire basculer le POUVOIR, l’opposant doit être capable de lui couper l’herbe sous les pieds en occupant en permanence la RUE, les FORETS ou les MONTAGNES pour prendre de la HAUTEUR afin de créer un rapport de FORCE ( MILITAIRE, si possible). QUI VEUT LA PAIX PREPARE LA GUERRE. On ne peut opposer des textes à un DICTATEUR, même ceux paraphés par sa propre main. La CONSTITUTION en AFRIQUE c’est comme du PECU, celui qui occupe le FAUTEUIL n’en a cure. L’ALTERNANCE est la plus grande hantise de son occupant, qui en dehors de donner des ORDRES, ne sait rien faire d’autre. Il est quotidiennement entouré de ses courtisans, une ENGEANCE d’opportunistes constituée essentiellement de SOLDATS et de LOUANGEURS professionnels issus de sa TRIBU, ce qui lui donne l’ILLUSION d’être INAMOVIBLE. Un DICTATEUR est prêt à HYPOTHEQUER tout le SOUS-SOL de son pays pour se maintenir sur le FAUTEUIL au détriment du bien-être de sa POPULATION. En cas de crise constitutionnelle, il peut toujours compter sur un puissant lobby ETRANGER grassement rémunéré. Des mercenaires déguisés en JURISTES qui font pencher la BALANCE en sa faveur. Les dialogues inclusifs ou les gouvernements d’union nationale sont des SEDATIFS pour endormir l’OPPOSITION. De l’aveu du Maréchal de PACOTILLE, IDRISS DEBY ITNO, Président à vie du TCHAD, en 2006, c’est l’ELYSEE qui lui a envoyé des RETOUCHEURS pour MODIFIER la constitution afin de le maintenir au POUVOIR. Avec ses nouveaux GALONS, DEBY a repris du poil de la bête. Pour changer la donne, l’opposition tchadienne n’a plus qu’un SEUL choix, se muter en REBELLION. Le SCRUTIN MAJORITAIRE est possible en AFRIQUE, mais uniquement dans un pays sans ressources NATURELLES. Par Nysymb Lascony