Maroc. Les grossistes anticipent une stabilité du volume des ventes et des effectifs au deuxième trimestre
Une majorité de grossistes (70%) s’attendent à une stabilité du volume global des ventes au deuxième trimestre 2023, selon les enquêtes de conjoncture réalisées par le Haut-commissariat au plan (HCP) auprès de ces derniers. D’après les résultats de ces enquêtes, menées au titre du deuxième trimestre de l’année en cours, seuls 20% des entreprises opérant dans le secteur du commerce de gros tablent sur une hausse. Cette évolution serait principalement attribuable à la hausse prévue des ventes dans le «Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac» et le «Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication», a expliqué l’organisme public chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc. «Les commandes prévues pour le deuxième trimestre 2023 seraient d’un niveau normal selon 81% des chefs d’entreprise», a en outre indiqué le Haut-commissariat dans une note d’information sur les enquêtes trimestrielles de conjoncture pour le secteur du commerce de gros. Concernant l’emploi, 95% des grossistes interrogés dans le cadre de ces enquêtes estiment qu’il connaîtrait une stabilité des effectifs, a rapporté l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami dans sa note d’information. Toujours selon les résultats de ces enquêtes, au premier trimestre de cette année, 34% des grossistes interrogés estiment que les ventes du secteur du commerce de gros sur le marché local auraient connu une hausse, tandis que 15% d’entre eux pensent qu’elles auraient connu une baisse durant les trois premiers mois de l’année. Comme l’explique le Haut-commissariat dans sa note, cette évolution serait principalement attribuable à la hausse des ventes dans le « Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac», le «Commerce de gros d’autres équipements industriels» et les «Autres commerces de gros spécialisés» (principalement le commerce de gros de combustibles, de minerais et de métaux). L’emploi aurait connu une stabilité selon 84% des chefs d’entreprise. Les stocks de marchandises se seraient situés à un niveau normal selon 91% des grossistes. La tendance observée des prix de vente aurait affiché une stabilité, selon 47% des chefs d’entreprise et une baisse selon 35% d’entre eux. S’agissant du secteur des services marchands non financiers, les anticipations de 28% des chefs d’entreprise pour le deuxième trimestre 2023 révèlent une hausse de l’activité globale. Ils sont 17% à croire qu’elle a baissé durant cette période. D’après le HCP, ces anticipations seraient dues, d’une part, à la hausse de l’activité prévue dans les branches de l’«Hébergement et restauration», des «Transports terrestres et transport par conduites» et de l’«Entreposage et services auxiliaires des transports» et, d’autres part, à la baisse prévue dans les «Activités de poste et de courrier» et de la «Programmation et diffusion». Les résultats des enquêtes du Haut-commissariat révèle en outre que 60% des chefs d’entreprise opérant dans ce secteur prévoient une stabilité de la demande et 76% une stagnation des effectifs employés. Au premier trimestre, 59% des entreprises sondées estiment que l’activité des services marchands non financiers aurait connu une hausse, alors que 19% d’entre eux pensent au contraire qu’elle aurait accusé une baisse. D’après les explications de l’institution publique, cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la hausse des activités des «Télécommunications», de l’«Hébergement et Restauration» et des «Transports terrestres et transport par conduites» et, d’autre part, de la baisse d’activité enregistrée au niveau des branches des «Transports aériens» et des «Activités de poste et de courrier». Dans sa note d’information, le Haut-commissariat indique que « le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) du secteur se serait établi à 77%». Par ailleurs, poursuit-il de même source, 57% des patrons estiment que les carnets de commandes du secteur se seraient situés à un niveau normal, tandis que 28% pensent qu’il serait inférieur à la normale. A noter que l’emploi aurait connu une stabilité, selon 87% des chefs d’entreprise interrogés. Alain Bouithy
Maroc. Les grossistes anticipent une baisse des effectifs employés
79% des chefs d’entreprise opérant dans le secteur du commerce de gros sont persuadés que le volume global des ventes pour le deuxième trimestre 2020 accuserait une baisse, selon le Haut-commissariat au plan. Ils ne seraient que 9% à s’attendre à une hausse des ventes, a indiqué l’institution publique qui a publié récemment les résultats de l’enquête trimestrielle de conjoncture qu’elle a menée auprès des entreprises de ce secteur. A en croire le Haut-commissariat, cette évolution serait principalement attribuable, d’une part, à la baisse des ventes dans les activités d’«Autres commerces de gros spécialisés » et le « Commerce de gros d’autres équipements industriels » et, d’autre part, à la hausse des ventes dans le « Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac ». Selon les anticipations de plus d’un tiers des grossistes, au deuxième trimestre, l’emploi connaîtrait une baisse des effectifs, alors que plus de la moitié d’entre eux (59%) pensent que les commandes prévues pour cette même période seraient d’un niveau inférieur à la normale. L’enquête a révélé qu’ils ne seraient que 7% à s’attendre à des commandes normales. Soulignons toutefois qu’en raison de la pandémie du Covid-19 et du confinement qui ont impacté le mode et la qualité de la collecte, les anticipations des chefs d’entreprise pour le deuxième trimestre ne reflètent pas totalement la réalité et devront être prises avec beaucoup de prudence, a tenu à préciser le HCP affirmant que l’enquête a tout de même été exploitée. Rappelons, par ailleurs, que le secteur du commerce a été très affecté par la fermeture totale ou partielle des magasins, selon la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services. Des questions liées à l’évolution de cette situation et les moyens de faire face à la Covid-19 ont d’ailleurs été au centre d’une rencontre entre les membres de la fédération et le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy. C’était en mai dernier et plusieurs propositions que nous avons évoquées dans nos précédentes éditions avaient été soumises au ministre en vue d’aider ce secteur à surmonter les répercussions de la crise induite par la pandémie sur leurs activités. Si la situation s’est aggravée avec l’avènement du coronavirus et la mise en place d’un certain nombre d’actions dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire afin de contrecarrer sa propagation au Maroc, l’enquête du Haut-commissariat a révélé qu’au premier trimestre 2020 « les ventes du secteur du commerce de gros sur le marché local auraient connu une baisse selon 65% des grossistes et une hausse selon 8% d’entre eux ». Dans sa note, l’institution a attribué cette évolution principalement, d’une part, à la baisse des ventes dans les activités d’«Autres commerces de gros spécialisés » et du « Commerce de gros d’autres équipements industriels» et, d’autre part, à la hausse des ventes enregistrée dans le « Commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants ». Concernant les effectifs employés dans le secteur du commerce de gros, une majorité des chefs d’entreprise (88%) pense que l’emploi aurait connu une stabilité durant les trois premiers mois de l’année. Quant aux stocks de marchandises, près de la moitié des grossistes sondés (45%) ont estimé qu’ils se seraient situés à un niveau normal, alors que 36% d’entre eux pensent au contraire qu’ils ont été inférieurs à la normale. En ce qui concerne les prix de vente, il ressort des appréciations de 41% des grossistes que la tendance observée durant le premier trimestre s’orienterait vers une baisse. Un avis que ne partagent pas 6% d’entre eux persuadés qu’ils ont connu une augmentation. Alain Bouithy