RD Congo. Quelques déclarations fortes du Cardinal Ambongo à Bruxelles
Le mercredi 13 mars 2024 dernier à 20h15, à l’église de l’abbaye de La Cambre en Belgique, le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président de SCEAM, a animé une conférence exceptionnelle devant un public venu très nombreux s’enquérir de ce qui se passe exactement en RDC. Voici sept déclarations fortes que j’ai retenues à l’attention de mes lecteurs. 1.L’homme congolais n’a jamais été au cœur des objectifs de ceux qui devraient prendre de bonnes décisions en sa faveur. L’homme congolais a toujours été pris pour un OUTil DE PRODUCTION, comme un outil de récolte de caoutchouc, un outil de recherche d’ivoires ou ou encore comme une main-d’œuvre bon marché dans les champs de production de café ou de thé et présentement comme outil de production des minerais. Tout simplement comme un OUTIL DE PRODUCTION et pas comme un être humain doté d’une dignité intrinsèque. C’est cette logique qui continue à sévir jusqu’aujourd’hui dans notre pays. Aussi longtemps que l’homme congolais ne sera pas au centre de soucis de ceux qui nous gouvernent, le malheur des congolais continuera. 2.La République Démocratique du Congo ressemble davantage à cet homme dont parlent les Saintes Écritures dans Luc 10, 25-37. Nous voyons cet homme dépouillé, roué de coups et abandonné au bord de la route. Abandonné de tous même de ceux-là qui étaient censés prendre soin de lui, abandonnés par ceux-là qui normalement avaient la charge de l’aider : les prêtres, les lévites. Ils avaient la charge de l’assister mais ils le voient et détournent la tête. Il sera plutôt aidé par un samaritain. 3.La République Démocratique du Congo ressemble énormément à cet homme là. Son peuple sombre dans une misère généralisée. Lorsqu’on se demande pourquoi la situation ne change pas, on s’aperçoit plutôt qu’on évolue en reculant. Même les précieux acquis d’hier, nous les avons perdus. Il y a deux raisons principales qui expliquent ce chaos social. 4.Il y a tout d’abord la mauvaise gouvernance. On est tellement porté à chercher la cause de nos malheurs ailleurs. Après 64 ans d’indépendance du Congo, il est temps d’épingler les responsabilités INTERNES des congolais dans la débâcle de leur pays. La gestion du pays depuis quelques décennies se caractérise par un égoïsme abject et révoltant où les gens ne pensent qu’à eux-mêmes et l’exercice du pouvoir au Congo est conçu essentiellement comme OCCASION DE JOUISSANCE. Les dirigeants accèdent au pouvoir pour jouir, pour transférer l’argent de l’Etat sur leurs comptes bancaires privés et tant pis pour le peuple. Ça c’est la véritable situation qu’on vit au Congo. Au-delà de grands discours mirobolants qu’on tient à l’extérieur, la réalité est amère : le Congo depuis plusieurs décennies , est gouverné par des égoïstes qui n’ont aucun souci pour le peuple. Et ça continue. 5.La deuxième raison de ce débâcle du pays c’est l’avidité pour les matières premières du Congo. L’avidité de grandes puissances et multinationales qui ont besoin d’avoir la mainmise sur le Congo. La plupart des mines du Katanga et des libérées stratégiques sont contrôlées par des étrangers tels les chinois et beaucoup d’autres multinationales. Mais encore ici posons-nous la question : comment du jour au lendemain ces mines nationales, jadis fleuron de la prestigieuse GECAMINES, se sont retrouvées entre les mains des étrangers. 6.Dans ce contexte de domination de la Chine à qui beaucoup de multinationales occidentales et américaines, en se retirant du Congo vers les années 90 suite à un afropessisme ambiant, avaient alors décidé de vendre leur ancien pré-carré des mines à la Chine, les puissances occidentales ont brusquement décidé de se créer un nouveau territoire à l’Est du pays où l’on trouve également ces mêmes minerais stratégiques. C’est ce qui explique que l’Union Européenne soit allée signer des accords avec le Rwanda, ce pays qui est en guerre contre la RD Congo et qui occupe une grande partie orientale du territoire congolais via le M23. L’UE signe un pacte de collaboration et d’exploitation avec le Rwanda pour des minerais qui ne se trouvent pas au Rwanda mais bel et bien dans le sous-sol de la République Démocratique du Congo. 7.Qu’est-ce que cela veut bien dire? Sinon que l’Occident a décidé de créer une zone de désordre et de chaos à l’Est du Congo pour continuer à exploiter et à piller les minerais du Congo via un pays limitrophe du Congo. Voilà la situation que nous vivons ces jours-ci dans mon pays. Par Germain Nzinga
L’avenir de la santé connectée au centre du Forum maroco-belge à Rabat
Explorer les défis et les opportunités inhérents à la transition que connaît le secteur de la santé au Maroc en mettant un accent particulier sur la digitalisation et la durabilité. Tel était le but du Forum maroco-belge qui s’est tenu récemment à Rabat. Placée sous le thème « Le futur des infrastructures de santé : Digitalisation et durabilité, échanges croisés Bruxelles-Maroc », cette importante rencontre internationale a réuni plusieurs acteurs majeurs de l’écosystème de la santé au Maroc et en Belgique dans une ambiance conviviale et professionnelle. Organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc Rabat-Salé-Kénitra (CGEM RSK), en collaboration avec la Représentation économique bruxelloise de l’ambassade de la Belgique à Rabat, cet événement a donné lieu à une riche discussion entre les participants favorisant ainsi de longs moments d’échanges entre les représentants d’entreprises marocaines et leurs homologues belges opérant dans le secteur de la santé. Des interventions de qualité d’intervenants de haut niveau, ayant des connaissances avérées dans les domaines de la santé et de la technologie, qui ont permis une très grande richesse de débats et d’échanges. Et surtout d’offrir aux participants « une opportunité unique de promouvoir le partage de connaissances, de favoriser les collaborations et de stimuler l’innovation dans le secteur de la santé », comme l’avaient promis quelques jours plus tôt les organisateurs. En plus d’analyser les opportunités et les défis associés à la digitalisation et à la durabilité au niveau des infrastructures de santé, les intervenants ont aussi partagé leurs expériences dans bien de volets comme le Building Information Modeling (BIM), la gestion numérique des actifs et des ressources énergétiques, la transformation digitale des processus médicaux ou encore la gestion efficace des données de santé. En plus de faciliter les échanges entre Rabat-Salé-Kénitra et Bruxelles, qui est considérée comme pionnière en matière de durabilité des bâtiments dans le domaine de la santé, ce forum a également permis d’instaurer un dialogue constructif entre les professionnels de la santé, les décideurs, les entreprises et les centres de recherches du Maroc et de la Belgique », ont noté les organisateurs indiquant que les interventions des uns et des autres ont permis d’explorer les solutions innovantes et connectées. Et, donc, de mettre en lumière les dernières avancées technologiques et les pratiques durables dans le domaine de la santé. Les constructions dans le domaine de la santé florissent au Maroc suite à la généralisation de la couverture médicale. Pour Mme Bouthayna Iraqui Houssaini, présidente de la CGEM Rabat-Salé-Kénitra, il est impératif « de réfléchir à comment on construit les bâtiments destinés à la santé » et les experts belges ont été invités à partager leur expertise sur la durabilité des infrastructures de santé. A noter que les échanges se sont poursuivis par la suite via une session d’« Afterwork » dont l’objectif principal était d’encourager les partenariats et les investissements bilatéraux dans le secteur de la santé. A souligner que cette séance a été rehaussée par la présence de Mme. Ans Persoons, secrétaire d’Etat chargée de l’Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l’incendie et l’Aide médicale urgente. Alain Bouithy
Bruxelles : Décès du danseur et chanteur Steve Mavoungo
NECROLOGIE. Le danseur et chanteur Steve Mavoungo n’est plus. L’artiste d’origine congolaise est décédé à 44 ans. « C’est une triste nouvelle et une perte pour la culture », a écrit Rhode Bath-Schéba Makoumbou sur sa page Facebook regrettant la disparition de son ami danseur-chanteur. Avant de présenter ses sincères condoléances à toute la famille du défunt. Douleur et tristesse ont aussi frappé la grande famille des Tambours de Brazza qui pleure à son tour Steve Mav. « Un des premiers danseurs du groupe », comme le rappelle l’ensemble congolais sur le réseau social. Avant de confier : « Notre douleur est profonde » et de souhaiter à son tour « nos condoléances à la grande famille des Tambours de Brazza et à toute la famille biologique ». « Repose en paix petit frère », assure-t-il. Car, « nous ne t’oublierons jamais », promet Nzapa Kingangu. « Des Strong Boys aux tambours de Brazza.Des tambours de Brazza aux Tchelly. Des Tchelly à Fresk. Tu as fait ton chemin dans la musique, en tant que producteur, danseur, chorégraphe, chanteur et rappeur », se souvient Fredy Massamba soulignant un défenseur et amoureux de l’Afrique. « On se souviendra à jamais du slogan Prenons l’Afrique en main », poursuit Fredy M. assurant qu’il été chanceux d’avoir partagé cette route avec le défunt. « Ta générosité, ton amour de la vie et surtout ton immense gentillesse, c’est ce que je retiens de toi mon cadet. Tu es parti très tôt et tu laisses un grand vide dans la famille. Repose en paix et sache que ta mémoire vit en nous tous », conclu l’artiste sur sa page Facebook. Rappelons que Fredy Massamba, Steve Mavoungou et Kiminou ont crée, il y a plus de deux décennies, le groupe Fresk dans le but de valoriser les cultures hip-hop et traditionnelles d’Afrique centrale. Mariant tradition et modernité à travers diverses influences, le jeune groupe se démarquera rapidement par l’originalité, la variété des sonorités et l’omniprésence rythmique des chants et des polyphonies. Adrien Thyg
Bruxelles: Bel accueil pour la première du film « Rhode Makoumbou, une artiste au pays des grandes femmes » de Christian Van Cutsem
CINEMA. La première du très attendu film documentaire « Rhode Makoumbou, une artiste au pays des grandes femmes » a eu lieu vendredi 4 novembre dernier au Théâtre Mercellis à Bruxelles. La projection du film, réalisé par le cinéaste belge Christian Van Cutsem, a rencontré « un très grand succès », s’est réjoui l’artiste plasticienne d’origine congolaise. « 150 participants ont accueilli chaleureusement le film », a confié l’artiste à la renommée internationale, ajoutant que ces derniers ont également pu visiter son exposition de peintures et sculptures d’une artiste plasticienne du Congo Brazzaville et de Belgique. Pour rappel, le moyen long métrage de Christian Van Cutsem braque les projecteurs sur l’activité artistique et la vie de famille de l’artiste dans son pays d’origine, le Congo, et son pays d’adoption, la Belgique. A propos de l’organisation et de la mise sur pied de cette importante activité, la plasticienne précise qu’elle a bénéficié de l’aide de la commune d’Ixelles et de son Echevin de la Culture Ken Ndiaye et de l’équipe très professionnelle du Théâtre Mercellis. Réalisé avec la complicité active de Rhode Makoumbou, Marc Somville, Abdou, Abou, Daouda et Quentin, David et Elisabeth Makoumbou, Ehud, Milcah, Naomi et Mme Janet Wishnetsky, le film « Rhode Makoumbou, une artiste au pays des grandes femmes » nous entraîne au cœur du processus créatif de Rhode et de son combat pour un art public de proximité, suggère le synopsie. Plonger au sein de son œuvre et s’approcher de sa famille hors norme, c’est recevoir le cadeau prodigieux de la différence, de l’essence de l’art qui nous permet d’appréhender le monde avec d’autres yeux, relève-t-on. A noter que l’équipe du film prévoit une projection à Brazzaville et à Pointe-Noire courant 2023. Adrien Thyg Réalisation, image, son : Christian Van Cutsem Montage : Thibault Verly Images d’archives : Marc Somville. Production : Mon Œil ! et Mak production.
RD Congo. Le président Tshisekedi a participé ce dimanche à Bruxelles à une rencontre de haut niveau UE/UA
Le Président de la République a participé, ce dimanche à Bruxelles en Belgique, à une rencontre de travail de haut niveau UE-UA organisée à l’invitation du Président du Conseil européen, Charles Michel. Les échanges ont porté sur le renforcement du partenariat stratégique UE-UA. Cette rencontre s’est tenue en prélude au Sommet UE-UA qui rassemblera les chefs d’État et de gouvernement de l’UE et de l’UA en février 2022 à Bruxelles. Étaient aussi à cette rencontre, les présidents Macky Sall du Sénégal, Paul Kagame du Rwanda, Moussa Faki Mahamat de la commission de l’UA ainsi que Louise Mushikiwabo de l’OIF.
Bruxelles: Crans Montana Institute et i-conférences organisent un sommet mondial pour l’Afrique en juin prochain
Créé en 1986, le Forum de Crans Montana est une organisation internationale non gouvernementale suisse, à vocation mondiale, dont la philosophie, depuis ses Pères Fondateurs a toujours été d’être « Committed to a more humane world ». C’est déjà en 1998, avec le soutien du Conseil Fédéral suisse, que le Forum s’est engagé dans une action permanente en faveur du développement et de l’intégration mondiale de l’Afrique. Le Forum de Crans Montana, offre une approche alternative dans la manière de créer, élargir et approfondir les réseaux et relations d’affaires. Il privilégie une dimension institutionnelle, une atmosphère exclusive, informelle et conviviale que recherchent de plus en plus les grands décideurs du public comme du privé. Les Forums « de Crans Montana » se tiennent dans une sérénité structurante, le respect mutuel, loin de la médiatisation. Depuis plus de 35 ans, ils sont connus en raison de leur prestige, du très haut niveau de leurs participants et de leur modèle de travail efficace et avéré. Au fil du temps ils ont été organisés à Bruxelles, Paris, Genève, Rabat, Athènes, Dakhla, Monaco, Vienne, Crans-Montana, Bucarest, Bakou, Zagreb, Rome, Tirana, Budva, Barcelone, Malte, Sarajevo, Athènes, Manama etc. Autant de fenêtres alors ouvertes largement sur le monde pour les décideurs africains. Les Forums de Crans Montana sont connus, dans les cercles d’influence, pour être des occasions exceptionnelles de mettre en œuvre les stratégies, créer et renforcer les relations personnelles et développer de nouvelles opportunités de coopération. Le Forum de Crans Montana travaille en collaboration avec les gouvernements et les organisations internationales telles que l’ONU, l’UNESCO, l’UNION EUROPÉENNE, le CONSEIL DE L’EUROPE, l’OTAN, la CEDEAO, l’OFID, etc. De plus, il bénéficie de liens d’association étroits avec de grandes Agences dont l’ONUDI, l’UNITAR et la CNUCED dans le cadre, notamment, de programmes de renforcement des capacités (capacity building) mis en œuvre par son Institut, le IUHEI Crans Montana Institute. Le Forum, fort du soutien de nombreux dignitaires internationaux parmi lesquels des chefs d’État en exercice, est à l’origine de la création de la WDA-World Diplomatic Academy qui a pour but de contribuer, en étroite association avec les grandes entreprises, à la « réinvention » des relations internationales, politiques et diplomatiques en cette période de nécessaire résilience. Aussi, en 2021, au moment où le ciel pandémique semble pouvoir s’éclaircir, il était de la mission du Forum de se pencher d’une manière accrue sur le continent africain et la réalité de ses problèmes et interrogations. Au-delà de la diffusion éminemment variable de la pandémie selon les pays, c’est en effet toute l’Afrique qui a été indistinctement impactée, notamment sur le plan économique, par les effets de cette crise mondiale. Aujourd’hui, le Continent fait preuve d’une résilience exemplaire. Même fragilisé par le ralentissement économique, l’aggravation des inégalités et les freins à l’aide étrangère, il fait preuve d’une réactivité exceptionnelle. L’Afrique dispose d’atouts considérables pour rebondir et poursuivre sa course vers l’intégration mondiale : un taux de croissance impressionnant, une jeunesse tournée vers l’innovation et l’entreprenariat, et des richesses naturelles considérables et très peu valorisées. Un autre atout réside dans le potentiel d’intégration économique régionale à même de permettre la création de pôles industriels de croissance, d’emploi et de création de valeur. Le secteur agricole en est une illustration. Avec 60% de ses terres agricoles non exploitées et une population de 1,5 milliards d’habitants, l’Afrique ne représente que 4% de la production mondiale alors qu’elle pourrait nourrir la planète entière ! La Zone de libre échange continentale réunira tous les pays africains avec un PIB combiné de plus de 3.000 milliards de dollars. Elle sera un tremplin permettant, au-delà du développement, d’accéder à la souveraineté économique. C’est là une nouvelle feuille de route pour l’Afrique toute entière. La bonne gouvernance, la souveraineté économique, le développement humain et l’innovation sont désormais les nouveaux moteurs du continent. Le Forum de Crans Montana prend à bras le corps cette situation porteuse de vrais espoirs pour l’Afrique et crée une nouvelle Organisation, puissante et structurée qui sera au service des Etats et des Entreprises de l’Afrique: le CRANS MONTANA FORUM AFRICA (CMF Africa). CMF Africa, organisera ses activités à travers le Monde et avec en point d’orgue un grand Forum annuel, à Bruxelles, au cœur de l’Europe ayant pour but de faire régulièrement le point sur les grandes problématiques africaines. La première édition se tiendra en Juin 2022. Crans Montana est fier d’être associé pour ce faire avec i-conférences, acteur majeur dans l’organisation de conférences économiques en Afrique depuis 2004. Ce groupe marocain a déjà organisé près de 300 conférences présentielles et virtuelles réunissant plus de 100.000 dirigeants africains et axées sur des secteurs stratégiques pour le continent comme la banque et la finance, les infrastructures de transport, les ports, la digitalisation, le e-paiement, l’agriculture, la santé, la poste etc.
Instant détente avec Doulay dans « BX » (Clip Officiel)
Après « St. Patrick », nous vous invitons à découvrir le clip du nouveau single de l’artiste congolais Abdou Makoumbou Bah alias Doulay. Ce jeune rappeur est le fils aîné de la plasticienne Rhode Makoumbou.
Côte d’Ivoire: Rencontre à Bruxelles entre Henri Konan BEDIE du PDCI-RDA et Laurent GBAGBO du FPI
Nous publions ci-dessous le Communiqué final de la Rencontre entre Son Excellence Monsieur Henri Konan Bédié, Président du PDCI-RDA et Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président du FPI. 1. Le lundi 29 juillet 2019, de 11 heures à 13 heures, conformément à la tradition africaine, Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA accompagné de son épouse, a rendu visite, à Bruxelles, à son jeune frère, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président du FPI, son homologue ancien président de la République de Côte d’Ivoire. 2. Les présidents Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO se sont, particulièrement, réjouis de cette première rencontre, depuis la fin de la crise postélectorale intervenue à la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle en novembre 2010. 3. Les deux personnalités ont tenu à exprimer leur compassion et leur solidarité au peuple de Côte d’Ivoire pour les traumatismes et les nombreux préjudices subis au cours de cette crise. 4. Les présidents Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO ont salué la mémoire de toutes les victimes et des personnes malheureusement disparues pendant ces tristes et douloureux événements qui ont meurtri la Nation. 5. Ils ont à cette occasion : – exprimé leurs condoléances les plus attristées aux familles endeuillées ; – compati à la souffrance des nombreuses victimes, notamment à celles des handicapés à vie ; – adressé leur solidarité à tous ceux et à toutes celles qui ont perdu des biens ou subi des préjudices de toute nature. 6. Le Président Henri Konan BEDIE a présenté, à nouveau et de vive voix, à son frère, le Président Laurent GBAGBO, ses condoléances pour les nombreux deuils qui ont frappé sa famille. Il a notamment salué la mémoire de la mère du Président Laurent GBAGBO, de son frère Abou Drahamane SANGARE et celle de tous les autres cadres et militants du FPI, disparus. 7. Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE s’est particulièrement réjoui de l’acquittement du Président Laurent GBAGBO et lui a vivement souhaité un retour rapide en Côte d’Ivoire pour participer activement au processus de Réconciliation Nationale. 8. En retour, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président du FPI, a remercié le Président Henri Konan BEDIE pour l’expression renouvelée de ses condoléances. Ce faisant, il a présenté à son tour, au président Henri Konan BEDIE et à sa famille biologique, ses sincères condoléances pour le décès de sa sœur aînée, tout en saluant sa mémoire. Il lui a, également, exprimé toute sa compassion pour chacune des disparitions de ses proches parents, des militants et des personnalités du PDCI-RDA. 9. Après une analyse approfondie de la situation sociopolitique, son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, Président du PDCI-RDA et Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président du FPI, ont convenu de l’urgente nécessité d’œuvrer pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire. 10. Les deux anciens chefs d’État ont déploré les atteintes portées aux acquis démocratiques et à l’État de droit en Côte d’Ivoire. 11. En conséquence, les deux présidents ont souhaité vivement que l’autonomie de fonctionnement des partis politiques soit respectée et préservée de toute ingérence du Pouvoir Exécutif. 12. Les présidents Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO se sont dits particulièrement attristés par le fait que bon nombre de leurs compatriotes demeurent contraints de vivre en exil, tandis que d’autres sont encore en prison pour des raisons politiques. 13. Les deux présidents ont rappelé que le combat pour la démocratie véritable ne peut tolérer l’exil et l’emprisonnement politique. 14. Les présidents Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO souhaitent donc ardemment la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, et le retour en sécurité de tous les exilés 15. Les présidents Henri Konan BEDIE et Laurent GBAGBO ont lancé un vibrant appel à tous les partis politiques, aux associations, à toutes les organisations de la société civile et à toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire, à s’engager résolument dans la voie de la Réconciliation Nationale pour asseoir une paix sociale durable et définitive, facteur de développement, de prospérité et de vie harmonieuse entre toutes les composantes de la Nation ivoirienne. 16. Dans le cadre de l’organisation d’élections justes, transparentes et équitables en 2020, les deux personnalités ont appelé le Gouvernement à procéder à une réforme profonde de la Commission Électorale Indépendante (CEI) afin qu’elle puisse contribuer significativement à la consolidation de la paix sociale en Côte d’Ivoire. 17. Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, très sensible à la visite et au réconfort de son frère, a chaleureusement remercié Son Excellence Monsieur Henri Konan BEDIE, président du PDCI-RDA et son épouse. 18. Enfin, en sa qualité d’hôte, le président Laurent GBAGBO, s’est dit heureux et fier de cette visite fraternelle et la considère comme un acte fort, à la fois républicain et fraternel qui doit être partagé et soutenu, dans l’amorce de la Réconciliation Nationale, par tous les ivoiriens, les ivoiriennes et par tous ceux qui vivent dans notre cher et beau pays, la Côte d’Ivoire. Fait à Bruxelles, le 29 juillet 2019 Dr Assoa ADOU Secrétaire Général du FPI Pr Maurice Kacou GUIKAHU Secrétaire Exécutif en Chef du PDCI-RDA P/o N’DRI Kouadio Pierre Narcisse Directeur de Cabinet du Président Henri Konan BEDIE