CAN féminine 2022. Le Maroc en demi-finale et en Coupe du Monde

CAN féminine 2022. Le Maroc en demi-finale et en Coupe du Monde

Pays hôte de la CAN féminine TotalEnergies 2022, le Maroc a composté son billet pour les demi-finales de la compétition pour la première fois de son histoire après sa victoire 2-1 aux dépens du Botswana. Cette victoire en quart de finale de la CAN féminine a également permis aux Lionnes de l’Atlas de valider leur qualification à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA qui aura lieu en Australie et en Nouvelle-Zélande. La victoire des Maghrébines qui ont bénéficié du soutien massif de leur public au stade du Prince Moulay Abdallah sur les Mares est amplement méritée. Les hôtes ont pris les devants en inscrivant le premier but du quart de finale grâce à la star des FAR Rabat Sanaa Mssoudy après trois minutes de jeu. Tagnaout a habilement placé un coup franc juste derrière le mur permettant à Mssoudy de se faufiler par derrière pour ouvrir le score. Les supporters s’étaient à peine installés dans leurs sièges après avoir brillamment manifesté leur joie que le Botswana a répondu par un coup franc. L’avance du Maroc n’a duré que trois minutes, les Mares inscrivant le but égalisateur à la sixième minute de jeu grâce à Keitumetse Dithebe. Les Lionnes de l’Atlas ont restauré leur avantage et ont finalement remporté le match grâce à un but de Yasmin Katie Mrabet sur une passe de Tagnaout. Le Maroc qualifié pour le dernier carré d’as affrontera en demi-finales le vainqueur du match Cameroun – Nigeria.

Les panneaux solaires chinois, une aubaine pour les petites entreprises du Botswana

L’économie du Botswana, largement centrée sur l’industrie des diamants, a été durement touchée lorsque la pandémie de COVID-19 a éclaté l’année dernière. Les entreprises indépendantes, qui dépendent principalement des subventions gouvernementales, peinent à rester à flot, et ont dû prendre des mesures de réduction des coûts pour survivre. Les petites et moyennes entreprises de Gaborone, la capitale du Botswana, et de Francistown, la deuxième plus grande ville du pays, ont notamment décidé de se fournir en électricité à l’aide de panneaux solaires, qu’elles se sont procurés dans les magasins chinois disséminés à travers les principales villes du pays. Les salons de coiffure et les prestataires de services de secrétariat ont ainsi mis sur pied des locaux de fortune alimentés par panneaux solaires, afin de pouvoir continuer à gagner leur vie même après avoir échoué à payer leurs loyers ou leurs factures d’électricité. Le 1er avril, la Botswana Power Corporation, le seul fournisseur d’électricité public du pays, a en effet augmenté les prix de l’électricité de 3%, une évolution qui a entraîné des factures trop élevées pour de nombreux petits exploitants. « L’électricité est devenue chère au Botswana, et j’ai donc décidé d’acheter une caravane et d’installer un panneau solaire. Il est facile de s’en procurer dans les magasins chinois de la ville », raconte ainsi Itekeng Kenosi, un jeune homme qui dirige un service de secrétariat à Francistown. M. Kenosi explique qu’opérer depuis une caravane est très bon marché. Il lui est également possible d’alimenter ses photocopieuses et ses machines à relier grâce à son système d’énergie solaire, ce qui lui évite d’avoir à louer un espace de bureau. Kefilwe Gabatingwe, 38 ans, déclare quant à lui avoir acheté un panneau solaire, un convertisseur de courant et des pinces à cheveux dans des magasins chinois pour pouvoir monter son entreprise. Tout son équipement ne lui a coûté que 1.000 pula (environ 100 dollars américains), affirme-t-il. « Mon investissement a été très faible grâce aux appareil apportés par les Chinois », souligne M. Gabatingwe, ajoutant qu’il gagne chaque mois entre 1.500 et 2.000 pula (entre 150 et 200 dollars américains). M. Gabatingwe, qui réside dans le village de Chadibe, à environ 70 km au nord-ouest de Francistown, réussit désormais à gagner assez pour nourrir sa famille de cinq personnes. 

Intégration régionale : inauguration du pont de Kazungula entre la Zambie et le Botswana pour intensifier les échanges commerciaux en Afrique australe

Intégration régionale : inauguration du pont de Kazungula entre la Zambie et le Botswana pour intensifier les échanges commerciaux en Afrique australe

Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, et son homologue de la Zambie, Edgar Lungu, ont inauguré officiellement, lundi 10 mai, le pont de Kazungula financé par la Banque africaine de développement et d’autres partenaires. Long de 923 mètres avec deux postes-frontières de chaque côté, le pont n’est pas seulement un atout pour le Botswana et la Zambie. Il contribue aussi à l’intégration dans la région de l’Afrique australe et fait figure d’exemple en matière de coopération au développement. Le pont et les postes‑frontières à guichet unique faciliteront les échanges commerciaux et les transports le long du corridor nord-sud ainsi que sur la voie routière transafricaine qui va du Cap (Afrique du Sud) au Caire (Égypte). Le pont apporte également une nouvelle impulsion à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le deuxième plus vaste marché commercial du monde, en vigueur depuis le 1er janvier 2021. « Le projet du pont de Kazungula valait la peine d’être réalisé », a déclaré le président zambien, Edgar Lungu. « Le pont de Kazungula est un modèle et une référence pour la région et le continent », a affirmé, pour sa part, le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi. Tous deux ont également salué la Banque africaine de développement pour son investissement dans la réalisation de ce projet transformateur.  Le pont de Kazungula, qui relie le Botswana et la Zambie en enjambant le fleuve Zambèze, permet aux habitants de la région de ne plus emprunter les bateaux pontons comme moyen principal de traversée du fleuve. Le pont utilisera un transport combiné comprenant, dans chaque direction, deux voies réservées aux véhicules, une voie ferrée unique et des passerelles piétonnes des deux côtés. Le Groupe de la Banque africaine de développement a soutenu le projet par le biais d’un prêt de 76,5 millions de dollars américains du Fonds africain de développement -son guichet de prêts à taux concessionnels- accordé au gouvernement de la Zambie. Outre les contributions des deux pays, le projet a été cofinancé par l’Agence japonaise de coopération internationale et le Fonds fiduciaire UE‑Afrique pour les infrastructures. Le coût total du projet s’élève à 259,3 millions de dollars. Il a été approuvé en décembre 2011 et achevé en décembre 2020. Dans sa conception, le pont de Kazungula vise à faciliter les activités commerciales, à renforcer la compétitivité de la Zambie et du Botswana, à améliorer la connectivité du couloir nord‑sud au niveau régional et à contribuer à une meilleure intégration régionale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Le projet comprenait notamment la construction de deux postes-frontières à guichet unique, un de chaque côté de la frontière entre les deux pays. D’autres aspects essentiels pour assurer un fonctionnement efficace et maximiser les possibilités offertes par le projet ont été pris en charge : l’assistance technique et le renforcement des capacités pour la facilitation des échanges commerciaux et la prise en charge du cadre opérationnel des postes‑frontières à guichet unique. « Grâce au concept de poste-frontière à guichet unique, il ne sera pas nécessaire de s’arrêter deux fois, comme c’est le cas en ce moment. Les usagers, qui font la navette entre les deux pays, ne s’arrêteront qu’au poste du pays de sortie, a expliqué Godfrey Songeya, chef de projet du pont de Kazungula. Nous voulons nous assurer que le temps de transit passé par les commerçants qui utilisent cette route soit réduit considérablement. » La dimension du projet a été revue à mi-parcours afin de pouvoir y inclure la remise en état d’une section du corridor nord-sud en Zambie entre Kazungula et Lusaka, à savoir la construction d’un tronçon de soixante-douze mètres entre Mazabuka et Kafue. Le projet a livré des logements pour les habitants de Lumbo touchés par la construction du pont. Ils ont été réinstallés dans le nouveau village de Lumbo où une école communautaire a été construite pour l’ensemble de la localité de Kazungula. Le nouveau pont de Kazungula, financé par les péages, sera la propriété commune des gouvernements de Zambie et du Botswana. Le poste-frontière et les routes d’accès de chaque pays appartiendront aux gouvernements respectifs ainsi qu’à la nouvelle administration du pont de Kazungula, organisme responsable de l’exploitation et de la maintenance de l’infrastructure.  La réalisation de ce projet entre dans le cadre de la Stratégie décennale de la Banque africaine de développement pour la période 2013-2022, dont les principaux domaines prioritaires comprennent le développement des infrastructures et l’intégration régionale. La construction du pont de Kazungula répond également à deux priorités opérationnelles de la Banque, parmi les « High 5 », à savoir « intégrer l’Afrique » et « améliorer la qualité de vie des populations africaines ». Ce projet offre de meilleures perspectives de vie aux populations de la zone concernée.

Le Ghana remporte le match qui l’opposait au Botswana 36 à 25 lors du match d’ouverture de la Rugby Africa Cup 2020

Le Ghana remporte le match qui l’opposait au Botswana 36 à 25 lors du match d’ouverture de la Rugby Africa Cup 2020

L’équipe ghanéenne masculine de rugby à XV a enregistré une victoire face à ses homologues du Botswana durant son match de qualification de la Rugby Africa Cup rugby 2020. La rencontre, qui a débuté ce samedi à 11h00 heure locale, avait été baptisée le « combat des oiseaux de proie » en raison des logos et des noms des deux formations – les Aigles du Ghana et les Vautours du Botswana. L’équipe ghanéenne débuta le match avec une dynamique incroyable, mais les Vautours contrattaquèrent et emportèrent 19 à 12 la première période. Les Aigles ghanéens firent toutefois preuve d’un véritable esprit combatif au cours de la seconde période (jouée au stade Nduom d’Elmina, dans la région centrale du Ghana) pour arracher cette victoire cruciale. Le match se termina sur le score de 36 à 25 en faveur des Aigles du Ghana. Le Ghana passe ainsi en phase de groupe de la Rugby Africa Cup. Le pays affrontera le Zimbabwe et la Tunisie dans le Groupe D, en milieu d’année prochaine. Avant la rencontre, le Ghana était classé 91e mondial, contre 71e pour le Botswana. Le ghanéen Richard Kossivi a été élu meilleur joueur du match. Du côté ghanéen, les essais ont été marqués par Boamah, Amissah, Yussif, Amuzuloh, Gavor et Botchi, et transformés par Acquaah et Acquaye 2. Du côté botswanais, les essais ont été marqués par Katse, Petyt et Maifala et transformés par B van Zyl 2. Pénalité : B van Zyl 2. Réactions : « Cette victoire illustre le succès grandissant du rugby au Ghana. Nous prenons les rênes de la victoire sportive au plan national. Notre équipe jouera son prochain match contre le Zimbabwe à Harare, et nous sommes bien déterminés à continuer sur notre lancée », a déclaré Herbert Mensah, Président de la Fédération de rugby du Ghana. Sean Irish, Président de la Fédération de rugby du Botswana, a affirmé : « Malgré notre défaite, je suis satisfait de la performance de l’équipe. Durant la rencontre, l’équipe a prouvé à quel point le rugby a connu un développement important dans notre pays. » Alexander Dorpenyo, Capitaine des Aigles du Ghana, a déclaré : « Nous sommes entrés sur le terrain avec un seul objectif : gagner. Et nous y sommes parvenus. » Par APO Prochains matchs du Ghana dans la phase de groupe de la Rugby Africa Cup 2020 :Le 20 juin 2020 : Groupe D : Zimbabwe – Ghana, au ZimbabweLe 4 juillet 2020 : Groupe D : Ghana – Tunisie, au Ghana

Unesco: le dikopelo, une musique traditionnelle du Botswana, nécessite une sauvegarde urgente

Unesco: le dikopelo, une musique traditionnelle du Botswana, nécessite une sauvegarde urgente

Le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Jeju en République de Corée, jusqu’au 9 décembre courant, a inscrit mercredi six éléments sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Il s’agit du dikopelo, musique traditionnelle des Bakgatla ba Kgafela dans le district de Kgatleng du Botswan; des chants de travail de llano de la Colombie et du Venezuela; des pratiques traditionnelles mongoles de vénération de sites sacrés de la Mongolie, de la Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental du Maroc; du langage sifflé de la Turquie ainsi que de l’Al ‘azi, art de la poésie, symbole de louange, de fierté et de force d’âme des Emirats arabes unis . Dans un communiqué rendu public le jour même, l’Unesco a indiqué que l’inscription des six éléments sur cette liste « permet aux Etats parties à la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires pour permettre aux communautés de faire vivre et de transmettre leur patrimoine culturel immatériel ». Evoquant le cas du dikopelo au Botswana, l’organisation onusienne a expliqué que la pratique de cette musique traditionnelle associe du chant vocal et de la danse suivant une chorégraphie spécifique, sans instruments de musique, et réunit les habitants d’une zone donnée qui chantent en chœur. S’il est pratiqué par les hommes, les femmes et les enfants, l’Unesco a indiqué que cet élément est surtout maîtrisé par les anciens qui, en tant que membres d’un Conseil consultatif informel, transmettent leur savoir-faire à la jeune génération. Fondée sur une vision partagée de la vie de la communauté, cette pratique collective n’est plus aussi répandue que par le passé, a poursuivi l’organisation. Par ailleurs, « bien que le dikopelo soit à l’origine un événement pratiqué par les communautés sur les terres agricoles, le déclin de la population agricole a entraîné le déplacement des chœurs vers des villages où il est plus difficile de le pratiquer en raison de la modernisation », a constaté l’Unesco. Selon elle, les pratiques de divertissement modernes ont également réduit le nombre de praticiens expérimentés en mesure d’expliquer la signification de l’élément. L’Unesco a tutefois estimé que malgré la faible viabilité du dikopelo, « la communauté et les praticiens s’engagent pour sa sauvegarde, comme en témoignent leur détermination à se mesurer à des groupes issus d’autres districts et les efforts déployés pour faire revivre le dikopelo dans l’optique de préserver les jeunes des problèmes sociaux et de promouvoir des messages positifs dans la communauté », a-t-elle conclu.