Une icône s’en est allée, une fierté de la musique congolaise nous a quittés !

Une icône s’en est allée, une fierté de la musique congolaise nous a quittés !

TEMOIGNAGE. Le Grand AURLUS MABÉLÉ, un des Rois du SOUKOUSS dont je vantais encore la carrière il y a deux semaines dans mon cours en Licence 1 à l’Université Gaston Berger de St Louis. Deux moments resteront gravés dans ma mémoire : l’émission CAP SUR LE CONGO (CFI/TV CONGO) en 1992 à la piscine de l’hôtel Méridien de Brazzaville, en Guest star avec Ismaël Lô, ma toute première émission internationale avec les TCHIELLY. Aurlus Mabélé avait fini sa prestation dans la piscine. Et notre dernière rencontre à Paris en juillet 2008, nous allions voir son regretté manager Jean Pierre Mendy qui l’a devancé dans l’au-delà. Nous avions marché dans Paris, pendant près de 2h, il m’avait ce jour-là donné sa bénédiction et, son au-revoir. Merci Grand Frère pour ta carrière ! Merci de nous avoir rendu si Fiers ! Que ton âme repose en PAIX ! Saintrick Mayitoukou

LE DERNIER SOUPIR (à la mémoire d’Aurélien Matsonama : 1953 – 2020)

LE DERNIER SOUPIR (à la mémoire d’Aurélien Matsonama : 1953 – 2020)

TRIBUNE. SOUPIR est une brève pause musicale. Un silence imposé par la note noire. Il est tout de même inconcevable dans une musique très rythmée. La fermeture de rideau est donc définitive. La rubrique nécrologie est saturée. 2020 s’annonce encore plus catastrophique que les années précédentes. Une autre icône vient de s’éteindre dans l’anonymat. Je ne saurais décrire notre relation. Un grand-frère, un compatriote, un compagnon d’ambiance ? . Notre jeunesse aurait été moins joyeuse sans sa contribution. Peu importe nos goûts musicaux, nous étions TOUS derrière lui pour l’accompagner sur la scène internationale. AURLUS MABELE a connu son ascension musicale au début des années 80 à la M.E.C (Maison des Etudiants Congolais) située au 20 de la rue Béranger dans le 3e arrondissement de Paris. Il a été le produit de notre PATRIOTISME acerbe avant de conaître un succès PLANETAIRE. Le premier artiste AFRICAIN a avoir remporté les Maracas d’or au BRESIL Il est le principal inspirateur des CHAMPETEROS en Colombie. Aucune période n’est jamais propice aux décès, mais celle que nous traversons n’est propice qu’au NEANT. Le monde entier est confiné. On ne peut même plus assister aux funérailles au risque d’élargir les carrés, celui des mécréants en particulier. Le ROI DU SOUKOUSS ne pourrait être inhumé en petit comité. RIP Nysymb Lascony

Aurlus Mabele : cette star qui se bat contre la maladie

Aurlus Mabele : cette star qui se bat contre la maladie

La musique congolaise comporte sa part de légende, et son histoire est marquée par un certain nombre de personnalités toutes plus célèbres les unes que les autres. Elles sont malheureusement vite oubliées, dès qu’elles se trouvent handicapées par la maladie. C’est bien le cas de la figure la plus marquante de l’histoire du Soukous: Aurlus Mabele. En 2005, le médecin diagnostique sur Aurlus Mabele une tumeur maligne de la gorge persistante. Peu de temps après, il est victime d’une attaque cérébrale. Pour l’artiste, c’est un véritable calvaire qui commence. Au terme d’un traitement agressif qui l’a transformé physiquement, Aurlus Mabele s’en sort, soutenu par son producteur Jimmy Houetinou et par ses proches; mais son état de santé tient en alerte ses nombreux fans, depuis qu’il avait été transféré dans une maison de repos médicalisée, de la région parisienne. Quelle aide lui apporter ? Etre hébergé en maison de repos médicalisée nécessite un budget important, ce qui dans le cas d’Aurlus Mabele est assez difficile à assurer. Il lui faudra régler des frais supplémentaires appelés frais de dépendance. C’est ici que nous sollicitons la générosité de toute personne de bonne volonté, les artistes, l’Union des musiciens Congolais, pour venir en aide à Aurlus Mabele. Sont directement associés à cette organisation d’aide, le producteur musical Jimmy Houetinou (j.houetinou@gmail.com) et La fondation Djo Balard sapeur (djobalard1980@yahoo.fr). Aurlus Mabele, Quand tu nous manques ! Isolé depuis plusieurs années et absent des circuits de diffusion musicaux, Aurlus Mabele s’est enfermé avec son talent et son succès. Le « Soukous » est depuis orphelin de son géniteur et de son propulseur. Beaucoup d’amants de « Loketo », la marque déposée d’Aurlus Mabele s’inquiètent de son effacement total. L’écouteront-ils un jour sur un nouvel album ? Verront-ils encore « la bête de scène » qui a convaincu qu’autour de sa musique, aucune ressemblance n’est possible. Habitué aux expériences successives, à une extraordinaire capacité à intégrer les influences rythmiques. Tout semble prouver qu’Aurlus Mabele a traversé ou traverse depuis longtemps une épreuve difficile, liée à une santé qui évolue en dent de scie. – Comme cela peut arriver à tout le monde – Aussi grâce à Dieu, on peut lui espérer des lendemains meilleurs. Vos prières seront les bienvenues. Aurlus Mabele fait partie des artistes qui ont contribué à la renaissance de la Rumba et du Soukous dans les années 80. En plus de 26 ans de carrière, il aura vendu plus de 10 millions d’albums dans le monde et il aura contribué à faire connaître le soukous hors des limites du continent africain. Accompagné par des guitaristes talentueux, il a fait danser toute l’Afrique, toute la Caraïbe, par des musiques avec ses rythmes typique du soukous : « Africa Mousso », « Femme ivoirienne », « Embargo », « Betty », « Asta De », »Loketo », « Vacances aux Antilles », Zebola », « Ebouka », « Sans frontières », « Waka Waka », etc De son vrai nom Aurélien Miatsonama alias « Aurlus Mabele », il est né à Brazzaville en 1953 dans l’agglomération cosmopolite de Poto-Poto. Etudiant, il aborde la musique dans les années 70, années qui voient la floraison des orchestres, des chansons et des nouvelles danses. C’est la période où beaucoup d’adolescents longtemps tributaires de l’influence des grands orchestres vont chercher une voie pour de nouveaux styles. En 1974, ensemble avec ses compatriotes tels que May Cacharel, Jean Baron, Pedro Wapechkado et autres, Aurlus Mabele crée le groupe Ndimba Lokole. Il se confirme comme parolier qui évolue sur des thèmes sciemment instaurés pour plaire aux jeunes. Il ouvre la voie et montre ce qu’il adviendra lorsque la musique sera libre de toute contingence matérielle ou sociale. De Brazzaville, Aurlus Mabele atterrit à Paris d’abord pour les études, mais c’est la musique qui l’emportera. En 1986, il fonde avec Diblo Dibala et May Cacharel le groupe « Loketo ». Il devient l’un des chefs de file du « Soukous ». Il forme avec le guitariste Diblo Dibala le duo le plus célèbre de tout le mouvement « Soukous ». Ils enregistrent plusieurs albums et sillonnent le monde entier. Aurlus Mabele et Diblo Dibala vont se séparer, pour former chacun son « Loketo ». Mais leur démarche résolument expérimentale les place tout de même à l’avant-garde des courants de cette époque. En dépit de l’éclipse qu’il traverse, Aurlus Mabele est demeuré une très grande culture, beaucoup de feeling musical et d’intuition psychologique qui font que chaque chanson est un petit chef-d’œuvre jouissant d’une individualité, d’une couleur spécifiques. Bon rétablissement à Aurlus Mabele. Clément Ossinondé.