Le Salon de la sous-traitance automobile ouvre ses portes ce mercredi à Tanger
Ce mercredi 25 s’ouvre à Tanger la sixième édition du Salon de la sous-traitance automobile. L’événement, qui se tient jusqu’au 27 septembre, est organisé par l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (AMICA). Placé sous le signe « Sous-traitance automobile : Un levier pour une croissance durable », ce rendez-vous se déroule dans un contexte marqué par des besoins de plus en plus importants pour la filière de la sous-traitance automobile. Actuellement estimés à 500 millions d’euros, ceux-ci devraient atteindre plus d’un milliard en 2020, a indiqué l’AMICA lors d’une rencontre tenue récemment à Tanger. La hausse attendue des besoins de la sous-traitance découle de l’évolution positive du secteur automobile au Maroc dont le chiffre d’affaires devrait atteindre plus de 10 milliards d’euros, a-t-elle souligné. Un secteur dont « la capacité de production engagée dépasse les 600.000 véhicules par an et la production réelle se situe autour de 470 à 500.000 unités», a indiqué le président du comité d’organisation du salon, par ailleurs membre de l’AMICA, Rachid Machou, rappelant que l’objectif fixé par le ministère de l’Industrie est de 1.000.000 de voitures à l’horizon 2020. Et d’ajouter que le secteur ambitionne de créer quelque 160.000 emplois. Revenant sur les prévisions du chiffre d’affaires dudit secteur, l’Association a insisté sur le fait qu’elles tiennent compte de la dynamique de développement des écosystèmes créées par le lancement du Plan d’accélération industrielle 2014-20, porté par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie numérique ; de la montée en puissance de l’usine Renault-Nissan de Tanger, du projet PSA au Maroc intégrant une usine carrosserie montage, une usine mécanique et un Centre d’études ainsi que de l’intérêt croissant de plusieurs constructeurs automobiles pour le sourcing Maroc (PSA – Renault – VW – Ford …). Mais aussi du projet d’extension du complexe portuaire de Tanger Med et de celui du port Kénitra Atlantique. Le sixième Salon de la sous-traitance automobile s’ouvre ainsi au moment où « l’industrie automobile s’achemine vers la réalisation des objectifs du plan d’accélération industrielle 2014-2020 du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie numérique », s’est réjouie l’AMICA. Une bonne nouvelle pour l’association qui entend enraciner l’industrie automobile au Maroc et, au-delà de la construction et de l’assemblage, faire de plus en plus de métiers, organiser le transfert de savoir-faire entre ceux qui savent le faire depuis des siècles et nous qui commençons à le faire depuis trois décennies maintenant», a affirmé Rachid Machou. A travers ce salon, et plus généralement, « l’objectif est de créer des opportunités et pousser le capital marocain, qui à nos yeux n’est malheureusement pas assez présent, contrairement à d’autres secteurs comme la construction immobilière, à investir dans l’industrie automobile », a affirmé Rachid Machou. S’agissant du Salon, à proprement dit, l’objectif est de créer un bassin de sourcing/networking au niveau local et de mettre en avant les atouts incontestables et les acquis certains de l’industrie automobile, a affirmé le directeur général de l’AMICA, Abdelaziz Meftah soulignant qu’il réunira les responsables achats et techniques des équipementiers, leaders mondiaux dans leurs domaines d’activité et grands donneurs d’ordre, ce qui donnera lieu à d’importantes opportunités de business. Signalons, par ailleurs, que la sixième édition se conjugue par une hausse de la participation de 10 % par rapport à la précédente édition et de 125% par rapport à la première édition qui n’avait drainé qu’environ 150 participants. Selon Abdelaziz Meftah, « plus de 300 exposants ont déjà confirmé leur participation à cette importante manifestation qui leur permettra de dévoiler leurs dernières nouveautés et offres en matière de sous-traitance ». Ils viendront de France, du Portugal, de Grande-Bretagne et de Chine, entre autres. Au-delà des chiffres et des nombres, pour ses promoteurs, cette manifestation offre avant tout une opportunité de « capitaliser les atouts et acquis de l’industrie automobile au Maroc qui, au fil des années, s’est transformée en un véritable levier de croissance et d’accélération industrielle pour le Royaume ». Pour preuve, il est devenu « le premier secteur exportateur avec une part de 29% des exportations du pays et un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros poursuivant ainsi son évolution avec comme objectif d’atteindre plus de 10 milliards d’euros », ont-ils soutenu. Soulignons que cette édition est organisée en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, Peugeot Citroën Automobile et Atlantic Free Zone et que l’édition 2018 avait connu la participation de plus de 180 exposants et plus de 5.000 professionnels. Alain Bouithy
La Délégation de l’UE et la BEI renforcent leur action en faveur du secteur privé marocain
La Délégation de l’Union européenne au Maroc et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont annoncé le renforcement de leur action en faveur du secteur privé marocain. Annonce en a été faite lors de la Fête de l’Europe célébrée par les deux institutions, mercredi 24 à Casablanca, avec le secteur privé européen et marocain. L’engagement pris par la Délégation de l’UE et la banque de l’Union européenne vise à « mieux répondre aux besoins de financement et de développement des entreprises marocaines », ont indiqué les deux partenaires du Maroc dans un communiqué conjoint. A noter qu’en marge de cet événement, la BEI a aussi signé un protocole d’accord avec l’Association marocaine pour l’industrie et la construction de l’automobile (AMICA). « L’objectif de cette nouvelle signature est d’impulser une dynamique de coopération qui permettra à des partenaires privés et institutionnels de s’associer à cette initiative dans le secteur clef que représente l’industrie automobile pour l’économie marocaine », selon ledit communiqué. A travers ce nouvel accord, la banque de l’Union européenne « réaffirme avec force son soutien aux entreprises marocaines afin de leur donner les moyens de se développer au Maroc comme à l’international, tout en donnant de nouvelles opportunités d’emploi aux marocains », a-t-on souligné de même source. Pour rappel, le Maroc est le deuxième plus important bénéficiaire des financements de la Banque européenne parmi les pays voisins du sud de l’Europe avec 25% des investissements totaux de l’institution financière dans la région. « La BEI a consacré depuis 2007 près de 5 milliards d’euros d’investissements à la mise en œuvre de nouveaux projets dans des secteurs clés de l’économie marocaine tels que le secteur privé et le soutien aux entreprises, le transport urbain, l’énergie, l’eau et l’assainissement, l’éducation des jeunes », a-t-on précisé. Célébrée en coopération avec l’Union des Chambres de commerce et d’industrie européennes (EuroCham Maroc), la fête de l’Europe intervient cette année à un moment très important dans les relations entre le Maroc et l’Union européenne, marqué par la venue en début d’année au Maroc de Federica Mogherini (les 16 et 17 janvier derniers). En effet, l’entretien de la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne avec Sa Majesté Mohammed VI a marqué la relance du partenariat entre le Maroc et l’UE. « La volonté est maintenant de hisser les relations à un niveau encore plus élevé d’ambition partagée dans tous les domaines d’intérêt commun, parmi lesquels figurent l’économie, le commerce et l’investissement, le développement du secteur privé », peut-on lire dans le communiqué. S’adressant au secteur privé européen et marocain, l’ambassadeur de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey, a déclaré : « Vous êtes au cœur de la relation entre l’Union européenne et le Maroc. Nous avons besoin de travailler main dans la main, Union européenne, BEI, EuroCham Maroc, pour faire en sorte que la relance du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne soit porteuse d’encore plus de prospérité partagée », tout en les assurant d’être à leur « disposition, mais aussi à votre écoute ». Outre l’ambassadeur de l’UE au Maroc, soulignons que la fête de l’Europe a été célébrée en présence de la représentante de la BEI au Maroc, Anna Barone, du président d’EuroCham Maroc pour l’année 2019, Mazen Sowan ; des présidents des huit Chambres de commerce et d’industrie membres d’EuroCham Maroc ainsi que de nombreuses personnalités du monde économique et diplomatique. Alain Bouithy
AMICA: Mohamed Lacham a été élu président de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile
Mohamed Lacham est le nouveau président de l’Association marocaine pour l’Industrie et la Construction Automobile (AMICA) dont il est membre du Conseil d’administration depuis 2012. Directeur général de la société Afrique Câbles, filiale du groupe Ynna Holding opérant dans la fabrication et la commercialisation de batteries de démarrage sous la marque Electra, Lacham a été élu, vendredi 28 septembre dernier à Casablanca, au terme de l’Assemblée Générale ordinaire et élective. L’Association assure qu’au regard de son expérience et sa connaissance du secteur automobile, le nouveau président de l’AMICA « compte réaliser avec l’équipe élue un programme ambitieux pour consolider le développement d’un secteur structurant pour notre pays », indique t-elle dans un communiqué précisant que « L’AMICA, tous pour un secteur Automobile Marocain compétitif et attractif à l’international » a été l’intitulé du programme du nouveau Président élu. Dans un communiqué, l’AMICA indique que « les grands axes de ce dernier soulignent l’orientation vers un changement positif pour le secteur automobile en filigrane de la politique industrielle du Royaume initiée par le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique afin de positionner le Maroc en tant que plateforme automobile Mondiale ». Signalons qu’outre l’élection du président, les adhérents ont procédé également, conformément aux statuts de l’Association, à l’élection du nouveau bureau de l’Association. Lequel se compose de: M. Mohamed LACHAM (Afrique Câbles) Président M. Rachid MACHOU (ANTOLIN) Vice-Président M. Hakim ABDELMOUMEN (INDUVER) Vice-Président M. Youssef HEDDA (NP MOROCCO) Vice-Président M. Ihssan SAOUD (Lear Automotive Morocco) Secrétaire Général M. Jamal Eddine ZERKTI (OMR MOROCCO) Secrétaire Général Adjoint M. Saad AIOUCHE (SIGMA ACCESSOIRES) Trésorier Général M. Hakim RIHANE (ARAYMOND MAROC) Trésorier Général Adjoint M. Ayoub DAOUDI (TE CONNECTIVITY) M. Hicham ZERHOUNI (DENSO) M. Taoufik LAAMIRI (FAURECIA). Martin Kam
Automotive Meetings Tangier-Med 2016: Les acteurs de la filière automobile se donnent rendez-vous à Tanger
Le temps est à l’euphorie pour l’automobile au Maroc. Le développement de la filière connaît depuis quelques années une belle évolution. En attestent les chiffres qui caractérisent ce secteur devenu, depuis 2014, le premier exportateur du Maroc. Pour l’année 2014, le chiffre d’affaires à l’export du secteur automobile marocain s’est établi à 40 milliards de dirhams, à 33% de taux d’intégration avec plus de 85.000 emplois et 13 milliards de dirhams (MMDH) de création de richesse contre 12 milliards de dirhams, à 25% de taux d‘intégration pour 3 milliards de DH de création de richesse quatre ans plus tôt (2010) alors que le secteur devrait enregistrer un CA de l’ordre de 60 milliards de dirhams en 2016. Cette évolution laisse augurer de bonnes perspectives et conforte la place de Tanger en tant que capitale de l’industrie automobile en Afrique et dans une grande partie de la région. C’est dans ce contexte euphorique et rassurant que l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA) organise, les 23 et 25 novembre courant, la cinquième édition de son rendez-vous : Automotive Meetings Tangier-Med (AMT-2016). Le dynamisme du secteur est tel que les organisateurs et leurs partenaires sont apparus très décontractés et confiants lors d’une rencontre tenue récemment à Tanger, au cours de laquelle ont été présentées les grandes lignes de ce rendez-vous dédié aux professionnels de l’automobile. Unique en son genre et incontournable à bien des égards, cet important événement est conçu pour développer les futurs partenariats dans l’industrie automobile euro-méditerranéenne, ont affirmé les organisateurs. Organisée sur le thème «Ecosystèmes en marche», sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, l’édition 2016 sera poncturée de rencontres B to B hautement qualifiées et des conférences et tables rondes thématiques animées par des experts du secteur, ont-ils précisé. «L’Automotive meetings Tangier-Med se veut un lieu de rencontre entre les constructeurs, les équipementiers, les fournisseurs et les institutionnels», a souligné Hicham Zerhouni, président du comité d’organisation de l’AMT 2016. Ce dernier, également directeur général de Denso, a expliqué que «cette prise de contact est une occasion pour toutes les parties prenantes d’exprimer leurs besoins et attentes». A noter que l’AMT 2016 réunira les principaux acteurs de la filière automobile dont Renault-Nissan et PSA-Ford-VW ainsi que plus de 130 équipementiers rangs 1-2-3, des bureaux d’études et des logisticiens. «C’est vraiment un privilège d’être partenaire de cette édition qui ancre Tanger comme capitale de l’automobile non seulement au Maroc, mais aussi de l’Afrique et de toute une grande partie de la région», a déclaré Marc Nassif, directeur général du Groupe Renault Maroc. Et d’ajouter : «Grâce à ce genre d’initiative, cet engagement de travailler en profondeur, nous pensons que l’automobile au Maroc peut jouer le rôle de locomotive et continuer à rester le premier secteur exportateur du pays». Sur les performances du constructeur français, il a indiqué qu’elles sont «le résultat d’un extraordinaire travail qui a été réalisé ces dernières années. C’est le résultat également d’une vision qui a fait de l’automobile le pilier du développement du pays», affirmant que le lien entre le Groupe Renault et le Maroc «est indéfectible». Pour sa part, Tajeddine Bennis, président branche industrie de l’Association sur le développement de la filière automobile au Maroc, a porté son intervention sur les grandes étapes qui ont marqué le développement de la filière automobile au Maroc, soulignant le rôle du Groupe Renault et du projet Tanger-Med dans l’évolution du secteur. «Les projections pour 2020 indiquent que le secteur automobile devrait enregistrer un chiffre d’affaires à l’export de 100 milliards de dirhams, à 65% de taux d’intégration, plus de 175.000 emplois et 65 milliards de dirhams de création de richesse», a-t-il relevé notant qu’en 10 ans, «nous devrions multiplier par 20 la richesse créée grâce à l’industrie automobile». Citant quelques chiffres clés du secteur, ce dernier a indiqué que la capacité des délais de production mise en place au Maroc était de moins de 50.000 unités en 2005. «Avec le projet Renault Somaca, on a dépassé les 400.000 unités en 2010. Nous sommes à plus de 600.000 véhicules engagés en termes de capacité avec le projet de PSA. L’objectif pour 2020 est d’atteindre la capacité engagée de 1 million de véhicules», a-t-il soutenu. S’agissant des emplois créés, il a indiqué qu’«en 2005 on était à moins de 20.000 personnes. En 2010, suite au premier démarrage du projet Renault, on était à 60.000. En 2015, on n’était pas loin de 100.000. Dans le cadre du plan d’accélération industrielle, nous avons un engagement vis-à-vis de ministère de l’Industrie de 175.000 en 2020». Pour ce qui est de la production de véhicules au Maroc, on a recensé pas moins de 25.000 en 2005, près de 300.000 véhicules en 2015. Ce chiffre devait être dépassé en 2016, a assuré ce dernier. Ahmed Bennis, directeur des zones d’activités de Tanger Automotive city, a pour sa part indiqué qu’en termes d’exportation, la plateforme portuaire Tanger-Med a atteint les 5 milliards d’euros et que le secteur automobile est le plus prépondérant. «Ce qui rapporte à peu près 75 à 80% du volume à l’exportation et 80% d’emplois qui sont générés par le secteur de l’automobile au sein de nos zones d’activités. C’est aussi environ 75% en termes de nombre d’entreprises installées dans nos zones».