
RD Congo. L’Empire Byzantin avec sa capitale dans la ville de Constantinople fut un de plus rayonnants tout au début de XV e siècle de notre ère. Mais des dysfonctionnements internes commencèrent à l’affaiblir considérablement et à l’entraîner dans sa chute.
L’empire byzantin si puissant commença à se rétrécir et à s’effondrer sur lui-même petit à petit et à vue d’œil. Et curieusement les dirigeants de cet immense empire, au lieu de se concentrer sur les causes profondes de l’effondrement de l’empire en vue de limiter la casse, ils se mirent plutôt à se quereller à longueur des journées sur des sujets qui n’avaient rien à avoir avec le véritable péril qui pesait sur le destin collectif.
L’élite religieuse qui devrait faire le poids s’est elle aussi mise à discuter sur le sexe des anges. Ils détournaient leur regard de la pourriture ambiante et persistaient ainsi à cacher la poussière sous le tapis. Il s’était comme conclu entre eux un pacte diabolique consistant à parler de tout sauf de réfléchir sur des causes profondes de leur déchéance en cours jusqu’au moment où les provinces tombèrent les unes après les autres entre les mains de l’ennemi et qu’il ne leur restait plus que la capitale ( Constantinople).
Un nouvel empire émergeant nommé Empire Ottoman avec à sa tête son leader stratège et conquérant Mehmet II va faire le siège de la ville-capitale pendant un mois et 23 jours jusqu’à la chute complète de la ville le 29 mai 1453.
Depuis cette chute qui a transformé l’empire chrétien d’orient en un empire musulman Ottoman, transformant le nom de la ville de Constantinople en Istanbul en Turquie actuelle et tout récemment la légendaire et grande basilique Sainte Sophie en une mosquée, toute l’histoire culturelle et politique de cet empire a été quasi effacée au profit de nouveaux envahisseurs.
Cette chute de l’Empire byzantin a même donné naissance à une expression : “ les querelles byzantines “, à savoir des chamailleries sans importance ou encore le fait de parler, de débattre des sujets tellement superficiels qu’on en oublie l’essentiel.
Tous ces signaux avant-coureurs de la chute de Constantinople s’observent bel et bien cette année en cours dans un vaste pays au cœur du continent africain. Pendant que les signes de l’effondrement de l’Etat se montrent dans de nombreux secteurs de la vie, tous ( du sommet de l’Etat jusqu’à la base) sont dans le bruit et la jouissance sans intermittence.
Face aux menaces contre l’intégrité territoriale, au lieu d’augmenter les salaires de ceux qui sont au front ou de moderniser leurs armes, ils préfèrent décaisser des millions de dollars américains pour organiser des concerts musicaux sous prétexte de “RÉCONCILIER “ le pays. L’Est de ce pays est occupé en partie depuis des mois, et présentement les provinces de l’Ouest sont à leur tour conquises les unes après les autres par le même ennemi avec des stratagèmes de ruse militaire, mais voilà, nos politiciens et honorables députés sont tous concentrés sur le scrutin présidentiel de 2028.
Aucune institution de l’Etat ne prend le temps de débattre sérieusement sur des causes profondes de l’effondrement visible du pays et de lever des options efficaces pour sécuriser le pays et son peuple. Aucun parmi les leaders politiques de ce pays ne défend un quelconque projet de société pour une thérapie de choc en faveur de ce géant malade au cœur de l’Afrique centrale. Tous ou presque sont engagés dans des rivalités meurtrières pour s’éliminer les uns les autres en vue de conserver ou de reconquérir ce poste présidentiel aux avantages matériels juteux.
Maintenant on le sait : les querelles jadis byzantines ont présentement pris une connotation africaine et bantoue. Elles semblent faire le lit de la chute prochaine de la capitale en ouvrant la voie à une armée étrangère.
Heureux ceux qui se laissent instruire par l’histoire pour ne pas revivre les erreurs du passé !
Par Germain Nzinga