FMI : la croissance de la Mauritanie est restée faible à 1,7 % en 2016

L’économie mauritanienne a enregistré une faible croissance économique estimée à 1,7 %, alors que sa dette extérieure a continué de s’accroître jusqu’à 72 % du PIB, selon le Fonds monétaire international (FMI).

La Mauritanie reste confrontée à un environnement extérieur complexe marqué par la faiblesse et la volatilité des cours des métaux, a indiqué le FMI au terme des consultations au titre de l’article IV [1] avec la République Islamique de Mauritanie.

« La chute marquée des cours du minerai de fer en 2014–15 a réduit les exportations de moitié, creusé le déficit budgétaire, pesé sur les réserves et mis en évidence les vulnérabilités des banques », a expliqué le FMI dans un communiqué rendu public dernièrement.

Pour faire face à cette situation, l’institution financière a noté que les autorités ont sensiblement ajusté le budget en 2016 (d’un montant de 3% du PIB), laissé le taux de change s’ajuster et mobilisé des dons et prêts étrangers.

A en croire l’organisation, « ces efforts ont permis de réduire les déséquilibres extérieurs et de maintenir la stabilité macroéconomique : le déficit courant a été réduit à 15 % et l’inflation a été contenue à 1,5 % en moyenne en 2016 ».

Globalement, l’institution a félicité les autorités mauritaniennes de la vigoureuse politique économique mise en œuvre pour faire face à une conjoncture difficile. Ils ont encouragé les autorités à mener des politiques prudentes, à réaliser des réformes structurelles de manière soutenue, jugeant prioritaire d’assurer « une plus grande souplesse du taux de change pour contribuer à doper la compétitivité, améliorer la situation extérieure, absorber les chocs et permettre à la politique monétaire de mieux gérer les contraintes de liquidité bancaire et d’accompagner la croissance économique ».

A noter aussi que les administrateurs ont recommandé que la politique budgétaire se centre sur la consolidation des ajustements assurés jusqu’à présent et sur la création d’une marge de manœuvre budgétaire en accélérant les réformes en cours. Avant d’encourager les autorités à « poursuivre la modernisation des administrations fiscale et douanière, à mettre en place un impôt sur les sociétés, à adopter la nouvelle loi de finances organique et à revoir et supprimer progressivement les exonérations fiscales ».

Les administrateurs ont également exhorté les autorités à mettre rapidement en œuvre les mesures récemment adoptées pour renforcer l’investissement public et la gestion de la dette afin de contribuer à hiérarchiser les projets.

Par ailleurs, ils ont souligné qu’il est important de gérer les risques grandissants qui pèsent sur la stabilité financière et de doper le crédit au secteur privé. Et de saluer l’avant-projet de stratégie de développement pluriannuelle élaboré par les autorités pour parvenir à une croissance plus forte et plus inclusive, entre autres.

Avec FMI

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