Un clin d’œil au groupe  » MAKAYA », un quintette de jazz créole de Haïti

Notre ami Jean-Félix Akindou, un habitué des Caraïbes ne s’est pas trompé en nous faisant découvrir cet auteur MAKAYA qui n’est pas un congolais, mais bien haïtien vraisemblablement d’origine congolaise par ses ascendants.

Ce nom est relativement courant en Haïti. Il est précisément issu des milieux Marrons (qui désignent les résistants esclaves noirs en Haïti et dans les Antilles. Makaya est également une de plus hautes montages d’Haïti).

En effet, il existe aux Antilles, des personnes qui ont conservé des noms africains. Pour ce qui est des noms d’origine congolaise, on y trouve des Louemba, Mavinga, Kindou, Mansuela, Moulembe, Mabiala, Mana, Pézo, Bongou, Louvounou, Malonga etc….

La survivance des patronymes d’origine africaine dans les Caraïbes chez les esclaves et les affranchis avant et après l’abolition de 1848, est un sujet qui préoccupe les historiens dont les études du contexte socio-historique dans lesquelles se placent le fait linguistique est dès lors une chose essentielle pour expliquer et mesurer cette survivance.

Pour revenir à Makaya, notons que le groupe est un quintette de jazz créole. Finaliste en 2010 du Grand Prix du Festival international de Jazz de Montréal, il a aussi été médaillé bronze au Syli d’or de la Musique du monde en 2007, du Festival Nuits d’Afrique à Montréal. C’est un groupe qui aime mélanger, métisser sa musique. Son 2ème album intitulé « Eléments » lancé le 19 Février 2016, au Upstairs à Montréal est un hommage acoustique et jazz à l’héritage musical créole et fièrement servi par les cinq jeunes musiciens montréalais.

Dans son œuvre « Gwòg Mwen » (vidéo jointe) Makaya Propose une instrumentation sans batterie, et fait un choix audacieux dans le souci assumé de souligner les racines africaines des musiques créoles. Le rythme demeure irrésistiblement contagieux et rend accessible cette sonorité raffinée et inclassable. Forte d’une bonne expérience de studio, Makaya se veut, de prime abord, une formation de concert où l’improvisation a libre cours, à mi-chemin entre le troubadour créole et le quintette de jazz.

Enfin, dans ce morceau qui a été également interprété par le groupe Africando, on observera que la musique et le style de danse ressemblent bien à la rumba congolaise.

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