La présidence de l’Union des Musiciens du Congo (UMC), a rendu public, le 7 juillet 2016, un communiqué reportant à une date ultérieure la tenue de l’assemblée générale ordinaire initialement prévue le 8 juillet 2016 à Brazzaville.
L’Union des Musiciens Congolais est traversée par une crise depuis quelques mois autour de la dénomination de l’assemblée générale. Des musiciens réunis au sein d’un collectif dont Quentin Mouyasco, Djoson Philosophe, Zara et autres, exigent la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pendant que le président de cette organisation, M. Bernard Bouka, s’en tient à une assemblée générale ordinaire.
«Il y a effectivement une crise au sein de l’UMC. Selon les textes, le bureau sortant avait un mandat de trois ans avec une tenue annuelle d’une assemblée générale ordinaire pour regarder ensemble la vie de l’organisation. Le mandat est de trois ans», a dit cette source proche des artistes musiciens.
Pour ce collectif, le président n’a tenu aucune assemblée au cours de son mandat qui s’est déjà achevé en mars 2016. Le collectif a donc constaté que la structure était hors des textes. Ce collectif d’artistes musiciens a de ce fait décidé de mettre un coup de frein à cette pratique de confiscation de la machine.
Pour ce collectif, les textes qui régissent actuellement la corporation sont caducs. Selon la source, il faut suspendre le bureau et mettre une commission ad ’hoc pour préparer l’assemblée générale ordinaire.
La réplique du bureau sortant n’a pas tardé. Elle a procédé à la suspension de trois membres qu’il désigne par le terme de frondeur et arrêté une date pour son assemblée générale. Pour le bureau sortant, ces jeunes musiciens n’ont pas respecté les textes de l’union et ont amené le débat dans la rue par médias interposés, proférant des injures publiques et tenant des propos injurieux.
Cette source rapporte que le président aurait posé le problème de Quentin Mouyasco, un ancien de l’Union Nationale des Musiciens du Congo (UNMC), ancêtre de l’Union des Musiciens du Congo (UMC). Quentin Mouyasco n’était plus sur le territoire national au moment de la mise à jour de l’UMC. Il était en France. Pour le président Bouka, Quentin n’est pas officiellement membre de l’UMC.
Lors de la rencontre à l’Association Congolaise pour l’Amitié entre les Peuples (ACAP), le point relatif au problème de Quentin Mouyasco avait été résolu. Le président avait accepté sa présence au sein de l’union.
Le président Bouka se défend en affirmant que son mandat s’achevait au mois de mars et ce mois était consacré à l’élection présidentielle. La tenue d’une assemblée générale ordinaire était de ce fait impossible à cause de ce calendrier politique du pays.
Pour les jeunes musiciens, le commissariat aux comptes n’a pas jamais siégé. Ce commissariat aux comptes n’avait plus de gestionnaire, son coordonnateur Patrick Azano avait démissionné et d’autres aussi avaient quitté le navire. Ils ajoutent que le bureau de treize personnes ne vit plus qu’avec cinq personnes, huit d’entre elles avaient remis leur démission.
L’UMC avait été créée pour traiter de l’amélioration des conditions de vie des artistes-musiciens sans oublier celui du statut de l’artiste. Il y a également la révision des textes régissant la structure et qui laisse encore une place aux organisations de masses du monopartisme. Elle compte plus de 70 groupes musicaux et plus de 2500 membres.