Célestin Kouka « Célio » est mort le samedi 20 Août 2016, à 01 h du matin au CHU de Brazzaville, à l’âge de 81 ans. Une grande voix s’est tue, mais elle continuera de chuchoter à nos oreilles.
Nous avions longtemps alerté l’opinion nationale, et encore, il y a moins d’une semaine à l’occasion des 57 ans des Bantous de la Capitale, sur l’état de santé préoccupante de Célestin Kouka qui plus que jamais avais besoin des solutions médicales immédiates et urgentes. Hélas ! le destin a tranché.
Une carrière mémorable.
La carrière musicale de Célestin Kouka débute en 1952 dans l’orchestre du Cercle culturel de Bacongo, cumulativement avec sa fonction de secrétaire au Consulat britannique de Brazzaville.
En 1953, il fait partie du groupe Les compagnons de joie (CDJ) de Marie-Isidore Diaboua, suivi de la création en 1954 de l’orchestre Negro Jazz.
Décembre 1956, Célestin Kouka intègre l’Ok Jazz, en même temps qu’Edo Ganga et Nino Malapet. Notamment à la suite du départ d’Essous, Pandi et Lando Rossignol aux éditions Esengo.
Le 15 Août 1959, Célestin Kouka participe à la création de l’orchestre Bantou, Chez Faignond à Brazzaville
En 1972, suite à l’implosion des Bantous, il crée, avec Pamelo et Kosmos le Trio Cepakos puis l’orchestre Le Peuple. Les défections de Pamelo en 1978 et de Kosmos en 1984 mettent un terme à cette belle expérience musicale. Son retour, en 1987, dans les Bantous de la capitale n’est pas concluant. Il claque la porte une nouvelle fois.
En 1990, il crée Bantous Monument en compagnie de Ganga Edo et Passi Mermans. Une courte expérience qui ne fera pas long feu. Puis encore, l’orchestre Le peuple en 2000, mais sans succès.
En 2004, Célestin Kouka est de retour dans les Bantous. Retour historique, car il sera suivi de deux séjours triomphaux des Bantous en Europe, dont le passage à L’Olympia de Paris.
Mort à l’âge de 81 ans, Célestin Kouka est né le 5 février 1935 à Brazzaville, fils de Bitambiki Benoît et de Talantsi Madeleine. Célestin ne se produisait plus sur scène avec son groupe Les Bantous, depuis 2011. Sa vue avait sérieusement baissé, outre le véritable mal qui le rongeait depuis plusieurs années.
Compositeur de grand talent, il laisse à la postérité des compositions légendaires, telles, « Mawa ya Hotelet », « Georgina wa bolingo » (OK Jazz), « Comité Bantou », « Rosalie Diop » (Bantous), « Kouka ba dia ntseke », « Caprices », « L’heure de la vérité » (Trio Cepakos) etc.
Adieu l’artiste !