Un répit aoûtien pour les prix à la consommation

Au titre du mois d’août 2016, l’Indice des prix à la consommation (IPC) est resté quasiment inchangé par rapport au mois précédent, a indiqué la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Il aurait une hausse de l’IPC alimentaire de l’ordre de 0,2%.
Cette hausse a été tirée par l’accroissement des prix des légumes (3,7%), du café, thé et cacao (1,4%) et des fruits (1,3%), atténuée par la réduction des prix du lait, fromage et œufs (2,7%), des poissons et fruits de mer (1,5%) et des viandes (0,2%).
« En revanche, cette augmentation a été compensée par le recul de l’IPC non alimentaire de 0,1%, porté, essentiellement, par la baisse des prix des carburants de 3,7% », a souligné la DEPF.
En glissement annuel, la DEPF poursuit que l’Indice des prix à la consommation a augmenté de 1,5% à fin août 2016, après une hausse de 1,8% un an auparavant. Cette hausse serait « en lien avec l’accroissement de l’IPC alimentaire de 2,7% et de l’IPC non alimentaire de 0,6%, continuant de s’alimenter, particulièrement, de l’appréciation des prix de logements, eau, électricité et autres combustibles (+1,1%), des restaurants et hôtels (+2,4%) et de l’enseignement (+2,1%), allégée par le recul des prix de transport de 1,1% », explique-t-elle.
En ce qui concerne l’activité industrielle, la DEPF a indiqué son indice des prix à la production hors raffinage de pétrole, s’est amélioré durant le mois d’août 2016 de 0,4% en glissement mensuel.
La hausse des prix de l’industrie chimique de 1,7%, des industries alimentaires de 0,2%, de la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques de 0,5% et de la fabrication de produits en caoutchouc et en plastiques de 0,1%, allégée expliquerait cette évolution.
Le retrait enregistré dans les industries de travail du bois et de fabrication d’articles en bois et en liège de 0,5% aurait aussi contribué à cette évolution.
A noter que les indices des prix à la production des secteurs des industries extractives et de la production et distribution d’électricité et d’eau ont été marqués par une stagnation par rapport au mois précédent.
Dans sa note de conjoncture du mois d’octobre, la DEPF a également noté une stagnation des ventes de ciment à fin septembre 2016.
En effet, après une hausse de 3,4%, en glissement annuel, au titre des deux premiers mois du troisième trimestre 2016, les ventes de ciment se sont soldées au terme du même trimestre par un recul de 3,9%. En cause : la baisse de 19,1% au titre du mois de septembre, sous l’effet, notamment, des vacances de l’Aid Al-Adha.
« Suite à cette évolution, le volume des ventes de ciment est resté quasiment inchangé à fin septembre 2016, comparativement à la même période de l’année précédente, après une hausse de 2,1% un mois plus tôt et une baisse de 1,4% à fin septembre 2015 et de 5,7% à fin septembre 2014 », a expliqué le département relevant du ministère de l’Economie et des Finances.
Pour ce qui est des échanges extérieurs, la DEFP a relevé une hausse du déficit commercial de 14,3% à fin septembre 2016 à 133,6 milliards de dirhams. « Cette évolution résulte d’une augmentation des importations de biens (+6,8%) plus importante que celle des exportations (+1,3%). De ce fait, le taux de couverture (TC) est passé, d’une année à l’autre, de 58,2 à 55,2%, en baisse de 3 points», a expliqué-t-elle.
Au niveau mondial, la DEPF observe que l’économie mondiale poursuit sa croissance à un rythme modéré, tout en restant entourée de plusieurs incertitudes.
Citant les dernières prévisions du FMI, la DEPF indique que la croissance mondiale devrait enregistrer 3,1% en 2016 après 3,2% en 2015 avant de se redresser en 2017 à 3,4%. L’étude souligne aussi « la faiblesse de la croissance dans les pays avancés (1,6% en 2016 après 2,1% en 2015), en particulier les Etats-Unis (1,6% après 2,6%) ». Une faiblesse qui contraste, toutefois, avec la reprise progressive observée dans les pays émergents (4,2% après 4%).
Il ressort ainsi dans la zone euro que la croissance devrait globalement ralentir (1,7% après 2%), affectée par la faiblesse de la croissance des Pays-Bas (1,7% après 2%), malgré une relative résilience des autres grandes économies de la zone, notamment l’Allemagne (1,7% après 1,5%), la France (1,3% après 1,2%) et l’Espagne (3,1% après 3%).

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