Il n’est pas de Congolais qui ne garde chevillée au cœur la saine obsession de voir le Congo accéder à une sagesse et à une intelligence qui nous tirent de ce détestable enlisement qui nous vaut les sarcasmes des ouest africains.
A un Congolais qui s’est payé sa tête dans le train, l’homme visiblement un malien lui dit, mais vous que faites-vous ici ? Vous n’êtes pas nombreux et les richesses dans votre pays sont indénombrables. Pourquoi vous venez baguenauder en France ?
Docteurs, ingénieurs, tous ceux qui connaissent papier, vous avez ça. Qu’est ce qui ne va pas avec vous, honte de l’Afrique ? Posez la question à vos dirigeants, d’où vient leur rédhibitoire incapacité de réaliser votre pays ? Même le vol ne peut pas tout expliquer. L’Equato-guinéen vole ainsi que son turbulent fils. Cependant, regardez ce qu’ils ont sorti de la forêt équatoriale, des réalisations d’un modernisme pointu !
De la compréhension de la politique, vous avez retenu le plaisir jouissif d’enfermer des frères, de les tuer le cas échéant, pour le plaisir de rentrer, moyennant argent, dans le lit des veuves.
Vous aviez une belle avance avec radio Brazzaville, une matinale télévision avec Youlou. Aujourd’hui, pathétiques derniers sur le terrain du développement, on vous surnomme par les Ouattara et les Condé et votre chef est content.
Sitôt qu’il est parti, les rires fusent. Vous êtes riches et impuissants mon Frère. Arrives à Bamako, tous les grands magasins, les gigantesques semi-remorques qui rallient la Côte d’Ivoire au Mali sont le fruit de l’enrichissement de nos pères, réalisé à Kinshasa, Brazzaville et le Libreville.
Congo Zoba situe le constat global c’est vrai, mais il est injuste car ce n’est pas le peuple qui est bête, mais les dirigeants qui volent leur pays et vont parquer l’argent en Chine et en France, pays qui eux, bien entendu, travaillent avec.
Modibo, Konaré, n’auraient jamais fait cela. Le patriotisme, ils connaissaient. Ils ne leur seraient pas arrivés de faire disparaître comme neige au soleil, 14 000 milliards. Curieusement, personne pour en répondre !
Malheureusement au Congo, même les associations qui ont pignon sur rue, ont avalé leur statut. A l’image du mouvement « Publiez ce que vous Payez », qui œuvre sur le plan mondial à ce que les revenus pétroliers, gaziers et miniers contribuent à améliorer la vie des citoyens, s’est détourné de sa mission première, pour vociférer sur la gestion du fonds Covid 19, avec pour seule obsession de jouer les rabatteurs pour couler une cible. Un militantisme en trompe l’œil !
Quand des experts en pétrole deviennent spécialistes du Covid, c’est qu’il y’a du grisou dans l’hypothalamus. Pour la petite histoire, le fonds Covid était géré par M. Clément Mouamba et M. Firmin Ayessa et non par la Ministre Lydia Mikolo.
Oui, impossible n’est pas congolais ! Vraiment triste pour ce petit pays riche dont la volonté de grandir se cogne inlassablement contre l’imperium d’une boulimie financière toujours inassouvie d’une caste de larrons pathologiques.
On pourrait compatir avec mépris à cette frénétique boulimie financière dont elle est désormais addict pour accéder aux faveurs des hétaïres et se constituer un patrimoine faramineux ex nihilo, mais pas question de nous laisser distraire, gardons notre esprit éclairé !
On comprend mieux pourquoi notre pays est devenu « Congo mboka élengi » pour les riches parvenus du premier cercle et « Congolais Zoba, ka kudila » pour la majorité silencieuse.
Que Dieu délivre le Congo.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen.