Zone euro : l’économie devrait se redresser modérément en 2024, selon la DEPF

Zone euro : l’économie devrait se redresser modérément en 2024, selon la DEPF

Après une faible croissance en 2023 (0,4%), l’économie de la zone euro devrait connaître une reprise modérée en 2024 (0,8%, selon la Commission européenne), selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère marocain de l’Economie et des Finances. La croissance devrait se redresser en Allemagne (0,3% après -0,3%), s’accélérer en France (0,9% après 0,7%) et se modérer en Italie (0,7% après 0,9%) et en Espagne (1,7% après 2,5%). Les perspectives restent confrontées à des risques d’escalades géopolitiques qui pourraient déclencher une crise énergétique et des pressions inflationnistes. D’après les explications de la DEPF, l’inertie de la croissance de la zone euro en 2023 (0,4% après 3,4% en 2022) découle essentiellement de la nette contraction de l’économie allemande (-0,3% après 1,8% en 2022). « Cette contraction émane de la morosité du secteur industriel et des exportations, notamment vers la Chine. En revanche, les autres principales économies de la zone euro ont fait preuve d’une certaine résilience en 2023, avec une croissance modérée observée en France (0,7% après 2,5%), en Italie (0,9% après 4%) et en Espagne (2,5% après 5,8%) », souligne-t-elle. Cette résilience s’explique par la dynamique du marché de l’emploi, l’atténuation des contraintes de l’offre, la modération des coûts de l’énergie et une diversification des sources d’approvisionnement, fait-elle remarquer dans sa note de conjoncture du mois de mars 2024 relevant toutefois que l’économie de la zone euro a échappé de peu à la récession fin 2023 (0% au T4 après -0,1% au T3), affectée par une inflation élevée, des coûts d’emprunt record et une demande extérieure faible. Le repli de l’économie allemande (-0,3% après 0%) contraste, toutefois, avec une stabilisation du rythme de croissance enItalie (0,2% après 0,2%) et une reprise en France (0,1% après 0%) et en Espagne (0,6% après 0,4%). La situation économique demeure morose début 2024. L’activité du secteur privé de la zone euro poursuit sa contraction, commele montre l’indice PMI composite (49,2 en février après 47,9 en janvier). Le repli continu du secteur manufacturier (46,5 après 46,6) contraste, toutefois, avec une reprise des services (50,2 après 48,4). Parmi les pays membres, l’activité globale reste en recul en Allemagne (46,3 après 47,0) et en France (48,1 après 44,6) alors que la reprise se renforce en Italie (51,1 après 50,7) et en Espagne (53,9 après 51,5). Par ailleurs, l’indice ESI du sentiment économique en zone euro a confirmé sa baisse en février (-0,7 point à 95,4), restantrelativement modéré. Parmi les pays membres, l’ESI s’est détérioré en Italie (-1,6 point), en Allemagne (-0,6), en France (- 0,3) et en Espagne (-0,2).Par secteur, la confiance a baissé dans les services (-2,4), le commerce de détail (-1,1), la construction (-0,8) et l’industrie(-0,2) mais s’est améliorée pour les consommateurs (+0,6). Le marché d’emploi reste dynamique. Le taux de chômage dans la zone euro a reculé à 6,4% en janvier, son plus bas historique, en repli de 0,1 point sur un mois et de 0,2 point depuis un an. Parmi les grands pays membres, le chômage a baissé en Espagne (-1,4 point sur un an pour s’établir à 11,6% en janvier) et en Italie (-0,7 à 7,2%) mais a augmenté en France (+0,4 à 7,5%) et en Allemagne (+0,1 à 3,1%). Les entreprises continuent de se préoccuper de la pénurie de la main-d’œuvre. L’inflation globale dans la zone euro poursuit sa modération (2,6% en février après 2,8% en janvier), en lien avec le repli des prix de l’énergie (-3,7% après -6,1%). De même, l’inflation sousjacente continue de s’apaiser (3,1% après 3,3%). La tendance baissière de l’inflation devrait se poursuivre. La BCE a abaissé ses prévisions d’inflation, à 2,3% en 2024 et 2,0% en 2025 (contre 2,7% et 2,1% respectivement dans ses projections de décembre et 5,4% en 2023). Lors de sa réunion du 7 mars, la BCE a maintenu ses taux d’intérêt à des sommets pluriannuels, restant résolue à ramener l’inflation à son objectif de 2%. Le taux des opérations principales de refinancement est maintenu à 4,5%, son niveau le plus élevé depuis 22 ans, tandis que le taux de la facilité de dépôt est resté à son record de 4%. La BCE attend une confirmation de la stabilité de la baisse de l’inflation avant d’envisager toute réduction de ses taux. Tout dépendra des données économiques à venir. Par ailleurs, la BCE envisage d’accélérer la réduction de son bilan en permettant à certaines obligations arrivant à échéance dans le cadre de son programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP) d’être remboursées au second semestre 2024 (à hauteur de 7,5 milliards d’euros par mois). Sur le marché des changes, l’euro s’échangeait à 1,08 dollar le 20 mars, en hausse de 1,2% depuis son creux mi-février (1,07) mais en baisse de 1,9% depuis son pic fin décembre (1,11). Les fluctuations de la parité euro/dollar sont accentuées par des variations des anticipations en matière d’inflation et de croissance économique et leur influence sur la politique monétaire en 2024, en particulier sur l’ampleur et le timing des futures baisses des taux par la BCE et la Fed.

Zone euro: le taux d’emplois vacants à 2,9% au troisième trimestre 2023

Zone euro: le taux d’emplois vacants à 2,9% au troisième trimestre 2023

Selon les chiffres publiés par Eurostat, le taux d’emplois vacants dans la zone euro s’est établi à 2,9% au titre du troisième trimestre 2023, baissant ainsi par rapport au taux de 3,0% relevé au trimestre précédent et au taux de 3,1% relevé au troisième trimestre 2022. D’après l’office statistique de l’Union Européenne, il était de 2,6% dans l’UE durant la même période, traduisant un taux en baisse par rapport au taux de 2,7% enregistré au trimestre précédent et au taux de 2,9% relevé au troisième trimestre 2022. Dans le détail, dans zone euro, le taux d’emplois vacants s’est établi à 2,6% dans le secteur de l’industrie et de la construction et à 3,1% dans celui des services; tandis que dans l’UE, il était de 2,3% dans le secteur de l’industrie et de la construction et de 2,9% dans celui des services. les données publiées par Eurotstat montrent que les taux d’emplois vacants les plus élevés ont été enregistrés en Belgique (4,7%), aux Pays-Bas (4,5%), en Autriche (4,2%) et en Allemagne (4,1%). D’après l’office, les taux les plus faibles ont été observés en Bulgarie et en Roumanie (0,8% chacune), en Espagne et en Pologne (0,9% dans les deux cas), suivies de la Slovaquie (1,1%) et de l’Irlande (1,2%). En glissement annuel, « le taux d’emplois vacants a augmenté dans cinq États membres. Il est resté stable dans quatre autres et a diminué dans dix-huit, alors que les hausses ont été relevées à Chypre(+0,7 pp), en Grèce (+0,5 pp), en Croatie (+0,4 pp), en Lituanie et à Malte (+0,1 pp chacune). A noter que les plus fortes baisses ont été enregistrées en Tchéquie (-1,0 pp), au Luxembourg (-0,9 pp), en Autriche et au Danemark (-0,8 pp dans ces deux cas) et en Finlande (-0,7 pp) Martin Kam

Commerce international de biens: la zone euro enregistre un excédent de 11,1 mrds d’euros à fin octobre 2023

Commerce international de biens: la zone euro enregistre un excédent de 11,1 mrds d’euros à fin octobre 2023

Les exportations de biens de la zone euro vers le reste du monde ont atteint 246,9 milliards d’euros au titre du mois d’octobre 2023, soit une baisse de 2,4% par rapport à octobre 2022 (252,9 mrds d’euros), selon Eurostat. D’après les premières estimations de l’office statistique de l’Union Européenne, « les importations en provenance du reste du monde se sont élevées à 235,8 mrds d’euros, soit une baisse de 16,3% par rapport à octobre 2022 (281,6 mrds d’euros) ». Les données recueillies montrent, en conséquence, que la zone euro a enregistré un excédent de 11,1 mrds d’euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en octobre 2023, contre un déficit de 28,7 mrds € en octobre 2022; tandis que les échanges intra-zone euro ont diminué à 221,1 mrds d’euros en octobre 2023, soit une baisse de 8,8% par rapport à octobre 2022. Les chiffres suggèrent également que, de janvier à octobre 2023, les exportations de biens de la zone euro vers le reste du monde ont diminué à 2 367,1 mrds € (soit une baisse de 0,2% par rapport à janvier-octobre 2022) et les importations ont baissé à 2 339,5 mrds € (soit une baisse de 12,7% par rapport à janvier-octobre 2022). Pour Eurostat, la zone euro a par conséquent « enregistré un excédent de 27,6 mrds d’euros, contre un déficit de 308,0 mrds € en janvier-octobre 2022, alors que les échanges intra-zone euro ont diminué à 2 210,4 mrds d’euros en janvier-octobre 2023, soit une baisse de 4,3% par rapport à janvier-octobre 2022. Au niveau de l’Union européenne, il ressort des premières estimations que les exportations extra-UE de biens se sont élevées à 222,7 milliards d’euros en octobre 2023, soit une baisse de 1,4% par rapport à octobre 2022 (225,8 mrds d’euros). En parallèle, l’Office note que les importations en provenance du reste du monde ont atteint 213,3 milliards d’euros, soit une baisse de 19,6% par rapport à octobre 2022 (265,4 milliards d’euros). « En conséquence, l’UE a enregistré un excédent de 9,4 mrds d’euros dans ses échanges de biens avec le reste du monde en octobre 2023, contre un déficit de 39,5 mrds d’euros en octobre 2022 », a-t-il déduit estimant que les échanges intra-UE ont diminué pour atteindre 350,5 mrds d’euros en octobre 2023, soit une baisse de 6,1% par rapport à octobre 2022. Il est à noter que, « de janvier à octobre 2023, les exportations extra-UE de biens ont atteint 2 124,8 mrds d’euros (soit une hausse de 0,5% par rapport à janvier-octobre 2022) et les importations ont diminué pour atteindre 2 119,2 mrds d’euros (soit une baisse de 15,7% par rapport à janvier-octobre 2022) ». Eurostat estime au final que « l’UE a enregistré un excédent de 5,5 mrds d’euros, contre un excédent de 399,3 mrds d’euros en janvier-octobre 2022. Le commerce intra-UE a atteint 3 443,3 mrds d’euros en janvier-octobre 2023, soit une baisse de 2,5% par rapport à janvier-octobre 2022 ». Martin Kam

Les prix à la production industrielle en hausse de 0,2% en octobre dans la zone euro et dans l’UE

Les prix à la production industrielle en hausse de 0,2% en octobre dans la zone euro et dans l’UE

Les prix à la production industrielle ont augmenté de 0,2% en octobre 2023 dans la zone euro et dans l’UE, par rapport à septembre 2023, a annoncé récemment Eurostat rappelant qu’ils avaient augmenté de 0,5% en septembre 2023 dans la zone euro et dans l’UE. En glissement annuel, les prix à la production industrielle ont diminué de 9,4% dans la zone euro et de 8,7% dans l’UE, a estimé l’office statistique de l’Union européenne. Dans le détail, dans la zone euro, les prix à la production industrielle ont augmenté en glissement mensuel de 1,0% dans le secteur de l’énergie et de 0,1% pour les biens de consommation durables, tandis que les prix sont restés stables pour les biens d’investissement et les prix ont diminué de 0,1% pour les biens de consommation non durables et de 0,3% pour les biens intermédiaires. Les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont diminué de 0,2%. Dans l’UE, les prix à la production industrielle ont augmenté de 0,6% pour le secteur de l’énergie, tandis que les prix sont restés stables pour les biens d’investissement et les biens de consommation durables, et les prix ont diminué de 0,1% pour les biens de consommation non durables et de 0,3% pour les biens intermédiaires. Les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont diminué de 0,2%. D’après l’Office, les plus fortes hausses mensuelles des prix à la production industrielle ont été enregistrées en Irlande (+4,9%), en Italie (+2,2%) et aux Pays-Bas (+0,7%), tandis que les plus fortes baisses ont été observées au Luxembourg (-3,7%), en Lettonie (-2,7%) et en Grèce (-1,9%). Dans la zone euro, en glissement annuel, les prix à la production industrielle ont diminué de 25,0% dans le secteur de l’énergie et de 5,3% pour les biens intermédiaires, tandis que les prix ont augmenté de 3,7% pour les biens d’investissement et les biens de consommation durables, et de 4,2% pour les biens de consommation non durables. Les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont diminué de 0,2%. Dans l’UE, les prix à la production industrielle ont diminué de 22,7% dans le secteur de l’énergie et de 5,3% pour les biens intermédiaires, tandis que les prix ont augmenté de 3,1% pour les biens de consommation durables, de 3,5% pour les biens d’investissement et de 4,0% pour les biens de consommation non durables. Les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont diminué de 0,3%. Les données montrent que « les plus fortes baisses annuelles des prix à la production industrielle ont été enregistrées en Bulgarie (-25,9%), en Belgique (-20,5%) et en Grèce (-14,7%). Les plus fortes hausses annuelles ont été observées au Luxembourg (+18,4%), en Slovénie (+2,5%) et en Slovaquie (+1,1%) », selon Eurostat. Avec CP

Zone euro: le taux d’inflation annuel ressort en baisse à 2,4% à fin novembre 2023

Zone euro: le taux d’inflation annuel ressort en baisse à 2,4% à fin novembre 2023

Selon une estimation de l’office statistique de l’Union européenne (Eurostat), le taux d’inflation annuel de la zone euro est ressorti à 2,4% en novembre 2023, contre 2,9% en octobre dernier. « S’agissant des principales composantes de l’inflation de la zone euro, l’alimentation, alcool & tabac devrait connaître le taux annuel le plus élevé en novembre (6,9%, comparé à 7,4% en octobre) », a indiqué Eurostat. La même source ajoute qu’il est suivi des services (4,0%, comparé à 4,6% en octobre), des biens industriels hors énergie (2,9%, comparé à 3,5% en octobre) et de l’énergie (-11,5%, comparé à -11,2% en octobre). Adrien Thyg

Zone euro: Les prix à la production industrielle en hausse à fin juillet

Zone euro: Les prix à la production industrielle en hausse à fin juillet

Les prix à la production industrielle ont augmenté de 4% dans la zone euro et de 3,7% dans l’UE à fin juillet 2022, a annoncé Eurostat ajoutant qu’ont augmenté, en glissement annuel, de 37,9% dans la zone euro et de 37,8% dans l’UE. Pour rappel, en juin 2022, les prix avaient augmenté de 1,3% dans la zone euro et de 1,5% dans l’UE, comme le rappelle l’office statistique de l’Union européenne. Selon les estimations d’Eurostat, en glissement mensuel, « les prix à la production industrielle dans la zone euro ont augmenté de 9% dans le secteur de l’énergie, de 1,2% pour les biens de consommation non durables, de 0,9% pour les biens de consommation durables, de 0,8% pour les biens d’investissement et de 0,1% pour les biens intermédiaires ». A l’exclusion du secteur de l’énergie, les prix dans l’ensemble de l’industrie ont augmenté de 0,6%, a souligné l’Office. A noter que dans l’UE, les prix à la production industrielle ont augmenté de 8,2% dans le secteur de l’énergie, de 1,1% pour les biens de consommation non durables, de 0,9% pour les biens de consommation durables, de 0,8% pour les biens d’investissement et de 0,1% pour les biens intermédiaires. Selon les données recueillies par Eurostat, « les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont augmenté de 0,6% ». Les mêmes données montrent que « les plus fortes hausses mensuelles des prix à la production industrielle ont été enregistrées en Irlande (+26,1%), en Hongrie (+9,4%) et en Bulgarie (+8,0%), tandis que les plus fortes baisses ont été observées au Portugal (-1,5%), en Suède (- 1,2%) et au Luxembourg (-0,9%) », a indiqué l’Office. En glissement annuel, il ressort que les prix à la production industrielle dans la zone euro ont affiché une hausse de 97,2% dans le secteur de l’énergie, de 21,6% pour les biens intermédiaires, de 13,8% pour les biens de consommation non durables, de 9,8% pour les biens de consommation durables et de 7,9% pour les biens d’investissement, a poursuivi Eurostat estimant que les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont augmenté de 15,1%. Au niveau de l’UE, l’Office a relevé une augmentation des prix à la production industrielle de 96,2% dans le secteur de l’énergie, de 21,7% pour les biens intermédiaires, de 14,8% pour les biens de consommation non durables, de 10,3% pour les biens de consommation durables et de 8,1% pour les biens d’investissement. Et d’ajouter: les prix dans l’ensemble de l’industrie, à l’exclusion du secteur de l’énergie, ont augmenté de 15,7%. Au final, les analystes de l’Office estiment que les prix à la production industrielle ont connu des hausses dans tous les Etats membres, avec des hausses annuelles les plus marquées en Roumanie (+67,4%), en Bulgarie (+55,9%) et au Danemark (+55,1%). Martin Kam

Zone euro: Le taux de chômage recule à 6,6% à fin juillet 2022

Zone euro: Le taux de chômage recule à 6,6% à fin juillet 2022

Selon les chiffres publiés par l’office statistique de l’Union européenne (Eurostat), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,6% à fin juillet 2022, en baisse par rapport au taux de 6,7% enregistré en juin 2022 et de 7,7% enregistré en juillet 2021. Les mêmes données montrent que le taux de chômage de l’UE était de 6,0% en Juillet 2022, en baisse par rapport au taux de 6,1% au mois de juin 2022 et de 6,9% en juillet 2021. A en croire Eurostat, 12,959 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’UE, dont 10,983 millions dans la zone euro, au septième mois de l’année. « Par rapport à juin 2022, le nombre de chômeurs a diminué de 113 000 dans l’UE et de 77 000 dans la zone euro. Par rapport à juillet 2021, le chômage a diminué de 1,854 millions dans l’UE et de 1,576 millions dans la zone euro », a indiqué l’Office dans son dernier rapport. S’agissant du chômage des jeunes, il ressort des données recueillies qu’au cours de cette période, 630 millions de jeunes âgés de moins de 25 ans étaient au chômage dans l’UE, dont 2,173 millions dans la zone euro, a fait savoir Eurostat estimant que le taux de chômage des jeunes s’est établi à 14,0% dans l’UE et à 14,2% dans la zone euro, en baisse par rapport aux taux de 14,2% et de 14,4% respectivement. Après analyse, et par rapport à juin 2022, il ressort que « le chômage des jeunes a diminué de 55 mille dans l’UE et de 35 mille dans la zone euro. Par rapport à juillet 2021, le chômage des jeunes a diminué de 329 mille dans l’UE et de 244 mille dans la zone euro », a constaté l’Office. En ce qui concerne le chômage par sexe, les données révèlent qu’au cours du mois de juillet dernier, le taux de chômage des femmes s’est établi à 6,4% dans l’UE, stable par rapport au taux enregistré en juin 2022. Précisons que celui hommes était quant à lui de 5,7% en juillet 2022, un taux également identique à celui enregistré au mois précédent, selon Eurostat. On retiendra enfin que le taux de chômage des femmes, dans la zone euro, « a diminué de 7,1% en juin 2022 à 7,0% en juillet 2022, tandis que le taux de chômage des hommes est resté stable à 6,3% », selon l’Office. Martin Kam

DEPF : Perspectives de reprise de l’activité dans la zone euro

DEPF : Perspectives de reprise de l’activité dans la zone euro

La reprise du PIB de la zone euro s’est essoufflée au quatrième trimestre 2021 (0,3% après 2,3% au T3), freinée par la forte propagation des cas Covid-19, la hausse des prix de l’énergie et la persistance de perturbations des chaînes d’approvisionnement, a constaté la Direction des études et des prévisions financières. Selon ce département relevant du ministère marocain de l’Economie te des Finances, l’économie allemande s’est contractée (-0,7% après 1,7%), alors que la croissance a ralenti pour la France (0,7% après 3,1%), l’Italie (0,6% après 2,6%) et l’Espagne (2% après 2,6%). Pour l’ensemble de l’année 2021, la zone euro a connu une expansion record de 5,2% après un repli de 6,4% en 2020. Dans sa note de conjoncture du mois dernier (février 2022), la DEPF note que le PIB de la zone euro est revenu à son niveau pré-pandémie au T4-2021 et que l’économie française le dépasse désormais nettement (+0,9%). En revanche, quelques points de croissance restent à rattraper en Espagne (-4 points), en Allemagne (-1,5) et en Italie (-0,5). La DEPF souligne, à titre de comparaison, l’activité a dépassé largement son niveau d’avant crise aux États-Unis (+3,1%), alors qu’elle en est resté inférieure au Japon (-0,2%) et au Royaume-Uni (-0,4%). Dans sa note, il est aussi indiqué annoncé que la zone euro devrait poursuivre son expansion en 2022 (4% selon la Commission européenne après 5,2% en 2021). Les perspectives de croissance s’avèrent robustes dans les principaux pays membres, à savoir l’Allemagne (3,6% après 2,8%), la France (3,6% après 7%), l’Italie (4,1% après 6,5%) et l’Espagne (5,6% après 5%). L’activité est soutenue par la réouverture de l’économie, le progrès des campagnes de vaccination, la reprise de la demande et lemaintien du soutien budgétaire et monétaire.Toutefois, les perspectives de croissance de la zone euro sont entourées de risques baissiers, liés notamment aux nouveaux variants du virus, à la persistance des goulots d’étranglement logistiques et dans les chaînes d’approvisionnement, aux pressions inflationnistes et aux tensions géopolitiques en Europe de l’Est. L’incidence de la pandémie sur l’activité économique a nettement diminué, grâce notamment aux taux de vaccination relativement élevés : 73% en moyenne dans l’UE, avec 75% en Allemagne, 79% en Italie, 81% en France, 82% en Espagne et 90% au Portugal. Partout en Europe, la levée des restrictions anti-Covid-19 se poursuit, en ligne avec le fort repli des cas d’infections liées au variant Omicron, après avoir atteint un nombre record en janvier. La croissance économique de la zone euro devrait rester modérée au premier trimestre 2022, affectée par la dernière vague pandémique et par des obstacles persistants sur l’offre. Toutefois, l’expansion économique devrait reprendre son rythme au deuxième trimestre et rester robuste sur le reste de l’année. La croissance de l’activité du secteur privé de la zone euro a confirmé son ralentissement début 2022, comme le montre l’indice PMI composite (52,3 en janvier après 53,3 en décembre). La décélération dans le secteur des services (51,1 après 53,1), affecté par lavague Omicron, contraste, toutefois, avec la résilience relative du secteur manufacturier (58,7 après 58,0). La croissance de l’activité globale a ralenti en France (52,7 après 55,8) et en Italie (50,1 après 54,7) mais s’est renforcée en Allemagne (53,8 après 49,9). Le taux de chômage en zone euro a atteint son plus bas historique à 7% en décembre, en baisse de 0,1 point sur un mois et de 1,2 point en glissement annuel. Parmi les grands pays membres, le chômage a diminué en Allemagne (-0,8 point sur un an à 3,2%), en France (-0,4 à 7,4%), en Italie (-0,8 à 9%) et en Espagne (-3,3 à 13%). Le marché de l’emploi continue de s’améliorer, témoignant de la vigueur de la reprise économique et de l’efficacité des programmes de travail à temps partiel pendant la pandémie. Sur le marché des changes, l’euro valait 1,14 dollar le 18 février, en hausse de 1,9% depuis son creux du 28 janvier, ramenant ses pertes à 6% depuis un an. Le dollar est soutenu par la Fed qui envisage de relever ses taux d’intérêt en 2022, plus tôt que prévu, pour contenir les tensions inflationnistes.En revanche, la BCE a annoncé le maintien de sa politique monétaire ultra-souple, anticipant une inflation transitoire (1,8% en 2023 après 3,2% en 2022 et 2,6% en 2021). Le taux d’inflation annuel de la zone euro a atteint un nouveau record de 5,1% en janvier après 5% en décembre, restant supérieur de l’objectif de 2% de la BCE pour le septième mois consécutif.Cette poussée inflationniste est attisée par une panoplie de facteurs, dont notamment la vigueur de la demande, les coûts élevés de l’énergie, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les pénuries de main d’œuvre. Toutefois, le taux d’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, s’est atténué en janvier (2,3% après 2,6% en décembre). Avec CP