Kémi Séba sur l’Ethiopie : genèse et perspective de la crise (Voxafrica)
Rolande Kammogne: après 10 ans, Voxafrica a dépassé la maturité
« L’Afrique a besoin de médias forts et audibles pour porter sa voix sur l’échiquier mondial », a soutenu la fondatrice et directrice de Voxafrica, Rolande Kammogne. Dans un entretien au site Gaboncelebrites, la patronne de la chaîne panafricaine a assuré que sa chaîne veut jouer un rôle, celui de « défendre les intérêts de l’Afrique, en Afrique et dans le monde », rappelant que les médias sont le quatrième pouvoir « car ils orientent les perceptions, les idées et même les manières de pensées ». Ingénieur en mathématiques, statistiques et système de gestion, elle est persuadée que « l’Afrique a besoin de médias forts et audibles pour porter sa voix sur l’échiquier mondial. Quelle est la position des Africains sur le Franc CFA ? À quoi aspire la jeunesse africaine ? La place de la femme dans la société ? Voxafrica a l’ambition d’être cette voix ! » Dressant le bilan de la première saison de The Voice Afrique Francophone, un concept de grand show musical télévisé initié six ans plus tôt au Pays-Bas et repris dans le monde entier, la productrice d’origine africaine a déclaré que « nous faisons un bilan très positif de la première saison, parce que nous avons porté ce phénomène mondial en Afrique francophone ». « Quand vous êtes petit et que vous réalisez que le prix de l’effort peut être ainsi récompensé, cela suscite de l’ambition et inspire de futurs champions. Cette ambition, nous voulions la partager avec la jeunesse africaine. Ainsi, pour nous c’est une réussite sur le plan idéologique parce que nous avons ressuscité un rêve chez les Africains », s’est réjouie Rolande Kammogne. Par ailleurs, elle a affirmé qu’« en termes de chiffres, nous avons lancé des études dans deux pays, notamment le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Cela nous a donné 10 millions de téléspectateurs au Cameroun et 9 millions en Côte d’Ivoire en audience cumulée par semaine ». Rolande Kammogne a toutefois admise que « le combat le plus difficile est celui du financement d’une telle production parce que comme vous le savez, elle coûte très chère. Aujourd’hui encore, nous sommes des pionniers parce que je crois que les sponsors, les annonceurs ne sont pas encore habitués à dépenser beaucoup d’argent pour des shows de télé et on peut le comprendre car dans notre environnement économique ce n’est pas évident de se lancer dans une aventure comme The Voice. Mais, nous restons confiants et croyons au potentiel de notre région ». Patricia Engali