Tunisie: il est important de diversifier les partenariats économiques pour faire face aux droits de douane américains, selon un ancien ministre du Commerce

Tunisie: il est important de diversifier les partenariats économiques pour faire face aux droits de douane américains, selon un ancien ministre du Commerce

Un ancien ministre tunisien du Commerce, Mohamed Mselini, a appelé son pays à diversifier ses relations commerciales et ses partenariats économiques afin de contrer les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump à la Tunisie. Dans un entretien accordé mardi à Xinhua, il a déclaré que son pays « n’a d’autre choix que de chercher à diversifier ses relations commerciales et ses partenariats économiques, notamment avec les marchés émergents tels que les pays des BRICS, les pays africains et d’autres, afin d’atténuer l’impact des droits de douane imposés par M. Trump ». « Bien que les exportations tunisiennes vers le marché américain soient limitées, atteignant 1,15 milliard de dollars en 2024, l’imposition de ces droits de douane aura un impact direct sur l’économie tunisienne, notamment sur les exportations d’huile d’olive, de dattes et de textiles, en plus de l’impact indirect des droits de douane imposés sur les marchés européens », a-t-il indiqué. Le président américain a annoncé que son pays avait décidé d’imposer de nouveaux droits de douane à des taux variables à la plupart des pays du monde, y compris à la Tunisie où les droits de douane ont été portés à 25%. Les analystes estiment que les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis, notamment celles liées aux dattes, à l’huile d’olive et au textile, seront affectées par la décision de M. Trump. D’après M. Mselini, « si elle (la décision) est mise en œuvre, elle devrait entraîner une baisse de la compétitivité de ces produits tunisiens et, par conséquent, une hausse de leurs prix sur le marché américain, limitant ainsi la demande ». L’année dernière, le marché américain représentait environ 17,2% des exportations totales d’huile d’olive de la Tunisie, selon des données statistiques publiées précédemment par l’Observatoire national agricole, une institution affiliée au ministère tunisien de l’Agriculture. Selon M. Mselini, qui a été nommé ministre tunisien du Commerce en février 2020, la décision de M. Trump « n’était pas surprenante, car depuis son accession à la présidence américaine et même avant, il avait menacé d’imposer des droits de douane à la plupart des pays, estimant que c’était le moyen le plus efficace d’assurer la sécurité, la puissance et l’hégémonie mondiale des Etats-Unis ». Il a estimé que cette mesure « dépassait l’aspect commercial et économique et pourrait masquer des enjeux politiques et des conditions imposées aux autorités tunisiennes, car ce que M. Trump a entrepris est essentiellement une guerre politique qui ignore sa nature économique ». Il a, par ailleurs, averti que cette mesure aurait des répercussions importantes sur le commerce mondial, car les chaînes d’approvisionnement subiraient d’importantes perturbations, ce qui impacterait sans aucun doute le coût des produits pour les consommateurs. Xinhua

Maroc: Casamémoire apporte son soutien à la sauvegarde de l’Hôtel du Lac à Tunis

Maroc: Casamémoire apporte son soutien à la sauvegarde de l’Hôtel du Lac à Tunis

La menace de sa démolition de l’Hôtel du Lac à Tunis, édifié entre 1970 et 1973 par l’architecte italien Raffaele Contigiani, suscite une vive inquiétude parmi les membres de l’association marocaine Casamémoire qui suivent de près cette actualité. Dans le communiqué ci-dessous, ils soutiennent que ce bâtiment mérite d’être préservé pour sa valeur patrimoniale et culturelle. « Nous, membres de Casamémoire, suivons avec inquiétude l’actualité récente concernant l’Hôtel du Lac à Tunis, construit entre 1970 et 1973 par l’architecte italien Raffaele Contigiani, dans un style brutaliste représentatif de cette période. La perspective de sa démolition nous alarme profondément, tant ce bâtiment constitue un élément majeur de l’architecture post-indépendances en Afrique du Nord. Nous exprimons notre soutien le plus ferme à nos collègues et ami·e·s tunisiens·nes engagé·e·s dans la reconnaissance et la protection de ce patrimoine unique. Leur combat est aussi le nôtre : préserver la mémoire architecturale, valoriser l’histoire urbaine et défendre la richesse culturelle partagée de notre région. Nous saluons également la mobilisation citoyenne et la campagne menée par les défenseur·e·s du patrimoine en Tunisie, qui rappellent l’importance de l’Hôtel du Lac comme emblème du paysage urbain tunisien et témoignage vivant d’une modernité assumée. Au-delà de cette bataille particulière, nous réaffirmons notre engagement pour une protection effective et une valorisation de l’ensemble du patrimoine moderne en Afrique du Nord. Chaque édifice conservé est un pas vers une mémoire collective préservée et une culture architecturale vivante, accessible à toutes et tous. Nous appelons les autorités, les citoyen·ne·s et la communauté internationale à reconnaître la valeur de ce patrimoine et à agir pour sa sauvegarde durable. À propos de Casamémoire Créée en 1995, Casamémoire est une association marocaine à but non lucratif de sauvegarde du patrimoine du XXème siècle au Maroc. Elle a vu le jour suite à la démolition de la villa Mokri de l’architecte Marius Boyer ».

La Tunisie a accueilli5,297 millions de touristes jusqu’au 20 juillet 2025 ( ONTT)

La Tunisie a accueilli5,297 millions de touristes jusqu’au 20 juillet 2025 ( ONTT)

Jusqu’au 20 juillet 2025, la Tunisie a accueilli 5,297 millions de touristes, soit une hausse de 9,8% par rapport à la même période de 2024, a déclaré vendredi, le directeur général de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), Mohamed Mehdi Haloui, soulignant que la saison touristique s’annonce, cette année, prometteuse. Ce chiffre marque une augmentation de 16,2 % par rapport à la même période de 2019, année de référence avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, a-t-il ajouté, lors d’un point de presse tenu, au siège de l’ONTT, pour présenter les indicateurs touristiques à la date du 20 juillet 2025. « Si nous maintenons ce rythme, nous pourrions atteindre les 11 millions de touristes d’ici la fin de l’année, ce qui correspond à l’objectif fixé », a-t-il souligné. Pour ce qui est des recettes touristiques, elles ont atteint près de 3,899 milliards de dinars, soit une progression de 8,2% par rapport à la même période de 2024, a-t-il mentionné, en s’appuyant sur les chiffres de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). En ce qui concerne le nombre de nuitées passées dans les hébergements hôteliers, il a atteint 12,362 millions de nuitées, enregistrant ainsi une hausse de 7,1% par rapport au nombre des nuitées enregistrées au cours de la période de 2024, a-t-il dit. Et d’ajouter que le taux d’occupation des unités hôtelières s’est élevé à 35,3%, marquant une augmentation de 2,1 %par rapport à la même période de 2024. S’agissant des marchés, le responsable a indiqué que le marché européen a connu une évolution de 10,7 % du nombre de touristes, par rapport à la même période de 2024, atteignant 1,592 million de visiteurs. Toujours selon le responsable, des chiffres particulièrement satisfaisants ont été enregistrés sur les marchés français (+9,6 %), anglais (+46,9 %), italien (+11,6 %), suisse (+17,6 %) et irlandais (+97 %). Quant au marché maghrébin, il a enregistré une progression de 9,8 % par rapport à la même période de 2024, avec un total de 2,748 millions de visiteurs, dont 1,459 million d’Algériens et 1,246 million de Libyens, a précisé Haloui. Évoquant les marchés lointains, le directeur général a souligné une hausse de 4,9 % pour le marché américain, de 7,5 % pour le marché canadien, et de 15 % pour le marché chinois. Par ailleurs, a-t-il dit, le nombre de Tunisiens résidant à l’étranger ayant visité la Tunisie, jusqu’au 20 juillet courant, a progressé de 7,5%, pour atteindre 805,361 mille visiteurs. S’agissant du tourisme intérieur, il a fait remarquer que ce marché représente désormais 30 % de la contribution totale au secteur, annonçant qu’une plateforme digitale destinée à faciliter les réservations hôtelières pour les Tunisiens sera prochainement mise en place. Sur un autre volet, le directeur général de l’ONTT a révélé que le volume global des intentions d’investissement dans le secteur touristique a atteint 943 millions de dinars à fin juillet 2025, contre 900 millions de dinars pour l’ensemble de l’année dernière, ce qui représente, selon lui, un signe prometteur pour l’avenir du secteur. TAP

Tunisie : baisse de la production nationale de pétrole brut

Tunisie : baisse de la production nationale de pétrole brut

Dans les quatre premiers mois de l’année en cours, la production nationale tunisienne de pétrole brut a baissé de 5%, d’après des chiffres dévoilés mercredi par l’Observatoire national de l’énergie et des mines. La production durant cette période a atteint 438 kilotonnes à fin avril 2025, la moyenne de la production de pétrole ayant atteint 27.300 barils par jour contre 29.800 b/j à la fin avril 2024. La majorité des principaux champs pétrolifères du pays ont été touchés par cette baisse. L’observatoire a par ailleurs fait savoir que le déficit de la balance commerciale énergétique du pays (compte tenu de la redevance du gaz algérien exportée) avait également baissé, à la fin avril 2025, à hauteur de 8%. Les exportations des produits énergétiques ont baissé, en valeur, de 28% suivies d’un repli de 12% (en valeur) des importations. Xinhua

CAN Féminine 2024 : Le profil de la Tunisie

CAN Féminine 2024 : Le profil de la Tunisie

La Tunisie a brillamment obtenu sa qualification pour la CAN Féminine CAF TotalEnergies 2024 en franchissant deux tours éliminatoires avec autorité. Au premier tour, les Aigles de Carthage dames ont largement battu le Niger : 7-0 à l’aller à Radès, puis 5-1 au retour à Niamey, pour un score cumulé de 12-1. Au second tour, elles ont surclassé le Congo-Brazzaville : victoire 5-2 à l’extérieur, suivie d’un 1-1 à domicile, soit un total de 6-3 sur l’ensemble des deux matchs. Cette qualification confirme les progrès constants de la sélection tunisienne dans le football féminin africain. Historique à la Coupe d’Afrique des Nations Féminine La Tunisie participe à sa troisième phase finale de la CAN Féminine. En 2008, pour sa première apparition, elle avait été éliminée dès la phase de groupes. La véritable percée s’est produite lors de l’édition 2022 au Maroc, où les Tunisiennes ont atteint les quarts de finale, éliminées de justesse par l’Afrique du Sud (1-0), future championne. Joueuses à suivre Meriem Houij Attaquante expérimentée, Meriem Houij est la principale arme offensive de la Tunisie. Formée à l’ES Sahel, elle évolue actuellement à Galatasaray, en Turquie, où elle brille par sa capacité à marquer dans toutes les positions. Dotée d’un sens du but remarquable, elle a déjà inscrit plusieurs buts décisifs en qualifications. Sa mobilité, sa finition et son instinct en font une joueuse incontournable pour espérer franchir un cap. Sabrine Ellouzi Polyvalente et combative, Sabrine Ellouzi joue aux Pays-Bas, à Excelsior.. Elle évolue comme attaquante ou milieu offensif, avec une belle qualité technique et un volume de jeu important. Déterminée et impliquée défensivement, elle apporte un équilibre précieux à l’équipe. Lors des éliminatoires, elle s’est distinguée par son activité dans les phases de transition et ses courses en profondeur. Le sélectionneur Kamel Saada est le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Tunisie. Sous sa direction, les Aigles de Carthage ont retrouvé de la stabilité et de l’ambition. Ancien coach de l’équipe nationale U17, le Tunisien est un coach rigoureux qui met l’accent sur la discipline tactique et le développement d’un collectif solide. Ambitions et analyse du groupe La Tunisie est versée dans le Groupe B, aux côtés du Nigeria, de l’Algérie et du Botswana. Le Nigeria, onze fois champion d’Afrique, fait figure de grand favori du groupe. L’Algérie revient avec des ambitions nouvelles après plusieurs années d’absence. Quant au Botswana, quart de finaliste en 2022 reste un adversaire imprévisible. Dans ce contexte, la Tunisie vise une nouvelle qualification pour les quarts de finale, voire plus si elle parvient à hausser son niveau de réalisme offensif. L’enjeu principal sera de bien négocier les rencontres face à l’Algérie et au Botswana, tout en offrant une opposition solide au Nigeria. CAF

La Tunisie et l’Italie renforcent la coopération bilatérale dans le domaine de la défense

La Tunisie et l’Italie renforcent la coopération bilatérale dans le domaine de la défense

Le renforcement de la coopération militaire bilatérale a été au cœur de la rencontre qui s’est tenue mercredi à Tunis entre le ministre tunisien de la Défense Khaled Sehili et le chef d’état-major de l’armée italienne le général de corps d’armée Carmine Masiello, en visite en Tunisie, a rapporté la Radio nationale tunisienne. Au cours de cette rencontre, les deux hauts responsables ont discuté des moyens de renforcer et de diversifier la coopération entre les forces armées tunisiennes et italiennes. Le ministre tunisien a souligné l’amitié profonde et évolutive entre la Tunisie et l’Italie, mettant en avant leur vision commune de la paix régionale et leur engagement mutuel à relever les défis communs. M. Sehili a exprimé son espoir de renforcer davantage le partenariat dans des domaines clés tels que la formation militaire, les exercices conjoints, les services médicaux, l’hydrographie et les initiatives de développement. Il a également salué le rôle de l’Italie dans le soutien aux projets de développement intégré dans les régions désertiques de Tunisie. Pour sa part, le général Masiello a salué le haut niveau de la collaboration militaire tuniso-italienne et a affirmé l’engagement de l’Italie à développer davantage ces efforts. Xinhua

Tunisie : un nouveau projet pour consolider le système de santé et intensifier la lutte contre les pandémies

Tunisie : un nouveau projet pour consolider le système de santé et intensifier la lutte contre les pandémies

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé (le 28 mai, DNR) un financement de 125,16 millions de dollars, dont un don de 17,16 millions de dollars du Fonds de lutte contre les pandémies, pour appuyer les efforts de la Tunisie en vue d’améliorer l’accès à des services de santé résilients, de qualité et mieux préparés aux urgences. Ce soutien s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement du système de santé tunisien. Cette initiative nationale vise à renforcer la préparation aux pandémies et les soins d’urgence, à moderniser les services de soins de santé primaires, ainsi qu’à améliorer la gouvernance et la numérisation du système de santé publique. Le projet appuie la mise en œuvre de la Politique Nationale de Santé (PNS) de la Tunisie, une stratégie de réforme conduite par le gouvernement et axée sur l’accès équitable aux soins, avec un accent particulier sur la prévention et la protection de la santé. « En renforçant la résilience et la réactivité du système de santé tunisien, ce projet contribuera à garantir que tous les Tunisiens, en particulier les plus vulnérables, puissent accéder à des soins de qualité en temps utile, souligne Alexandre Arrobbio, chef des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie. Il s’appuie sur un partenariat solide qui a permis d’obtenir des résultats notables pendant la crise de la COVID19, qu’il s’agisse de la fourniture d’équipements de protection, du déploiement des vaccins, de l’approvisionnement en oxygène médical, du développement de plateformes numériques ou encore de la modernisation des hôpitaux et des laboratoires. Aujourd’hui, nous intensifions ces efforts pour soutenir la prestation de services de santé et la préparation aux futures pandémies à l’échelle nationale, en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture et l’Organisation mondiale de la santé. » Le Projet de renforcement du système de santé tunisien vise à améliorer l’accès de l’ensemble de la population à des soins de santé critiques, à des services d’urgence et à des interventions hospitalières de qualité. Il bénéficiera également directement aux agents de santé de première ligne en renforçant leurs capacités dans des domaines clés tels que la surveillance des maladies, l’épidémiologie de terrain, les soins d’urgence et l’utilisation de systèmes numériques, notamment les dossiers médicaux électroniques. Aligné sur les priorités de développement de la Tunisie, le projet contribuera à renforcer la préparation du pays en matière de santé publique et à assurer la continuité et la qualité des services essentiels. Le projet renforcera le système de santé à travers trois volets interdépendants. Il appuiera le développement de systèmes de surveillance intégrés à l’approche « Une seule santé » et le renforcement des infrastructures de laboratoire et de santé publique, afin de garantir des capacités solides de suivi et de riposte. Il réorganisera par ailleurs les services de soins de santé primaires au niveau communautaire en promouvant la médecine familiale, en adaptant les capacités des établissements aux besoins réels, et en développant la télémédecine ainsi que les dossiers médicaux électroniques, améliorant ainsi l’accessibilité, la continuité et la qualité des soins. Il contribuera enfin à améliorer les soins d’urgence et les infrastructures hospitalières en modernisant les flottes d’ambulances, en mettant en place des systèmes de répartition géolocalisés, et en renforçant les technologies de triage et de gestion des lits, afin d’assurer une prise en charge efficace, coordonnée et équitable des prestations de service. « La Tunisie redouble d’efforts pour améliorer la prestation des services de santé, en vue d’élargir l’accès aux soins et de les rendre plus équitables, explique Yassine Kalboussi, spécialiste de la santé à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet. Ce projet soutiendra la transformation technologique et structurelle du système de santé, renforcera les capacités du personnel de santé et améliorera la qualité des services, en particulier dans les zones les plus mal desservies. » BM

Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord

Les prévisions pour 2025 à l’échelle mondiale restent globalement inchangées La production mondiale de blé en 2025 devrait s’élever à 795 millions de tonnes, ce qui correspond à la production de l’année précédente, selon les dernières prévisions de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En mai, « les prévisions restent globalement inchangées par rapport au mois précédent, seuls des ajustements mineurs ayant été apportés pour tenir compte de facteurs météorologiques », a estimé l’agence onusienne dans son nouveau Bulletin sur l’offre et la demande de céréales. Selon les prévisions de la FAO, les perspectives sont mitigées en Afrique du Nord. D’après le document publié en début de ce mois, « le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, l’Algérie prévoit une récolte de blé proche de la moyenne, et l’Egypte (où l’irrigation est très utilisée) devrait enregistrer une production moyenne ou bien supérieure à la moyenne ». Il est à noter que la production totale de maïs en Afrique du Sud connaît une légère révision à la hausse en mai. L’institution l’impute à la « constance des conditions météorologiques favorables depuis le début de l’année ». Elle prévoit ainsi « un relèvement de la récolte en 2025 après la production de 2024 qui avait été réduite par le temps sec ». Le Maroc connaît une récolte inférieure à la moyenne, selon la FAO Il ressort dudit rapport que les prévisions de production de blé dans l’Union européenne ont été légèrement revues à la hausse ce mois-ci, suite à l’amélioration des conditions météorologiques dans les pays du Sud qui ont soutenu les prévisions de rendement global. Après le creux observé au terme de l’année écoulée, l’organisation internationale s’attend ainsi à un fort rebond de la production en 2025. Elle prévient toutefois que la sécheresse, qui touche les régions septentrionales fait peser un léger risque de dégradation des rendements. La FAO revoit également à la hausse ses prévisions de production concernant le Royaume-Uni, la  Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord qui se rapproche de la moyenne quinquennale, constatant cependant  que « les températures anormalement chaudes du mois d’avril ont soulevé quelques inquiétudes sur les rendements potentiels ». A cause des conditions météorologiques défavorables et de la réduction des superficies, les prévisions concernant la Fédération de Russie restent identiques. Quand bien même les perspectives concernant le blé tablent toujours sur une production inférieure à la moyenne, du fait des effets du conflit, les précipitations du mois d’avril ont contribué à améliorer les conditions de culture dans certaines régions d’Ukraine, fait remarquer la FAO. De l’avis de l’agence,  les perspectives de production en Amérique du Nord restent proches de celle de l’année dernière. «Aux Etats-Unis d’Amérique, les craintes de sécheresse persistent, ce qui devrait maintenir la production totale de blé à un niveau légèrement inférieur à celui de 2024», estime-t-elle. En dépit du fait que le temps chaud et sec observé en Inde a entraîné une révision à la baisse des prévisions de production nationales, l’institution «s’attend toujours à ce que 2025 soit l’année d’une récolte de blé record  en Asie et revoit légèrement à la hausse les prévisions de production du Pakistan. En mai, les prévisions de production de blé en République islamique d’Iran et en Turquie restent inférieures à la moyenne, annonce la FAO. Si les prévisions de production dans l’hémisphère Sud sont légèrement revues à la hausse, l’institution s’attend en revanche à ce que la production de blé recule par rapport à 2024 en Australie, bien qu’elle reste supérieure à 30 millions de tonnes. Alain Bouithy