Bénin/Transport aérien : Le Gouvernement conclut un accord avec CORSAIR pour desservir la ligne Cotonou-Paris-Cotonou

Bonne nouvelle pour les voyageurs ! CORSAIR intègre la liste des compagnies présentes à Cotonou. Dès le mois de novembre 2022, les voyageurs pourront rallier Cotonou ou Paris (Orly) par l’aéronef Airbus A 330-300 de CORSAIR. Pour le Gouvernement, cet accord doit permettre de démocratiser la desserte de notre pays afin d’offrir aux populations la possibilité de voyager à un coût réduit en toute période. Mieux, il permettra de créer dès maintenant les conditions de connectivité aérienne efficace pour un afflux vers la destination Bénin, tenant compte des investissements massifs consentis dans le secteur touristique. Ainsi qu’il est prévu dans l’accord, la compagnie CORSAIR assurera un service aérien régulier aller-retour entre Paris (aéroport d’Orly) et Cotonou à des prix compétitifs, par vol direct trois fois par semaine, soit mardi, jeudi et dimanche.
Le transport aérien renouerait avec les profits dès l’année prochaine

MONDE. La nouvelle devrait redonner des ailes au transport aérien, après plus de deux ans de pandémie de Covid-19 qui a durement affecté de larges pans du secteur. Selon l’Association du transport aérien international (IATA), la situation s’améliore pour les compagnies aériennes qui pourraient réduire leurs pertes cette année. « L’aviation est résiliente. Et nous rebondissons. Les personnes qui aspiraient à la liberté de voler reprennent leur envol – et en nombre croissant », s’est réjouie l’association désormais persuadée que le transport aérien pourrait revenir dans le vert à partir de l’année prochaine. En effet, selon les dernières projections de l’IATA, «d’ici l’année prochaine, la plupart des marchés devraient voir le trafic atteindre ou dépasser les niveaux d’avant la pandémie», relève un rapport du directeur général de l’IATA sur l’industrie du transport aérien, Willi Walsh. L’optimiste regagne ainsi de nouveau le secteur aérien qui avait dû se plier à une série d’exigences et de mesures de sécurité mises en place à l’échelle internationale pour réduire un tant soi peu la propagation de la pandémie du Covid-19 et sauver des vies humaines. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet épisode a été une véritable catastrophe pour le secteur du transport aérien. En effet, « il a privé notre monde de millions de personnes – famille, amis et collègues. Et la réponse des gouvernements a démantelé la connectivité, détruit des emplois et infligé la misère aux gens, des actions justifiées par les politiciens du monde entier que «leurs décisions étaient motivées par la science»». Mais après plus de deux ans de tempêtes, tout semble revenir à la normale. Grâce à une forte reprise de la demande des passagers, ce sombre épisode semble désormais révolu, cédant peu à peu place à la stabilité. En effet, les compagnies aériennes se remettent simultanément de la crise du Covid-19, a constaté l’Association du transport aérien international. Pour preuve, après avoir perdu 137,7 milliards et 42,1 milliards respectivement en 2020 et en 2021, le secteur aérien devrait voir cette année ses pertes se réduire de façon significative à 9,7 milliards de dollars cumulés. Qu’à cela ne tienne, la prudence reste de mise. «Oui, nous sommes résilients et nous rebondissons. Mais si les perspectives sont positives, l’environnement des affaires est difficile», consent le DG de l’IATA. Et pour cause : « L’inflation a dépassé 9% dans l’OCDE en avril. Nos perspectives prévoient une croissance du PIB de 3,4% cette année. Pas mal mais en baisse par rapport aux prévisions précédentes. La Banque mondiale s’attend à ce que les prix de l’énergie s’envolent de 50% par rapport à 2021 », a-t-il rappelé. Ce n’est pas tout : « L’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie a déstabilisé la mondialisation, menacé l’approvisionnement alimentaire mondial et recréé une fracture géopolitique inédite depuis la guerre froide. Et réparer des bilans délabrés portant des dettes de 650 milliards de dollars sera un défi monumental», a-t-il fait savoir. Mais quand bien même il n’y a aucun moyen d’édulcorer les dures réalités économiques et politiques auxquelles le secteur aérien est confronté, tout porte à croire que «l’envie de voyager et la nécessité de déplacer des marchandises sont toutes deux solides», a affirmé le DG de l’IATA. A titre de rappel, la 78e Assemblée générale annuelle (AGA) et le Sommet mondial du transport aérien (WATS) de l’IATA ont eu lieu du 19 au 21 juin 2022 à Doha, au Qatar. Organisé par Qatar Airways, cet événement majeur pour l’aviation a réuni les plus hauts dirigeants des compagnies aériennes, de la chaîne de valeur de l’aviation et des gouvernements alors que l’industrie aéronautique est confrontée à des environnements opérationnels, commerciaux et géopolitiques complexes et dynamiques, comme l’a souligné l’association dans un communiqué. Alain Bouithy
Congo Brazzaville. Ecair pas toujours en bout de piste

TRIBUNE. Kenneth Mouritzen (au centre, cravate rouge, sur la photo ci-dessous), le pdg de la sud africaine Allegiance capital, le nouvel actionnaire majoritaire (52%) et partenaire technique d’Ecair, a le vague à l’âme. Pourquoi? Explications. En acceptant d’injecter 15 milliards de FCFA dans la relance d’Ecair, conformément au mémorandum d’entente signé en janvier dernier avec le Congo, Allegiance capital, qui est par ailleurs actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne nationale Nouvelle Air Congo (NAC), essaye, autant que faire se peut, de respecter ses engagements contractuels, s’en défend, d’une voix rassurante, un proche du pdg d’Allegiance capital. Selon une source bancaire qui a requis l’anonymat, un virement, d’un montant proche du milliard de FCFA, a été effectué par les sud africains à l’ordre d’Ecair. Il s’agit, en priorité, d’absorber un mois de salaire sur 63 dus aux 770 travailleurs, d’assurer les travaux de reloocking du siège de Brazzaville et de l’agence de Pointe-Noire, mais aussi de solder les 140 millions de FCFA de dette due à l’Anac ( Agence nationale de l’aviation civile), qui a retiré à Ecair son certificat de navigabilité en 2017. Selon nos bonnes sources, l’Anac n’aurait reçu que 15 millions de FCFA sur les 140. » Les 15 millions de FCFA, sortis d’une banque de la place, ont été payés à l’Anac en espèces sonnantes et trébuchantes « , confirme un témoin oculaire étonné que des transactions financières de cette nature se passent encore manuellement. Quant au paiement d’un mois de salaire, quelque 250 millions de FCFA, « toujours rien « , piaffe d’impatience un travailleur d’Ecair. Sur le plan technique et de l’exploitation, le vol inaugural de relance annoncé le 15 avril dernier a t-il été renvoyé aux calendes grecques? Au delà du problème de certificat de navigabilité qui, à dire vrai, sera délivré à Ecair sur injonction de la tutelle, reste maintenant l’épineuse question de la flotte. Le seul avion, le Boieng 737-700 TN AJI, cloué au sol depuis janvier 2021, à l’aéroport international Maya Maya, peut-il à nouveau voler sans resubir une check-list à Addis-Abeba auprès d’Ethiopian Airlines? Un expert de l’aviation civile y répond par la négative. Que sont donc devenus les Boieng 737-300 et 757-200, propriété d’Ecair, envoyés pour une check-list à Johannesburg depuis 3 ans ? Pourquoi Ecair n’a-t-elle pas payé à l’Anac la totalité des 140 millions? Des questions et encore des questions. Nous y reviendrons. Par Alphonse Ndongo Journaliste économique et financier.
Transport aérien : La nouvelle base de Ryanair opérationnelle à Agadir

Mardi 29 mars, Ryanair a annoncé le début des opérations de sa nouvelle base à Agadir avec deux avions représentant un investissement de 200 millions de dollars et 19 nouvelles destinations reliant la capitale du Souss à dix pays européens pour l’été 2022. Grâce à ces opérations, le Maroc se positionne comme une destination touristique de premier plan, a indiqué la première compagnie aérienne européenne au Maroc dans un communiqué affirmant qu’avec une forte demande pour des escapades au soleil après deux étés perdus, Agadir est parfaitement positionnée pour accueillir les touristes de toute l’Europe. « Nous sommes ravis de commencer les opérations depuis notre nouvelle base à Agadir, qui représente un investissement de 200 millions de dollars à l’aéroport d’Agadir, notre troisième base marocaine. Nous soutenons pleinement le plan touristique du Maroc visant à accroître le trafic vers le pays et nous y contribuerons en proposant 28 lignes cet été au départ et à destination d’Agadir », a déclaré le PDG de Ryanair, Eddie Wilson. « Le Maroc étant le leader du déploiement de la vaccination en Afrique, nous voulons continuer à soutenir la reprise économique ainsi que la connectivité régionale et internationale à travers le Maroc et positionner Agadir comme une destination estivale de premier plan, avec de belles stations balnéaires, des restaurants, des terrains de golf dans la nouvelle zone de Taghazout », a-t-il poursuivi. Pour marquer l’ouverture de sa nouvelle base, la compagnie aérienne lance une vente de sièges avec des prix à partir de 19,99 € / 219 MAD pour des voyages de mars à octobre 2022. Des sièges disponibles jusqu’au vendredi 1er avril à minuit sur www.ryanair.com. Martin Kam Avec CP
Mali/France. Le retour de bâton (l’arroseur arrosé)

TRIBUNE. AIR FRANCE est de retour au MALI après 1 mois de suspension de ses 14 vols hebdomadaires entre PARIS et BAMAKO, sanctions prises contre les dirigeants INSOUMIS aux commandes de ce pays. Les SANCTIONS ECONOMIQUES ont eu un effet BOOMERANG. Le MANQUE A GAGNER est ENORME, car la compagnie aérienne fait l’ESSENTIEL de son chiffre d’affaire sur les lignes AFRICAINES. Ailleurs elle se fait damer le PION par ses concurrentes. Que les économistes sortent leur CALCULATRICE. « Qui part à la chasse perd sa place » dit le proverbe. ETHIOPIAN AIRLINES, KENYA AIRWAYS, TURKISH AIRLINES… ont raflé ce JUTEUX marché au vu du nombre de ressortissants MALIENS qui font la navette entre les deux capitales. J’ai prédit ce scénario sur ce mur, le 16 janvier 2022. Parfois le VOYAGEUR est plus CLAIRVOYANT que l’ECONOMISTE. C’est une question de BON SENS. Il est bon de préciser que ce sont les dirigeants d’AIR FRANCE qui ont convaincu l’ELYSEE de lever la SUSPENSION sur cette ligne. Entre temps, la TERRE a continué de tourner autour du SOLEIL au SAHEL. Quant aux dirigeants de compagnies aériennes des pays de la CEDEAO, il va leur falloir attendre 5 ANS (durée de la transition) avant d’espérer faire atterrir leurs avions au MALI. C’est le PRIX DE LA COMPLAISANCE. En attendant le déverrouillage du CIEL et de la MER dans l’espace CEDEAO, des CARGAISONS de divers produits en provenance du monde ENTIER passent par les ports d’ALGERIE et MAURITANIE pour approvisionner le BRAVE peuple MALIEN. Les DIGUES vont bientôt céder. RESISTANCE ! Par Nysymb Lascony
Congo/Afrique du Sud: Relance prochaine de la compagnie aérienne ECAIR

Le ministère des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande annonce qu’un accord à ce sujet a été signé vendredi 7 janvier entre la société sud-africaine ALLEGEANCE CAPITAL et le gouvernement congolais en vue de relancer la compagnie aérienne Ecair. « D’un montant de 25 millions de dollars, cet investissement permettra dans un premier temps d’assurer les vols au niveau national. La dette sociale d’ECAIR sera prise en compte dans l’investissement de relance », précise le département des Transports dans un communiqué. Selon la même source, le gouvernement congolais était représenté lors de la signature de cet accord par le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Jean-Marc Thystère Tchicaya, et son collègue de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso. Adrien Thyg
RD Congo. Transport aérien: signature de l’arrêté ministériel fixant les nouveaux tarifs en baisse

En présence des responsables des compagnies d’aviation conduits par le Président du Comité Professionnel des Transporteurs aériens en RDC, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé la cérémonie solennelle de signature de l’Arrêté ministériel portant fixation des nouveaux tarifs des services aériens du réseau domestique en RDC par le Ministre de l’Économie nationale. Le Ministre d’Etat du Plan, le Ministre des Finances, le Ministre de l’Économie nationale et le Vice-ministre des Transports et Voies de Communication ont pris part à cette cérémonie. Pour le Ministre de l’Économie nationale, Jean-Marie Kalumba, l’Arrêté est signé, les nouveaux tarifs doivent être appliqués à dater du 7 août 2021. « Ce que nous pouvons dire à l’opinion est que le Gouvernement a un programme qui est de voir comment améliorer le social. Et nous sommes en train de partir secteur par secteur. Nous avons commencé avec le transport aérien, parce que le Congo, c’est un continent. Le transport des marchandises du Nord au sud et de l’Est à l’Ouest, c’est par avion, parce que l’état de nos routes n’est pas bon. Le transport par voie ferrée n’est presque plus en bon état. Alors, il fallait qu’on commence par là. Nous avons eu des réunions de plus de deux mois avec les transporteurs aériens et la Fédération des Entreprises. Nous sommes arrivés à des consensus. C’est ainsi qu’aujourd’hui, après le nettoyage de la structure des prix, nous sommes tombés sur un prix juste. Et c’est ce prix juste-là qu’on vient de communiquer aujourd’hui à la population. Notre rôle, nous, Ministère de l’Économie, c’est la protection des consommateurs et également la protection des entreprises privées. Le prix juste, ce n’est pas que nous avons rabattu les prix. Mais nous venons de pratiquer le prix qui doit être pratiqué selon la réglementation. Ça entre en vigueur à la date de sa signature, donc à partir d’aujourd’hui. Les opérateurs économiques doivent maintenant intégrer dans leur système les modifications des prix selon les trajets. Donc, pour raison d’organisation administrative, ça peut prendre un ou deux jours mais les nouveaux tarifs sont déjà là », a-t-il affirmé. Prenant la parole, le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde s’est dit satisfait de la mise en application de nouveaux tarifs pour améliorer un tant soit peu les conditions de vie des Congolais. » Dès son installation, le Gouvernement de la République s’est employé à matérialiser les engagements pris devant la nation dans le cadre de son programme d’actions adopté par les représentants du peuple à l’Assemblée nationale, qui s’inscrit en droite ligne avec la vision du Chef de l’Etat, consistant à faire du bien-être social des Congolais la priorité de toute action gouvernementale. La cérémonie de ce jour, que je considère être comme une séance de travail, marque la clôture des travaux de révision des structures des tarifs des services aériens du réseau domestique. Elle consacre l’aboutissement heureux d’un processus laborieux de concertation que j’ai personnellement encadré entre le gouvernement, les opérateurs du secteur aérien ainsi que les instances de régulation de ce secteur. Ces concertations visant à rechercher le juste prix des services aériens ont permis de rationaliser la structure des tarifs des billets d’avions ainsi que ceux du fret aérien, avec comme conséquence, une baisse considérable des prix dans des proportions dépassant les 40% pour les principaux trajets. Ces nouveaux tarifs qui sont nettement plus abordables faciliteront la mobilité des personnes et de leurs biens sur le territoire national, tout en garantissant un accroissement des flux commerciaux et humains entre les différentes provinces du pays. En effet, considérant que le prix du billet d’avion le plus cher oscillera autour de deux cents dollars, il est attendu de cette action qu’elle contribue à dynamiser notre économie d’une part, et améliorer l’accessibilité de certaines parties du pays. Ce prix rapproche les Congolais de différentes provinces d’autres parts. Au-delà des prix, le Gouvernement a aussi enregistré des préoccupations légitimes des compagnies d’aviation visant l’amélioration du climat des affaires dans leur secteur. En effet, c’est sans aucune hésitation, que le Gouvernement a répondu favorablement à l’essentiel des préoccupations exprimées, en accordant plusieurs facilités aux compagnies aériennes pour leur permettre d’opérer dans un cadre plus serein et d’offrir ainsi à notre population, un service de meilleure qualité. Aussi, il sied de souligner que le secteur de transport aérien n’est pas une exception et que la nécessité de respecter scrupuleusement la réglementation économique en vigueur concerne l’ensemble des secteurs qui composent l’économie de notre pays, particulièrement ceux qui touchent directement le bien-être social de notre population. Des efforts similaires sont déjà déployés dans le secteur des produits de première nécessité dont les structures des prix seront elles aussi rationalisées. Au-delà des réponses conjoncturelles appropriées, le Gouvernement de la République s’emploie aussi avec les ministères sectoriels impliqués, à apporter les réponses structurelles notamment pour améliorer l’offre locale et le renforcement de nos capacités industrielles », a dit le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Pour Norbert Sengamali, président du Comité professionnel des transporteurs aériens en RDC, cet arrêté sera appliqué sans tergiversations. « Le message est tout simple. J’ai eu à conduire la délégation des compagnies aériennes membres de la FEC aux négociations. Aujourd’hui, l’arrêté vient d’être signé. L’heure n’est plus à discuter si on est tombé d’accord sur un accord ou l’accord sur le désaccord. L’essentiel, c’est de regarder le futur. Le futur, c’est d’abord le social de la population. Nous allons y travailler. Et s’il y a des mécanismes de correction dans le futur, vous avez suivi vous-mêmes, le ministre s’est employé à réactiver la commission tarifaire de lutte contre le bradage. Dans ce cadre-là, nous pourrons voir ce qui n’a pas été arrondi, comment ça pourra l’être demain. C’est ça l’essentiel. Le Gouvernement a le pouvoir régalien. Il a décidé. Nous avons l’obligation tous, de nous aligner. A-t-on encore le droit ou le temps de bouder ou de discuter ? Non. C’est l’application. Et nous allons appliquer », a-t-il dit.
Congo/Transport aérien : Le sous-secteur aérien connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial

Le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), M. Florent Serge Dzota, a affirmé, le 29 juin 2020 à Brazzaville que le sous-secteur aérien au Congo connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial. Le directeur général a fait cette révélation au cours d’une séance de travail avec la ministre en charge des transports et de l’aviation civile, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, attribuant cette situation à l’épidémie de la Covid-19. Il a, à cet effet, sollicité une subvention de l’Etat pour redonner un souffle à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), dont la source de revenu est le trafic commercial, communiquant sur un projet de budget rectificatif en cours d’élaboration. M. Dzota a dit en substance que les mouvements des avions accusent une baisse généralisée de 58,4%, depuis 2015. Cette baisse, a-t-il informé, est consécutive à la réduction des fréquences de vol et à l’arrêt de la desserte des aéroports par certaines compagnies aériennes. Il a ensuite expliqué que l’activité du fret a connu une baisse de 60% depuis 2015, tandis que celle du trafic des passagers sur le plan international et régional l’a été de 55,3%. Il déploré la concurrence imposée, au niveau national, par le transport routier. La pandémie de la Covid-19 a engendré un ralentissement très significatif de toutes les opérations aériennes avec un impact sur les recettes de l’ANAC, impliquant des difficultés d’assurer les salaires, une tension de trésorerie, le non- respect des engagements pris auprès des partenaires comme la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (Crf), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et les fournisseurs. Il a fait savoir par ailleurs que le niveau global de mise en œuvre effective des éléments cruciaux du système de supervision de la sécurité de l’aviation, après la mission de validation coordonnée (ICVM) de l’OACI du 18 au 26 juin 2019, est de 66,99%. Suite à l’audit de 2019, le Congo a amélioré le taux de mise en œuvre effective en matière de sécurité. « Lorsqu’il s’agit de la réglementation sur la sécurité et la sûreté, il y a forcément des détails complexes que l’on ne peut pas saisir du premier coup. On a 66% de mise en œuvre effective, l’objectif étant d’avoir 99%. Ce pourcentage doit être comme un palier que l’on ne descende pas, parce qu’il y va de la sécurité des passagers et de tous ceux qui font confiance au sous-secteur du transport aérien du Congo », a indiqué la ministre Ebouka Babakas après pris connaissance des difficultés de ce sous-secteur. Ellle a en outre visité le centre directeur des opérations d’urgence, les Catering Servair et Combatani, les locaux des sapeurs-pompiers et les 3.300 mètres de l’ancienne piste dégradée. L’analyse actualisée publiée le 14 avril 2019 par l’Association du Transport Aérien International (IATA) qui représente près de 290 compagnies aériennes, indiquait que la crise sanitaire allait causer une chute des revenus de vente de billets passagers de 314 milliards de dollars, soit un déclin de 55%, comparativement à 2019. En fin mars, cette estimation était de 252 milliards de dollars (-44%), a-t-on appris. Florent Sogni Zaou