Maroc. L’activité portuaire poursuit sa tendance baissière à fin mars

Maroc. L’activité portuaire poursuit sa tendance baissière à fin mars

L’activité portuaire reste sur une tendance baissière. Selon les récentes statistiques publiées par l’Agence nationale des ports (ANP), le trafic transitant par les ports gérés par celle-ci est ressorti en baisse à fin mars 2021. Dans une note de synthèse sur l’activité portuaire du mois de mars dernier, l’Agence annonce que le trafic a atteint un volume global de 22,9 millions de tonnes, marquant ainsi une baisse de 2,3% en glissement annuel. Soulignons qu’il s’agit de la troisième baisse consécutive du trafic commercial depuis le début de l’année en cours, après celles enregistrées en janvier (7,7%) et févier (8,6%) derniers. Pour rappel, le trafic transitant par les ports gérés par l’Agence avait atteint au cours de ces deux premiers mois de l’année respectivement un volume global de 7,5 et 13,6 millions de tonnes. D’après l’organe de régulation des ports marocains, par nature de flux, les évolutions enregistrées à fin mars font ressortir une baisse des importations de 3,6% avec un volume de 14,1 MT en raison du recul des importations des aliments de bétails (-18,3%), des céréales (-2,9%), du charbon & coke (-13,9%) et des produits sidérurgiques (-38,1%). Les données recueillies par l’ANP font aussi état d’une hausse de 1,5% des exportations, avec un volume de 8 MT, due particulièrement à la progression des exportations du gypse (+64,1%) et de l’acide phosphorique (+42,8%). Elles laissent apparaître également « une baisse des volumes du cabotage de 13,9%, avec un trafic de 717.116 tonnes, induite essentiellement par la baisse du trafic des hydrocarbures (-45,6%) », souligne l’agence. Dans sa note de synthèse, l’Agence indique que la répartition du trafic par port fait ressortir que les ports de Mohammedia, Casablanca et Jorf Lasfar ont assuré le transit de 17,5 millions de tonnes correspondant à environ 76,4% du trafic de l’ensemble des ports qu’elle gère. Dans le détail, et après analyse des principales évolutions enregistrées par port, il apparaît que l’activité du port de Mohammedia a enregistré un volume de 1,2 million de tonnes. Elle marque ainsi une régression de 8,6% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2020 due principalement à la baisse du trafic du fuel oil (- 90,2%) et du gasoil (- 5,5%). Le port de Casablanca, qui représente environ 33,2% du trafic global, a, de son côté, assuré le transit de 7,6 MT à fin mars 2021, soit une baisse de 1% par rapport à la même période de l’année précédente. A en croire l’ANP, « ce recul est dû à la baisse des produits sidérurgiques (-51,5%), des importations du charbon (-25,3%) et des exportations du phosphate (- 1,9%) », explique-t-elle. Et de préciser, qu’en revanche, les importations des céréales ont enregistré une hausse de 7,1% en glissement annuel. Concernant l’activité du port de Jorf Lasfar, les chiffres recueillis par l’ANP révèlent qu’elle s’est élevée à 8,7 millions de tonnes au troisième mois de 2021 avec une quote-part de 38% du trafic global.Si elles confirment sa première place, ces données montrent, cependant, que l’activité du port a enregistré une baisse de 9,3% par rapport à la même période de l’année précédente.Ce recul s’explique principalement par « la forte baisse des importations du charbon & coke de pétrole (-34,9%), des céréales (- 22,8%), du trafic des hydrocarbures (-12,4%) et des exportations des engrais (-6,8%) », souligne l’agence. S’agissant des activités des autres ports, il ressort que celle du port de Nador a connu une forte baisse de 20,7% à fin mars 2021, avec un volume d’environ 765.570 tonnes, suite à la forte régression du trafic du charbon et coke de pétrole de 56,2% et des importations des céréales de 26,3%. Avec un volume de 1,5 million de tonnes, l’activité du port d’Agadir a accusé « une baisse de 12,8%, due essentiellement au recul des importations des céréales (- 24,1%), des aliments de bétail (- 35,2%), du trafic des conteneurs en tonnage (-9%) et des hydrocarbures (-6,1%) », comme l’explique l’ANP. Quant aux ports de Safi et de Laâyoune, ils sont les seuls à avoir enregistré des hausses au cours de cette même période. En effet, avec un volume d’environ 2,5 MT, l’activité du port de Safi s’est inscrite en hausse de 58,4% par rapport à la même période de l’année précédente, en raison notamment du fort rebond des importations du charbon & coke de pétrole (+ 240,4%), des céréales (+186%) et des exportations du gypse (+66,5%). De son côté, le trafic commercial au port de Laâyoune a connu une progression de 11,1% par rapport à la même période de l’année 2020. Il a, en effet, assuré le transit de 419.402 tonnes à fin mars 2021, « faisant suite particulièrement à la hausse des exportations du phosphate (+20,8%) et des importations du clinker (+130,8%) », relève-t-on. Alain Bouithy

Congo/Transport aérien : Le sous-secteur aérien connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial

Congo/Transport aérien : Le sous-secteur aérien connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial

Le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), M. Florent Serge Dzota, a affirmé, le 29 juin 2020 à Brazzaville que le sous-secteur aérien au Congo connaît une baisse drastique de 98% du trafic commercial. Le directeur général a fait cette révélation au cours d’une séance de travail avec la ministre en charge des transports et de l’aviation civile, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, attribuant cette situation à l’épidémie de la Covid-19. Il a, à cet effet, sollicité une subvention de l’Etat pour redonner un souffle à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), dont la source de revenu est le trafic commercial, communiquant sur un projet de budget rectificatif en cours d’élaboration. M. Dzota a dit en substance que les mouvements des avions accusent une baisse généralisée de 58,4%, depuis 2015. Cette baisse, a-t-il informé, est consécutive à la réduction des fréquences de vol et à l’arrêt de la desserte des aéroports par certaines compagnies aériennes. Il a ensuite expliqué que l’activité du fret a connu une baisse de 60% depuis 2015, tandis que celle du trafic des passagers sur le plan international et régional l’a été de 55,3%. Il  déploré la concurrence imposée, au niveau national, par le transport routier. La pandémie de la Covid-19 a engendré un ralentissement très significatif de toutes les opérations aériennes avec un impact sur les recettes de l’ANAC, impliquant des difficultés d’assurer les salaires, une tension de trésorerie, le non- respect des engagements pris auprès des partenaires comme la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (Crf), la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et les fournisseurs. Il a fait savoir par ailleurs que le niveau global de mise en œuvre effective des éléments cruciaux du système de supervision de la sécurité de l’aviation, après la mission de validation coordonnée (ICVM) de l’OACI du 18 au 26 juin 2019, est de 66,99%. Suite à l’audit de 2019, le Congo a amélioré le taux de mise en œuvre effective en matière de sécurité. « Lorsqu’il s’agit de la réglementation sur la sécurité et la sûreté, il y a forcément des détails complexes que l’on ne peut pas saisir du premier coup. On a 66% de mise en œuvre effective,  l’objectif étant d’avoir 99%. Ce pourcentage doit être comme un palier que l’on ne descende pas, parce qu’il y va de la sécurité des passagers et de tous ceux qui font confiance au sous-secteur du transport aérien du Congo », a indiqué la ministre Ebouka Babakas après pris connaissance des difficultés de ce sous-secteur. Ellle a en outre visité le centre directeur des opérations d’urgence, les Catering Servair et Combatani, les locaux des sapeurs-pompiers et les 3.300 mètres de l’ancienne piste dégradée. L’analyse actualisée publiée le 14 avril 2019 par l’Association du Transport Aérien International (IATA) qui représente près de 290 compagnies aériennes, indiquait que la crise sanitaire allait causer une chute des revenus de vente de billets passagers de 314 milliards de dollars, soit un déclin de 55%, comparativement à 2019. En fin mars, cette estimation était de 252 milliards de dollars (-44%), a-t-on appris. Florent Sogni Zaou