EDUCATION. La France à l’épreuve d’une tenue scolaire

TRIBUNE. L’expérimentation d’une tenue commune à tous les élèves de France est lancée, en 2024, auprès des collectivités territoriales et établissements scolaires. La tenue est sobre, confortable et mixte. Cent établissements volontaires testent l’uniforme dès la rentrée 2024, à l’école primaire, au collège et au lycée. L’opération vise plusieurs objectifs. Principalement, renforcer la cohésion entre élèves et améliorer le climat scolaire. Réduire les différences sociales, lutter contre le règne de l’apparence et contre toutes formes d’inégalités et prosélytismes. Contribuer à créer une atmosphère de travail et d’égalité au sein de l’établissement, valoriser son image en créant un sentiment d’appartenance et d’unité entre les élèves. Deux comités spécialisés sont instaurés pour piloter le projet et suivre l’expérimentation. Cent établissements testent la tenue. Financée par l’Etat et les Collectivités locales, si le projet est concluant, l’expérimentation conduira à une généralisation en 2026, dans toutes les écoles et les établissements scolaires de France. Au Congo Brazzaville, la tenue scolaire, chemise et pantalon kaki, pour les garçons, bleu clair, au corsage et bleu foncé à la jupe, pour les filles, date de l’institution des Collèges Populaires. C’était la période chaude, aux idées avant-gardistes et progressistes de gauche, des lendemains de la Révolution des 13-14-15 aout 1963. Le Président Fulbert Youlou venait d’être destitué. Et s’installait, au pouvoir, le Président Alphonse Massamba Débat. L’ancien Ministre du Président Pascal Lissouba, à l’époque de la Révolution des 13-14-15 août 1963, Directeur des Collèges Populaires, a été l’une des figures majeures, à la base de cette idée de tenue scolaire. Dans une vision totalement identique à celle, aujourd’hui, recherchée par la France. Depuis la Révolution, la tenue scolaire est toujours de mise, au Congo Brazzaville. Mais, il n’est pas sûr que les principes édictés par ses créateurs soient respectés à la lettre. Une évaluation s’y impose. Paris 1er septembre 2024 Par Ouabari Mariotti
Centrafrique : une vidéo sextape, impliquant des jeunes en tenue scolaire, suscite l’indignation

Alors que l’année scolaire 2022-2023 tire à sa fin en République centrafricaine, une nouvelle vidéo sextape, impliquant de jeunes dont certains avec des tenues scolaires, circule sur les réseaux sociaux. La publication de ces images suscite une vague de réactions à travers le pays. Inquiète, la société civile interpelle les parents sur leurs responsabilités. Les différentes séquences, qui sont partagées de nombreuses fois dans des messageries comme WhatsApp et Messenger, présentent de jeunes filles et garçons en plein ébats sexuels. Ces jeunes, dont certains semblent être des mineurs, se filment à l’aide de leurs smartphones. Visage découvert avec leurs tenues scolaires, ces derniers, autour des bouteilles de liqueurs, se donnent des baisers et se livrent à des actes sexuels. Les images ont choqué de nombreux Centrafricains. Certains y voient une montée en puissance de la dépravation des mœurs. « Qu’ils soient punis sévèrement par la loi » « Ce qu’ils ont fait ne reflète pas l’identité de la jeunesse centrafricaine. Il est important que les auteurs et coauteurs de ces actes soient identifiés. Qu’ils soient punis sévèrement par la loi », réagit Gypson Elphège Ngonzo, un jeune centrafricain. Du côté de la société civile, c’est un sentiment de frustration et de honte. D’où cet appel à l’endroit des parents. « Quel déshonneur ! » C’est une sorte de dépravation qui ne dit pas son nom. Aujourd’hui, nos enfants s’adonnent à la pornographie. Les images, à visage découvert, défilent sur les réseaux sociaux. Quel déshonneur ! J’interpelle les parents à surveiller davantage leurs enfants », s’indignent Chantal Touabéna, coordonnatrice du Réseau des femmes leaders de Centrafrique. Le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique se dit déterminé à démanteler le réseau qui encourage ces jeunes. « Nous allons démanteler ce réseau » « Nous allons travailler en étroite collaboration avec nos collègues du ministère de la Sécurité publique pour mettre la main sur ces jeunes. Nous allons démanteler ce réseau afin que tous les membres soient arrêtés », avertit Florence Flore Fally, directrice générale de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse et de l’Education civique. Ce n’est pas la première fois qu’une vidéo sextape, impliquant des élèves, circule sur les réseaux sociaux en République centrafricaine. Depuis près de 5 ans, la dépravation des mœurs et l’incivisme se répandent au sein de la jeunesse. Face à la vulnérabilité de la population juvénile, plusieurs voix s’élèvent pour appeler les autorités à prendre des mesures drastiques afin de protéger la jeunesse.