RD Congo. Au 30 novembre 2023, 10 ans que Tabu Ley s’en est allé

RD Congo. Au 30 novembre 2023, 10 ans que Tabu Ley s’en est allé

TERRE DES LEGENDES ET DES LUMIERES. L’artiste musicien Tabu Ley Rochereau, de son vrai nom Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu a trouvé la mort le 30 novembre 2013, à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles, en Belgique. A l’âge de 73 ans. Tabu Ley fait partie des grands noms de la musique congolaise, de tous les temps. Connu pour avoir été le premier artiste musicien d’Afrique Centrale à gagner le prestigieux trophée du Disque d’Or. Il a également été rendu célèbre pour être le premier Africain à s’être produit, avec son Orchestre, sur la scène de la mythique salle de l’Olympia, à Paris. En 46 ans de brillante carrière musicale, Tabu Ley Rochereau était très apprécié de sa génération, même adulé par ses sympathisants, tant par son savoir faire personnel, son organisation technique que par sa voix et la qualité des paroles que débitaient les nombreuses chansons de son répertoire. L’ originalité du style musical de Tabu Ley Seigneur Rochereau résidant dans le fait que ses morceaux sont accompagnés par un ensemble de dispositifs d’interprétations et d’arrangements bien travaillés. L’histoire retiendra que Tabu Ley Seigneur Rochereau s’est révélé au public, dès le lancement de sa carrière musicale, par deux morceaux fétiches, jamais fanés, Kelya et Adios Tété. Sur les traces de leur père, trois des enfants de Tabu Ley Seigneur Rochereau sont parvenus à se construire une vie de musiciens. C’est le cas de Peggy Tabu, Abbel et Philemon Youssoupha que Tabu Ley Seigneur Rochereau retrouvera pour un duo phénomènal dans l’album « Les titres de mon Père » que les deux interpretent le 7 mai 2012, à l’Olympia. Partie de Bruxelles, après un bel et vibrant hommage de la communauté congolaise en Europe, la dépouille de Tabu Ley Seigneur Rochereau a été rapatriée sur son sol natal de la République Démocratique du Congo, le 7 décembre 2013. Tabu Ley Seigneur Rochereau a eu droit à des obsèques nationales, deux jours plus tard, le 9 décembre 2013, jour où dit-on, la terre s’est arrêtée à Kinshasa, en raison du caractère grandiose de l’événement. Depuis, cette date, Tabu Ley Seigneur Rochereau repose pour l’éternité au cimetière Necropole de la Nselé, dans la périphérie Est de Kinshasa. Heureusement, comme l’a écrit André Malraux, que  » la mort n’éteint pas la musique, n’éteint pas les roses, n’éteint pas les livres, n’éteint rien ». Tabu Ley Seigneur Rochereau, toujours vivace en nous, il demeure. Et cet hommage posthume est écrit au son de Tempelo, dernière chanson de qualité de Tabu Ley Seigneur Rochereau, avant que la maladie ne l’affaiblisse. Brazzaville 30 novembre 2023Par Ouabari Mariotti

LA RUMBA CONGOLAISE A L’UNESCO. Dino Vangu : le continuateur de l’œuvre de Tabu Ley : La Rumba

LA RUMBA CONGOLAISE A L’UNESCO. Dino Vangu : le continuateur de l’œuvre de Tabu Ley : La Rumba

Excellent guitariste-solo et compositeur, Dino vangu a su rester fidèle à l’esprit de l’idiome “rumbero” incarné par Tabu Ley tout en adoptant un langage et des procédés actuels de la musique congolaise moderne. Le sacre de Dino Vangu et son groupe “Dino Rumba” La grande famille Afrisa avait souhaité que le continuateur soit un chanteur, mais faute d’élu, c’est au rythmicien guitariste solo, le maestro Dino Vangu « Ye-Mei » qu’est revenu l’honneur d’assumer cette responsabilité. La bénédiction de TABU LEY Rochereau « Mokitani ya Wendo » lui est entièrement acquise. En effet, c’est le seul sociétaire de TABU LEY, depuis que ce dernier à presque mis fin à sa carrière, qui a pu s’entourer d’une formation qui a repris l’instrumentation de l’Afrisa International. Le succès des concerts de l’orchestre «DINO-RUMBA », et particulièrement de la nouvelle égérie de la rumba congolaise Lo Benel « Mwana Nkoy », se trouve à son point culminant. Lo Benel, rappelle à plus d’un connaisseur de l’Afrisa, les débuts sensationnels des chanteuses qui ont évolué avec TABU LEY à partir de 1982, et qui ont laissé étendre un répertoire éclectique mais toujours spécifiquement “rumba” . Clément OSSINONDE

Une Vedette et une chanson – Tabu Ley chante « Ponce Pilate »

Une Vedette et une chanson – Tabu Ley chante « Ponce Pilate »

Notre ami Ngimbi Kalumvueziko qui vit aux Etats-Unis, se joint à nous pour son analyse du fond de la chanson « Ponce Pilate » de Tabu Ley parue en 1978. Pilate, c’est le puissant Préfet, (Ponce) romain de la province de Judée rendu célèbre par sa manière de statuer sur le sort de Jésus. Son histoire compte parmi de nombreuses autres histoires de la Bible qui suscitent toujours l’imagination et alimentent des controverses. Si pour certains le Ponce Pilate passe pour un homme sage, pour d’autres ce fut un être arrogant, fort imbu de son autorité, qui avait voulu ridiculiser les accusateurs de Jésus, des Juifs. À l’évidence cette histoire est bien loin du domaine de la musique congolaise moderne non pas seulement parce qu’elle s’est passée il y a plus de deux mille ans mais aussi parce qu’il s’agit du sort de l’un de plus grands messies de l’humanité. Comment donc et pourquoi Rochereau s’en est-il inspiré pour composer l’une de meilleures œuvres de sa très riche et très longue carrière? En escale à Abidjan en route pour Bamako où l’orchestre Afrisa devait se produire, Rochereau avait rencontré le fils d’un ancien dirigeant de la rébellion de 1964 à Stanley ville qui allait se marier avec une fille de la famille de Houphouët Boigny, le président de Côte d’Ivoire. Celui-ci lui proposa un cachet important s’il postposait sa production à Bamako pour agrémenter les festivités de son mariage. Pour Rochereau ce fut une aubaine qu’il ne pouvait rater; il allait faire d’une pierre deux coups. Sa joie fut de très courte durée car juste la veille du jour du mariage, il eut la désagréable surprise de constater que quatre membres du groupe et non des moindres avaient déserté. Il dut recruter à la hâte des éléments locaux pour combler les vides. C’est à ce moment qu’il composa « PONCE PILATE » avec l’assistance du guitariste Dino Vangu, encore à ses débuts dans l’orchestre, et dont les sons déchirants et d’une parfaite harmonie ont grandement rehaussé la qualité artistique de l’oeuvre. Dans cette chanson Tabú Ley se « lave » les mains comme Pilate quand il s’adresse au producteur ivoirien qui lui a « volé » les musiciens comme pour lui dire qu’il n’y sera pour rien quand celui-ci connaîtra aussi la même situation. Il s’adresse aussi à l’un des partants qu’il affectionnait beaucoup pour exprimer des regrets, »nalingaki yo kati ya motema… » Clément Ossinondé

Tabu Ley Rochereau. Ce qu’il faut retenir de sa vie, 3 ans après sa mort le 30 Novembre 2013

Tabu Ley Rochereau. Ce qu’il faut retenir de sa vie, 3 ans après sa mort le 30 Novembre 2013

Au moment où le monde musical s’organise pour rendre hommage à Tabu Ley, trois ans après sa mort, voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur son parcours. 1 – La Mort de Tabu Ley Tabu Ley a effectivement rendu son âme à Dieu, le samedi matin, le 30 Novembre 2013, à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles, à l’âge de 73 ans, des suites d’un AVC. D’aucun sait qu’il a été évacué de Kinshasa à Bruxelles (Belgique) le 13 Juillet 2008 suite à un accident vasculaire cérébral, à la clinique St Luc, où Tabu Ley s’en est sorti sensiblement bien, avant de continuer à Créteil en France sa rééducation qui s’est poursuivie les deux dernières années avant son retour à Bruxelles. De sa naissance à ses études à Kinshasa en, passant par sa brillante carrière musicale, retour sur les grandes étapes de la vie de Tabu Ley. De très bons moments nous rappellent l’épopée de Tabu Ley, pour avoir chez soi un souvenir vivant des soirées festivalières incendiaires, ou des centaines de chefs-d’œuvre de celui qui nous a quittés depuis 2013. Tabu Ley « Rochereau » demeure en effet, l’un des chanteurs les plus impressionnants et les plus spectaculaires. Il est le plus grand de la chanson congolaise après le règne de Joseph Kabaselle. 2 – Date et lieu de naissance Né le 13 Novembre 1940 à Baningville (actuelle Bandundu) Pascal Sinamoyi Tabu Ley « Rochereau » a fréquenté l’Athénée de Kalina à Kinshasa où il termine major de sa promotion. C’est en marge de ses études qu’il est parvenu à prendre goût de la chanson qu’elle pratiquait en amateur, souvent avec son collègue de classe Joseph Mulamba « Mujos ». 3 – Nom de scène : « Rochereau » (acquis sur les bancs du collège): il le doit en hommage au colonel français, Pierre Philippe Denfert-Rochereau, qui est resté célèbre pour avoir dirigé la résistance de la place forte de Belfort (1870). 4 – Premier groupe d’expérimentation Son phrasé coulant et limpide et sa voix mélodieuse et timbrée lui donne l’occasion d’accompagner le Rock-A-Mambo dans quelques enregistrements aux éditions « Esengo » en 1957/58. 5 – Premier groupe professionnel En 1959, il intègre l’orchestre « Jazz Africain » du clarinettiste Edo Clary Lutula. Il y trouve les chanteurs : Franklin Boukaka, Jeannot Bobenga, les guitaristes Casimir Mutshipule « Casino », André Kambite « Damoiseau », Papa Bouanga, le bassiste Charles Kibonge, etc… L’orchestre arrive à enregistrer quelques œuvres admirables signées Pascal Tabu, notamment « Mwana mawa », « Catalina cha cha » et « Marie Josée ». A cette époque l’orchestre « Jazz Africain » se produisait au bar-dancing « Amuzu » (rue Kitega) à Kinshasa. Dans sa recherche un peu folle d’une chanson moderne et d’un art qui parle à tous, Tabu Ley se fait remarquer, par les meilleures virtuoses de l’époque, au point où Joseph Kabaselle éprouve pour lui une grande sympathie. 6 – 1959 – Première sortie dans l’African Jazz Le 06 Juin 1959 au bar-dancing « Vis-à-vis » à Kinshasa Tabu Ley fait sa sortie solennelle dans l’African Jazz de Joseph Kabaselle. (En même temps que Joseph Mulamba « Mujos »). C’est au cours de ce concert mémorable que Tabu Ley chante pour la première fois en duo avec Joseph Kabaselle, la merveilleuse chanson « Kelya », l’une des plus belles de la carrière de Tabu Ley. Le jeune chanteur est porté en triomphe par le public enthousiaste. C’était le début d’une carrière de virtuose qui va atteindre sa maturité en très peu de temps aux côtés de son tuteur et maître : Joseph Kabaselle. Précisément, quelque temps après le retour de l’African jazz de Bruxelles. Le style de Tabu Ley immédiatement identifiable, combine un admirable timbre avec une articulation recouvrant fréquemment à une inspiration qui fait fort rare dans l’histoire de la musique congolaise. Tout commence bien pour Tabu Ley qui partage désormais avec Kale et Mujos le travail d’enregistrement aux Editions « Esengo » Il utilise au mieux les possibilités de sa voix et participe énormément à la réussite de l’African Jazz. 7 – Mai 1963 – De l’African Jazz à l’African Fiesta 1963 – Dix ans après avoir conquis tous les titres de noblesse du plus grand orchestre du Congo-Kinshasa et parvenu à imposer sa suprématie en Afrique, tout se gâte brusquement au sein de l’African Jazz où l’on signale des gros problèmes d’organisation. En effet, au mois de Mai 1963, Joseph Kabaselle est abandonné par les siens. Tous les musiciens le quittent en bloc pour former un nouvel orchestre sous la direction de Nico Kasanda : L’African Fiesta dans lequel on retrouve Pascal Tabu Ley, Roger Izeidi, Charles Mwamba « Dechaud », Joseph Mulamba « Mujos », Jean Mossi Kwami, Antoine Kaya « Depuissant », Dominique Kuntina « Willy », Louis Armando, etc… tous animés d’une ardeur incroyable. Les tous premiers chefs-d’œuvre édités sous la marque « Vita » confirment le grand talent de Tabu Ley à travers les titres comme : « Seli Kutu », « Ndaya paradis », « Ya Gaby », « Permission », etc. 8 – 1965 Dissolution de l’African Fiesta 1965 – Le succès de l’African Fiesta, malheureusement ne sera que de courte durée. En 1965, le conflit de leadership qui se consumait depuis quelques mois entre Nico Kasanda et Pascal Tabu Ley, – vedettes influentes du groupe – éclate au grand jour. Le divorce est inévitable. L’African Fiesta se divise en deux ailes dissidentes qui voient le jour en 1966 : 9 – L’aile Nicolas Kasanda « Nico » : L’African Fiesta« Sakis » avec comme musiciens : Charles Mwamba  » Dechaud « , Pierre Bazeta  » De la France « , André Lumingu « Zoro « , Victor Kasanda  » Vixon « , Joseph Minguiedi « Jeef », Pedro Matafula « Cailloux « , Gabriel Kayunga  » Francky « , Paul Mizele « Paulins « , Michel Banda  » Micky « , Joseph Ayombe  » José « , Dominique Dionga « Apôtre », Lambert Kalamoy « Vigny  » et Georges Armand. 10 – L’aile Pascal Tabu Ley : L’African Fiesta « National » qui regroupe les musiciens : Roger Izeidi – Boranzina « Miss

Hommage LEY 2016 à Paris

Hommage LEY 2016 à Paris

Le dimanche 20 Novembre 2016 à Paris, les mélomanes africains et congolais de l’Europe rendront hommage à Tabu Ley Rochereau pour honorer son héritage musical 3 ans après sa mort le 30 Novembre 2013 à Bruxelles. Pour la reconnaissance Tabu Ley mérite une place de choix dans le patrimoine africain et congolais. Il était par excellence un artiste complet. Il avait surtout le génie de créer des œuvres monumentales, qui feront de lui un des artistes les plus remarquables du continent africain. Son brillant passage à l’Olympia de Paris en 1970 et son apport à la renommée internationale de la musique congolaise et africaine en dit mieux. Bonne initiative des ténors de l’Afrisa Pour honorer la mémoire de Ley, soutenir son oeuvre, valoriser et protéger sa culture musicale, l’Orchestre Afrisa International reconstitué et composé de : Dino Vangu (chef d’orchestre), Modéro Mékanisi, Mbilia Bel, Doddo Munoko, Wawali Bonane, Jadot, Habiba 1er, Valentin Ntumba, Kaber Kabasele, Abro Moke, Faya Tess, les personnalités d’honneur et les enfants de Rochereau : Yousoupha, Pegguy Tabu et Mélodie invitent donc leurs sœurs et frères africains, congolaises et congolais des 2 rives à prendre part au concert « live Show » que vont livrer les artistes musiciens précités, résidant en Europe, et aux USA pour rendre un digne et dernier hommage européen à l’icône immortel Tabu Ley Rochereau à Paris. Dimanche 20 Novembre 2016 de 19 h à 0 heure au « Réservoir » , 16 rue de la Force Royal Paris 75011 Paris (Métro Faidherbe Chaligny) « Ensemble, soyez les adeptes de la musique de Tabu Ley Rochereau ». Entre Rythmes à foison, Animations diverses et défis artistiques, le méga-concert « Hommage Ley « s’annonce des plus festifs et tous prêts pour une soirée mémorable. Bienvenue aux musiciens d’autres formations désireux d’accompagner le groupe Afrisa sur scène, à la seule condition de présenter une chanson de Tabu Ley et d’obtenir au préalable l’avis du chef d’orchestre Dino Vangu pour la meilleure programmation du répertoire.

Hommage à Tabu LEY

Hommage à Tabu LEY

KINSHASA ET BRAZZAVILLE S’APPRETENT A RENDRE UN VIBRANT HOMMAGE A TABU LEY « Rochereau » Le chanteur congolais TABU LEY « Rochereau » est rentré à Kinshasa le vendredi 9 novembre 2012 après quatre ans d’absence. Convalescent, TABU LEY doit être honoré par Kinshasa et Brazzaville en reconnaissance de sa brillante carrière musicale. Il est prévu à cet effet plusieurs manifestations et actes de grandes portées historiques : Décorations, débaptisassions d’une place, d’une avenue, concerts, réceptions….etc. Pour les soirées du 24 et du 30 novembre prévues à Kinshasa et à Brazzaville, trois musiciens de grande renommée, et anciens de l’Afrisa International : Sam MANGWANA, DINO VANGU et GUVANO constitueront l’ossature de l’orchestre retenu pour animer toutes les manifestations. Notons que la nouvelle diva de la chanson congolaise LO BENEL jouera le rôle de MBILIA BEL, qui ne sera pas de la partie, pour raison de santé. En effet, Après quatre ans d’émotions fortes suite à des rumeurs persistantes sur l’inquiétant état de santé de TABU LEY, le voile a été levé depuis sur son bilan médical qui ne suscite plus la grande inquiétude. Cette bonne nouvelle à suscité l’enthousiasme d’un bon nombre de musiciens congolais qui ont multiplié des actions de reconnaissance à son Egard, notamment : – KOFFI OLOMIDE qui a organisé un concert en Juillet dernier à, Kinshasa à son intention, suivi de la sortie du superbe album intitulé « KOFFI Chante le Seigneur Rochereau TABU LEY en 40 chansons » – Le bal organisé par le groupe congolais « Africa Kiesse », le 13 Novembre 2010 à Paris en hommage à TABU LEY et à l’occasion de 70ème anniversaire. « Africa Kiesse », un regroupement des meilleurs musiciens congolais, anciens de l’Afrisa International et d’autres groupes kinois basés à Paris. D’aucun sait qu’il a été évacué à Bruxelles (Belgique) le 13 Juillet 2008 suite à un accident vasculaire cérébral, à la clinique St Luc, où TABU LEY s’en est sorti sensiblement bien, avant de continuer à Créteil en France sa rééducation qui est arrivé à son terme, mais éventuellement avec un point d’interrogation quant à son retour sur scène. De très bons moments nous rappellent l’épopée de TABU LEY, pour avoir chez soi un souvenir vivant des soirées festivalières incendiaires, ou des centaines de chef-d’œuvre par celui dont on ne croit plus semble-t-il, voir sur la scène musicale. Réellement indispensable, en particulier pour la génération actuelle, l’initiative combien louable de KOFFI OLOMIDE de chanter TABLU LEY à travers un double album (dvd-cd), nous a inspiré sur l’opportunité de consacrer cette tribune pour le peu que nous connaissons sur TABU LEY puis ouvrir une porte qui ne se refermera que lorsque tous ceux qui détiennent, un détail, une anecdote, un avis auront tout dit. Ci après quelques faits saillants : TABU LEY « Rochereau » demeure l’un des chanteurs les plus impressionnants et les plus spectaculaires. Il est le plus grand de la chanson congolaise après le règne de Joseph KABASELLE. DATE ET LIEU DE NAISSANCE Né le 13 Novembre 1940 à Baningville (actuelle Bandundu) Pascal SINAMOYI TABU LEY « Rochereau » a fréquenté l’Athénée de Kalina à Kinshasa où il termine major de sa promotion. C’est en marge de ses études qu’il est parvenu à prendre goût de la chanson qu’elle pratiquait en amateur, souvent avec son collègue de classe Joseph MULAMBA « Mujos » NOM DE SCENE: « ROCHEREAU » : il le doit en hommage au gouverneur de Belfort, Pierre Philippe Denfert-Rochereau. PREMIER GROUPE D’EXPERIMENTATION. Son phrasé coulant et limpide et sa voix mélodieuse et timbrée lui donne l’occasion d’accompagner le Rock-A-Mambo dans quelques enregistrements aux éditions « Esengo » PREMIER GROUPE En 1959, il intègre l’orchestre « Jazz Africain » du clarinettiste Edo Clary LUTULA. Ils y trouvent les chanteurs : Franklin BOUKAKA, Jeannot BOBENGA, les guitaristes Casimir MUTSHIPULE « Casino », André KAMBITE « Damoiseau », Papa BOUANGA, le bassiste Charles KIBONGE, etc… L’orchestre arrive à enregistrer quelques œuvres admirables signées Pascal TABU, notamment « Mwana mawa », « Catalina cha cha » et « Marie Josée ». A cette époque l’orchestre « Jazz Africain » se produisait au bar-dancing « Amuzu » (rue Kitega) à Kinshasa. Dans sa recherche un peu folle d’une chanson moderne et d’un art qui parle à tous, TABU LEY se fait remarquer, par les meilleures virtuoses de l’époque, au point où Joseph KABASELLE éprouve pour lui une grande sympathie. 1959 – PREMIERE SORTIE DANS L’AFRICAN JAZZ Le 06 JUIN 1959 au bar-dancing « Vis-à-vis » à Kinshasa TABU LEY fait sa sortie solennelle dans l’African Jazz de Joseph KABASELLE. (En même temps que Joseph MULAMBA « Mujos »). C’est au cours de ce concert mémorable que TABU LEY chante pour la première fois en duo avec Joseph KABASELLE, la merveilleuse chanson « Kelya », l’une des plus belles de la carrière de TABU LEY. Le jeune chanteur est porté en triomphe par le public enthousiaste. C’était le début d’une carrière de virtuose qui va atteindre sa maturité en très peu de temps aux côtés de son tuteur et maître : Joseph KABASELLE. Précisément, quelque temps après le retour de l’African jazz de Bruxelles. Le style de TABU LEY immédiatement identifiable, combine un admirable timbre avec une articulation recouvrant fréquemment à une inspiration qui fait fort rare dans l’histoire de la musique congolaise. Tout commence bien pour TABU LEY qui partage désormais avec KALLE et MUJOS le travail d’enregistrement aux Editions « Esengo » Il utilise au mieux les possibilités de sa voix et participe énormément à la réussite de l’African Jazz. MAI 1963 – DE L’AFRICAN JAZZ A L’AFRICAN FIESTA 1963 – Dix ans après avoir conquis tous les titres de noblesse du plus grand orchestre du Congo-Kinshasa et parvenu à imposer sa suprématie en Afrique, tout se gâte brusquement au sein de l’African Jazz où l’on signale des gros problèmes d’organisation. En effet, au mois de Mai 1963, Joseph KABASELLE est abandonné par les siens. Tous les musiciens le quittent en bloc pour former un