Journée mondiale de la femme : l’urgence d’agir pour les femmes et les filles face au VIH/SIDA en AOC

Le 8 mars est une journée de célébration, mais aussi de mobilisation. Cette année, elle est célébrée sous le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation ». Pendant que nous rendons hommage aux contributions des femmes à nos sociétés, nous devons impérativement rappeler une réalité alarmante : en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), le VIH/SIDA continue de toucher de manière disproportionnée les femmes et les filles. Les chiffres sont préoccupants. Dans cette région AOC), les jeunes femmes et les adolescentes représentent près de 60 % des nouvelles infections au VIH. Les inégalités de genre, la pauvreté, la violence basée sur le genre (accentué par les conflits dans notre région et les changement climatiques) et l’accès limité aux services de santé accentuent leur vulnérabilité. Trop souvent, elles n’ont pas le pouvoir de négocier des relations sexuelles sécurisées, d’accéder aux services de prévention ou de poursuivre un traitement sans crainte de stigmatisation et de discrimination. La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de revendiquer des actions concrètes adaptées aux réalités de l’Afrique de l’Ouest et du Centre : – Accélérer l’accès à la prévention et aux soins : Les moyens outils de prévention comme la prophylaxie pré-exposition (PrEP) doivent être accessibles à toutes les femmes et les filles qui en ont besoin. L’intégration du dépistage et du traitement du VIH dans les services de santé sexuelle et reproductive est essentielle pour renforcer la riposte. – Lutter contre les violences faites aux femmes : La violence basée sur le genre, y compris les mariages précoces et forcés, est une des causes majeures de l’exposition des jeunes filles au VIH. Il est urgent de renforcer les lois et les mécanismes de protection pour garantir la sécurité et les droits des femmes et des filles. – Investir dans l’éducation et l’autonomisation : En Afrique de l’Ouest et du Centre, des millions de filles sont déscolarisées, limitant ainsi leurs opportunités d’autonomie et augmentant leur vulnérabilité face au VIH. Un accès équitable à une éducation complète sur la sexualité et les droits des femmes est essentiel pour leur permettre de prendre en main leur santé et leur avenir. – Soutenir le leadership féminin : Les femmes vivant avec le VIH doivent être au centre des décisions qui les concernent. Leur voix, leur expérience et leur résilience sont indispensables pour une réponse efficace et inclusive. – Mobilisation de ressources dans le but de maintenir les acquis en matière de prévention et de traitement du VIH : la situation actuelle du financement de la santé appelle à plus de progrès dans le financement domestique pour la lutte contre le VHI en général et la féminisation du VIH en particulier. Notons que ce 8 mars, engageons-nous à renforcer la lutte contre le VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation. L’égalité ne sera réelle que lorsque la santé et les droits de toutes seront une priorité absolue. La rédaction/ONUSIDA et ONUFEMMES
Burkina Faso/Lutte contre le Sida et les IST : plus de 115 millions de FCA mobilisés au profit de quatre structures

Le Directeur de Cabinet du Président de Faso, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH a présidé, ce lundi début d’après-midi, la cérémonie de remise de chèques par le Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) à quatre structures pour des actions de lutte et de sensibilisation contre le Sida. Les Comités ministériels de lutte contre le Sida des ministères en charge de la Défense, de l’Education nationale, ainsi que les structures, Action citoyenne et communautaire pour la résilience et le développement (ACCORD) et le Conseil national de l’économie informelle, ont bénéficié de l’accompagnement financier du CNLS-IST, d’une valeur totale de 115 529 569 FCFA. Ces structures ont reçu leurs chèques des mains du Directeur de cabinet du Président du Faso, Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, représentant le Président du Faso, président du CNLS-IST. L’enveloppe est repartie ainsi qu’il suit : 28 311 500 F CFA pour ACCORD, 33 815 944 FCFA pour le Comité ministériel de lutte contre le Sida du ministère en charge de la Défense, 20 000 000 FCFA pour le Comité ministériel de lutte contre le Sida du ministère en charge de l’Education et 33 402 125 FCFA pour Conseil national de l’économie informelle. « L’objectif visé de cet accompagnement est d’encourager ces acteurs et l’ensemble de ceux qui sont engagés dans la lutte contre le VIH/Sida à redoubler d’effort au regard de certains facteurs qui découlent de la situation et du contexte sécuritaire », a déclaré le Capitaine MEDAH. Il a invité tous les acteurs à renforcer les méthodes de sensibilisation à l’endroit des jeunes à travers le dépistage et l’accompagnement de tous ceux qui bénéficient de traitement, afin que le taux de prévalence puisse baisser de façon considérable. Selon le Secrétaire permanent du CNLS-IST, Dr Seydou OUATTARA, le taux de prévalence du VIH/Sida au Burkina tourne autour de 0,5%. Toutefois, il a indiqué que des couches spécifiques sont plus exposées au VIH/Sida. Pour lui, les quatre structures ont pour mission de « mener des activités de prévention et de promotion dans la lutte contre le VIH/Sida en faveur des forces de défense et de sécurité, des adolescents en milieu scolaire et de l’économie informelle, des personnes déplacées internes et des routiers ». Le représentant des bénéficiaires, l’Intendant Colonel-major Jean Baptiste PARKOUDA, Secrétaire général du ministère de la Défense et des anciens Combattants, a traduit toute sa gratitude au Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE, président du CNLS-IST. « Il convient de saluer cet accompagnement financier à sa juste valeur. Au nom des structures bénéficiaires nous prenons l’engagement que nous ferons le meilleur usage qui soit de cet accompagnement financier », a-t-il dit.
Santé : Education Plus, une bouée de sauvetage pour les adolescentes au Bénin et en Afrique

TRIBUNE. Chaque semaine en Afrique subsaharienne, 3.100 filles contractent le VIH. Les inégalités croisées telles que : la discrimination, les privations, les mariages et les grossesses précoces ainsi que l’abandon scolaire, sont autant de facteurs qui mettent les jeunes femmes en danger et augmentent les risques auxquels elles sont confrontées. Pour autant, nous savons ce qu’il faut faire pour que les jeunes filles soient en sécurité et autonomes. Le maintien d’une fille à l’école secondaire peut réduire son risque de contracter le VIH jusqu’à 50 %. En plus d’un certain nombre de mesures nécessaires à l’achèvement de la scolarité, il est essentiel de fournir une éducation sexuelle holistique, de garantir l’accès aux services de la santé et de la reproduction, de lutter contre les violences basées sur le genre et de permettre l’autonomisation des jeunes filles. Toutes ces mesures nous permettront de réduire les taux d’infection à VIH, les grossesses précoces et d’assurer ainsi un avenir meilleur à nos chères filles – et à notre continent. C’est dans cet optique que l’initiative Education Plus, qui rassemble les forces et les compétences de cinq agences des Nations Unies – ONUSIDA, ONU Femmes, UNICEF, UNESCO et FNUAP – de la société civile et des partenaires internationaux, a été lancée pour soutenir les pays d’Afrique. Le Bénin a été l’un des premiers pays à adopter cette initiative, et à démontrer son impact. Ma visite au Bénin en septembre dernier, a été une source d’inspiration. J’ai pu en effet constater les gains extraordinaires déjà obtenus grâce à l’initiative Education Plus dans le pays, et surtout j’ai pu personnellement apprécier ce qu’il reste à faire pour que nous puissions continuer à avancer ensemble. En 2020, le gouvernement du président Patrice Talon a pris des mesures audacieuses pour intégrer les principes de l’initiative Éducation Plus dans la politique nationale –, et les premières études montrent déjà les bénéfices obtenus. Le nombre de filles qui terminent leurs études secondaires a augmenté de plus de 15 %, et ces filles peuvent s’attendre à une augmentation de 18 % de leurs revenus. Nous espérons que le fait de savoir qu’elles auront ainsi un meilleur avenir et un revenu plus élevé, incitera les filles et leurs familles à rester à l’école. Au Benin, à travers Education Plus, le gouvernement a élaboré un programme technique qui mobilise sept ministères, pour répondre aux besoins éducatifs et socioculturels des adolescentes et des jeunes femmes, en mettant l’accent sur l’éducation, l’emploi, la lutte pour les droits des femmes et des filles, et la lutte contre les violences sexistes. Le gouvernement met en œuvre des réformes, notamment des lois visant à empêcher les relations sexuelles entre enseignants et élèves. Il s’est engagé à garantir la disponibilité des financements nécessaires aux programmes, notamment en créant une ligne dédiée à la riposte au VIH à partir de 2026. Il s’agit d’augmenter la collaboration intersectorielle afin de répondre aux besoins éducatifs, sociaux et sanitaires des filles de manière globale. Au cœur des progrès réalisés au Bénin, il faut noter le plaidoyer fait par les femmes pour les femmes. En effet, les femmes parlementaires se sont mobilisées pour faire un plaidoyer en faveur des lois visant à lutter contre la violence et la stigmatisation des filles liée au VIH. La Première dame pour sa part, s’est mobilisée pour l’amélioration de l’accès des filles à l’information sur la santé et la reproduction. Les résultats obtenus jusqu’ici, mettent en évidence le lien intrinsèque qui existe entre l’éradication du sida et l’égalité des sexes. Et si nous sommes tous conscients et fiers des progrès réalisés, nous sommes aussi conscients des efforts qu’il reste à faire au Bénin, et dans la sous-région Afrique de l’Ouest et du Centre, pour qu’aucune fille ne soit laissée pour compte. Tous les partenaires (gouvernement, société civile, etc.) ont rappelé qu’il subsiste encore des normes culturelles qui limitent les aspirations des filles. Il s’agit entre autres du mariage précoce et de l’exploitation des enfants et des femmes en tant que « vidomégon » (enfants-esclaves). Ils rappelé que les réformes juridiques, bien que vitales, sont insuffisantes, et qu’il est nécessaire de renforcer les campagnes communautaires, pour lutter contre ces pratiques néfastes. Ils ont rappelé que le fait que des jeunes s’engagent auprès d’autres jeunes est crucial, notamment pour la sécurité des jeunes. En effet, les jeunes représentent aujourd’hui 31 % des nouvelles infections à VIH (63 % chez les filles). Des études récentes ont montré que les connaissances en matière de prévention du VIH au Bénin en dix ans, ont diminué de 61 % à 11 %. On note aussi une nette diminution de l’utilisation du préservatif durant cette même période. Pour y remédier, il est essentiel d’augmenter les campagnes de prévention du VIH menées par les communautés. Nous pouvons mettre fin au sida. Les progrès réalisés au Bénin et les projets visant à maintenir et accélérer ces progrès, doivent être une source d’inspiration pour les autres pays de la sous-région. Les ministres de l’éducation des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont engagés l’année dernière à œuvrer pour une région où tous les jeunes ont un accès libre aux soins de santé, à l’éducation et à l’égalité des sexes. Avec une collaboration audacieuse, cette vision peut devenir réalité, et ainsi les filles ne seront plus freinées par les inégalités, mais pourront réaliser leur plein potentiel. Par Winnie Byanyima Directrice Exécutive de l’ONUSIDA
Santé/Point de vue : Renforcer l’autonomie des filles : La clé de l’éradication du SIDA par l’éducation et les droits à la santé

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale de l’enfant africain dans des circonstances difficiles, nos communautés et nos pays étant confrontés à de multiples crises. Bien que nous ayons fait plusieurs progrès, de nombreux obstacles empêchent encore tous les enfants africains de jouir de leurs droits et de mener une vie pleine et en bonne santé. Malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, on estime que 58 % des enfants en âge de fréquenter le deuxième cycle du secondaire en Afrique subsaharienne ne sont pas scolarisés. En Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC), seuls 65% des filles et 69% des garçons terminent l’école primaire, les filles sont moins nombreuses que les garçons à achever leur scolarité et cet écart s’accroît avec l’âge. Dans le même temps, une adolescente sur quatre et près d’un adolescent sur cinq ne reçoivent aucune éducation ou formation formelle. Notre région est confrontée à une crise avec le taux de natalité le plus élevé au monde : 33 % des femmes accouchent avant l’âge de 18 ans, et 3,5 % avant l’âge de 15 ans. Le mariage des enfants est endémique : plus d’une fille sur sept est mariée avant l’âge de 14 ans, voire trois sur dix dans certains pays. Il est alarmant de constater que seulement 15 % des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans, ou leurs partenaires, utilisent des contraceptifs modernes. Ce manque d’accès à la santé reproductive aggrave les problèmes, car près de la moitié des adolescentes et plus d’un tiers des garçons justifient de manière choquante le fait de battre leur femme. Le fléau des mutilations génitales féminines persiste également, sa prévalence chez les filles âgées de 15 à 19 ans variant considérablement de moins de 1 % à plus de 90 % dans la région. Ces dures réalités exigent une attention et une action urgentes. Ces sombres statistiques représentent la vie de jeunes filles dont le potentiel est bafoué et l’avenir détourné. Nombre d’entre elles ne retourneront jamais à l’école, reléguant leur participation économique à des emplois mal rémunérés et perpétuant un cycle de pauvreté pour leurs enfants. Maintenir les filles à l’école est un défi majeur qui exige des investissements urgents. Les femmes plus instruites sont en meilleure santé, ont des revenus plus élevés, se marient plus tard et contribuent à la santé et à l’éducation de leur famille. Ces facteurs combinés peuvent permettre à des millions de personnes de sortir de la pauvreté. L’éducation est également essentielle pour lutter contre les taux élevés de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes. Il est temps de renouveler l’engagement en faveur de cette cause. Malgré une baisse substantielle des nouvelles infections par le VIH au niveau mondial, l’épidémie continue de toucher de manière disproportionnée les adolescentes et les jeunes femmes, en particulier en Afrique.Les adolescentes et les femmes (âgées de 15 à 49 ans), qui représentent 43 % des nouvelles infections par le VIH dans la région en 2022, continuent de se heurter à des obstacles juridiques et sociétaux, tels que les limites liées à l’âge du consentement pour l’accès au dépistage du VIH. Ces obstacles entravent leur accès au VIH et à d’autres services vitaux, notamment en ce qui concerne la violence sexiste, ainsi que les efforts visant à réduire la stigmatisation et la discrimination. 4,8 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, et plus d’un quart (26 %) de tous les enfants séropositifs dans le monde résident dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. En outre, 38% des nouvelles infections chez les enfants se produisent dans cette région. Nos données montrent que le maintien d’une fille à l’école secondaire peut réduire son risque de contracter le VIH jusqu’à 50 % dans certains pays. L’éducation est un facteur de protection contre les mariages d’enfants et les mariages précoces, les grossesses non désirées chez les adolescentes, la violence, la stigmatisation et la discrimination liées au genre. L’engagement de l’AOC, approuvé par les ministères de l’éducation et de la santé en 2023, envisage une Afrique subsaharienne où les adolescents et les jeunes obtiennent des résultats positifs en matière de santé, d’éducation et d’égalité des sexes. Il vise à améliorer les résultats des jeunes en matière de santé et d’éducation en renforçant le plaidoyer, en fournissant un cadre politique, en renforçant les mécanismes de coordination, en encourageant la collaboration entre les secteurs de l’éducation et de la santé, et en mobilisant les donateurs autour d’un programme commun, avec des rapports périodiques par rapport aux objectifs convenus pour assurer une mise en œuvre cohérente. À l’occasion du premier anniversaire de l’engagement de l’AOC, il est louable que l’Union africaine ait désigné 2024 comme l’année de l’éducation pour le continent. Cinq agences des Nations unies – ONUSIDA, UNESCO, UNFPA, UNICEF et ONU Femmes – collaborent avec les gouvernements, l’Union africaine, la société civile, les réseaux de femmes et de filles et les partenaires du développement, dans le cadre de l’initiative Education Plus, afin de déployer des efforts délibérés pour investir dans l’éducation des adolescentes et dans des programmes de transition entre l’école et le travail, de manière à réduire le risque de contracter le VIH/sida et à leur assurer un avenir indépendant sur le plan économique. Alors que nous célébrons la Journée de l’enfant africain, unissons-nous pour garantir le droit de chaque enfant à l’éducation et à un avenir meilleur. Nous ne devons pas laisser tomber nos jeunes. Nous devons investir dans leur vie et protéger leurs droits. Investir dans l’éducation, ce n’est pas seulement mettre fin à la pauvreté et aux disparités entre les sexes ; c’est aussi donner à chaque enfant la possibilité de s’épanouir et nous aider tous à lutter contre le sida d’ici à 2030. Par Berthilde Gahongayire Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du programme commun des Nations unies sur la lutte contre le sida (ONUSIDA).
Congo. Activités scientifiques sur le Sida et les maladies émergentes à Oyo

PARLONS-EN. Des activités scientifiques sur le Sida et les maladies émergentes se tiendront à Oyo les 8 et 9 mars 2024, en marge des évènements marquants le 15e anniversaire de la disparition de Mme Edith Lucie Bongo Ondimba, dans un pays où 140 000 personnes, généralement les jeunes filles et adolescents dont l’âge varie entre 15 et 25 ans, souffrent du Sida. Nous Congolais avons un vice rédhibitoire, nous sommes foncièrement attachés au respect suprême dû aux morts, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne parlerons pas des à-côtés de cette journée hautement scientifique, même s’il faudrait reconnaitre le leadership de Mme Edith Lucie Bongo Ondimba dans la lutte contre le Sida et les maladies infantiles aussi bien au Gabon que dans notre pays. Mais sur le plan citoyen, qui pourrait nous blâmer de nous inquiéter de l’indifférence avec laquelle les autorités de notre pays, habituées aux roulements de tambours à chaque éclosion d’un œuf dans un poulailler, face à la montée exponentielle de cette pandémie dans la couche juvénile de notre pays ? Pourquoi avoir reconverti depuis des décennies, le ministère de la Santé en un ministère de la discrétion étanche, incapable de mener de véritables campagnes de lutte contre le Sida et toutes les maladies sexuellement transmissibles ? Pourquoi toujours mettre à la tête de ce ministère des quidams dont le talent et le génie ne dérogent pas de la contre-performance, des personnes dont les productions intellectuelles et publiques frisent le ridicule et tutoient le néant absolu ? Pour dire les choses de manière prosaïque, personne n’a été à la hauteur, et nous insistons, personne n’a réussi à se détacher du lot et marquer les esprits par la hauteur de vue dans l’exercice de la fonction. Fonction élégante qui requiert un verbe qui séduit, une analyse qui convainc et des actes qui portent, ce poste devrait être occupé par des personnalités qui ne viendraient pas là comme au catéchisme pour apprendre leurs gammes, mais plutôt ceux qui sont prêts à donner la pleine puissance par leur expérience et leur vécu. Or voilà que patatras, le maître du jeu confère à ce ministère, le statut de maroquin inodore et sans saveur, loin d’être un temple qui aurait été bâti pour mettre un terme au supplice et à la souffrance d’un peuple qui ne sait même plus à quel saint se vouer. En tout, pour avoir joué le drôle jeu de l’incantation qui consiste à considérer l’année 2024 comme une année de la jeunesse ou année consacrée aux jeunes, il serait dramatique de continuer à voir ces derniers atterrir comme des mouches foudroyées par un insecticide, dans les différents cimetières de notre pays, simplement parce qu’ils leur manquent une information pertinente et sont méprisés par les dirigeants du pays. Attachons du prix à voir ce qu’il en sera ! Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville. Laurent DZABAPrésident de la Dynamique VJ2R.
Société : le RENAPC élargie ses actions au profit de la santé après 20 ans dans la lutte contre le SIDA

Cette approche a été prise lors de l’Assemblée générale extraordinaire qu’a tenu le Réseau National des Associations des positifs du Congo (RENAPC), regroupant dix associations en son sein, du 07 au 08 novembre 2023 à Brazzaville, après 20 ans d’existence et de lutte contre le VIH-SIDA en République du Congo. Le Réseau National des Associations des positifs du Congo (RENAPC), après 20 ans d’existence dans la lutte contre le VIH-SIDA en République du Congo, a été une occasion pour dresser le bilan de 20 ans d’existence et de lutte contre le VIH-SIDA. L’assemblée générale a décidé du changement d’appellation, désormais le réseau s’appellera le Réseau National des Associations Agissant Positivement pour la Santé, au lieu du Réseau National des Associations des Positifs du Congo. Le Directeur Exécutif, Jean Pierre Mahoungou, a soulignant « la nécessité de trouver des solutions durables pour améliorer la situation des personnes vivant avec le VIH/SIDA ». Ensuite, il a présenté le bilan du RENAPC ainsi que la présentation de la nouvelle vision pour l’horizon 2030. Au cours de ces assises, des décisions cruciales ont été prises, notamment l’adoption de la dénomination, du logo, de l’organigramme et la validation de la charte. Aussi, les statuts et le règlement intérieur ont été mis à jour. L’adoption de nouveaux documents témoigne l’engagement et l’efficacité du processus de décision, mais également pour renforcer davantage la base institutionnelle du RENAPC, a déclaré Jean Pierre Mahoungou.L’Assemblée générale Extraordinaire, le plan stratégique et opérationnel présenté et, après des débats généraux, a été amendé, suivi des recommandations. En sus, le plan de plaidoyer a été présenté et débattu. A noter qu’il a été procédé par la signature symbolique de la charte. A en croire les participants, l’Assemblée Générale Extraordinaire du RENAPC a été un succès avec l’adoption de nouveaux textes, de l’organigramme, des statuts et du règlement intérieur, ainsi que du plan stratégique et opérationnel, et du plan de plaidoyer. La participation active des 10 associations du RENAPC a permis d’atteindre les objectifs fixés pour cette réunion. Wilfrid Lawilla D.
Il est possible de mettre fin au sida d’ici 2030, affirme l’ONUSIDA

Il existe une voie bien précise pour mettre fin au sida et cette voie aidera également l’humanité à se préparer et à répondre aux futures pandémies et contribuera à la réalisation des Objectifs de développement durable, affirme l’ONUSIDA dans un nouveau rapport publié jeudi. Le rapport intitulé « The Path that Ends AIDS » (Le chemin qui mène à la fin du sida) contient des données et des études de cas qui montrent que l’éradication du sida est un choix politique et financier, et que les pays et les leaders qui suivent déjà cette voie enregistrent des résultats extraordinaires. Le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la Tanzanie et le Zimbabwe ont déjà atteint les objectifs 95-95-95. Cela signifie que 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95% de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95% des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable. Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne, la région où vivent 65% des personnes séropositives, sont également sur le point d’atteindre cet objectif. Engagement politique fort nécessaire « La fin du sida est l’occasion pour les leaders d’aujourd’hui de laisser une trace incroyable dans l’Histoire », a déclaré la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima. « Les générations futures pourraient se souvenir d’eux comme les personnes qui ont mis un terme à la pandémie la plus mortelle au monde. Ils pourraient sauver des millions de vies et protéger la santé de tous et toutes. Ils pourraient incarner le potentiel du volontarisme politique », a-t-elle ajouté. Le rapport souligne que les ripostes efficaces contre le VIH sont celles qui s’enracinent dans un engagement politique fort. Cela passe par l’utilisation des données, de la science et des preuves, la lutte contre les inégalités qui freinent les progrès, le soutien apporté au rôle essentiel des communautés et des organisations de la société civile dans la riposte et la garantie d’un financement adéquat et pérenne. Investissements financiers Les pays et les régions où les investissements financiers sont les plus importants sont là où l’on enregistre les meilleurs progrès. Ainsi, en Afrique orientale et australe, les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 57% depuis 2010. Grâce à l’accent mis sur le sida pédiatrique et aux investissements pour y mettre fin, 82% des femmes et allaitantes vivant avec le VIH dans le monde avaient accès à un traitement antirétroviral en 2022, contre 46% en 2010. Ces efforts ont entraîné une baisse de 58% des nouvelles contaminations au VIH chez les enfants entre 2010 et 2022, soit le niveau le plus bas depuis les années 1980. Les avancées de la riposte au VIH se trouvent renforcées lorsque le cadre juridique et politique ne porte pas atteinte aux droits humains, mais les garantit, permet leur application et les protègent. En 2022 et 2023, plusieurs pays ont supprimé des lois néfastes, dont cinq (Antigua-et-Barbuda, les îles Cook, la Barbade, Saint-Christophe-et-Niévès et Singapour) qui ont dépénalisé les relations sexuelles entre personnes du même sexe. Le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a quadruplé, passant de 7,7 millions en 2010 à 29,8 millions en 2022. Cependant, le rapport indique également que le sida ne s’éradiquera pas de lui-même. En 2022, une personne est morte chaque minute du sida. Environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660 000 enfants séropositifs. Femmes et filles particulièrement touchées Les femmes et les filles sont toujours touchées de manière disproportionnée, en particulier en Afrique subsaharienne. En 2022, dans le monde, 4.000 jeunes femmes et filles ont contracté le VIH chaque semaine. Seuls 42% des districts dont l’incidence du VIH dépasse 0,3% en Afrique subsaharienne bénéficient actuellement de programmes de prévention du VIH dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes. Près d’un quart (23%) des nouvelles contaminations au VIH se sont produites en Asie et dans le Pacifique, où les nouvelles infections augmentent de manière alarmante dans certains pays. Les nouvelles contaminations continuent d’augmenter fortement en Europe de l’Est et en Asie centrale (+49% depuis 2010), ainsi qu’au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (+61% depuis 2010). Ces évolutions sont essentiellement imputables à l’absence de services de prévention du VIH à destination des populations clés et marginalisées, ainsi qu’aux obstacles créés par des lois punitives et la discrimination sociale. Le financement de la lutte contre le VIH a également reculé en 2022, aussi bien pour ce qui est des sources nationales qu’internationales, retombant au même niveau qu’en 2013. Les financements s’élevaient à 20,8 milliards de dollars en 2022, bien en deçà des 29,3 milliards de dollars nécessaires d’ici 2025. Il est possible aujourd’hui de mettre fin au sida en raffermissant la volonté politique, en investissant dans une riposte au VIH pérenne et en finançant ce qui compte le plus : la prévention et le traitement du VIH fondés sur des données probantes, l’intégration des systèmes de santé, des lois non discriminatoires, l’égalité des sexes et l’autonomie des réseaux communautaires. « Nous avons espoir, mais nous ne sommes pas habités d’un optimisme désinvolte qui s’installerait parce que tout se passe comme prévu. Il s’agit plutôt d’un espoir qui s’enracine en nous à la vue d’une opportunité de succès, d’une opportunité corrélée à des actions », a déclaré Mme Byanyima. « Les informations et les chiffres contenus dans ce rapport ne montrent pas que nous, l’humanité, sommes déjà sur la bonne voie, mais ils nous disent que nous pouvons l’être. La marche à suivre est claire ». Mettre fin aux discriminations De son côté, le chef des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a affirmé, à l’occasion de la publication de ce rapport, que pour mettre fin au VIH/sida, il fallait cibler les discriminations et les inégalités. « Les pandémies de VIH/sida et de COVID-19 l’ont clairement montré : les discriminations et les inégalités nuisent à la santé publique. Toute politique qui discrimine, stigmatise et criminalise les groupes marginalisés ou les personnes vivant avec le VIH rend moins probable leur accès aux services de dépistage, de traitement et de prévention », a déclaré M. Türk. « Chaque répression de la société civile rend moins probable
Selon l’OMS, l’accès aux médicaments contre le VIH est gravement perturbé par la COVID-19 alors que la riposte au sida ne progresse plus

Selon une nouvelle enquête de l’OMS menée avant la conférence de l’International AIDS Society, 73 pays ont signalé qu’ils risquaient de connaître des ruptures de stock d’antirétroviraux (ARV) en raison de la pandémie de COVID-19. Vingt-quatre pays ont indiqué que leur stock d’ARV était extrêmement faible ou que l’approvisionnement pour ces médicaments vitaux était perturbé. Cette enquête fait suite à une modélisation effectuée par l’OMS et l’ONUSIDA en mai, selon laquelle une interruption de six mois de l’accès aux ARV pourrait entraîner un doublement du nombre de décès liés au sida en Afrique subsaharienne pour la seule année 2020. On estime qu’en 2019, 8,3 millions de personnes bénéficiaient d’ARV dans les 24 pays qui connaissent actuellement des pénuries. Cela représente environ un tiers (33 %) des personnes qui prennent un traitement contre le VIH à l’échelle mondiale. Bien qu’il n’existe aucun traitement curatif contre l’infection à VIH, les ARV permettent de maîtriser le virus et de prévenir sa transmission sexuelle. Il ressort de l’enquête que l’incapacité des fournisseurs à livrer des ARV à temps et la fermeture des services de transport terrestre et aérien, associées à un accès limité aux services de santé à l’intérieur des pays en raison de la pandémie, sont parmi les causes de ces perturbations. « Les conclusions de cette enquête sont très préoccupantes », dit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Les pays et les partenaires qui œuvrent en faveur du développement doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que ceux qui ont besoin d’un traitement contre le VIH continuent d’y avoir accès. Nous ne pouvons pas laisser la pandémie de COVID-19 réduire à néant les avancées obtenues de haute lutte dans la réponse mondiale contre cette maladie », a-t-il ajouté. Aucun nouveau progrès Selon les données publiées aujourd’hui par l’ONUSIDA et l’OMS, le nombre de nouvelles infections à VIH a diminué de 39 % entre 2000 et 2019. Le nombre de décès liés au VIH a baissé de 51 % au cours de la même période et les traitements antirétroviraux ont permis de sauver quelque 15 millions de vies. Toutefois, les progrès vers les objectifs mondiaux sont au point mort. Au cours des deux dernières années, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH a atteint un plateau de 1,7 million et il n’y a eu qu’une légère baisse du nombre de décès liés au VIH, qui est passé de 730 000 en 2018 à 690 000 en 2019. Malgré les progrès constants réalisés dans l’intensification de la couverture par les traitements – plus de 25 millions de personnes ayant besoin d’ARV en ont reçu en 2019 – les principaux objectifs mondiaux pour 2020 ne seront pas atteints. Les catégories qui en ont le plus besoin ne bénéficient pas des services de prévention et de dépistage de l’infection à VIH. Il sera essentiel de mieux cibler les services de prévention et de dépistage qui ont fait leurs preuves pour relancer la riposte mondiale contre le VIH. Orientation de l’OMS et mesures prises par les pays La COVID-19 risque d’aggraver la situation. L’OMS a récemment élaboré des orientations à l’intention des pays sur la façon d’assurer en toute sécurité l’accès aux services de santé essentiels pendant la pandémie, y compris pour toutes les personnes vivant avec le VIH ou autrement touchées. Ces orientations incitent les pays à limiter les perturbations de l’accès au traitement contre l’infection à VIH en délivrant des traitements pour plusieurs mois, suivant une politique selon laquelle les médicaments sont prescrits pour de plus longues périodes, allant jusqu’à six mois. À ce jour, 129 pays ont adopté cette politique. Les pays atténuent également l’impact des perturbations en maintenant les vols et les chaînes d’approvisionnement, en faisant participer les communautés à la livraison de médicaments contre le VIH et en collaborant avec les laboratoires pour surmonter les difficultés logistiques. Nouvelles possibilités de traitement de l’infection à VIH chez les jeunes enfants Lors de la conférence de l’International AIDS Society, l’OMS montrera qu’il est possible de faire baisser plus vite le nombre de décès liés au VIH dans le monde en renforçant le soutien et les services aux populations touchées de manière disproportionnée par l’épidémie, y compris les jeunes enfants. En 2019, on estime qu’il y eu 95 000 décès liés au VIH et 150 000 nouvelles infections chez les enfants. Environ la moitié (53 %) seulement des enfants qui avaient besoin d’un traitement antirétroviral en bénéficiaient. Le manque de formulations pédiatriques appropriées pour les médicaments optimaux est depuis longtemps un obstacle qui empêche d’obtenir de meilleurs résultats pour les enfants vivant avec le VIH. Le mois dernier, l’OMS s’est félicitée de la décision de la Food and Drug Administration des États-Unis d’Amérique d’approuver une nouvelle formulation de dolutégravir à 5 mg pour les nourrissons et les enfants de plus de quatre semaines et pesant plus de 3 kg. Cette décision permettra à tous les enfants d’avoir rapidement accès à un médicament optimal qui, à ce jour, n’est disponible que pour les adultes, les adolescents et les enfants plus âgés. L’OMS s’est engagée à accélérer la préqualification du dolutégravir comme médicament générique afin qu’il puisse être utilisé dès que possible par les pays pour sauver des vies. « Grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, des versions génériques du dolutégravir seront probablement disponibles pour les enfants d’ici au début de l’année 2021, ce qui permettra de faire baisser rapidement le coût de ce médicament », a déclaré la Dre Meg Doherty, Directrice du Département Programmes mondiaux de lutte contre le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles de l’OMS. « Cela nous donnera un nouvel outil pour soigner les enfants vivant avec le VIH afin qu’ils restent en vie et en bonne santé », a-t-elle ajouté. Lutte contre les infections opportunistes De nombreux décès liés au VIH sont dus à des infections consécutives à l’affaiblissement du système immunitaire. Il s’agit notamment d’infections bactériennes, comme la tuberculose, d’infections virales, comme l’hépatite et la COVID-19, d’infections parasitaires, comme la toxoplasmose et d’infections