Tabu Ley Rochereau. Ce qu’il faut retenir de sa vie, 3 ans après sa mort le 30 Novembre 2013

Tabu Ley Rochereau. Ce qu’il faut retenir de sa vie, 3 ans après sa mort le 30 Novembre 2013

Au moment où le monde musical s’organise pour rendre hommage à Tabu Ley, trois ans après sa mort, voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur son parcours. 1 – La Mort de Tabu Ley Tabu Ley a effectivement rendu son âme à Dieu, le samedi matin, le 30 Novembre 2013, à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles, à l’âge de 73 ans, des suites d’un AVC. D’aucun sait qu’il a été évacué de Kinshasa à Bruxelles (Belgique) le 13 Juillet 2008 suite à un accident vasculaire cérébral, à la clinique St Luc, où Tabu Ley s’en est sorti sensiblement bien, avant de continuer à Créteil en France sa rééducation qui s’est poursuivie les deux dernières années avant son retour à Bruxelles. De sa naissance à ses études à Kinshasa en, passant par sa brillante carrière musicale, retour sur les grandes étapes de la vie de Tabu Ley. De très bons moments nous rappellent l’épopée de Tabu Ley, pour avoir chez soi un souvenir vivant des soirées festivalières incendiaires, ou des centaines de chefs-d’œuvre de celui qui nous a quittés depuis 2013. Tabu Ley « Rochereau » demeure en effet, l’un des chanteurs les plus impressionnants et les plus spectaculaires. Il est le plus grand de la chanson congolaise après le règne de Joseph Kabaselle. 2 – Date et lieu de naissance Né le 13 Novembre 1940 à Baningville (actuelle Bandundu) Pascal Sinamoyi Tabu Ley « Rochereau » a fréquenté l’Athénée de Kalina à Kinshasa où il termine major de sa promotion. C’est en marge de ses études qu’il est parvenu à prendre goût de la chanson qu’elle pratiquait en amateur, souvent avec son collègue de classe Joseph Mulamba « Mujos ». 3 – Nom de scène : « Rochereau » (acquis sur les bancs du collège): il le doit en hommage au colonel français, Pierre Philippe Denfert-Rochereau, qui est resté célèbre pour avoir dirigé la résistance de la place forte de Belfort (1870). 4 – Premier groupe d’expérimentation Son phrasé coulant et limpide et sa voix mélodieuse et timbrée lui donne l’occasion d’accompagner le Rock-A-Mambo dans quelques enregistrements aux éditions « Esengo » en 1957/58. 5 – Premier groupe professionnel En 1959, il intègre l’orchestre « Jazz Africain » du clarinettiste Edo Clary Lutula. Il y trouve les chanteurs : Franklin Boukaka, Jeannot Bobenga, les guitaristes Casimir Mutshipule « Casino », André Kambite « Damoiseau », Papa Bouanga, le bassiste Charles Kibonge, etc… L’orchestre arrive à enregistrer quelques œuvres admirables signées Pascal Tabu, notamment « Mwana mawa », « Catalina cha cha » et « Marie Josée ». A cette époque l’orchestre « Jazz Africain » se produisait au bar-dancing « Amuzu » (rue Kitega) à Kinshasa. Dans sa recherche un peu folle d’une chanson moderne et d’un art qui parle à tous, Tabu Ley se fait remarquer, par les meilleures virtuoses de l’époque, au point où Joseph Kabaselle éprouve pour lui une grande sympathie. 6 – 1959 – Première sortie dans l’African Jazz Le 06 Juin 1959 au bar-dancing « Vis-à-vis » à Kinshasa Tabu Ley fait sa sortie solennelle dans l’African Jazz de Joseph Kabaselle. (En même temps que Joseph Mulamba « Mujos »). C’est au cours de ce concert mémorable que Tabu Ley chante pour la première fois en duo avec Joseph Kabaselle, la merveilleuse chanson « Kelya », l’une des plus belles de la carrière de Tabu Ley. Le jeune chanteur est porté en triomphe par le public enthousiaste. C’était le début d’une carrière de virtuose qui va atteindre sa maturité en très peu de temps aux côtés de son tuteur et maître : Joseph Kabaselle. Précisément, quelque temps après le retour de l’African jazz de Bruxelles. Le style de Tabu Ley immédiatement identifiable, combine un admirable timbre avec une articulation recouvrant fréquemment à une inspiration qui fait fort rare dans l’histoire de la musique congolaise. Tout commence bien pour Tabu Ley qui partage désormais avec Kale et Mujos le travail d’enregistrement aux Editions « Esengo » Il utilise au mieux les possibilités de sa voix et participe énormément à la réussite de l’African Jazz. 7 – Mai 1963 – De l’African Jazz à l’African Fiesta 1963 – Dix ans après avoir conquis tous les titres de noblesse du plus grand orchestre du Congo-Kinshasa et parvenu à imposer sa suprématie en Afrique, tout se gâte brusquement au sein de l’African Jazz où l’on signale des gros problèmes d’organisation. En effet, au mois de Mai 1963, Joseph Kabaselle est abandonné par les siens. Tous les musiciens le quittent en bloc pour former un nouvel orchestre sous la direction de Nico Kasanda : L’African Fiesta dans lequel on retrouve Pascal Tabu Ley, Roger Izeidi, Charles Mwamba « Dechaud », Joseph Mulamba « Mujos », Jean Mossi Kwami, Antoine Kaya « Depuissant », Dominique Kuntina « Willy », Louis Armando, etc… tous animés d’une ardeur incroyable. Les tous premiers chefs-d’œuvre édités sous la marque « Vita » confirment le grand talent de Tabu Ley à travers les titres comme : « Seli Kutu », « Ndaya paradis », « Ya Gaby », « Permission », etc. 8 – 1965 Dissolution de l’African Fiesta 1965 – Le succès de l’African Fiesta, malheureusement ne sera que de courte durée. En 1965, le conflit de leadership qui se consumait depuis quelques mois entre Nico Kasanda et Pascal Tabu Ley, – vedettes influentes du groupe – éclate au grand jour. Le divorce est inévitable. L’African Fiesta se divise en deux ailes dissidentes qui voient le jour en 1966 : 9 – L’aile Nicolas Kasanda « Nico » : L’African Fiesta« Sakis » avec comme musiciens : Charles Mwamba  » Dechaud « , Pierre Bazeta  » De la France « , André Lumingu « Zoro « , Victor Kasanda  » Vixon « , Joseph Minguiedi « Jeef », Pedro Matafula « Cailloux « , Gabriel Kayunga  » Francky « , Paul Mizele « Paulins « , Michel Banda  » Micky « , Joseph Ayombe  » José « , Dominique Dionga « Apôtre », Lambert Kalamoy « Vigny  » et Georges Armand. 10 – L’aile Pascal Tabu Ley : L’African Fiesta « National » qui regroupe les musiciens : Roger Izeidi – Boranzina « Miss