L’Afrique reste vulnérable à l’hameçonnage, mais une formation continue réduit considérablement les risques
Plus d’un employé d’entreprise sur trois en Afrique est vulnérable aux attaques par hameçonnage et aux escroqueries par ingénierie sociale. Cependant, une formation régulière peut réduire de manière significative les risques de se retrouver victime de ces cyber-menaces. C’est l’une des principales conclusions du rapport 2023 de KnowBe4, Phishing by Industry Benchmarking Report for Africa, qui mesure le pourcentage d’organisations vulnérables au hameçonnage (PPP – Phish-prone Percentage). Cette métrique indique le nombre d’employés susceptibles de tomber dans le piège d’une attaque par hameçonnage ou par ingénierie sociale. Le rapport se fonde sur les données de plus de 12,5 millions d’utilisateurs dans 35 681 organisations opérant dans 19 secteurs d’activité différents. Les résultats de plus de 32,1 millions de tests de sécurité simulant un hameçonnage sont également inclus. Le rapport de cette année présente des analyses comparatives internationales détaillées sur l’hameçonnage dans différentes régions du monde : Amérique du Nord, Royaume-Uni et Irlande, Europe, Afrique, Amérique du Sud, Asie, Australie et Nouvelle-Zélande. En Afrique, 412 organisations d’Afrique du Sud, du Kenya, du Nigeria et du Botswana ont participé aux tests de simulation d’hameçonnage, avec un total de 337 937 e-mails envoyés. La majorité de ces organisations (58 %) étaient de petite taille (1 à 249 employés), suivies d’entreprises de taille moyenne (26 %, 250 à 999 employés) et de grandes entreprises (16 %, plus de 1 000 employés). L’indicateur PPP de référence obtenu mesurait le pourcentage d’employés des organisations qui n’avaient pas suivi de formation KnowBe4 à la sécurité et qui avaient cliqué sur un lien contenant un e-mail d’hameçonnage factice ou ouvert une pièce jointe infectée pendant le test. Les professionnels africains avaient un PPP de référence inférieur à celui de nombreuses autres régions. En d’autres termes, ils étaient moins susceptibles de se laisser piéger par des attaques par hameçonnage même sans avoir reçu une formation. Cependant, leur taux d’amélioration après 90 jours de formation était également inférieur à celui des autres régions. Après un an de formation continue, les utilisateurs africains ont amélioré leur PPP de 79,8 %, un chiffre qui atteste de l’efficacité d’une sensibilisation constante à la sécurité. Le pare-feu humain de l’Afrique « Le rapport montre clairement que si la technologie joue un rôle important dans la prévention et la récupération d’une attaque, les organisations ne peuvent pas se permettre d’ignorer le facteur humain », explique Anna Collard, vice-présidente senior de la stratégie de contenu et porte-parole chez KnowBe4 Africa. « La cause première de la plupart des violations de données peut être imputée au facteur humain. » Le rapport montre que faute d’une formation à la sécurité, 33,2 % des employés toutes régions et tous secteurs d’activité confondus risquent de se laisser piéger par des attaques d’hameçonnage ou par des demandes frauduleuses. La moyenne de l’Afrique était de 32,8 %, soit un peu mieux que la moyenne mondiale et bien meilleure qu’en Amérique du Sud, où la moyenne était de 41,1 %. C’est en Asie que le taux d’hameçonnage est le plus faible (30 %). Notes d’Anna Collard : « Les résultats des tests de référence en matière de sécurité contre l’hameçonnage montrent qu’un employé sur trois risque de cliquer sur un lien ou un e-mail suspect ou encore de répondre à une demande frauduleuse s’il n’a pas bénéficié d’une formation préalable. Ces chiffres sont très préoccupants si l’on considère que c’est en Afrique que la cybercriminalité a connu la plus forte croissance ces dernières années, et que ces attaques frappent en particulier les petites et moyennes entreprises. » La formation réduit très fortement les risques 90 jours après la formation, la moyenne de la métrique PPP en Afrique était de 20,5 %, par rapport à une moyenne mondiale de 18,5 %. Après une année de formation régulière, le PPP de l’Afrique était de 6,6 %, contre une moyenne mondiale de 5,4 %, ce qui indique que les nouvelles habitudes deviennent la norme et favorisent une culture de la sécurité renforcée. Au départ, les entreprises africaines de taille moyenne avaient le PPP le plus faible : 29,4 %, suivies par les petites entreprises (30 %) et par les grandes entreprises qui affichaient un taux étonnamment élevé de 33,3 %. Après la formation, ce sont les grandes entreprises qui ont obtenu les meilleurs résultats, avec un PPP moyen de 19 % 90 jours après la formation et de 5,7 % au bout d’un an. Les entreprises de taille moyenne sont passées à 22,7 % 90 jours après la formation et à 10,5 % au bout d’un an. Le PPP des petites entreprises s’est amélioré, passant à 25,2 % après 90 jours et à 9 % au bout d’un an. Le rapport révèle également les secteurs d’activité qui sont les plus exposés aux cybermenaces et qui ont le PPP le plus élevé. Ces résultats sont le signe d’une plus grande vulnérabilité et un besoin accru en sensibilisation à la sécurité. Dans l’ensemble des petites et moyennes organisations, ce sont le secteur des soins de santé et l’industrie pharmaceutique qui affichent les PPP les plus élevés, avec respectivement 32,3 % et 35,8 %. Dans les grandes organisations, le secteur de l’assurance est resté le plus à risque pour la deuxième année consécutive, avec un PPP de 53,2 % au niveau mondial. Avec une formation régulière pendant un an ou davantage, l’amélioration moyenne du PPP dans l’ensemble des secteurs était de 82 %. « Ces résultats soulignent l’importance d’une formation continue et cohérente pour sensibiliser à la cybersécurité et la nécessité de réaliser des tests pour réduire vraiment les risques », déclare Anna Collard. « Il ne suffit pas d’avertir les utilisateurs ou d’organiser une session de formation de temps en temps. La cybersécurité doit être ancrée dans la culture de l’entreprise ».
Maroc. La transformation numérique ne devrait pas éclipser le fait qu’elle est également porteuse de risques
HIGH-TECH. « Le digital n’est pas seulement un vecteur de compétitivité et d’efficience économiques », a déclaré le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Dans un pays comme le Maroc, il est aussi « un levier pour accélérer le développement social, en particulier l’inclusion financière », a-t-il indiqué lors d’une table ronde tenue lundi 8 mai à Rabat. Dédiée à l’écosystème de la finance digitale et à son rôle dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), cette rencontre a été l’occasion du lancement du rapport d’évaluation de l’écosystème de la finance digitale au Maroc (SDFE). Menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD-Maroc) en 2022 en collaboration avec l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund) et Bank Al-Maghrib, ce document « analyse les défis et les facteurs favorisant la numérisation financière inclusive et permet, à travers 100 indicateurs clés, de mieux comprendre le niveau d’adéquation de l’écosystème de la finance numérique avec les priorités du développement du Maroc ». Il inclut également une série de recommandations pour accélérer la transformation numérique au Maroc, indiquent les auteurs. Pour le wali de la Banque centrale, le lancement de ce rapport est l’occasion de rappeler qu’« à Bank Al-Maghrib, nous avons totalement embrassé la transformation digitale en tant qu’entreprise et au-delà, nous œuvrons pour l’accompagnement de l’ensemble de notre écosystème pour l’accélération de la digitalisation des services financiers, l’amélioration de leur qualité et la réduction de leur coût ». Au niveau de l’inclusion financière, poursuit-il, la Banque centrale en a fait « un levier pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière que nous avons, ensemble avec le ministère des Finances et les parties prenantes, lancée en 2019 ». A Bank Al-Maghrib, on est convaincu « que le digital permettra un rattrapage du retard en la matière au bénéfice notamment des jeunes, de la population rurale et des femmes », a affirmé Abdellatif Jouahri indiquant que c’est dans ce sens que l’organisme public dont il a la charge a procédé l’année dernière à cette évaluation avec l’appui du PNUD et du Fonds d’équipement des Nations unies. Avec comme but de « de développer une compréhension approfondie des facteurs favorisant la digitalisation inclusive ». Ainsi qu’il l’a précisé lors de son intervention, « ce partenariat vise à conjuguer les efforts pour la promotion de l’inclusion financière numérique, en s’alignant avec les priorités de l’Agenda de développement durable et ce, à travers l’utilisation des moyens de paiement digitaux, la digitalisation des versements des aides gouvernementaux ainsi que la vulgarisation des services financiers numériques auprès des populations les plus vulnérables ». Le wali note que sur les 17 objectifs de cet Agenda, 13 au moins peuvent bénéficier de l’inclusion financière digitale comme le souligne l’édition de cette année du rapport lancé par Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas pour «stimuler le progrès vers les ODD grâce à l’inclusion financière numérique». Mais attention, « l’enthousiasme que suscite la transformation numérique et ses implications dont nous découvrons chaque jour davantage l’étendue, ne devrait pas éclipser le fait qu’elle est également porteuse de risques dont certains sont de nature complexe et difficile à prévenir et à maîtriser », a toutefois relevé Abdellatif Jouahri notant que les développements observés dans le domaine des cryptoactifs à titre d’exemple illustrent la difficulté d’encadrer de telles mutations. Fort heureusement, « aujourd’hui, il y a une prise de conscience mondiale de ces risques et on assiste ainsi à des initiatives et à des appels à renforcer la coopération internationale et à la mutualisation des efforts dans ce domaine ». Il faut dire que pour les pays en développement en particulier, l’enjeu reste de taille, il s’agit d’éviter que la fracture numérique ne se creuse davantage. Et « l’un des objectifs visés est de concevoir une réglementation qui laisse la marge pour l’initiative privée et l’innovation tout en prévenant les risques liés à la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, l’abus de confiance des investisseurs et des marchés,… », a souligné le wali. Ce n’est pas tout. Ce dernier estime, par ailleurs, que « la transformation digitale requiert un investissement dans le capital humain mais aussi dans l’infrastructure numérique, avec inéluctablement une participation de l’Etat au financement ». Il se trouve cependant qu’en ces temps de durcissement des conditions de financement au niveau mondial, la mobilisation de telles ressources peut constituer un défi important à relever, a-t-il reconnu. Alain Bouithy
Maroc. La transformation numérique ne devrait pas éclipser le fait qu’elle est également porteuse de risques
RABAT. «Le digital n’est pas seulement un vecteur de compétitivité et d’efficience économiques », a déclaré le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Dans un pays comme le Maroc, il est aussi « un levier pour accélérer le développement social, en particulier l’inclusion financière », a-t-il indiqué lors d’une table ronde tenue lundi 8 mai à Rabat. Dédiée à l’écosystème de la finance digitale et à son rôle dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), cette rencontre a été l’occasion du lancement du rapport d’évaluation de l’écosystème de la finance digitale au Maroc (SDFE). Menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD-Maroc) en 2022 en collaboration avec l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund) et Bank Al-Maghrib, ce document« analyse les défis et les facteurs favorisant la numérisation financière inclusive et permet, à travers 100 indicateurs clés, de mieuxcomprendre le niveau d’adéquation de l’écosystème de la finance numérique avec les priorités du développement du Maroc ». Il inclut également une série de recommandations pour accélérer la transformation numérique au Maroc, indiquent les auteurs. Pour le wali de la Banque centrale, le lancement de ce rapport est l’occasion de rappeler qu’« à BankAl-Maghrib, nous avons totalement embrassé la transformation digitale en tant qu’entreprise et au-delà, nous œuvrons pour l’accompagnement de l’ensemble de notre écosystème pour l’accélération de la digitalisation des services financiers, l’amélioration de leur qualité et la réduction de leur coût ». Au niveau de l’inclusion financière, poursuit-il, la Banque centrale en a fait « un levier pour la mise enœuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière que nous avons, ensemble avec le ministère des Finances et les parties prenantes, lancée en 2019 ». A Bank Al-Maghrib, on est convaincu « que le digital permettra un rattrapage du retard en la matière au bénéfice notamment des jeunes, de la population rurale et des femmes », a affirmé Abdellatif Jouahri indiquant que c’est dans ce sens que l’organisme public dont il a la charge a procédé l’année dernière à cette évaluation avec l’appuidu PNUD et du Fonds d’équipement des Nations unies. Avec comme but de « de développer une compréhension approfondie des facteurs favorisant la digitalisation inclusive ». Ainsi qu’il l’a précisé lors de son intervention, « ce partenariat vise à conjuguer les efforts pour la promotion de l’inclusion financière numérique, en s’alignant avec les priorités de l’Agenda de développement durable et ce, à travers l’utilisation des moyens de paiement digitaux, la digitalisation des versements des aides gouvernementaux ainsi que la vulgarisation des services financiers numériques auprès des populations les plus vulnérables ». Le wali note que sur les 17 objectifs de cet Agenda, 13 au moins peuvent bénéficier de l’inclusion financière digitale comme le souligne l’édition de cette année du rapport lancé par Sa Majesté la Reine Máxima des Pays-Bas pour «stimuler le progrès vers les ODD grâce à l’inclusion financière numérique». Mais attention, « l’enthousiasme que suscite la transformation numérique et ses implications dont nous découvrons chaque jour davantage l’étendue, ne devrait pas éclipser le fait qu’elle est également porteuse de risques dont certains sont de nature complexe et difficile à prévenir et à maîtriser », a toutefois relevé Abdellatif Jouahri notant que les développements observés dans le domaine des cryptoactifs à titre d’exemple illustrentla difficulté d’encadrer de telles mutations. Fort heureusement, « aujourd’hui, il y a une prise de conscience mondiale de ces risques et on assiste ainsi à des initiatives et à des appels à renforcer la coopération internationale et à la mutualisation des efforts dans cedomaine ». Il faut dire que pour les pays en développement en particulier, l’enjeu reste de taille, il s’agit d’éviter que la fracture numérique ne se creuse davantage. Et « l’un des objectifs visés est de concevoir une réglementation qui laisse la marge pour l’initiative privée et l’innovation tout en prévenant les risques liés à la cybersécurité, la protection des données à caractère personnel, l’abus de confiance des investisseurs et des marchés,… », a souligné le wali. Ce n’est pas tout. Ce dernier estime, par ailleurs, que « la transformation digitale requiert un investissement dans le capital humain mais aussi dans l’infrastructure numérique, avec inéluctablement une participation de l’Etat au financement ». Il se trouve cependant qu’en ces temps de durcissement des conditions de financement au niveau mondial, la mobilisation de telles ressources peut constituer un défi important à relever, a-t-il reconnu. Alain Bouithy
L’économie mondiale va continuer à ralentir avant d’amorcer un rebond l’an prochain
La croissance mondiale devrait ralentir de 3,4% en 2022 à 2,9% en 2023, avant de remonter à 3,1% en 2024, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans sa dernière mise à jour des perspectives de l’économie mondiale indiquant une inflation au sommet et une croissance en berne. Selon l’institution financière internationale, « la croissance de 2023 sera de 0,2 point de pourcentage de plus que ce qui était anticipé dans l’édition d’octobre 2022 des Perspectives de l’économie mondiale (PEM), mais reste inférieure à la moyenne historique (2000–19) de 3,8% ». Les mesures pour combattre l’inflation et la guerre menée par la Russie en Ukraine pesant sur l’activité économique, « le niveau de croissance restera faible par rapport aux normes historiques », a estimé Pierre-Olivier Gourinchas, conseiller économique et directeur des études du FMI. Les perspectives étant moins sombres par rapport aux prévisions établies en octobre, l’économiste français assure toutefois que «nous pourrions assister à un tournant, avec une croissance dans le creux de la vague et une inflation en baisse». En effet, comme il le relève dans un blog du Fonds, la croissance économique a fait preuve d’une résilience inattendue au troisième trimestre de l’année dernière, grâce à la vigueur du marché du travail, à la bonne tenue de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, et à une adaptation qui s’est révélée plus solide que prévu à la crise énergétique en Europe. Toujours selon Pierre-Olivier Gourinchas dont les travaux se concentrent sur la macroéconomie et la finance internationale, « la situation de l’inflation s’est également améliorée, et les mesures globales prises par la plupart des pays sont désormais réduites ». Qu’à cela ne tienne, on notera cependant que « l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix plus volatils de l’énergie et des denrées alimentaires, n’a pas encore atteint son pic dans de nombreux pays », a-t-il fait remarquer. Quoi qu’il en soit, et alors que la réouverture subite de la Chine ouvre la voie à une reprise rapide de l’activité, force est de constater que « l’atténuation des pressions inflationnistes a permis d’améliorer les conditions financières mondiales », a souligné l’économiste notant que cette tendance, ainsi que l’affaiblissement du dollar américain par rapport à son niveau record de novembre, ont apporté un peu de répit aux pays émergents et aux pays en développement. C’est ainsi qu’il a été décidé de revoir légèrement à la hausse les prévisions de croissance pour 2022 et 2023. L’inflation mondiale va chuter en 2023 et 2024 Dans sa récente mise à jour des perspectives de l’économie mondiale, le FMI annonce en outre que l’inflation mondiale devrait décliner de 8,8% en 2022 à 6,6% en 2023 et à 4,3% en 2024. Elle devrait cependant continuer à dépasser les niveaux enregistrés avant la pandémie (2017–19) d’environ 3,5 %. Selon les experts et analyses du FMI, si la faible croissance attendue en 2023 est liée au relèvement des taux par les banques centrales pour contrer l’inflation et à la guerre en Ukraine, l’analyse des données montre qu’elle est imputable aux pays avancés. Des dernières prévisions, il ressort aussi que la croissance devrait s’accélérer en Chine avec la réouverture complète du pays en 2023 et que la croissance du commerce mondial devrait fléchir cette même année à 2,4%, «malgré une réduction des goulets d’étranglement de l’offre, avant de grimper à 3,4% en 2024», a soutenu le Fonds. D’après le FMI, la croissance devrait augmenter légèrement dans les pays émergents et les pays en développement. Elle devrait passer «de 3,9% en 2022 à 4% en 2023 et à 4,2% en 2024, avec une révision à la hausse de 0,3 point de pourcentage pour 2023 et une révision à la baisse de 0,1 point de pourcentage pour 2024 ». Il sied toutefois de souligner que près de la moitié des pays émergents et des pays en développement affichent une croissance plus faible en 2023 qu’en 2022. Enfin, le FMI prévient que les risques de dégradation des perspectives mondiales restent prépondérants, avec la possibilité d’un recul de la croissance et d’une hausse de l’inflation ; quand bien même « les aléas négatifs se sont atténués depuis l’édition d’octobre 2022 des Perspectives de l’économie mondiale ». Alain Bouithy
Nestlé annonce un plan innovant pour lutter contre les risques de travail des enfants, augmenter les revenus des agriculteurs et atteindre une traçabilité intégrale du cacao
Nestlé a annoncé aujourd’hui (28 janvier 2022, Dnr) un nouveau plan pour lutter contre les risques de travail des enfants dans la production de cacao. Au cœur de ce plan, se trouve un programme innovant d’augmentation des revenus visant à améliorer les conditions de vie des familles de producteurs de cacao, tout en faisant progresser les pratiques d’agriculture régénératrice et l’égalité des genres. Une prime en espèces sera versée directement aux familles de producteurs de cacao pour certaines activités, telles que la scolarisation des enfants ou l’élagage. Le nouveau plan de Nestlé soutient également les efforts de la Société pour transformer son approvisionnement mondial en cacao, afin d’assurer une traçabilité et une ségrégation intégrales de ses ingrédients à base de cacao. Tout en continuant d’étendre ses efforts en matière de développement durable dans le cacao, Nestlé prévoit d’investir un total de 1,3 milliard de CHF d’ici 2030, triplant ainsi son investissement annuel actuel. Le programme d’augmentation des revenus propose une nouvelle approche pour aider les agriculteurs et leurs familles dans leur transition vers une culture du cacao plus durable. Les primes encourageront les changements de comportement et l’adoption de pratiques agricoles qui aideront à renforcer progressivement la résilience sociale et économique à long terme. Grâce à la nouvelle approche de Nestlé, les familles de producteurs de cacao seront désormais récompensées non seulement pour la quantité et la qualité des fèves de cacao qu’elles produisent, mais aussi pour les bienfaits qu’elles apportent à l’environnement et aux communautés locales. Ces primes s’ajoutent à celle déjà introduite par les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Ghana que Nestlé paie et aux primes que Nestlé offre pour le cacao certifié. Ce cacao est contrôlé de manière indépendante selon les normes en vigueur en matière d’agriculture durable de Rainforest Alliance, promouvant le bien-être social, économique et environnemental des agriculteurs et des communautés locales. Les communautés auxquelles appartiennent les producteurs de cacao sont confrontées à d’immenses problématiques, notamment une pauvreté rurale importante, des risques climatiques croissants et un manque d’accès aux services financiers et aux infrastructures de base telles que l’eau, les soins de santé et l’éducation. Ces facteurs complexes accroissent le risque de travail des enfants dans les exploitations agricoles familiales. En collaboration avec des partenaires tels que des gouvernements et en s’appuyant sur un programme pilote prometteur, la nouvelle initiative de Nestlé mettra l’accent sur les causes profondes du travail des enfants. «Notre objectif est d’avoir un impact supplémentaire tangible et positif sur un nombre croissant de familles de producteurs de cacao, en particulier dans les régions où la pauvreté est largement répandue et les ressources rares, et d’aider à combler à long terme l’écart auquel elles sont confrontées par rapport au revenu vital», a déclaré Mark Schneider, CEO Nestlé. «Poursuivant nos efforts depuis plusieurs années pour un approvisionnement durable en cacao, nous continuerons d’aider les enfants à aller à l’école, d’encourager l’autonomie des femmes, d’améliorer les techniques agricoles et de faciliter l’accès aux ressources financières. Nous pensons qu’une collaboration avec les gouvernements, les ONG et d’autres acteurs de l’industrie du cacao nous permettra de contribuer à améliorer la vie des familles de producteurs de cacao et de donner aux enfants la chance de s’instruire et de grandir dans l’environnement sûr et sain qu’ils méritent.» Offrir des primes en espèces pour accroître les revenus de manière substantielle Le programme récompense les pratiques qui augmentent la productivité des cultures et aident à garantir des sources de revenus supplémentaires, afin de combler l’écart par rapport au revenu vital. En s’engageant dans ces pratiques, les familles peuvent gagner jusqu’à 500 CHF supplémentaires par an au cours des deux premières années du programme. La prime plus élevée au départ aidera à accélérer la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles pour avoir un impact futur. Cette prime sera ensuite de 250 CHF lorsque le programme commencera à fournir des résultats tangibles. La prime payée ne dépend pas du volume de cacao vendu et est inclusive pour apporter un soutien significatif aux petits agriculteurs, sans laisser personne de côté. Comparativement aux pratiques habituelles, le programme offre également des primes au conjoint ou à la conjointe de l’agriculteur, qui est généralement responsable des dépenses du ménage et de la garde des enfants. En répartissant les paiements entre l’agriculteur et son conjoint ou sa conjointe, le programme contribue à l’autonomisation des femmes et à l’amélioration de l’égalité des genres. Voici quelques exemples de pratiques que Nestlé entend encourager grâce à la prime: Scolarisation de tous les enfants de la famille âgés de 6 à 16 ans ; Adoption de bonnes pratiques agricoles, tel l’élagage qui améliore la productivité des cultures ; Promotion des activités d’agroforesterie contribuant à renforcer la résilience climatique, comme la plantation d’arbres d’ombrage ; Diversification des revenus, notamment par le recours à d’autres cultures, à des élevages comme l’aviculture et l’apiculture ou à la transformation d’autres produits tels que le manioc. Les paiements seront effectués au moyen d’un système sécurisé de transfert électronique par téléphone mobile qui assurera la traçabilité directement des fournisseurs de Nestlé jusqu’aux destinataires. Étant donné que les flux de trésorerie tout au long de l’année représentent souvent un défi, les primes en espèces seront distribuées au moment où elles seront le plus nécessaires. En nous référant aux avis des agriculteurs, ces moments incluent la rentrée scolaire et la période précédant la saison des pluies. Des tiers, dont International Cocoa Initiative et Rainforest Alliance, travailleront avec Nestlé pour le suivi. Aider les agriculteurs à adopter des pratiques durables et susceptibles d’être adaptées à plus grande échelle En s’appuyant sur les résultats positifs obtenus dans le cadre d’un premier projet pilote mené en 2020 en Côte d’Ivoire auprès de 1000 agriculteurs, Nestlé étendra ce programme auprès de 10 000 familles, avant de l’implémenter au Ghana en 2024. La Société évaluera cette phase de test et fera les ajustements nécessaires, avant de déployer ce programme auprès de toutes les familles de producteurs de cacao dans sa toute chaîne d’approvisionnement au niveau mondial d’ici 2030. Nestlé veillera à ce que les agriculteurs disposent des ressources, de la formation
Les perspectives économiques en Afrique assombries par plusieurs risques
«La situation du continent est bonne. Les performances économiques générales de l’Afrique continuent de s’améliorer, le taux de croissance du produit intérieur brut étant estimé à 3,5 % en 2018, soit un taux comparable à celui de 2017 et en hausse de 1,4 point de pourcentage par rapport aux 2,1 % enregistrés en 2016 », a récemment assuré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr. Akinwumi A. Adesina. Quand bien même elle reste insuffisante pour faire face aux défis structurels que constituent les déficits courants et budgétaires persistants et la vulnérabilité de la dette, « la croissance économique africaine devrait s’accélérer dans les années à venir pour atteindre 4 % en 2019, et 4,1 % en 2020», a-t-il pronostiqué dans l’avant-propos du dernier rapport de la BAD. Prudente, l’institution financière panafricaine a toutefois prévenu que les prévisions macroéconomiques pour l’Afrique décrites dans son rapport, « Perspectives économiques en Afrique 2019 », sont assombries par plusieurs risques. Dans son rapport, la Banque africaine de développement en récence trois principaux. D’après les experts de la Banque africaine, le premier risque à craindre viendrait d’une nouvelle escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux. A les en croire, il réduirait la croissance économique mondiale, ce qui aurait des répercussions sur l’Afrique. Dans son rapport, l’institution panafricaine a rappelé que « ces tensions, ainsi que le renforcement du dollar américain, ont augmenté la volatilité des prix des matières premières et exercé des pressions sur les devises des pays émergents ». Dans le cas où la demande mondiale venait à ralentir, la Banque africaine a indiqué que les prix des matières premières pourraient diminuer, « ce qui réduirait la croissance du PIB et affecterait les soldes commercial et budgétaire pour les exportateurs de matières premières d’Afrique ». Les coûts du financement extérieur constituent la deuxième menace à même d’assombrir les prévisions macroéconomiques pour l’Afrique. Pour la BAD, il ne fait aucun doute qu’ils pourraient augmenter davantage si les taux d’intérêt dans les pays développés augmentaient plus vite que prévu. Ce n’est pas nouveau, le changement climatique s’impose également parmi les risques pour les économies africaines, notamment pour la production agricole, comme l’insinue l’institution. En effet, « si les pays africains connaissaient une nouvelle fois des conditions météorologiques extrêmes en raison du changement climatique, semblables à celles de ces dernières années, la production agricole et la croissance du PIB pourraient être plus faibles que prévu », a averti la BAD. Enfin, l’autre risque, et non des moindres, est lié à la sécurité dont les conséquences sur les économies du monde sont bien connues. Comme c’est le cas partout ailleurs, « dans certaines zones, l’instabilité politique et les problèmes de sécurité pourraient affaiblir les économies », a prévenu l’institution financière. Dans son rapport, la Banque africaine a indiqué que « les pays qui ont amélioré leurs positions budgétaire et extérieure et qui ont une dette faible ou modérée se montreront probablement résilients face aux nouveaux chocs externes ». En revanche, elle prévient que ceux qui n’ont pas reconstitué leur marge de manœuvre budgétaire se trouvent démunis face aux risques majeurs de ralentissement. Pour rappel, dans son rapport, la BAD a indiqué que l’Afrique de l’Est est en tête avec une croissance du PIB estimée à 5,7% en 2018, suivie de l’Afrique du Nord (4,9%), de l’Afrique de l’Ouest (3,3%), de l’Afrique centrale (2,2%) et de l’Afrique australe (1,2%). «Sur les 4% de croissance projetés pour l’Afrique en 2019, l’Afrique du Nord devrait représenter 1,6 point de pourcentage, soit 40%. Cependant, la croissance moyenne du PIB en Afrique du Nord est irrégulière en raison de l’évolution rapide de la situation économique de la Libye», a-t-elle relevé. Alain Bouithy
D’importants risques pèsent sur le redressement en cours de l’économie mondiale
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) annonce, le redressement de l’économie mondiale, dans la dernière édition des Perspectives économiques. «L’expansion économique devrait se poursuivre pendant les deux années à venir, et les perspectives de croissance à court terme sont plus favorables qu’elles ne l’ont été pendant de nombreuses années», a indiqué le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. Dans son rapport, l’OCDE explique que la croissance de l’économie mondiale s’affermit, à la faveur du redressement des échanges, de la progression de l’investissement et du dynamisme des créations d’emplois, sur fond de politiques monétaires très accommodantes et d’assouplissement budgétaire. Selon l’organisation internationale dont la mission est de promouvoir les politiques qui amélioreront le bien-être économique et social partout dans le monde, le rythme de l’expansion mondiale sur la période 2018-19 devrait avoisiner les 4%, soit un niveau proche de la moyenne à long terme. Mais que l’on ne se réjouisse pas trop vite. Comme le souligne Angel Gurría, «la reprise en cours reste soutenue par une politique monétaire très accommodante et, de plus en plus, par des mesures d’assouplissement budgétaire, ce qui donne à penser que l’avènement d’une croissance vigoureuse et véritablement autonome n’est pas encore une réalité». En outre, l’organisation prévient que d’importants risques liés aux tensions commerciales, aux vulnérabilités relevées sur les marchés financiers et à la hausse des prix du pétrole assombrissent fortement l’horizon. En détail, l’organisation s’inquiète de la forte hausse des prix du pétrole relevée l’année dernière estimant que «si cette tendance se poursuit, elle pourrait alimenter l’inflation et amoindrir la hausse du revenu réel des ménages ». L’OCDE rappelle aussi que la menace de restrictions commerciales a commencé à exercer un impact négatif sur la confiance, ce qui pourrait peser sur l’expansion en cours. Dans le cas où de telles mesures venaient à être mises en œuvre, l’organisation pense qu’«elles auraient des conséquences néfastes sur l’investissement et l’emploi». L’autre sujet d’inquiétude concerne la normalisation des taux d’intérêt dans certaines économies, notamment aux Etats-Unis, qui, craint l’OCDE, mettrait au jour «les tensions et les vulnérabilités financières suscitées par le niveau élevé des prises de risques sur les marchés de capitaux et par l’ampleur de l’endettement, en particulier dans les économies de marché émergentes dont une grande partie de la dette est libellée en devises». L’organisation pense qu’un assouplissement budgétaire procyclique aurait pour effet d’exacerber encore ces risques. Ainsi, elle appelle à «faire davantage pour garantir une amélioration des niveaux de vie à moyen terme qui soit à la fois conséquente et résiliente». Pour A. Gurría, «les responsables de l’action publique doivent mettre davantage l’accent sur les politiques structurelles pour améliorer les compétences et stimuler la productivité de façon à asseoir une croissance forte, durable et inclusive». L’OCDE assure toutefois que la faiblesse des taux d’intérêt, même s’ils augmenteront progressivement, conjuguée à l’assouplissement budgétaire dans de nombreux pays, continueront d’étayer l’expansion, qui s’accompagnera de hausses modérées aussi bien des salaires que de l’inflation. Dans ce contexte, la bonne nouvelle viendrait de la zone OCDE où le chômage devrait chuter pour atteindre les niveaux les plus bas jamais observés depuis 1980. Mais attention. L’OCDE estime cependant qu’il va falloir prendre des mesures supplémentaires pour ramener davantage de personnes sur le marché du travail. Soulignons que parmi les recommandations formulées par l’organisation, il y a l’«accélération des réformes avec, en toile de fond, un contexte à court terme favorable et la nécessité d’assurer une croissance plus robuste et plus inclusive». L’OCDE exhorte également les pays à multiplier les investissements dans l’éducation et les compétences, dans le cadre de mesures visant à faire un meilleur usage des politiques en matière de fiscalité et de dépenses, pour relever les niveaux de vie dans l’ensemble de la distribution des revenus. Autre point cité par ces recommandations, «la mise en œuvre de politiques propres à favoriser la création d’emplois et le dynamisme des entreprises dans l’économie». A propos de ce dernier point, l’OCDE appelle concrètement à l’amélioration des infrastructures numériques et physiques, à l’intensification de la collaboration entre les universités et les entreprises dans le domaine de la R-D, à l’abaissement des obstacles à l’entrée dans les services professionnels et à la réduction des lourdeurs administratives. Alain Bouithy
La réduction des risques, principal attrait des investissements étrangers
Attirer les investissements directs étrangers (IDE) est une préoccupation permanente pour de nombreux pays en voie de développement qui ne cessent d’initier des politiques à même d’attirer cette manne très convoitée. La course aux IDE est telle qu’une compétitivité sournoise s’est installée parmi les pays désireux de stimuler l’investissement et la croissance de leurs économies respectives. Dans un récent rapport sur les facteurs de compétitivité des investissements dans les pays en développement (Global Investment Competitiveness Report 2017–2018), la Banque mondiale s’est justement intéressée aux principaux facteurs à même de déclencher des investissements directs étrangers (IDE). Selon l’étude qu’elle a menée auprès de 750 cadres d’entreprises multinationales, l’environnement des affaires prévisible, les réglementations efficaces et la stabilité de la situation politique constituent les principaux facteurs pouvant déclencher les IDE. L’analyse des résultats de cette enquête a fait ressortir que les acteurs internationaux privilégient la stabilité politique, la sécurité, l’environnement macroéconomique et l’attractivité du cadre réglementaire au moment de procéder à des investissements dont on sait qu’ils peuvent jouer un rôle capital dans la croissance et la création d’emplois. Pour Anabel Gonzalez, directrice principale du pôle mondial d’expertise en commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale, « les facteurs décisifs des choix des multinationales concernant leurs investissements dans les pays en développement résident dans un cadre juridique et réglementaire propice à l’activité économique des entreprises, ainsi que dans des conditions politiques, sécuritaires et macroéconomiques saines », a-t-elle précisé. Selon cette experte, en conjuguant une enquête auprès d’investisseurs internationaux à une analyse des politiques d’investissement, le rapport a permis de mieux comprendre comment les pays en développement, et en particulier les Etats fragiles, peuvent réduire les risques associés à leurs économies et déclencher un afflux d’IDE. Comme l’a relevé l’institution financière internationale dans un communiqué, le rapport étudie l’impact des investissements directs étrangers sur les possibilités de croissance des entreprises locales et évalue le rôle des exonérations d’impôts et autres incitations fiscales dans l’attractivité d’un pays. L’étude analyse aussi les caractéristiques des IDE provenant de pays en développement et revient sur l’expérience d’investisseurs étrangers dans des pays en situation de conflit et de fragilité, a précisé la BM. Ainsi, la Banque mondiale a noté qu’« en combinant le point de vue direct des investisseurs potentiels à des travaux de recherche et d’analyse approfondis, le rapport met en évidence l’importance d’un climat d’investissement propice et à faible risque, pour les multinationales comme pour les entreprises locales». Elle a également ajouté que les recommandations de réforme avancées devraient aider les pays à attirer des investissements étrangers au service du développement. Ted Chu, économiste en chef de la Société financière internationale (IFC) a toutefois rappelé que « le rapport sur la compétitivité des investissements dans le monde ne se contente pas d’étudier les grandes tendances de l’investissement étranger : il analyse en profondeur les principaux leviers des IDE ». Selon lui, le rapport propose également des recommandations concrètes et exploitables qui aideront les pays en développement à tirer parti des investissements internationaux. Fruit d’un travail conjoint de la Société financière internationale (IFC) et du pôle mondial d’expertise en commerce et compétitivité du Groupe de la Banque mondiale, le rapport a été dévoilé le 25 octobre en marge du Forum sur la compétitivité des investissements. Avaient été conviés à cette rencontre, plusieurs cadres d’entreprise, des donateurs partenaires, des universitaires et de hauts responsables de pays en développement ayant engagé des réformes majeures dans leurs politiques d’investissement.