Le Bénin peut stimuler sa transformation économique en poursuivant la modernisation de son réseau routier et des corridors économiques

Le Bénin peut stimuler sa transformation économique en poursuivant la modernisation de son réseau routier et des corridors économiques

Selon la première édition du rapport Perspectives Économiques pour le Bénin, la poursuite des efforts dans le développement et la modernisation du réseau routier et des ports pourraient contribuer à transformer l’économie du pays, améliorer les revenus des travailleurs et promouvoir le bien-être des populations. Intitulé Révéler le Bénin en misant sur les corridors économiques, ce rapport consacre sa première partie à l’analyse des récents développements économiques et présente les perspectives à moyen terme pour le pays. La croissance annuelle devrait se maintenir autour de 6 % à moyen terme. Si les perspectives macroéconomiques restent solides, certaines vulnérabilités existent liées au durcissement des conditions d’accès au financement et aux incertitudes concernant la demande globale. Une conjoncture qui souligne l’importance d’une consolidation budgétaire crédible pour tracer la voie vers une stabilité à moyen terme. La seconde partie du rapport se concentre sur le potentiel de développement du secteur des transports et des corridors économiques au Bénin. Le pays occupe ainsi une situation stratégique en Afrique de l’Ouest, servant de point d’accès aux pays voisins enclavés comme le Niger ou le Burkina Faso. Le port de Cotonou constitue également le point de transbordement le plus rapide et le plus proche du port de Lagos au Nigéria, la plus importante économie d’Afrique de l’Ouest. « L’économie du Bénin bénéficiera de la poursuite des efforts de modernisation des infrastructures essentielles à la facilitation du commerce, tant au niveau domestique que régional. Ces efforts stimuleront l’économie et contribueront à créer les emplois mieux rémunérés. Des réseaux de transport fiables et sûrs, reliant efficacement les centres d’activité économiques avec le Port de Cotonou peuvent aussi contribuer à attirer les investissements directs étrangers » souligne Alexandre Henry, auteur principal du rapport. La poursuite de la meilleure exécution des investissements et de l’entretien des infrastructures de transport nationales contribuera à réduire les inégalités géographiques au sein du pays tout en stimulant la production locale, particulièrement dans les régions fragiles du nord du pays. La modernisation du réseau routier et des corridors économiques fournira de nombreux avantages au pays. Elle améliorera les axes de transport, facilitera la circulation des biens et des services, réduira les temps de transit, et augmentera l’efficacité du système de transport. Il en résultera une baisse des coûts de transport pour les entreprises, une augmentation du commerce et de l’investissement, et un accès au marché facilité qui aideront à stimuler la production locale et assurer de meilleurs revenus pour les producteurs.  « Le besoin d’investissement massif dans l’infrastructure représente une opportunité pour le Bénin en vue d’anticiper les conséquences du changement climatique sur les réseaux de transport, en assurant la connectivité et l’accès aux régions les plus vulnérables, » souligne Théophile Bougna, co-auteur du rapport.

Sénégal : Près de 29 millions d’euros de la Banque africaine de développement pour développer le réseau routier de 6 communes du pays

Sénégal : Près de 29 millions d’euros de la Banque africaine de développement pour développer le réseau routier de 6 communes du pays

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement, a donné, le 20 septembre 2022, à Abidjan, son feu vert à un prêt de 28,88 millions d’euros au Sénégal, pour améliorer le réseau routier et les transports dans six communes du pays Cet appui, issu d’économies dégagées du Premier programme de modernisation des villes du Sénégal, porte sur les communes de Yeumbel Nord, Keur Massar et Guédiawaye (région de Dakar), Thiès (Ouest), Kaolack (Centre-Ouest) et Saint-Louis (Nord-Ouest), confrontées à un trafic routier quotidien élevé : entre 473 et 11 500 véhicules les traversent chaque jour. Grâce à ce nouveau prêt, 28 kilomètres de voiries urbaines en béton bitumineux, en pavés et en béton verront le jour. Ces travaux viendront s’ajouter aux réalisations déjà faites concernant 45,4 kilomètres de voiries bitumées, 21,6 kilomètres de voiries pavées et la réhabilitation de 11,2 kilomètres de routes bitumées. Les travaux porteront aussi sur l’assainissement des voiries, l’éclairage public, mais aussi la construction ou la réhabilitation de cases dédiées à l’emploi des femmes, qui seront équipées pour se muer en restaurants et en hangars, avec un Centre de promotion de la femme. De quoi améliorer les conditions de vie des populations bénéficiaires, en particulier le travail des femmes, et créer des emplois pour les jeunes. Les associations de jeunes et de femmes bénéficieront d’appuis de plusieurs sortes : formation aux métiers dans la maintenance routière, la pose de pavés ou dans l’éclairage public. Enfin, les services techniques des collectivités territoriales bénéficieront de formation en système d’information géographique, en matière de gestion de bases de données, de planification, de programmation des investissements et de passation des marchés. Le programme permettra d’améliorer la compétitivité des villes bénéficiaires qui pourront poursuivre leur croissance de façon mieux planifiée. Le soutien au Premier programme de modernisation des villes du Sénégal témoigne de l’approche renouvelée de la Banque dans son appui au développement des zones urbaines. Cette approche qui combine investissement dans les infrastructures et renforcement des capacités institutionnelles est d’autant plus importante qu’elle s’intéresse aux villes moyennes et périphériques, contribuant ainsi au rééquilibrage régional. Lancé en 2017, le Premier programme de modernisation des villes du Sénégal a bénéficié d’un financement de 114,34 millions d’euros de la Banque africaine de développement. Il couvre 13 communes du pays : Diourbel, Kaolack, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès, Ziguinchor, Guediawaye, Keur Massar, Yeumbeul et Mbour. Objectif : intensifier la décentralisation pour mieux promouvoir le développement économique et social du Sénégal.