Congo/REGARD SUR LE PASSÉ. L’Orchestre ORPHÉE JAZZ – 1961

Congo/REGARD SUR LE PASSÉ. L’Orchestre ORPHÉE JAZZ – 1961

RETRO. Créé vers la fin de l’année 1961, l’expérience de son chef OPHELE a été exaltante. L’orchestre a un support solide dans le milieu des ressortissants de Boundji et bénéficie particulièrement des apports techniques du talentueux guitariste Silvère Tsamas (évoluant également à la Fonction publique de l’état) D’ailleurs les répétitions de l’orchestre se tenaient chez lui. ORPHÉE JAZZ avait un style vraiment national dans les dissonances et les rythmes traditionnels, ce qui faisait de lui, l’orchestre le plus populaire de l’arrondissement 5 Ouenze à Brazzaville. Ses musiciens avaient réussi à former une équipe homogène et performante qui a permis la réalisation d’œuvres très appréciées : – Ophele (chef d’orchestre) – « Musulman » – Champroux – Deky ,(chant) – Pierrot- Nieckis (guitare lead et rythmique) – Francis Bitsoumanou « Celi Bitshou  » (guitare basse,) – Loveline puis Domsis (percussions) Silvère Tsamas et Vital Balla (clavier et clarinette). En étant en osmose avec les mélomanes enthousiastes de Ouenze pendant les concerts populaires, et en faisant monter la fièvre de la rumba et parfois des rythmes tradi-modernes ces musiciens hissent le groupe à son véritable sommet. Puis les deux disques du groupe à l’image de la flamme qui l’habitait. « Phaté Marconi, le producteur musical français, a fait ses meilleures ventes en 1967 avec les quatre titres populaires ci-après : « Eugenie » – « Ba panzi sango » – « Carême » et « Ma Yolande » que nous écoutons ; L’exil du chef d’orchestre Ophele , au Nigéria, précipite la mort de l’orchestre incapable de se maintenir. Clément Ossinondé

RDC/REGARD SUR LE PASSE. Pauline Lisanga, une des grandes figures de la presse et de la chanson congolaise des années 50

RDC/REGARD SUR LE PASSE. Pauline Lisanga, une des grandes figures de la presse et de la chanson congolaise des années 50

RETRO. Possédant un sens aigu du rythme, elle a été avec Marie Kitoto les premières à intégrer la firme Loningisa et une des meilleures interprètes de cette écurie. Elle a surtout accompagné merveilleusement le guitariste Honoré Liengo en 1953 dans les grands de cette année : « Laurence », « Mwana alangwi » et Henri Bowane dans « Souvenir ya Léopoldville ». Elle est reconnue aussi comme une brillante animatrice à Radio Congo Belge – Kinshasa, pendant longtemps. Ses propres et toutes premières chansons aux Editions Loningisa ont été enregistrées le 15 juin 1951 – disque n° 031 et porte les titres « Toilette kinoise » et « Ménagère » que nous écoutons ci-après. Clément Ossinondé

REGARD SUR LE PASSE/Antoine Moundanda. Hommage à Paul Kamba

REGARD SUR LE PASSE/Antoine Moundanda. Hommage à Paul Kamba

CONGO/RDC. La nouvelle qui frappa d’affection profonde l’Afrique Centrale entière fut annoncée par Radio Brazzaville le 19 mars 1950 date à laquelle Paul KAMBA quitta ce monde juste quelques mois avant son départ  à Paris, où il était attendu pour une formation musicale dans un conservatoire de musique. Brazzaville et Léopoldville lui réservèrent des obsèques grandioses, (chez son oncle dans la rue Kassai à Poto-poto où sa dépouille a été transférée sous une pluie battante de son domicile dans  la rue Banza ) auxquels prirent part plusieurs grands musiciens kinois et Brazzavillois, parmi lesquels : Zacharie Elenga « Jhimmy », Antoine Kolosoy Wendo et Antoine Moundanda qui pour la circonstance chantèrent à sa mémoire des chansons d’adieux qui sont restées mémorables : – « Paul Kamba atiki biso na mawa » de Wendo Kolosoy sur disque Ngoma. – « Liwa ya Paulo » de Zacharie Elenga « Jhimmy » sur disque Opika et – « Mabele ya Paulo » d’Antoine Moundanda sur disque Ngoma, que nous écoutons ci-après. Clément Ossinondé

Congo/REGARD SUR LE PASSE. La voix d’or de Pambou Tchicaya « Tchico » dans une œuvre dédiée à la merveilleuse SAFOU

Congo/REGARD SUR LE PASSE. La voix d’or de Pambou Tchicaya « Tchico » dans une œuvre dédiée à la merveilleuse SAFOU

RETRO. Parmi les jeunes musiciens qui ont volé au secours de l’orchestre Bantous en 1972, notamment après les départs de Célestin Kouka, Pamelo Mounk’A, Côme Moutouari, Edo Ganga, Bitsoukou Théo et Mpassi Mermans, lesquels ont formé pour les uns l’orchestre le Peuple du trio Cepakos, et pour les autres, l’orchestre Les Nzoys, on compte Pambou Tchicaya « Tchico » qui lui venait directement de Manta Lokoka de Pointe-Noire. C’est une présence très marquée de « Tchico » dans les Bantous, avec la sortie de la célèbre « Isabelle » en 1973, mais aussi bien avec « Safou Véronique » que nous écoutons : Clément Ossinondé

RDC/REGARD SUR LE PASSÉ. Joseph KABASELE et l’African Jazz nouvelle formule (1966) dans l’œuvre du chanteur Mizele : « Natunaki yo »

RDC/REGARD SUR LE PASSÉ. Joseph KABASELE et l’African Jazz nouvelle formule (1966) dans l’œuvre du chanteur Mizele : « Natunaki yo »

RETRO. Joseph KABASELE était un grand idéaliste. Comme musicien, il était absolument merveilleux et représentait quelque chose d’important dans l’histoire de la musique congolaise. Il restera un modèle de rigueur et de musicalité, par la qualité de ses solos et l’excellence de ses œuvres. Les moments prodigieux de la carrière de Joseph Kabasele prirent fin avec sa mort le 12 février 1982 à Kinshasa. Notamment : – création de l’African jazz et son évolution de 1953 à 1955 aux éditions Opika – sa brillante prestation et surtout sa meilleure collaboration avec les Orchestres Rock-A-Mambo (Nino Malapet) et Conga jazz (Paul Ebengo « Dewayon » aux éditions Esengo – l’épopée glorieuse de l’année 1960, année de « l’indépendance cha cha » et sa présence à la Table Ronde de Bruxelles, suivi par la création de la 1ère édition musicale à Kinshasa « Surboum African jazz » – Enfin son brillant passage dans l’African Team de Paris en compagnie de Manu Dibango, Essous, Mulamba « Mujos », Kwami, Gonzalo et autres. Nota : Par « l’African Jazz nouvelle formule », il faut retenir l’orchestre à ossature Vox Africa que Joseph Kabasele a reformé après son éviction de l’African jazz en 1963. Clément ossinondé

Congo/REGARD SUR LE PASSE. Jean Serge ESSOUS (Chef de l’orchestre OK Jazz du 06/06/1956 au 23/12/1956

Congo/REGARD SUR LE PASSE. Jean Serge ESSOUS (Chef de l’orchestre OK Jazz du 06/06/1956 au 23/12/1956

Nous sommes le 07 décembre 1956, quand Jean-Serge ESSOUS sort sur la marque Loningisa no 0163 son plus grand succès dans l’Ok jazz : « Se pamba » qui était accompagné de « Lina » au verso du disque. On retrouve ici le clarinettiste prodigieux qui aux côtés du génial guitariste-solo LUAMBO Franco, annonçait une émancipation de la Rumba. Dans « Se pamba », ESSOUS s’est imposé en fait comme le seul centre d’intérêt du groupe et sans doute rêvait-il de réaliser avec Luambo un véritable « Big band », à force de diversité, d’intention incessantes. Mais leur performance (Essous-Luambo) la plus remarquable est d’avoir réussi à utiliser les couleurs et le rythme Rumba sans faire appel à des artifices trop techniques, mais surtout en restant fidèle à une sorte d’orthodoxie du meilleur orchestre de la rumba. L’orchestre OK Jazz à cette période précise, était composé de Jean-Serge Essous (clarinette) – Francois Luambo (guitare solo) – Daniel Loubelo « De la Lune » (auparavant guitare accompagnement remplace Augustin Moniania « Roitelet » contrebasse titulaire, qui lui a quitté le groupe quelques mois après sa création) – Vicky Longoma et Philippe Lando « Rossignol » (chant) – Saturnin Pandi et Nicolas Bosuma (percussion) Décembre 1956, Essous, Lando et Pandi quittent l’oK Jazz pour rejoindre Henri Bowane aux éditions Esengo. C’est à ce moment qu’arrivent les chanteurs Edo Ganga, Célestin Kouka, le guitariste Armando Brazzos, le saxophoniste Nino Malapet directement du Negro Jazz de Brazzaville qui venait de se disloquer à Kinshasa sous la la direction de Guy Léon Fylla (qui a succédé à Joseph Kaba) – Nino Malapet qui était encore sociétaire des éditions Loningisa est demeuré dans l’OK Jazz tout au cours de l’année 1957 pour participer aux enregistrements de cette période, avant de rejoindre Bowane, Essous, Lando, Pandi. et autres et former l’orchestre Rock-à-Mambo sous la direction de Nino Malapet. Clément ossinondé