Maroc. La décrue de l’inflation s’est interrompue

Maroc. La décrue de l’inflation s’est interrompue

La décrue de l’inflation observée au cours des derniers mois ne serait-elle qu’un leurre ? A cette question, on serait tenté de répondre par l’affirmative au regard des dernières évolutions des prix des produits alimentaires qui ont connu un rebond en mars 2024. C’est du moins ce qui ressort de la récente note d’information du Haut-commissariat au plan (HCP) qui fait état d’une hausse de 0,9% de l’indice des prix à la consommation (IPC) par rapport au même mois de l’année précédente, après la légère hausse enregistrée en février (0,3%) de cette année. D’après les explications de l’organisme public, cette évolution est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 0,9% et de celui des produits non alimentaires de 1,1% », a-t-il indiqué dans sa note relative à l’indice des prix à la consommation du mois de mars 2024. En ce qui concerne les produits non alimentaires, «les variations vont d’une baisse de 1,2% pour la «Santé» à une hausse de 3,3% pour les «Restaurants et hôtels»», a également relevé le Haut-commissariat. Dans sa note, le HCP fait état également d’une hausse de 0,7% de l’indice des prix à la consommation par rapport au mois précédent, après les baisses enregistrées en février (0,3%) et janvier (0,6%) de l’année en cours. Pour l’institution, la variation de l’IPC observée au cours du mois de mars dernier «est le résultat de la hausse de 1,7% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires». A titre de comparaison, rappelons que les prix des produits alimentaires avaient reculé en janvier et février derniers respectivement de 0,9% et de 0,7%. Selon le Haut-commissariat, les hausses des produits alimentaires observées entre février et mars 2024 ont concerné principalement les «Poissons et fruits de mer» avec 11,6%, les «Fruits» avec 3,1%, les «Légumes» avec 2,5%, les «Viandes» avec 1,7%. Ces hausses ont également concerné le «Lait, fromage et œufs» avec 1,4%, le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» avec 0,3% et les «Huiles et graisses» et le «Café, thé et cacao» avec 0,1%. Quant aux produits non alimentaires, l’institution note que la hausse a concerné principalement les prix des «Articles d’habillement et chaussures » avec 0,4%. Toujours selon le HCP, les hausses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Al-Hoceima (1,5%), à Laâyoune (1,3%), à Tanger et Safi (1,2%), à Marrakech et Dakhla (1,1%), à Kénitra et Errachidia (1,0%), à Agadir, Tétouan et Béni-Mellal (0,9%), à Fès et Oujda (0,8%), à Rabat et Settat (0,7%), à Meknès (0,6%), à Guelmim (0,4%) et à Casablanca (0,3%). Au regard de ces évolutions, l’institution estime que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois de mars 2024 une hausse de 0,3% par rapport au mois de février 2024 et de 2,4% par rapport au mois de mars 2023. Alain Bouithy

Maroc. L’inflation alimentaire reste insoutenable

Maroc. L’inflation alimentaire reste insoutenable

Bien qu’en baisse depuis quelques mois, l’inflation est restée à des niveaux bien élevés au terme de l’année 2023, comme en témoignent les chiffres publiés par le Haut-Commissariat au plan (HCP). En effet, selon l’organisme public, l’indice des prix à la consommation (IPC) annuel moyen a progressé de 6,1% tandis que l’indicateur annuel d’inflation sous-jacente a atteint 5,9%. L’’indice des prix à la consommation annuel moyen a bondi de 6,1% au terme de l’année écoulée, selon le HCP La persistance de l’inflation, qui érode le pouvoir d’achat des ménages modestes, accentue ainsi la pression sur les institutions en charge de la réguler et continue de narguer les mesures prises à ce jour en vue d’atténuer les effets liés aux conséquences socioéconomiques de sa progression. L’inflation s’installe dans la durée Pour le Haut-Commissariat, chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, la hausse de l’inflation est la « conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 12,5% et de celui des produits non alimentaires de 1,7% », a-t-il  indiqué dans sa note d’information relative à l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’année 2023.    Pour rappel, dans son Budget économique prévisionnel 2024, rendu public récemment, le HCP avait annoncé que l’inflation des produits alimentaires aurait contribué de près de 80% à l’évolution de l’IPC en 2023. Après analyse des données recueillies, il apparait également que «les variations enregistrées pour les produits non alimentaires vont d’une hausse de 0,1% pour les «Transports» à 5,7% pour les «Restaurants et hôtels», a poursuivi l’institution. Ces données montrent que les hausses les plus importantes de l’IPC annuel ont été enregistrées principalement à Al Hoceima (10,1%), à Béni Mellal (8,8%), à Errachidia (8,0%), à Laâyoune (7,7%), à Safi (7,5%), à Marrakech et Tétouan (7,1%), à Oujda (7,0%) et à Fès (6,8%), rapporte l’institution présidée par Ahmed Lahlimi Alami. Comparé au mois de décembre 2023, l’organisme révèle que l’indice des prix à la consommation a connu une baisse de 0,1% par rapport au mois précédent, en raison de la baisse de 0,2% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires. Selon les experts du HCP, les baisses des produits alimentaires observées entre novembre et décembre 2023 ont concerné principalement les «Poissons et fruits de mer» (2,6%), les «Fruits» (2,5%), les «Légumes» (1,5%) et le «Café, the et cacao» (0,1%). D’après ces derniers, les prix ont en revanche augmenté de 1,6% pour les «Viandes», de 0,5% pour les «Huiles et graisses» et de 0,2% pour le «Lait, fromage et œufs». En ce qui concerne les produits non alimentaires, les données suggèrent cependant une baisse qui a concerné principalement les prix des «Carburants» (2,6%). Le Haut-Commissariat en déduit que l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait ainsi connu une hausse de 0,2% au cours du mois de décembre 2023 par rapport au mois précédent. A titre de rappel, la baisse de l’IPC enregistrée un mois plus tôt (novembre, 0,3%), avait été attribuée au recul de 0,7% de l’indice des produits alimentaires et à la stagnation de l’indice des produits non alimentaires. Les baisses des produits alimentaires observées entre octobre et novembre 2023 avaient concerné principalement les «Fruits» (15,5%), les «Huiles et graisses» (0,8%), le «Pain et céréales» (0,2%) et le «Sucre, confiture, miel, chocolat et confiserie» (0,1%). Le HCP avait en revanche, relevé une augmentation des prix de 4,6% pour les «Légumes», de 3,0% pour les «Poissons et fruits de mer» et de 0,6% pour les «Viandes». Pour les produits non alimentaires, l’institution avait fait état d’une baisse principalement au niveau des prix des «Carburants» (1,1%). Durant le même mois, les baisses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Agadir (0,9%), à Kénitra et Laâyoune (0,8%), à Marrakech, Tétouan et Errachidia (0,7%), à Meknès et Tanger (0,6%), à Casablanca (0,4%), à Guelmim (0,3%) et à Settat et Al Hoceima (0,2%). En revanche, selon la note d’alors, des hausses avaient été observées à Safi (0,9%), à Béni Mellal (0,5%) et à Fès et Dakhla (0,3%). Alain Bouithy

Maroc. L’inflation alimentaire joue les prolongations

Maroc. L’inflation alimentaire joue les prolongations

Rien n’est encore gagné. Malgré la dynamique désinflationniste ininterrompue depuis trois trimestres (et) qui s’est poursuivie au cours du quatrième trimestre 2023, l’inflation reste au centre des préoccupations. En effet, d’après le Haut-commissariat au plan (HCP), «les prix seraient restés toujours supérieurs à ceux qui prévalaient avant la guerre en Ukraine, en dépit de l’atténuation des tensions sur les prix des matières premières». Au grand désespoir de nombreuses familles qui devront encore prendre leur mal en patience. C’est notamment le cas des produits alimentaires dont les prix auraient continué à évoluer à des niveaux encore élevés, a indiqué l’organisme public chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc. Les prix des produits alimentaires auraient continué à évoluer à des niveaux encore élevés HCP Ce constat est particulièrement vrai pour les prix des produits frais qui auraient affiché l’augmentation la plus élevée au quatrième trimestre (+17,3% sur un an), a fait remarquer le Haut-commissariat dans son point de conjoncture du quatrième trimestre 2023 et des perspectives pour le premier trimestre 2024. L’une des explications de cette persistance est que « le déficit pluviométrique chronique depuis plus de deux années et les chaleurs exceptionnelles auraient eu un impact négatif sur les rendements des cultures, induisant un resserrement de l’offre de produits agricoles sur le marché local et des pressions sur la formation de leurs prix». Il est important de noter que les données recueillies montrent que la progression annuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC) aurait ralenti à +3,9% au dernier trimestre de l’année, après +4,9% au troisième trimestre et +6,8% au deuxième, a fait remarquer l’institution. Ce recul limité s’explique par la « progression moins soutenue des prix des produits alimentaires, s’établissant à +8,1% sur un an, après avoir atteint +10,7% au troisième trimestre et une évolution des prix des produits non-alimentaires au même rythme que lors du trimestre précédent, soit +1%, en glissement annuel », a-t-elle relevé dans son point de conjoncture. La bonne nouvelle, c’est l’apaisement de la hausse des prix qui aurait concerné toutes les composantes, à l’exception de l’énergie qui aurait affiché une baisse moins marquée que le trimestre précédent (-1,5%, après -5,1%). Toujours selon le HCP, «l’effet de base baissier, lié aux prix très élevés des produits pétroliers à la même période en 2022, aurait été, en partie, compensé par le renchérissement des prix des carburants au mois d’octobre». A souligner que l’inflation sous-jacente aurait poursuivi sa descente, passant de +5% au troisième trimestre à +3,6% au quatrième, profitant «de l’allègement des pressions inflationnistes sur les produits alimentaires, les produits manufacturés et les services, en lien avec le recul des prix de certaines matières premières importées ». Il est à rappeler que cette tendance à la baisse est également observée au niveau mondial. En effet, d’après le Haut-commissariat, les tensions inflationnistes se seraient relativement apaisées dans la plupart des économies avancées au quatrième trimestre de l’année écoulée. «Les taux d’inflation se seraient établis à 3,1% et 2,6% respectivement aux Etats-Unis et en zone Euro, au lieu de +3,5% et +5% au trimestre précédent», a-t-il rapporté dans sa note. Ainsi que le relève le HCP, en dépit du resserrement de l’offre mondiale pétrolière, suite à la décision de l’OPEP+ de prolonger les réductions de quotas de production jusqu’à la fin de l’année et à la guerre au Moyen-Orient, « le cours du pétrole brut aurait atteint 84 dollars le baril, en moyenne, au quatrième trimestre 2023, au lieu de 86,8 dollars un trimestre plus tôt». La note poursuit en ajoutant : «Hors énergie, les cours des produits agricoles auraient connu des évolutions contrastées. Ceux du blé et de l’huile de tournesol se seraient repliés de 30% et 29% respectivement, alors que ceux du sucre et du riz auraient augmenté de 33,7% et 36,9%, en variations annuelles». Soulignons enfin que sur l’ensemble de l’année 2023, l’inflation aurait atteint +6,1%, après +6,6% en 2022. Pour le Haut-commissariat, cela traduit «principalement le reflux des pressions inflationnistes importées et le maintien des tensions sur les prix des produits alimentaires locaux (produits frais, viandes, huile d’olive, etc.), sur fond du renchérissement des coûts de production (irrigation, engrais, aliments de bétail, etc)». En lien avec la progression plus soutenue des prix des services, l’inflation sous-jacente serait quant à elle passée de +5,8% en 2022 à +5,9% en 2023. Alain Bouithy

Léger recul des cours mondiaux des céréales

Léger recul des cours mondiaux des céréales

Les prix internationaux des céréales ont enregistré une baisse en novembre 2023, a annoncé l’Organisation des Nations Unies pour  l’alimentation et l’agriculture (FAO) notant un recul de 5,6% de cours des céréales secondaires et une diminution de 2,4% de ceux du blé. Selon les chiffres de l’agence onusienne, «l’Indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 121,0 points en novembre, soit un recul de 3,7 points par rapport à octobre et de 29,1 points (19,4%) par rapport à sa valeur d’il y a un an». En cédant 5,6%, les prix internationaux des céréales secondaires ont enregistré la plus forte baisse sur un mois, a indiqué l’organisation attribuant ce recul principalement à une forte diminution des prix mondiaux du maïs s’expliquant par «un accroissement des ventes des agriculteurs en Argentine et par la pression baissière découlant de l’augmentation saisonnière de l’offre aux Etats-Unis d’Amérique». Les données recueillies montrent en outre que les prix mondiaux de l’orge ont diminué, tandis que ceux du sorgho se sont légèrement affermis, a ajouté la FAO dans son nouveau rapport. Le fléchissement des cours internationaux du blé (2,4%) observé durant le mois écoulé s’explique principalement par « la hausse saisonnière de l’offre en Argentine et en Australie, où les récoltes progressent, et de la forte concurrence de la Fédération de Russie qui perdure», a-t-elle poursuivi. Dans un contexte d’évolution des prix contrastée pour l’ensemble des provenances et segments du marché, les chiffres de l’agence suggèrent une stabilité de l’Indice FAO des prix de tous les types de riz par rapport au mois précédent. Il est à souligner que l’Indice FAO des prix des produits alimentaires dans son ensemble s’est établi en moyenne à 120,4 points au cours du mois de novembre dernier. Il s’est ainsi établi à «un niveau identique à sa valeur révisée du mois d’octobre, car la hausse des indices des prix des huiles végétales, des produits laitiers et du sucre a compensé la baisse de ceux des céréales et de la viande», a fait remarquer l’Organisation précisant que l’indice accusait un recul de 14,4 points (10,7%) par rapport à son niveau enregistré un an auparavant. Concernant l’évolution mensuelle des prix internationaux des autres produits alimentaires couramment échangés dans le monde, la FOA annonce que l’Indice FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 3,4% par rapport au mois d’octobre, en raison de «l’augmentation des prix mondiaux de l’huile de palme et de l’huile de tournesol, qui a plus que compensé la baisse des cours de l’huile de soja et de l’huile de colza». En effet, les cours de l’huile de palme ont grimpé de plus de 6,0% en novembre, ceux de l’huile de tournesol ont progressé modérément, tandis que les prix des huiles de soja et de colza étaient en léger recul en novembre. L’Indice FAO des prix des produits laitiers a, de son côté, connu une augmentation de 2,2% par rapport à octobre, après avoir affiché une valeur moyenne de 114,2 points en novembre, soit 2,5 points de plus qu’en octobre. Selon l’organisation, il s’agit de la deuxième hausse mensuelle d’affilée de l’indice, dont la valeur demeure toutefois inférieure de 23,2 points (16,9%) à celle de l’année dernière, au même mois. En hausse de 1,4% par rapport au mois dernier,  l’Indice FAO des prix du sucre a, pour sa part, enregistré une valeur moyenne supérieure de 41,1% au même mois l’année dernière. Cette évolution «est en majeure partie liée à l’intensification des craintes concernant les disponibilités exportables dans le monde pendant la campagne en cours», a expliqué la FOA soulignant un contexte de détérioration des perspectives de production dans deux des principaux pays exportateurs, la Thaïlande et l’Inde, du fait de conditions météorologiques très sèches associées au phénomène El Niño. Quant à l’Indice FAO des prix de la viande, il s’est établi en moyenne à 111.8 points en novembre, soit une légère baisse (0,4%) par rapport à octobre. Cette variation s’explique par le léger fléchissement des cours de la volaille et de la viande porcine et bovine. Alain Bouithy

Léger fléchissement des prix des produits alimentaires à l’échelle mondiale

Léger fléchissement des prix des produits alimentaires à l’échelle mondiale

En octobre, « l’Indice FAO des prix des produits alimentaires reste sur une tendance baissière, mais à un rythme moins soutenu », a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) notant qu’il a cédé 0,5% par rapport à septembre. Selon les explications de l’agence onusienne, il « s’est établi en moyenne à 120,6 points en octobre, soit 10,9% de moins que sa valeur enregistrée un an auparavant », suite au fléchissement des indices des prix du sucre, des céréales, des huiles végétales et de la viande, tandis que l’indice des prix des produits laitiers a rebondi.  En effet, selon les données recueillies, à l’exception des produits laitiers dont les prix ont enregistré une hausse de 2,2% en octobre, les cours internationaux du riz, du blé, de l’huile de palme sont ressortis en baisse durant le mois dernier. Dans le détail, l’indice FAO des prix des céréales s’est établi en moyenne à 125,0 points en octobre, soit un recul de 1,0% (1,3 point) par rapport au mois précédent et de 17,9% (27,3 points) par rapport à sa valeur d’il y a un an. Les données montrent que les prix internationaux du riz ont accusé un recul de 2,0%, tandis que ceux du blé sont ressortis en baisse de 1,9%, suite à l’abondance des disponibilités aux Etats-Unis d’Amérique et à une forte concurrence entre les exportateurs. Dans son rapport, la FAO fait état d’un léger affermissement des cours des céréales secondaires, en raison principalement de la diminution de l’offre de maïs en Argentine. S’agissant de l’indice FAO des prix des huiles végétales, il a reculé de 0,7% depuis septembre, affichant ainsi une valeur moyenne de 120,0 points en octobre. Le recul de l’indice est principalement attribué à la baisse des prix de l’huile de palme, qui a plus que compensé la hausse des prix des huiles de soja, de tournesol et de colza, a expliqué l’organisation internationale. En revanche, et sous l’effet d’une demande solide de la part du secteur de l’agrogazole, les cours de l’huile de soja ont rebondi après deux mois de suite de recul. Après deux hausses mensuelles de suite, l’indice FAO des prix du sucre a fléchi de 2,2% et s’est établi en moyenne à 159,2 points en octobre. Selon une analyse de la FAO, il affichait encore une hausse de 46,6% par rapport à son niveau d’octobre 2022. Quoi qu’il en soit, « la baisse enregistrée en octobre, qui s’explique principalement par le rythme soutenu de la production au Brésil, a toutefois été limitée car on craint un resserrement des disponibilités mondiales l’année prochaine », a fait savoir l’agence. En ce qui concerne l’indice FAO des prix de la viande, les données suggèrent qu’il « a reculé de 0,6%, car une demande à l’importation poussive, en particulier dans certains pays d’Asie de l’Est, a entraîné une baisse des prix internationaux de la viande porcine qui a plus que compensé une légère hausse des prix de la viande de volaille, de bovins et d’ovins », a expliqué l’institution. L’Indice FAO des prix des produits laitiers a bondi de 2,2%, après neuf mois de baisses consécutives Quant à l’indice FAO des prix des produits laitiers, le seul à augmenter, il a progressé de 2,2% (2,4 points) en octobre, pour une valeur moyenne de 111,3 points, mettant ainsi fin à neuf mois de baisse. Selon les observations de la FAO contenues dans son rapport, « les prix mondiaux du lait en poudre ont enregistré la plus forte hausse, principalement en raison d’une recrudescence de la demande à l’importation en vue de livraisons à court terme et à plus long terme, ainsi que d’une certaine incertitude quant aux effets du phénomène météorologique El Niño sur la prochaine production de lait en Océanie ». Alain Bouithy

Maroc. Quand le ressenti rejoint la réalité

Maroc. Quand le ressenti rejoint la réalité

Conjoncture. Les mesures mises en place par le gouvernement pour atténuer les pressions inflationnistes sur certains produits alimentaires n’ont visiblement pas convaincu les ménages marocains à tel point que leur confiance continue de s’éroder. Prudents et au plus loin de tout optimisme, ces derniers sont au contraire persuadés que l’envolée des prix à la consommation, qui les étrangle depuis des mois, va se poursuivre au cours des 12 prochains mois. En effet, selon les résultats de l’enquête de conjoncture menée par le Haut-commissariat au plan (HCP), au titre du premier trimestre, ils sont 74,5% à penser que les prix des produits alimentaires continueront à augmenter au cours des 12 prochains mois. Seuls 4,7% des ménages sondés déclarent s’attendent à leur baisse. Les mesures mises en place par le gouvernement n’ont pas suffi à apaiser les craintes des Marocains Le ressenti d’une forte augmentation des prix des produits alimentaires est tel que  « le solde d’opinion est ainsi resté négatif, se situant à moins 69,8 points contre moins 71,8 points enregistrés un trimestre auparavant et moins 74,1 points une année auparavant », comme l’a récemment souligné l’organisme public dans sa note d’information en lien avec ladite enquête. Rappelons à ce sujet que « les données récentes montrent que l’inflation continue de s’accélérer, sous l’effet notamment de chocs d’offre internes sur certains produits alimentaires », selon une analyse de Bank Al-Maghrib. Dans ses prévisions, la Banque centrale prévoit d’ailleurs que « l’inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme », qu’elle ressortirait en 2023 à 5,5% en moyenne tandis que sa composante sous-jacente se situerait à 6,2%. Ce qui traduit « une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier et ce, en raison essentiellement de la flambée des prix de certains produits alimentaires qui y sont inclus », a-t-elle déduit. Pour cette grande institution, ces projections supposent que les chocs à l’origine de cette augmentation se dissiperaient graduellement au second semestre à la suite des différentes mesures prises par le gouvernement à cet égard. A titre de rappel, le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé le 21 mars dernier de relever le taux directeur de 50 points de base à 3% afin de prévenir l’enclenchement de spirales inflationnistes auto-entretenues et renforcer davantage l’ancrage des anticipations d’inflation en vue de favoriser son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. En attendant d’en apprécier l’impact sur le terrain, Bank Al-Maghrib prévoit qu’« en 2024, sous l’hypothèse que les pressions aussi bien internes qu’externes continueraient de s’atténuer, la tendance fondamentale des prix se situerait à 2,3%, mais le démarrage programmé de la décompensation des prix des produits subventionnés devrait maintenir l’inflation globalement à un niveau élevé, soit 3,9% ». Il est important de noter qu’au premier trimestre de 2023, la quasi-totalité des ménages (98,7%) interrogés par le Haut-commissariat ont déclaré que les prix des produits alimentaires ont connu une augmentation au cours des 12 derniers mois. D’après le Haut-commissariat, « le solde d’opinion est ainsi resté négatif, à moins 98,7 points, après avoir été de moins 98,8 points un trimestre auparavant et moins 97,9 points une année auparavant ». Alain Bouithy

Les prix des produits alimentaires poursuivent leur trend baissier à l’échelle mondiale

Les prix des produits alimentaires poursuivent leur trend baissier à l’échelle mondiale

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont poursuivi leur trend baissier à fin août pour le cinquième mois d’affilée, a annoncé l’Organisation des Nations Unies pours l’alimentation et l’agriculture (FAO). Selon l’organisation internationale, le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires continue de fléchir, reflétant la baisse des cours de la plupart des produits de référence au titre du mois dernier. L’agence onusienne a toutefois noté que l’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui s’est établi en moyenne à 138,0 points en août, soit une baisse de 1,9% par rapport au mois de juillet, est tout de même resté à un niveau supérieur de 7,9% à sa valeur d’il y a un an. Dans le détail, les données recueillies par l’organisation montrent que les prix des céréales ont accusé un recul de 1,4% par rapport au mois précédent.Ce repli s’explique principalement par la «baisse de 5,1% des prix internationaux du blé due à l’amélioration des perspectives de production en Amérique du Nord et en Fédération de Russie, ainsi qu’à la reprise des exportations en partance des ports ukrainiens de la mer Noire», a indiqué la FAO dans son rapport. Selon le document rendu public récemment, au cours du même mois, les cours du riz sont globalement restés stables, tandis que ceux des céréales secondaires ont légèrement progressé, de 0,2%. A noter que «le raffermissement des prix mondiaux du maïs dû aux conditions de culture chaudes et sèches dans l’Union européenne et aux États-Unis d’Amérique a été compensé par le fléchissement des prix de l’orge et du sorgho», a précisé la FAO de même source. Concernant la production de céréales en 2022, l’institution internationale table sur une baisse de 38,9 millions de tonnes de la production mondiale de céréales, correspondant à un recul de 1,4%, par rapport à l’année précédente. Dans son rapport, il ressort en outre que l’Indice FAO des prix des huiles végétales a reculé de 3,3% par rapport à juillet et s’est établi à un niveau légèrement en dessous de celui d’août 2021.«La poursuite de la baisse de l’indice s’explique par le recul des prix mondiaux des huiles de palme, de tournesol et de colza, qui a plus que compensé la hausse des cours de l’huile de soja», selon la FAO. Sous l’effet d’un accroissement des disponibilités exportables en Indonésie, les prix internationaux de l’huile de palme ont reculé pour le cinquième mois consécutif, a fait savoir l’organisation. Tandis que ceux de l’huile de soja ont augmenté modérément sur fond de craintes quant aux répercussions des conditions météorologiques défavorables sur la production aux Etats-Unis d’Amérique, a-t-elle constaté. En s’établissant en moyenne à 143,5 points en août, soit 3,0 points, l’Indice FAO des prix des produits laitiers a perdu 2,0% au cours du mois dernier. Il n’empêche qu’il affiche encore une valeur supérieure de 23,5 pour cent à celle d’août 2021, a noté l’organisation dans son rapport. Notons que «les prix mondiaux du fromage ont enregistré leur dixième hausse mensuelle consécutive, tandis que ceux du lait se sont affaiblis dans un contexte d’augmentation de l’offre en provenance de Nouvelle-Zélande, malgré une baisse de la production en Europe occidentale et aux États-Unis d’Amérique», a expliqué la FOA. Avec une en moyenne de 122,7 points en août, soit 1,8 point, l’Indice FAO des prix de la viande a pour sa part fléchi de 1,5% par rapport à juillet, tout en maintenant en hausse de 8,2% par rapport à sa valeur d’il y a un an. Dans un contexte de disponibilités exportables abondantes au niveau mondial, les données montrent que «les cours internationaux de la volaille ont baissé en août, tandis que les prix de la viande bovine ont baissé en raison d’une demande intérieure faible dans certains des principaux pays exportateurs». Quant aux cours de la viande porcine, tout porte à croire qu’ils ont progressé au titre du même mois d’août. En n’atteignant qu’une valeur moyenne de 110,4 points en août, l’Indice FAO des prix du sucre a cédé 2,4 points (2,1%) par rapport au mois de juillet, traduisant ainsi la quatrième baisse mensuelle consécutive de l’indice (lequel avait atteint son niveau le plus bas depuis juillet 2021). La baisse de l’Indice FAO des prix du sucre s’explique principalement par «l’effet du relèvement du plafond des exportations en Inde et de la baisse des prix de l’éthanol au Brésil», selon la FAO. Alain Bouithy

Les prix des produits alimentaires enregistrent leur dixième hausse consécutive à l’échelle mondiale

Les prix des produits alimentaires enregistrent leur dixième hausse consécutive à l’échelle mondiale

Les prix mondiaux des denrées alimentaires se sont envolés en mars 2021 pour le dixième mois consécutif, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). « L’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 118,5 points en mars, soit une hausse de 2,1% par rapport à février et son niveau le plus haut depuis juin 2014 », a indiqué l’agence onusienne dans un rapport rendu public récemment. Cette inflation est portée principalement par les gains enregistrés dans les sous-indices des huiles végétales, de la viande et des produits laitiers, alors que ceux des céréales et du sucre ont perdu du terrain, a expliqué la FAO. En effet, selon les données recueillies, l’Indice FAO des prix des huiles végétales a progressé de 8% par rapport au mois précédent, en raison de la hausse des valeurs des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol. Avec une valeur moyenne de 159,2 points en mars, correspondant à un gain de 11,8 points, l’indice a presque atteint son plus haut niveau depuis 10 ans. Soulignons que les prix internationaux de l’huile de palme ont enregistré leur dixième hausse mensuelle consécutive, ceux de l’huile de soja ont fortement progressé, tandis que le resserrement prolongé des disponibilités des huiles de colza et de tournesol, respectivement au Canada et dans la région de la mer Noire, a continué de soutenir les prix. En s’établissant à une valeur moyenne de 117,4 points en mars, l’Indice FAO des prix des produits laitiers a fait un bond de 3,9% par rapport au mois de février. L’analyse des données publiées par la FAO laisse apparaître qu’«il s’agit du dixième mois consécutif de hausse de l’indice, qui est désormais en hausse de 16% par rapport à sa valeur de l’année dernière à la même période », souligne le rapport. D’après l’organisation, les prix du beurre ont bénéficié de disponibilités quelque peu limitées en Europe et d’une hausse de la demande en prévision d’une reprise du secteur de la restauration. Dans son rapport, l’agence des Nations Unies ajoute que «les prix du lait en poudre ont également progressé, soutenus par une forte augmentation des importations en Asie, en particulier en Chine». En ce qui concerne l’Indice FAO des prix de la viande, qui s’est établi en moyenne à 98,9 points en mars dernier, il a gagné 2,3% par rapport à février. Bien que la tendance à la hausse se poursuit pour le sixième mois consécutif, les données relatives à ce produit montrent que «l’indice se situe encore légèrement en dessous (0,5%) de sa valeur d’il y a un an», note la FAO. S’il ressort des chiffres publiés par l’organisation que les prix de la viande de bovins sont restés stables, alors que ceux de la viande d’ovins ont reculé, le rapport affirme que les importations de la Chine et la forte hausse des ventes internes en Europe ont entraîné une hausse des cours de la volaille et de la viande de porc. En mars dernier, l’Indice FAO des prix des céréales a affiché une valeur moyenne de 123,6 points, accusant ainsi une baisse de 1,8% par rapport au mois de février. Mais en dépit de ce recul, l’organisation internationale relève qu’il est toujours en hausse de 26,5% par rapport à son niveau de mars 2020. Il est à souligner que «ce sont les prix du blé à l’exportation qui ont le plus baissé, principalement parce que l’offre est satisfaisante et que les perspectives de production pour les cultures de 2021 sont favorables», explique la FAO faisant remarquer que les prix du maïs et du riz ont également fléchi, alors que ceux du sorgho ont progressé. Quant à l’Indice FAO des prix du sucre, il apparaît qu’il s’est établi en moyenne à 96,2 points cédant ainsi 4,0%s, « sous l’effet des importantes exportations prévues en Inde ». Quoi qu’il en soit, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture constate qu’il reste supérieur de plus de 30% à son niveau d’il y a un an et qu’il s’agit du premier recul après les fortes hausses enregistrées lors des deux mois précédents. Alain Bouithy