Un ex-ministre malien: « La place de nos langues ne sera pas discutable, elles sont la priorité »
Au Mali, le français a perdu son statut de langue officielle en devenant langue de travail. Adama Samassékou, ancien Ministre malien de l’Éducation nationale, estime dans Zone de Contact que cela va aider à valoriser les langues nationales. « Le multilinguisme est à la culture ce que le multilatéralisme est à la politique », juge-t-il. « Il va falloir que la langue française occupe la place qui est la sienne, qui n’est pas une place dans nos États, dans nos sociétés. Ce n’est pas la langue maternelle de nos populations, mais une langue héritée du système colonial qui avait la volonté d’écraser et de faire disparaître nos langues. Aujourd’hui le français peut être considéré par nous comme une langue avec laquelle on peut commercer, avec laquelle on peut faire un bon partenariat, pourvu que ce ne soit pas le partenariat du cheval et du cavalier », indique Adama Samassékou, ancien Ministre de l’Éducation nationale du Mali, Secrétaire exécutif de l’Académie africaine des langues de l’Union africaine… Lire la suite sur Sputniknews
Centrafrique : le gouvernement annonce faire du secteur social sa priorité

Lors d’un point de presse conjoint avec le Fonds monétaire international (FMI), ce 29 avril 2023, à Bangui, le gouvernement centrafricain a indiqué que les secteurs sociaux constituent sa principale priorité. Ceci, après l’octroi par le FMI de la Facilité élargie de crédit à hauteur de plus de 100 milliards de francs CFA. Après plus de deux années d’attente, le gouvernement compte injecter la Facilité élargie de crédit, que lui a accordé le Fonds monétaire international, dans le capital humain, notamment dans les secteurs sociaux à savoir : l’éducation, l’agriculture, la santé et les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. « Nous souhaitons mettre un maximum d’appuis » « Le gouvernement s’est engagé à ce que les secteurs de la Santé, de l’Education de l’Agriculture soient véritablement les 3 piliers. Ils constituent les secteurs que nous avons identifiés et dans lesquels nous souhaitons mettre un maximum d’appuis. C’est la raison pour laquelle ce programme vise à payer le salaire des fonctionnaires qui sont dans ces secteurs sociaux », a fait savoir Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget. Cette priorité a fait l’objet de coupes budgétaires dans la Loi des finances 2023. Ce qui implique, pour le gouvernement, la convocation d’un collectif budgétaire pour que les députés votent une nouvelle Loi des finances, susceptible d’intégrer ces points prioritaires. Revoir le cadre budgétaire « A partir du moment où ce programme est accordé, nous devons revoir notre cadre budgétaire. Tout d’abord, pour intégrer ces appuis dans notre cadre budgétaire à moyen terme, notamment la Loi des finances 2023 rectificative. Ensuite, il faut tenir compte de la priorisation des dépenses que nous allons avoir » a poursuivi Hervé Ndoba. Par ailleurs, le FMI appelle le gouvernement à réengager des réformes pour consolider son dispositif de contrôle, gage de bonne gouvernance. Réformer la Cour des comptes « Certes, le premier pilier cherche à collecter les ressources. Mais il faut s’assurer que les ressources collectées seront utilisées de manière adéquate. Je vais donner un exemple de propositions qui pourraient vous aider à obtenir de vrais résultats. Particulièrement, la réforme de la Cour des comptes. Puisque la Cour des comptes est l’institution suprême de contrôle des finances publiques », a proposé Samba Mbaye, représentant résident du FMI en Centrafrique. Le gouvernement, en quête d’une nouvelle conclusion de programme avec le FMI, compte réussir et gagner le pari de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. D’ores et déjà, Bangui s’engage à amener devant l’Assemblée nationale les lois de règlement.