Afrique du Sud : la Banque africaine de développement approuve un prêt de 18,85 milliards de ZAR (un milliard de dollars) à Transnet pour son plan de redressement

Afrique du Sud : la Banque africaine de développement approuve un prêt de 18,85 milliards de ZAR (un milliard de dollars) à Transnet pour son plan de redressement

La Banque africaine de développement a approuvé, vendredi 12 juin 2024 à Abidjan, un prêt d’entreprise adossé à une garantie souveraine de 18,85 milliards de ZAR (un milliard de dollars américains) à Transnet, l’opérateur ferroviaire public sud-africain qui gère également les ports et les oléoducs. Le prêt de 25 ans approuvé par le Conseil d’administration du Groupe de la Banque facilitera la première phase du plan d’investissement quinquennal de 152,8 milliards de ZAR (8,1 milliards de dollars) de la société, qui vise à améliorer sa capacité existante avant de l’étendre aux segments prioritaires de l’ensemble de la chaîne de valeur du transport. Transnet a été confrontée à des défis opérationnels, principalement dans les secteurs critiques des chemins de fer et des ports, en raison du sous-investissement dans les infrastructures et les équipements, du vol et du vandalisme, et de chocs externes tels que les inondations et les effets de la pandémie de Covid-19. La compagnie s’est engagée à relever les défis du passé, à promouvoir l’intégrité et à améliorer l’efficacité au sein de l’organisation. Elle a progressé dans certains domaines clés, notamment dans les réformes de la gouvernance, de la passation des marchés et de la gestion financière. Le plan de redressement, lancé en octobre 2023, vise à réhabiliter l’infrastructure et à accélérer la relance des opérations sur une période de dix-huit mois, en se concentrant sur le rétablissement des performances opérationnelles et des volumes de fret pour répondre aux demandes des clients. Après l’approbation, Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, a souligné l’importance de ce soutien : « Transnet, gardien des infrastructures de transport et de logistique essentielles de l’Afrique du Sud, joue un rôle indispensable dans l’économie du pays, en assurant un système de fret compétitif et en servant de porte d’entrée à la région de la Communauté de développement des États de l’Afrique australe (SADC) ». « Notre partenariat permettra à Transnet de mettre en œuvre un plan de redressement complet, en s’attaquant aux inefficacités opérationnelles, en particulier dans les secteurs ferroviaire et portuaire. Ce plan est aligné sur la feuille de route stratégique de l’Afrique du Sud pour le système logistique du fret et supervisé par le comité national de crise logistique, présidé par la présidence. Cette initiative témoigne de notre engagement à renforcer les capacités logistiques nationales et à favoriser une croissance économique durable », a-t-il ajouté. Client de longue date de la Banque africaine de développement depuis 2010, Transnet emploie plus de 50 000 personnes et joue un rôle essentiel dans l’intégration et la connexion de l’Afrique du Sud à l’économie mondiale. Les activités du système de fret de Transnet contribuent de manière significative à l’économie sud-africaine. Ses opérations servent de portes d’entrée pour les échanges commerciaux en Afrique du Sud et avec les pays enclavés de la région tels que le Botswana, la Zambie, le Zimbabwe et la République démocratique du Congo, par l’intermédiaire du port de Durban. Réagissant à l’approbation du prêt, Michelle Phillips, directrice générale de Transnet, a déclaré : « Nous apprécions le soutien manifesté par la Banque africaine de développement. Le prêt accordé par la Banque contribuera de manière significative au plan d’investissement de Transnet visant à stabiliser et à améliorer le réseau ferroviaire et à contribuer à l’économie sud-africaine dans son ensemble. L’aide non remboursable qui accompagne le prêt aidera aussi considérablement Transnet dans ses efforts d’efficacité énergétique et dans ses initiatives de préparation de projets d’infrastructure. » Le Conseil d’administration a félicité le gouvernement sud-africain pour sa vision et son engagement en faveur des réformes de Transnet et de l’ensemble des secteurs des transports et de la logistique du pays. Il a également félicité Transnet pour les progrès réalisés dans le déploiement de son programme d’amélioration de la conformité et de la gouvernance, ainsi que pour ses plans de décarbonisation et d’efficacité énergétique, conformément à sa stratégie net zéro carbone et à sa stratégie « fret vert » (« Green Freight »). Le prêt de la Banque africaine de développement est complété par deux dons : le premier de 750 000 dollars sous forme d’appui technique du Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), – un fonds multidonateurs administré par la Banque – pour développer l’efficacité énergétique et les mesures afférentes, conformément à la stratégie énergétique de Transnet en matière d’énergie ; le second d’un million de dollars du Fonds spécial pour la préparation de projets d’infrastructure du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (IPPF-NEPAD), qui consiste en une assistance technique pour accélérer les réformes ferroviaires et remédier aux inefficacités structurelles et réglementaires.

Maroc. Le Groupe OCP obtient un prêt de 188 M$ de la BAD pour son programme d’investissement vert

Maroc. Le Groupe OCP obtient un prêt de 188 M$ de la BAD pour son programme d’investissement vert

La Banque africaine de développement (BAD) apporte son soutien au Programme d’investissement vert du Groupe OCP, en approuvant un financement de 188 millions de dollars (environ 1,9 milliard de dirhams) en faveur de ce projet. L’institution financière panafricaine et le leader mondial en solutions de fertilité des sols et nutrition des plantes annoncent que trois accords de financement ont été signés à cet effet, par Ousmane Fall, directeur du département de l’industrialisation et du développement du commerce de la BAD, et Karim Lotfi Senhadji, directeur financier du Groupe OCP. La signature de ce contrat s’est déroulée à Rabat en présence des représentants du gouvernement du Canada, actant ainsi la contribution du Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF) et renforçant les engagements communs contre le changement climatique et pour l’autonomisation des femmes. Selon les explications des deux parties, le premier prêt, d’un montant de 150 M$ provenant des ressources de la BAD, et le deuxième prêt d’un montant de 18 M$ provenant des ressources du Fonds climatique Canada – Banque africaine de développement, serviront au financement de la construction de trois usines modulaires de dessalement d’eau de mer. Dans un communiqué conjoint, elles précisent que « ces usines auront une capacité annuelle totale de 110 millions de m3. Outre une autonomie des sites industriels et miniers du Groupe OCP en eau non conventionnelle, le projet permettra de fournir jusqu’à 75 millions de m3 d’eau potable aux villes de Safi, El Jadida et les zones avoisinant les usines de Safi et Jorf du Groupe OCP ».L’institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique et le Groupe estiment que plus de 1,5 million de personnes bénéficieront de cette eau potable. Provenant des ressources du Fonds pour les technologies propres, le troisième prêt, d’un montant de 20 M$, « servira au financement de systèmes de stockage d’énergie générée par des sources renouvelables », ont indiqué les deux parties précisant que ces systèmes alimenteront en énergie des usines de dessalement et d’autres unités productives du Groupe OCP. Comme cela est indiqué dans le communiqué, ce financement est un exemple du soutien que la Banque africaine, le CACF et le Fonds pour les technologies propres (CTF) entendent apporter à la lutte contre le changement climatique, tant en termes d’adaptation que d’atténuation de ses effets. Une réponse stratégique au stress hydrique qui s’amplifie au Maroc. Il est important de souligner que ce financement « vise également à soutenir les populations les plus vulnérables, entre autres, via l’approvisionnement en eau potable et la création d’emplois, y compris pour les jeunes et les femmes, ainsi qu’en milieu rural », ont fait savoir la BAD et le Groupe OCP rappelant que ces projets sont des composantes essentielles du Programme d’investissement vert du Groupe et font partie du Plan d’urgence pour l’approvisionnement en eau potable initié par le gouvernement marocain. Outre le fait d’apporter une réponse stratégique au stress hydrique qui s’amplifie au Maroc, cet « ambitieux projet permettra également d’optimiser la gestion de la ressource hydrique dans les activités industrielles de l’OCP en utilisant de l’eau de mer dessalée », a indiqué le responsable du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Maroc, Achraf Tarsim. « Nos objectifs de durabilité visent à atteindre 100% d’eau non conventionnelle d’ici fin 2024, 100% d’énergie renouvelable d’ici 2027, l’autosuffisance en ammoniac vert d’ici 2032 et la neutralité carbone totale d’ici 2040 », a, pour sa part, déclaré Karim Lotfi Senhadji, directeur financier du Groupe OCP, affirmant que ces prêts représentent des contributions significatives au programme d’investissement de la société de 13 milliards de dollars qui s’étale de 2023 à 2027. Conseiller et chef de la coopération à l’ambassade du Canada au Maroc, Jean Touchette note avec satisfaction que « ce fonds se déploie efficacement au Maroc pour contribuer à répondre aux enjeux climatiques ». Il est important de noter que la clôture de cette opération de financement représente le premier financement non souverain signé dans le cadre du CACF. Et comme l’ont relevé les deux parties, « ils renforcent le partenariat de long terme entre la Banque africaine de développement et le Royaume du Maroc dans ses efforts pour faire face aux défis du changement climatique ». Notons également que plus de 180 opérations ont été déployées par l’institution financière panafricaine dans différents secteurs au Maroc, depuis 1978, pour un total de 12 milliards d’euros. Alain Bouithy

Côte d’Ivoire/FFF. Hervé Renard dit ses vérités !

Côte d’Ivoire/FFF. Hervé Renard dit ses vérités !

FOOTBALL. Hervé Renard s’est exprimé sur l’échec des négociations entre la Côte d’Ivoire et la Fédération française de football pour son prêt à la suite de la Coupe d’Afrique des Nations. Alors que la Côte d’Ivoire avait sollicité la FFF pour emprunter le sélectionneur des Bleues, Renard a exprimé sa déception devant l’absence d’accord entre les deux fédérations. « Les négociations n’ont pas abouti favorablement, c’est que cela ne devait pas se réaliser. J’aurais adoré, mais le destin en a choisi autrement », a-t-il déclaré lors d’une interview avec Canal+. Cette situation a suscité la surprise, car c’est rare qu’une sélection nationale en compétition demande le prêt du sélectionneur d’une autre nation. Malheureusement pour les Éléphants, la fédération française a finalement refusé de libérer Hervé Renard, et le coach des Bleues va maintenant suivre la fin de la CAN 2023 devant sa télévision. La réaction des joueuses de l’équipe nationale féminine de la France face à cette mini-saga reste à déterminer. Ya Willy.

Transport ferroviaire: la BAD accorde un prêt de 196 millions de dollar en vue de moderniser ses infrastructures

Transport ferroviaire: la BAD accorde un prêt de 196 millions de dollar en vue de moderniser ses infrastructures

La Banque africaine de développement annonce avoir accordé un prêt de 196 millions de dollars à la Namibie pour moderniser les infrastructures de transport ferroviaire du pays. S’inscrivant dans la mise en œuvre la phase II du Projet d’amélioration des infrastructures de transport, l’appui financier de la Banque panafricaine représente 51,8 % du coût total du projet, le gouvernement namibien apportant les 48,2 % restants, souligne un communiqué de l’institution financière. La même source indique que « le projet permettra d’améliorer la chaîne de valeur logistique, en s’attaquant aux goulets d’étranglement de l’infrastructure de transport ferroviaire qui entravent la fourniture de services ferroviaires ». Selon la Banque panafricaine, qui opère en Namibie depuis 1991 lorsque le pays a adhéré à l’institution, la mise en œuvre de ce projet permettra de renforcer la compétitivité commerciale de la Namibie et de la sous-région de la Communauté de développement d’Afrique australe. Dans le détail, le projet prévoit de construire un nouveau tracé à proximité de la ligne existante de 207 kilomètres de voie ferrée permanente entre Kranzberg et Otjiwarongo grâce à l’utilisation de traverses en béton et de nouveaux rails de 48 kilogrammes par mètre. 16 ponts seront ainsi construits et deux gares rénovées, et 55 000 tonnes de rails et d’aiguillages seront fournis pour l’ensemble des 518 kilomètres de voies ferrées, poursuit le communiqué ajoutant que le projet prévoit également de moderniser le système de signalisation ferroviaire le long de la ligne Walvis Bay-Tsumeb, afin d’améliorer sa fiabilité, sa sécurité et sa capacité, ou le débit du système ferroviaire. Leïla Mokkadem, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe, assure que « le projet maximisera les avantages et sera transformateur pour la compétitivité de la Namibie. Il contribuera à réaliser la vision du pays de devenir un centre logistique régional d’ici 2030 tout en catalysant le changement de développement dans les pays voisins et dans la sous-région ». Par ailleurs, ajoute-elle, « ce projet ralliera également la Namibie à la ceinture de cuivre de l’Afrique et réalisera une connectivité ferroviaire régionale ». Martin Kam

La BAD accorde un prêt au Cameroun pour la réalisation d’infrastructures routières dans l’extrême nord du pays

La BAD accorde un prêt au Cameroun pour la réalisation d’infrastructures routières dans l’extrême nord du pays

La Banque africaine de développement annonce qu’elle accorde un prêt de 203 millions d’euros pour l’aménagement territorial et la promotion du secteur privé dans l’Extrême-Nord. Cet appui financier, approuvé le 25 octobre 2023 à Abidjan en Côte d’Ivoire, « est destiné à mettre en œuvre le Projet d’aménagement territorial et de promotion du secteur privé de la région de l’Extrême-Nord du pays », a indiqué la Banque panafricaine. Selon l’institution financière, l’Union européenne, partenaire stratégique de la Banque, soutient à travers un don du EU-Africa Infrastructure Trust Fund, à hauteur de 30 millions euros, le projet, dont l’objectif est de contribuer à l’aménagement du territoire, à l’amélioration du système de transport et à la promotion du secteur privé en vue de l’émergence d’un pôle de développement intégré et durable dans la région, souligne-t-elle dans un communiqué. D’après les explications de Serge N’Guessan, directeur général Afrique centrale et représentant pays de la BAD au Cameroun, « cette opération, par son caractère intégrateur, servira d’élément catalyseur à la mise en œuvre de plusieurs autres projets, notamment, dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie, de l’eau et l’assainissement ainsi que la promotion du capital humain ». Cité dans le communiqué, ce dernier estime qu’«elle constitue véritablement une des réponses efficaces à la marginalisation socio-économique dont cette région, la plus pauvre du Cameroun, souffre depuis plusieurs années, et qui justifie l’option prise par la Banque, en concertation avec le gouvernement, d’y concentrer ses actions. » Il est à noter que plusieurs travaux d’infrastructures sont prévus dans le cadre du projet et des activités d’appui à la résilience et à la vulnérabilité dont la réhabilitation des tronçons routiers entre Moutourwa et Maroua (long de 36 kilomètres) et entre Magada et Yagoua (137 kilomètres) ainsi que des aménagements socio-économiques susceptibles de contribuer à apporter une réponse aux divers problématiques sociales auxquelles les populations de la zone Est font face. Le projet permettra de valoriser les infrastructures routières à réhabiliter ou à construire dans sa zone d’intervention, en favorisant l’implication du secteur privé pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement, a en outre indiqué le communiqué. Martin Kam

La Banque mondiale débloque un prêt de 500 millions de dollars en faveur du Maroc

La Banque mondiale débloque un prêt de 500 millions de dollars en faveur du Maroc

La Banque mondiale annonce qu’elle a approuvé un prêt de 500 millions de dollars destiné à soutenir le renforcement du capital humain au Maroc. Cet apport financier vise à améliorer la protection contre les risques pour la santé, les pertes de capital humain pendant l’enfance, la pauvreté chez les personnes âgées et les risques liés au changement climatique, a indiqué l’institution financière internationale. Dans un communiqué rendu public jeudi 16 juin, la Banque mondiale précise qu’il s’agit de la première opération d’une série de trois financements en faveur d’un programme de réforme du gouvernement qui bénéficie en outre, en parallèle, du soutien d’autres partenaires de développement. Comme le relève la même source, le financement à l’appui de politiques de développement pour le renforcement du capital humain et la résilience vise concrètement « à renforcer le système de santé en élargissant et en approfondissant l’assurance maladie, en particulier pour les personnes vulnérables ». Dans cette optique, il est aussi question d’augmenter les effectifs des professionnels de santé et d’adapter les services de soins pour mieux répondre aux risques sanitaires liés au changement climatique, selon l’institution spécialisée des Nations unies. « En mettant l’accent sur les populations vulnérables face au climat, ce financement permettra également de généraliser progressivement un système d’allocations familiales adaptatives pour les enfants, d’élargir la couverture du système de retraite et d’améliorer la protection contre les événements climatiques extrêmes », estime la Banque mondiale. Comme le rappelle Jesko Hentschel,  directeur pays Maghreb et Malte pour la Banque mondiale, « les Marocains ont dû faire  face à de nombreux bouleversements ces dernières années, notamment une pandémie mondiale, le changement climatique, l’inflation et la sécheresse ». Il est bien connu que, sous l’effet de la pandémie de Covid-19 et de deux années de sécheresse, l’économie marocaine a connu une forte récession en 2020, qui a augmenté la pauvreté. Si le Maroc sort progressivement de cette crise, et a enregistré un taux de croissance solide en 2021, tout porte à croire que le début de saison agricole exceptionnellement sec et les répercussions de la guerre en Ukraine sur les prix ont exercé une pression supplémentaire sur les personnes vulnérables. On peut dès lors penser que « ce programme aidera le Maroc à généraliser l’assurance maladie, à déployer un programme crucial d’allocations familiales et à mieux protéger la population contre les risques, y compris ceux causés par le changement climatique », comme le soutient Jesko Hentschel, cité dans le communiqué. Il contribuera également « à accroître la résilience du Maroc face au climat », affirme pour sa part Javier Diaz Cassou, économiste senior et coresponsable du projet à la Banque mondiale, persuadé que le changement climatique pose de nombreux défis au Maroc. Comme il le fait remarquer : « Le pays est déjà dans une situation de stress hydrique structurel et les niveaux de précipitations ont été de plus en plus irréguliers ces dernières années ». Le pire, c’est que le pays « continuera d’être confronté à des chocs climatiques comme les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur, soit autant de risques auxquels les femmes, les jeunes et les populations rurales sont particulièrement vulnérables », prévient-il. Précisons que le programme de réforme du gouvernement dont il est question ici s’articule autour de trois volets. Comme l’explique l’organisme international basé  à Washington (Etats-Unis), le premier vise à aider à protéger les Marocains, en particulier les populations vulnérables face au climat, contre les risques sanitaires en mettant l’accent sur ceux causés par le changement climatique. Dans le deuxième volet, il est prévu de mettre l’action sur l’harmonisation de tous les régimes de protection sociale axés sur les enfants dans un programme intégré d’allocations familiales, indique la BM. Ce financement soutiendra en outre « l’élargissement de sa couverture, l’amélioration du ciblage des allocations familiales et d’autres régimes grâce à un registre social unifié et la mise en œuvre d’un nouveau régime de retraite pour les travailleurs non-salariés », souligne-t-elle. Quant au troisième volet du programme, il vise à aider le gouvernement marocain « à renforcer le cadre institutionnel et de coordination pour la gestion des risques de catastrophe et climatiques ». Ce volet prévoit également de soutenir « le développement de nouveaux mécanismes pour protéger les agriculteurs vulnérables contre les sécheresses et autres événements climatiques extrêmes, ou encore la fourniture d’aides face aux conséquences de l’arrivée tardive des précipitations pendant la campagne agricole 2021-2022 », conclut la Banque mondiale. Alain Bouithy

Niger : la Banque africaine de développement accorde un prêt de 127 millions de dollars pour désenclaver les zones agropastorales à l’est du pays

Niger : la Banque africaine de développement accorde un prêt de 127 millions de dollars pour désenclaver les zones agropastorales à l’est du pays

Le  Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi 16 mars, à Abidjan, un prêt de 127,8 millions de dollars américains en faveur du Niger. L’appui financier approuvé par le conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe, va servir à la mise en œuvre d’un projet de désenclavement des zones de production agropastorales à l’est du pays, frontalier du Nigeria. L’aide accordée se compose d’un prêt de 71 millions de dollars et un don de 56,8 millions de dollars. S’exprimant sur ce financement, Mme Marie Laure Akin Olugbade, directrice de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’Ouest a déclaré : « ce projet attendu par les populations depuis plus d’une dizaine d’années est un des projets prioritaires contenus dans la stratégie nationale de transport et qui a été conçu avec une approche intégrée afin d’apporter une réponse globale aux défis majeurs auxquels sont confrontés les populations et particulièrement les plus vulnérables. Outre les effets positifs qui seront générés en termes de qualité, et d’offre de transport, il contribuera à la valorisation des richesses et opportunités qu’offre la région, ce qui permettra d’amplifier son impact sur le développement, d’améliorer la résilience des populations et contribuer par la croissance induite à la transformation du milieu rural » Le Projet intégré de désenclavement des zones de production transfrontalières Hamdara-Wacha-Dungass-frontière du Nigeria qui vise principalement l’aménagement et le bitumage de 110 kilomètres de route aura pour effet immédiat la réduction du temps de parcours le long de cet axe de 7h à 2h pour les poids lourds. Cet axe intégrateur reliant des zones inter-États va générer pendant la phase de construction environ 60 000 emplois directs et indirects. Le projet renforce les mesures en faveur, de la protection de l’environnement, des jeunes et des femmes, et, favorise des aménagements connexes comprenant notamment la réhabilitation et la construction d’infrastructures socioéconomiques, la construction de 150 kilomètres de pistes rurales connexes et cinq kilomètres de voiries dans la ville de Dungass. Il permettra de soutenir d’une part, les chaînes de valeurs agropastorales (construction de maison des paysans et de parcs de vaccination du bétail, installation d’unités de laiterie, fournitures d’intrants et de petits équipements de production agricole etc.) et d’autre part, accroître les accès aux services sociaux de base (réhabilitation/construction de centre de santé). La région de Zinder (située à l’est du Niger) où le projet sera mis en œuvre est une zone agro-pastorale où l’élevage est combiné avec d’importantes activités agricoles. Elle englobe les communes rurales directement concernées (Hamdara, Wacha et Dungass). Elle est peuplée de plus de 360 000 habitants (180 000 femmes) en 2021. Le projet bénéficiera également aux populations des localités situées le long de la frontière avec le Nigeria voisin. Le portefeuille actuel des opérations de la Banque africaine de développement au Niger comprend 13 opérations actives pour un volume total net d’engagements de 631,7 millions de dollars.

Tunisie : la Banque africaine de développement accorde un prêt de 104 millions d’euros pour moderniser les infrastructures routières

Tunisie : la Banque africaine de développement accorde un prêt de 104 millions d’euros pour moderniser les infrastructures routières

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 17 décembre dernier à Abidjan, un prêt de quelque 104 millions d’euros à la Tunisie pour mettre en œuvre la seconde phase du Programme de modernisation des infrastructures routières (PMIR II). Ce programme entend promouvoir un système de transport efficient et durable, capable de développer les échanges intra et inter-régionaux. Il vise à assurer une plus grande accessibilité des régions prioritaires et des principaux pôles de développement du pays afin de soutenir la croissance et de créer les conditions favorables à l’emploi des jeunes. « D’ici à 2026, cette nouvelle opération contribuera à mieux intégrer les territoires en améliorant l’accès au réseau routier pour 700 000 usagers, a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l‘Afrique du Nord. Elle permettra en moyenne de réduire, de plus de la moitié, la durée du trajet sur la RN2. Près de 1 800 nouveaux emplois seront créés. C’est un nouveau jalon d’une coopération réussie qui, sur la dernière décennie, a permis de moderniser plus de 70 % du réseau routier classé tunisien. » Le programme a pour objectif de réhabiliter et renforcer un linéaire de plus de 230 kilomètres de routes classées dans les gouvernorats de Gafsa, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid et Siliana. Il contribuera aussi à l’entretien périodique d’un linéaire de 1 000 kilomètres, dont une partie sera prise en charge par 80 microentreprises créées à cet effet. Il soutiendra également l’aménagement, en 2 x 2 voies, de la RN2 reliant Enfidha à Kairouan. Le projet est en adéquation avec les priorités stratégiques de la Banque africaine de développement, les « High 5 ». Il s’inscrit dans la Stratégie décennale 2013-2022 de la Banque, dont l’objectif est d’asseoir les conditions d’une croissance durable et inclusive sur le continent. Le 30 novembre 2021, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement en Tunisie s’élevait à 1,8 milliard d’euros. Il couvre les secteurs de la santé, du développement social, de l’eau, de l’agriculture, de l’énergie, des transports, de l’industrie, du numérique et du secteur financier.