Portrait de ces Congolais qui vivent et travaillent au Rwanda (VOA Afrique)
Maroc. DJ 6-MO, le maître incontesté du mix
Décidément, DJ 6-MO a de quoi se réjouir. Le rêve de tout musicien qui se respecte, lui, il est en train de le vivre. Artiste comme les aime, cet animateur de soirées depuis plus de deux décennies, de son vrai nom Simo Ezzaoui est aussi et surtout mixeur et compositeur professionnel de haut niveau. Les mix funky, R’n’B, Disco, Clubbing, entre autres styles, qu’il propose se prononcent comme un voyage décoiffant dans un univers magique où tous les goûts musicaux sont les bienvenus. De l’avis de ses contemporains, DJ 6-MO a fini de convaincre tous les mélomanes sur son immense talent. Il règne sur son «empire» et donne à écouter et à apprécier des compositions et des spectacles haut en couleurs et en sonorités. Il a aussi le chic de composer des morceaux qui s’offrent comme des coups de cœur ou une série de titres à tiroirs. En témoignent ses mix éclectiques avec des DJ’s de renommée internationale dont DJ Migual Picasso, DJ Sam Blans et DJ Milk &Sugar. Malgré ce succès, il reste modeste et dit avoir bien l’intention de continuer à cravacher. D’autant que le professionnel a déjà sa notoriété, un nombre pléthorique d’auditeurs et d’amateurs qui suivent ses lives, comme ils ont suivi sa carrière et l’encouragent à continuer, au fil des centaines de commentaires laissés sur sa page facebook, twitter, LinkedIn… Son goût prononcé pour les musiques clubbing, disco, funky, R’n’B, le pousse à les mixer avec une aisance et une maîtrise déconcertante. Il les mixe parfaitement. Et avec lui, il y’en aura pour tous les goûts, pour sûr. Mais bien avant la Bodega de Casablanca, DJ 6-Mo est passé par de nombreux clubs de la métropole dont le Village Club où il a animé des soirées inoubliables, électriques, fiévreuses et généreusement bien travaillées pendant plus de 9 ans, de 2000 à 2009. Ce natif de Fès en 1979 s’est penché depuis sur les soirées privées et événements simultanément avec des animations sporadiques qu’il effectue dans plusieurs villes dont notamment Agadir, Marrakech et Mohammedia au Roof Sky Lounge. «J’ai animé plusieurs de spectacles thématiques avec du mix en live bien réglés et synchronisés entre les plats avec une ambiance chaude et conviviale pour faire vibrer les gens», indique DJ 6-MO. Valeur aujourd’hui, DJ 6-MO est l’un des DJ’s les plus en vue de sa génération au même titre que l’un des plus talentueux. Mais qu’en est-il de ses débuts ? «J’ai animé mes premières soirées entre amis et en famille quand j’avais à peine 17 ans par plaisir avec des copains DJ passionnés», se souvient-il. Notre artiste passe alors, la majeure partie de son temps à cet endroit. Il observait avec beaucoup d’intérêts les faits et gestes du DJ qui y travaillait. Il l’aidait souvent dans le branchement de ses outils de travail et cherchait à en savoir plus sur cet art qui commençait à le fasciner. «Ensuite, je me suis proposé dans les bars et clubs branchés de Casablanca et simultanément dans les discothèques de la métropole à temps plein tout en travaillant en parallèle dans des soirées privées», ajoute-t-il. Aujourd’hui, depuis 3 ans, notre DJ a lancé sa propre boite d’événementiels qu’il a baptisée 6-MO Events. L’entreprise s’est spécialisée dans l’organisation des soirées privées avec de nombreux hôtels, clubs, clients de divers horizons. Dans le circuit depuis plusieurs années, ce brillant DJ compositeur propose des concerts fiévreux qui prouvent aussi que la scène demeure son terrain de jeu préféré. Il doit ainsi sa réputation à la qualité de ses prestations scéniques généreuses et bien travaillées. «Bon vent à DJ 6-MO !» Et c’est vraiment tout le mal que l’on lui souhaite. Ayoub Akil
Portrait : André Désiré Loutsono Kinzéguélé : «Moi, la photo me nourrit»
La cinquantaine révolue et père de famille, André Désiré Loutsono Kinzenguélé est un passionné de la photo qui ne passe plus inaperçu dans la ville de Brazzaville. Il est reconnaissable par son appareil photographique en bandoulière, toujours présent dans le hall de l’Institut français du Congo et autres lieux événementiels. «La photo est pour moi une passion qui est partie de mon oncle, photographe de son état, Edouard Biantouma, qui travaillait à l’Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique (INRAP)», a-t-il confié. Il affirme avoir suivi ses traces. Au début de cette passion, Kinzenguélé a commencé son travail par la photo commerciale avant de migrer vers l’événementiel. C’est à travers Nicolas Bissi du Rocado-Zulu de Sony Labou Tansi, qu’il est entré dans la photo d’art et conséquemment, dans le monde de la culture. Il y faisait la photo en couleur et du Noir et blanc. Forgé par trois stages de formation Dans ce domaine qu’il a adopté comme profession, Kinzéguélé a bénéficié de trois stages de formation à Brazzaville et à Pointe-Noire. Il a été formé par trois grands formateurs, le français David Damason, l’espagnol Hector Sabatique et la finlandaise Morrea. Ces stages étaient financés par l’Union européenne pour le compte du Projet d’Appui aux Arts Plastiques (PSAP) en collaboration avec l’association Nouvel’Art. «Ce sont ces stages qui m’ont propulsé», reconnaît-il avant d’ajouter que c’est à l’issue de ces stages qu’il est devenu archiviste de l’art. Il indique qu’il possède dans sa photothèque plusieurs photos de plusieurs artistes congolais et d’ailleurs qui sont passés par Brazzaville. Et c’est également de ces moments que lui est venue l’idée de mettre sur pied le Collectif Elili qui fait aujourd’hui le bonheur des photographes congolais. Le collectif Elili compte aujourd’hui 23 membres Le Collectif Elili, c’est au départ des retrouvailles entre les cinq photographes ayant participé aux différents stages avec lui. Ce collectif a pour objectif, la promotion de la photographie contemporaine au Congo. Baudoin Mouanda en est à ce jour le grand maître. Il fait donc la fierté du Congo. Pour lui, il ne s’agit pas d’oublier des jeunes talentueux comme Armel Louzala, François Ntolo, Francis Nkodia, Romaric Bakoua et Eloge Samba. A la naissance, le collectif ne comptait que cinq membres et est passé à 23 membres au fil des années. Le Collectif Elili a organisé beaucoup d’activités et selon Kinzenguélé, c’est une manière de maintenir le cap de la photographie congolaise et africaine. Le collectif Elili est actif. Il a déjà organisé des expositions dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire. Le vernissage de l’exposition mobile avait eu lieu à l’Institut français du Congo et avait duré une quinzaine de jours. Elle avait traversé les arrondissements de Brazzaville et de Pointe-Noire. Le Collectif a également organisé des expositions hors des frontières nationales. Bamako au Mali a été une de leurs destinations où ils ont fait une exposition sur le thème, «Mémoires et fragments». Il salue pour cela le prix du jeune talent obtenu par son compatriote Ulrich Mahoungou. L’art me nourrit «Je m’oppose à cette assertion qui consiste à dire que l’art ne nourrit pas son homme», a dit Kinzenguélé. Pour lui, il faut se battre. Ce n’est pas avec de l’argent d’autrui qu’il a bâti sa maison. Il disait à quiconque qui voulait l’entendre au début des travaux de sa maison qu’il se battait. «C’est avec les recettes de la photographie que je disais que je me battais. C’est avec la photographie que je nourris mes enfants, que je supporte leur scolarité», fait-il savoir. A la question de savoir s’il n’envisageait pas une école de photographie, Kinzenguélé a déclaré que l’idée n’a jamais traversé son esprit. Il préfère des stages, s’arcboutant à la pensée de John Harry qui estime que tout se passer par des échanges, ainsi affirme-t-il : «connu de toi, inconnu de moi. Connu de moi, inconnu de toi». Il a cependant déploré le manque de financement et annoncé l’existence d’une galerie chez lui dans l’arrondissement 8, Madibou à Brazzaville. Florent Sogni Zaou
Portrait: Djette Jamyness, le mixage d’abord
Dans le deejaying au Maroc, la représentation des femmes reste minimes. L’accès à la scène plus difficile pour elles que pour les hommes. Parmi ces rares passionnées du domaine, Djette Jamyness. Du haut de ses 31 berges, cette Casablancaise de souche s’est forgée une expérience artistique considérable et une renommée nationale doublée de ses performances scéniques généreuses et bien travaillées. Djette Jamyness, de son vrai nom Jamila El Fad, a baigné dans la musique dès son plus jeune âge grâce notamment à son père passionné de blues, jazz et des légendaires Nass El Ghiwane, un groupe mythique que le célébre cinéaste américain Martin Scorsese aimait à appeler Les Rolling Stones du Maroc. L’influence de son papa l’a amené à découvrir les différentes rythmiques des musiques de la diaspora. Peu de temps après, elle s’intéresse à la danse et commence une nouvelle aventure dans son parcorus artistique. De la Lock au Hip Hop en passant par différentes chorégraphies ….son engouement pour la danse l’a conduit à une série de performances dans plusieurs hôtels et pubs à Agadir de luxe dont on citera l’English Pub, Sofitel, Dreams, Tan Tan Club, Beach Club et Sahara, entre 2006-2007 où elle se chargeait également de l’animation. En 2008, Jamila se penche vers ses premières amours: le deejaying. Influencée en cela par les fameux inséparables DJ Cut Killer et DJ Abdel, qui ont brillé de mille feux dans le monde, ou encore de DJ Key, le numéro un du Maroc, elle a beaucoup appris de son compère DJ ID. Dès lors, elle tente dur comme fer à approfondir la narration de ses sets. C’est la découverte des rave parties et des clubs. « J’ai décidé de commencer le deejaying, plutôt côté des classiques des années 80 et 90, attirée vers l’époque funky, avec un goût prononcé pour l’old school. Mais aussi le mélange électronique et acoustique me parlait », indique-t-elle. En parfaite autodidacte, Djette Jamyness signe ses premiers contrats professionnels. Et son futur s’annonce au beau fixe. Les dates ne manquent pas non plus. Entre 2009 et 2017, la star du deejaying made in Morocco a animé plusieurs soirées privées dans plusieurs villes dont Marrakech, Casablanca et Ifrane, entre autres. Elle enchaîne les soirées dans bon nombre d’hôtels et de pubs de la métropole en qualité de résidente dont on retient notamment le Six PM de Hayat Regency, Sky 28 de Kenzi Tower, le Rencard, le Bazar, VIP Capitol, Picasso, le Petit Rocher, pour ne citer que ceux-là. Aujourd’hui, et depuis 2017, elle est l’officielle djette résidente d’Al Forno de Casablanca! Cotés platines, comme une femme à plusieurs têtes, un clin d’œil aux mélanges de styles comme la salsa, le latino, chillout, hip hop, reggaeton, etc … Le tout en poésie. «J’aime incorporer différents styles dans un seul set pour surprendre le public, je vais vers des narrations plus osées, jamais statiques, cela fonctionne plutôt bien, à moi de savoir relever les défis. J’essaie de faire en sorte qu’il y en ait pour tous les goûts. La communion transgénérationnelle y est toujours de mise! », ajoute Jamila. L’autre visage du métier Dans le domaine du Deejaying, la concurrence est souvent rude surtout que ses rivaux sont majoritairement des hommes. Et comme le métier est dominé par l’ossature masculine, on n’a pas l’habitude de voir une femme derrière les platines. Il y a aussi l’ombre de la société conservatrice qui plane au dessus de sa tête. Jamila le sait. Et elle avance à pas sûrs et continue de vivre pleinement sa passion. Comme de nombreuses femmes artistes, elle doit redoubler d’énergie pour vivre de sa passion : recherches de dates qui parfois s’annulent, faire face à la concurrence de ses confrères hommes, faire valoir la vraie valeur de son travail à travers des cachets parfois difficiles à obtenir, organiser des soirées parfois… « La persévérance doit être une des pièces maitresses de ce parcours de vie. Et c’est souvent dans « l’obligation », lorsqu’on est poussé dans ses retranchements, que l’on fait le plus preuve d’inventivité. Ce qui motive bien sûr c’est la réaction du public, on est forcément baignée dans les émotions assez particulières et intenses de la prestation, entre l’euphorie, la satisfaction, le trac… et toute l’énergie que l’on reçoit. Inexorablement c’est motivant, inexorablement, on a cette petite voix qui nous dit: ne lâche jamais! », conclut-elle. Ayoub Akil
Portrait de l’artiste-musicien Romain Gardon
Romain Gardon, de son vrai nom Romain Nimi, est né le 26 septembre 1968 dans le district de Kimongo-Poste, département du Niari, de Jean Nimi Boungou et de Thérèse Kihangou. Il est le quatrième fils d’une famille de sept (7) enfants dont deux (2) filles et cinq (5) garçons. Il est célibataire et père de trois (3) enfants. Détenteur d’un diplôme d’Ingénieur-chimiste et d’un Master’s Degree en Génie Chimique, il est spécialiste en Technologies des Productions Chimiques obtenu à Marta à Abreu, Santa Clara Villa Clara ; Cuba. De son parcours musical, il a mis sur pieds le groupe vocal «les Patriotes » en 1983 avant de participer au concours «Découverte RFI» en 1994. Auteur compositeur, arrangeur, pianiste, lead vocal et chef d’orchestre, il est le fondateur de l’orchestre S.O.S Salsa le 27 août 1995 à Brazzaville. Il est chevalier dans l’ordre du dévouement congolais en 2016. Enseignant de chimie minérale à l’école Paramédicale et Médico-Social (EPEMS) du CHU de Brazzaville, il est militant de la société civile et Secrétaire National chargé de la jeunesse et de la culture à l’ADK Association pour le développement de Kimongo. Il est également le Vice-Président chargé de la culture, de la jeunesse et des arts à la CARESCO (Coordination des associations et réseaux de la société civile) et Président du commissariat aux comptes au sein de l’Union des Musiciens Congolais UMC. Florent Sogni Zaou
Portrait de Mostafa Ben Malek: Le reflet d’une identité libre, réceptive à l’infini
Personnalité riche et simple, l’artiste-peintre souiri Mostafa Ben Malk est considéré comme les plasticiens les plus en vue de la cité des Alizés. Dans ses œuvres il célèbre, à sa manière, un imaginaire social et traditionnel empreint de spiritualité et enraciné dans l’espace et le temps. Couleurs exaltantes, formes singulières, reflet d’une identité libre, réceptive à l’infini…le travail pictural de Mostafa Ben Malek constitue une expérience limite de la perception de l’art contemporain made in Essaouira comme territoire symbolique. Les femmes, leurs corps est un thème rebattu, visité et revisité par les grands peintres de l’histoire. D’où la complexité de cette tâche, ce défi à relever. Dans ses œuvres, le plasticien souiri Mostafa Ben Malek a largement remporté ce pari. Intrusion dans l’intimité féminine ou volonté de sublimer le corps féminin? Les deux à la fois. Mais pas seulement. Il s’agit aussi de présenter cet autre inconnu pour l’homme avec une démarche tout à fait originale. Une démarche qui offre grâce aux additifs et à la peinture tantôt fluorescente tantôt phosphorescente, différentes visions de l’œuvre de jour ou de nuit. Une façon d’ancrer en elles ce désir incessant de la femme à vouloir se révéler au regard. «Amoureux des femmes et de leurs corps ? Peut-être, sûrement. Mais lorsqu’on y regarde de plus près, la façon qu’a le peintre de mettre en scène le corps de la femme pourrait parfois laisser penser que c’est une femme qui peint. Lorsqu’on l’interroge, on comprend bien vite ; qu’un désastre a violenté la femme dans sa beauté, sa féminité, sa fécondité; dans son enfance. Au milieu des couleurs et de la joie éclatante –Ben Malek nous chuchote que le malheur ne doit jamais se transmettre aux autres- parfois les seins sont manquants, atrophiés ou disproportionnés. Deux des femmes de sa vie, sa mère, sa sœur, atteintes toutes deux d’un cancer du sein, dont la plus jeune a succombé», affirme la critique d’art Nathalie Perton. Dans ses travaux, le plasticien, natif d’un village aux portes d’Essaouira, El Hanchane, vendeur d’épices, est une figure éprise d’art et de liberté. Autodidacte, subjugué très tôt par les couleurs, il exprime sa volonté d’embrasser la spiritualité très tôt. D’où la présence de l’œil dans ses œuvres. Cet œil qu’il considère comme « sa rage» et «son inspiration». C’est ce que confirme également Nathalie Perton. «C’est l’œil de l’âme, de la conscience de soi pour le bouddhisme, l’œil des visions. En Inde il est appelé l’œil de la connaissance, localisé au milieu du front c’est pourquoi les saints sont représentés avec un point ou une marque sur le front à cet effet. Dans l’Egypte antique, il s’agissait d’un symbole protecteur représentant l’Oeil du dieu faucon Horus. On cherche à accéder à cette vision par le Troisième œil dans le yoga», explique-t-elle. Et si la démarche de Ben Malek semble extraordinaire, la magie de ses œuvres s’exprime par la poésie de l’ordinaire. Ses travaux possèdent une grande élégance, s’inscrivent parfaitement dans l’histoire de l’art et proposent un émerveillement dans les regards les plus blasés. C’est ainsi que l’insoupçonnable noblesse de notre peintre se niche dans la beauté de son regard, au rang de sa quête. Ses œuvres contribuent à cette réflexion par des formes qui, tout en échappant à sa représentation, tentent de donner à l’art contemporain une nouvelle identité. Il s’agit ici cependant d’accorder dans notre approche de l’art contemporain une place nouvelle à la diversité, de manifester toute la complexité de l’œuvre en revendiquant son sens caché. La perspective, ici est de favoriser l’émergence d’une approche d’avant-garde dont le fil conducteur serait la diversité nourrie d’une même vision. Cet artiste souiri tente ainsi un engagement sans concession dans un média toujours revisité. Au-delà d’un historique contraignant, sa volonté est tout à fait libertaire vis-à-vis de l’utilisation des couleurs et de l’organisation de la production des expériences visuelles abordées. Ici, chaque toile a son propre caractère, son propre message. Dans ces peintures très originales, peu importe la technique employée et les outils utilisés, l’essentiel est le résultat obtenu, de quoi déloger les regards même les plus blasés. Le moins que l’on puisse dire c’est que la liberté qui se manifeste chez notre artiste par un traitement particulier avec une bonne dose de créativité tout à fait contemporaine. C’est d’ailleurs le principe et le défi de sa démarche artistique. A.A