Congo. Une campagne à couteaux tirés se prépare sur le net
OPINION. Dolisie est au départ d’un nouveau mouvement de Fake News, grâce à la technologie. Alors que le président Denis Sassou N’Guesso, 78 ans dont 36 passés au pouvoir, et plusieurs autres membres de l’opposition se déclarent progressivement candidats à l’élection présidentielle de mars 2021, ils devront, par ailleurs, se préparer à faire face, dans les prochaines semaines, à ce genre d’affiches. Ce ne sont ni plus ni moins que des fake news. C’est-à-dire, le tripatouillage des photos et la manipulation des informations. La vérité est donc truquée. Les consommateurs des réseaux sociaux devraient s’armer de bons outils pour déceler le blé dans l’ivraie. Ils sont nombreux les opposants qui s’apprêtent à attaquer le candidat du pouvoir sur les réseaux sociaux. Leurs armes, les logiciels de manipulation d’images et d’informations, disponibles et gratuits sur intérêt. A voir ces images dont les originales étaient pourtant affichées sans ambiguïté à Dolisie, le PCT et alliés auront du pain sur la planche, s’ils n’avaient pas prévu de plan de riposte. Ceux qui écrivent les discours de Sassou n’ont d’ailleurs hésité de glisser un paragraphe sur l’usage des réseaux sociaux par les jeunes, lors de son message sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, en décembre 2019, lorsqu’il évoquait l’origine douteuse des cuisses de poulet. Certains ministres, dont Hermella Destinée Doukaga de la Jeunesse ont aussi fait des appels en cette direction. Et pourtant, le phénomène ne s’est pas éteint, il croît. Bien sûr, il n’y a pas que Sassou N’Guesso qui sera caricaturé ou tiré à boulet rouge sur les réseaux sociaux. Pour ne pas dire, lui est déjà habitué. Car, il ne se passe pas un seul jour, sans qu’une image manipulée de lui ne soit diffusée sur internet, provoquant le grand rire de la cité, mais aussi l’indignation dans son camp. Mais, d’autres figures de l’opposition y laisseraient un peu de leur dignité cette fois-ci. Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS et chef de l’opposition, est, à considérer ce qui se dessine, attendu impatiemment par les activistes de l’internet. La situation va durer jusqu’en mars, et peut-être un peu plus. Vu cette nouvelle activité qui va être générée sur les comptes Facebook ou Twitter tenus par des activistes congolais, tant du pays de la diaspora, les autorités pourraient couper l’internet, privant des millions de citoyens à travers le monde de suivre l’élection présidentielle au Congo. Mais ce n’est encore rien. Ce n’est qu’un avis sur base de tout ce qui s’écrit. Dolisie restera néanmoins une étape importante dans ce mouvement de Fake news sur les banderoles et affiches. Quelqu’un aurait alors dit, les Congolais ont un immense talent. Par Arsène SEVERIN –Journaliste (FB)
Une nouvelle classe politique est indispensable au Congo Brazzaville !
OPINION. A deux mois des élections présidentielles, il est indispensable que les Congolais aient une nouvelle classe politique à partir du 22 mars 2021. Un nouveau gouvernement, un nouveau premier ministre, des nouvelles têtes qui vont présider le destin de notre pays pour les cinq (5) ans prochaines années. L’élection présidentielle va inaugurer une nouvelle ère dans l’histoire de notre pays, au lendemain de cette épreuve démocratique, c’est le Congo qui va gagner peu importe le vainqueur, le président élu doit être le président de tous les Congolais et non d’un clan, d’une ethnie, d’une région. Il doit pouvoir rassembler au-delà des clivages politiques pour réconcilier les Congolais entre eux. Le nouveau président doit être un président de rupture avec le passé, avec l’ancienne classe politique, avec les anciennes pratiques qui ont montré leurs limites. L’opposition actuelle joue à sa survie car le 22 mars 2021, une nouvelle opposition incarnée par une nouvelle classe politique verra impérativement le jour. Cette nouvelle génération doit reprendre le flambeau du combat politique qui consiste à œuvrer essentiellement sur le bien-être des populations. L’actuelle classe politique a montré ses limites dans le sacerdoce noble qui est de servir l’intérêt général au profit de l’intérêt personnel et égoïste. L’année 2021 est une année qui inaugure une nouvelle vision du monde post #COVID19, cette pandémie qui a marqué l’humanité et a ébranlé tous les systèmes qui existent aujourd’hui. Les Congolais doivent faire avec, tourner leur vision vers l’avenir avec beaucoup d’optimisme. AUCUN POUVOIR N’EST ÉTERNEL, AUCUN SYSTÈME N’EST ÉTERNEL, AUCUN DIRIGEANT N’EST ÉTERNEL, AUCUNE OPPOSITION N’EST ÉTERNELLE, AUCUNE PERSONNE N’EST INDISPENSABLE. TOUT EST CHANGEMENT ET MOUVEMENT. La crise multidimensionnelle que traverse notre pays nécessite de l’audace et du courage pour la surmonter. Le PCT et son gouvernement ont démontré durant le quinquennat (2016-2021) leur incapacité à résoudre la crise et à diversifier l’économie. L’opposition s’est montrée incapable de faire des propositions concrètes de sortie de crise et de faire vaciller la majorité présidentielle. Il est temps que le Congo retrouve sa splendeur d’antan et son rôle majeur en Afrique Centrale. Pour y arriver, un nouveau leadership est nécessaire pour conduire ce pays vers son Orient où son vrai bonheur l’attend. « La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre, mais de collaborer elle s’assemble et devient Temple. » Saint-Exupéry Evrard NANGHO Président national du MODEC
Congo Brazzaville. Difficile si les mentalités restent en l’état
TRIBUNE. Dans une tribune, publiée, ce 19 octobre 2020, avec, en avant plan, des profils de personnalités congolaises, Jean Caude Beri -Dac Press, émet le vœu généreux. » Que l’opposition congolaise se retrouve dans une sorte de conclave républicain « , Aux fins de travailler à une meilleure cohérence des points de vue pour la conquête commune des batailles politiques devant déboucher sur une alternative nouvelle au Congo Brazzaville. Ralliant, ainsi, la flamme du mouvement populaire pour le changement qui brûle dans les consciences des Congolais. Et Jean Claude Beri de s’interroger, en phrase terminale de sa tribune, « s’il serait entendu « . Avec mon expérience personnelle de citoyen, je réponds à Jean Claude Beri qu’il est difficile que son cri de cœur trouve l’écho nécessaire, si jamais l’état d’esprit, les mentalités et autres comportements des figures de l’opposition congolaise, tous Partis et courants confondus, ne changent pas. Si, par ailleurs, il n’est pas, en outre, fait, en chacun, l’effort d’une profonde métamorphose culturelle et politique vers des attitudes d’humilité portant à ne pas sous-estimer son prochain quelqu’en soient sa stature, ses origines sociales et son appartenance politique. Et, également, veiller à taire son ego, ne pas regarder l’autre, de très haut, avec mépris, la tête pleine de préjugés. Les personnalités ciblées par Jean Claude Beri sont elles capables de cette métamorphose ? C’est la problématique majeure. Aujourd’hui, sur la mauvaise passe que traverse le Congo Brazzaville, aucun Parti de l’opposition, encore moins un Congolais libre de tout engagement, n’a la solution idéale consensuelle pour en sortir. Le pouvoir du Président Sassou Nguesso, lui-même, ne voit pas le bout du tunnel. Si ce n’est, au nom de sa légalité constitutionnelle, ouvrir des fenêtres hasardeuses pour une simple aération de fortune, sans jeter les bases solides d’un vrai développement intégral du pays. J’ai dit. Et là est ma contribution à la digne préoccupation de Jean Claude Beri -Dac Press. Étant interpellé, comme tant d’autres compatriotes. Ouabari Mariotti – Membre de l’UPADS Paris 19.10.2020