Nguila Moungounga Nkombo, dix ans, qu’il nous manque
TRIBUNE. Ce 14 avril 2020, je me joins à ces compatriotes, autres africains et citoyens du monde qui, ce jour, ont une pensée pour le Ministre Nguila Moungounga Nkombo. Ministre du Commerce, puis des Finances, sous l’ère du Président Pascal Lissouba, au Congo, de 1992 à octobre 1997. Des suites d’une pénible maladie, Nguila Moungounga Nkombo nous a quittés, le 14 avril 2010, en région parisienne. Depuis lors, les membres de sa famille ont appris à vivre avec cette douloureuse absence, tout en l’ayant présent dans leurs cœurs et leurs esprits. Nguila Moungounga Nkombo était leur repère. Ses conseils et ses opinions étaient précieux pour eux. L’éducation et les valeurs qu’il leur a transmises représentent son héritage. 10 ans passés, Nguila Moungounga NKombo n’est plus visible dans les cercles républicains. Mais son légitime et généreux combat pour un Congo plus juste, plus fraternel et respectueux des valeurs de la République est poursuivi par ceux là mêmes qui croient en sa vision d’avenir du Congo et de la place de ce pays dans le monde. Compagnon des premières heures politiques du Président Pascal Lissouba, Nguila Moungounga Nkombo deviendra, à la création de l’UPADS, une des personnalités éminentes de ce Parti, jusqu’à son décès. Attaché à la raison, Nguila Moungounga Nkombo, travaillait, sans cesse, aussi bien son talent oratoire, sans recourir à la langue de bois, que ses capacités de convaincre, de rassembler et de susciter l’adhésion à ses idées, au delà des clivages traditionnels. S’inscrivant, en permanence, dans la responsabilité. C’était là, de l’avis de Nguila Moungounga Nkombo, les voies essentielles pour fonder l’action politique. Homme de convictions fortes, il disait, pour rien au monde, être à mesure de trahir ses certitudes. Telle son affirmation sur le développement complet d’un pays, le bien être du monde et la cause de la paix qui demandent la participation maximale des femmes, à égalité, avec les hommes, dans tous les domaines. Pour cette dixième année de la disparition du Ministre Nguila Moungounga Nkombo, puisse le Président congolais Denis Sassou Nguesso, au nom de la cohésion nationale, couplée à un élan humanitaire, décréter cette amnistie générale, devenue une exigence nationale, pour rendre leur liberté à ces anciens Ministres du Président Pascal Lissouba, condamnés par les tribunaux congolais, au sortir des violences de 1997. A titre posthume, les deux Ministres, concernés, qui s’en sont allés, Nguila Moungounga Nkombo et Marcel Ibala se retourneront dans leurs tombes. L’une de celles ci, au Nord de Paris, l’autre à Mossendjo. Et il serait, toute trouvée, l’occasion de respecter la dernière volonté de Nguila Moungounga Kombo recommandant que ses ossements soient, le moment venu, rapatriés dans sa terre natale. Ceux des Ministres, encore en vie, Benoit Koukébéné et le Colonel Philippe Binkinkinta pourraient, ainsi, recouvrer leurs droits. Cette amnistie dont je réitère l’appel, pour la quatrième fois, viendrait réparer ce qui apparaît comme une iniquité à l’égard des quatre ministres cités d’autant que les autres personnalités politiques condamnées, au lendemain des tourments de 1997, ont, chacune, dans son cas, bénéficié des mesures d’élargissement. Nguila, King Georges, tel que je te désignais, pour honorer ton long combat pour les causes justes et ton volontarisme. Là-bas, dans l’éternel infini, convaincs toi de ce que les forces congolaises de progrès, toutes tendances confondues, de l’intérieur du pays et de la diaspora, ne t’oublient pas. Marquées par les qualités de l’homme politique que tu portais en toi. A l’UPADS, ton image scintille comme étoile dans un ciel assombri. Repose en paix, King Georges. Toute mort d’un Homme m’amoindrit. Parce que faisant partie de l’humanité. C’est pourquoi, je ne demande jamais pour qui sonne le glas. Il sonne pour nous tous, chacun à son heure. Paris le 14 avril 2020 . Ouabari Mariotti Membre de l’UPADS.