RD Congo. Toute violence politique fait passer un message…

RD Congo. Toute violence politique fait passer un message…

OPINION. Toute violence exercée par un dirigeant politique n’est jamais gratuite. Elle vise à faire passer un message politique à son opposition et à ses administrés. C’en est le cas de la violence démesurée qu’a subie le peuple congolais le samedi 20 mai 2023 dernier et qui a eu pour principal objectif de faire passer un message important compris en ces quatre aspects ci-dessous. 1. Les images qui ont fait le tour du monde sur l’acharnement de plus de cinq policiers sur un petit gamin de 12 ans ont révulsé le cœur de tous. Contrairement aux fausses justifications des fanatiques du pouvoir accusant ce petit congolais de kuluna, des images existent qui montrent le profil de cet enfant avant d’être molesté par la police. Une vidéo sur tweeter le montre avec son sac d’écolier au dos et chaussé en basket jusqu’au moment où il a été happé par la soldatesque de Tshisekedi, molesté, tiraillé de tête aux jambes, traîné par terre sur une cinquantaine de mètres avant d’être jeté dans le fourgon de la police. En laissant filmer la scène, le message du pouvoir est très clair : “Nous(le pouvoir en place) serons sans pitié envers tous, enfants ou adultes, bref tout ce qui bougera contre le maintien du pouvoir en place”. 2. Il est à noter que les gaz lacrymogènes et les tirs à balles réelles ont fait frôler le pire quant à la sécurité de leaders politiques et de leurs partisans qui ont décidé de marcher pacifiquement pour dénoncer la crise sécuritaire et sociale qui secoue le pays. La violence exercée sur eux revient pour le pouvoir en place à remettre les pendules à l’heure et à envoyer ce message clair aux opposants: “ J’y suis, j’y reste” et ce, par tous les moyens. Et pour ce faire, toutes les dispositions ont été prises depuis un moment : la violence disproportionnée sur toute expression démocratique; des milices du parti armée des armes blanches; un dispositif musclé d’une fraude électorale annoncée; toutes les institutions du pays( gouvernement, parlement et armée) instrumentalisées par le pouvoir, devenues des caisses de résonance de la volonté du guide “éclairé “ et des plateformes de propagande électorale, laissant le peuple sans recours. 3. C’est par ailleurs sous cet angle qu’il faut interpréter la décision du gouverneur de Kinshasa de reporter la marche de l’opposition prévue le 13 mai au samedi 20 mai, le même jour de la marche du parti au pouvoir. Le pouvoir de Kinshasa qui procède de la sorte semble avoir une mémoire courte. Pas si longtemps plus précisément le 17 novembre 2017, Félix Tshisekedi, alors militant dans l’opposition, écrivait: “je tiens à dénoncer cette pratique de kabilie qui consiste à programmer une marche le même jour que l’opposition, pour se la refuser et pouvoir ainsi justifier l’interdiction de la nôtre. Le 28 novembre, notre marche est maintenue, quoi qu’il arrive. Congolais, venez nombreux “. À la lumière de ce qu’écrivait l’ancien opposant, l’on sait désormais que cette décision de déplacer la marche de l’opposition au 20 mai est à la fois une imitation de la redoutable méthode Kabila et donc une ruse pour interdire et refuser toute manifestation de l’opposition qui risque de mettre à nu les nombreuses faillites de l’actuel pouvoir en place. 4. Ce “REFUS “ politique qui bat en brèche toutes les libertés individuelles garanties par la constitution congolaise surtout en ses articles 23 et 64, ouvre la voie à une dérive dictatoriale notoire et annonce les couleurs de ce que pourra être aussi bien le climat de campagne électorale que le déroulement du scrutin présidentiel de 2023. Par Germain Nzinga

RD Congo. Les images et un comportement de la honte

RD Congo. Les images et un comportement de la honte

COUP DE GUEULE. La vidéo de ce pauvre petit enfant se faisant inutilement brutaliser par la police congolaise lors de la marche organisée par l’opposition est insoutenable. Elle est plus que révoltante. À l’instar de l’image de feu Rossy Mukendi souvent associée à la barbarie de l’époque Kabila, celle de ce jeune garçon restera longtemps associée au pouvoir de Félix Tshisekedi. Comment peut-on faire du mal à un enfant de cet âge avec autant de désinvolture ? Quelle différence y a-t-il entre les tueurs et autres terroristes rwandais du M23 et les tenants du pouvoir congolais ? Par-delà tout, le comportement des forces de sécurité congolaises de Kabila à Tshisekedi est révélateur d’un mal profond. En vérité, l’humanité semble avoir pris congé de la RD Congo. On a l’impression d’avoir affaire non pas à des humains, mais à des bêtes sauvages issues on ne sait de quelle mythologie ! À la décharge de Félix Tshisekedi, cela remonte à plusieurs décennies déjà, dans les années 1990. Le phénomène s’est amplifié avec l’arrivée de l’AFDL et se poursuit avec le régime actuel. Que les tentants et autres thuriféraires du régime Tshisekedi ne se trompent pas. L’opposition politique vient de marquer un point contre le régime de Félix Tshisekedi. Les images de la répression de la marche de cette opposition ont fait le tour du monde et seront exploitées, au moment opportun, par les ONG de droits de l’homme et autres adversaires du pouvoir congolais… avec de possibles conséquences non négligeables à l’international. Les thuriféraires du régime comprennent-ils seulement cela ? Félix n’a peut-être pas donné l’ordre de brutaliser les manifestants, mais il n’en demeure pas moins que c’est lui qui joue le rôle de président au pays de Lumumba. À l’instar de Joseph Kabila, c’est lui qui est et sera tenu responsable du comportement des forces de l’ordre à l’égard des Congolais. Les autorités congolaises doivent sanctionner le chef de police qui avait la charge de superviser la marche de l’opposition. Tous les policiers, qui ont participé au lynchage de ce petit garçon, doivent être mis aux arrêts, et pourquoi pas être ex… J’ai honte d’être originaire d’un pays qui maltraite autant ses propres filles et fils… Par Patrick Mbeko

Congo. 335 officiers fictifs décelés dans les rangs de la police !

Congo. 335 officiers fictifs décelés dans les rangs de la police !

SOCIETE. Il s’agit des résultats de la Commission nationale de contrôle des effectifs de la police présidée par le général de 1ère classe, Jacques-Antoine Bouiti. Il ressort donc de cette enquête que 335 officiers supérieurs et subalternes de police ne se sont jamais présentés à ce contrôle. Nombreux ne sont d’ailleurs pas connus des casernes ou des bureaux de police. Pour motif de « recherche infructueuse », le président de la Commission a instamment demandé à la Direction générale des finances et de l’équipement (DGAFE) de couper les salaires de ces agents fictifs. L’armée et la police constituent l’une des plus importantes dépenses de l’Etat. En 2021, leurs budgets combinés (Défense et Intérieur) dépassaient les quelque 280 milliards de francs CFA. Lors d’un contrôle initié entre 2014 et 2015, plus de 5.000 agents des forces armées et de police avaient été identifiés comme fictifs. Là aussi, il avait été demandé que leurs salaires soient coupé. A l’époque, l’enquête révélait que de nombreux officiers s’arrogeaient jusqu’à quatre, six, voire 10 salaires fictifs à eux-mêmes! Globalement, il n’existe aucun accès à l’information sur la masse salariale des agents de la force publique. Cependant, on sait que les généraux et les colonels qui ont des fonctions dans l’armée et la police perçoivent des salaires faramineux, en dehors du fait qu’ils bénéficient d’une prise en charge de l’Etat (logement, véhicule, nutrition ou soins de santé). Ces deux entités de l’Etat recrutent à tout bout de champ. C’est l’un des pôles de l’Etat où les recrutements se font quasiment chaque trimestre, pour être modeste. De même, la Fonction publique a lancé depuis le 6 décembre l’opération de contrôle des agents civils de l’Etat, dans le but de maîtriser les effectifs et ma masse salariale. ©Arsène SEVERIN Officiel

Congo/Insécurité : La police donne sa version des faits sur le braquage chez Mère Alice

Congo/Insécurité : La police donne sa version des faits sur le braquage chez Mère Alice

Le commandant de la sécurité publique du Commandement des forces de police, le colonel Didace Yobi, a éclairé l’opinion nationale, le 1er septembre 2022, sur l’affaire du braquage chez Mère Alice à Brazzaville. Le colonel Yobi a expliqué que face à la  résurgence du phénomène criminel qui gagne des proportions considérables, particulièrement dans les grandes villes du Congo et faisant suite  au vol à main armée et des coups et blessures volontaires aggravés, perpétrés dans la nuit du 8 au 9 août 2022, au n°79 de la rue Djoué à Moungali, quatrième arrondissement de la ville de Brazzaville, à une heure du matin, le commandant des forces de police a ordonné l’ouverture d’une enquête aux fins de retrouver les présumés auteurs sans délai. Concernant le vol à main armée, la police a expliqué que dans la nuit du 8 au 9 août 2022, trois hommes armés de machettes, ont brisé les baies vitrées et fait irruption dans la maison occupée par mesdames Anaëlle Carine Nina Sayité, Michelle Alice Ogode et Stécia Mpoutou, de nationalité congolaise, les deux premières résidant en France et en séjour à Brazzaville depuis plus d’un mois. Les assaillants ont grièvement blessé deux d’entre elles à coups de machettes avant d’emporter deux sacs à main contenant 87 euros et quatre millions trois cent quinze mille (4.315.000) francs CFA, des documents administratifs et trois téléphones. Le colonel a dit que la police a interpellé, en application des articles 381 du Code pénal et 37 du Code de procédure pénale, neuf personnes pendant que trois autres sont recherchées. Il a précisé que deux agents de police figurent parmi les interpellés. A la lumière des auditions, le colonel Yobi a indiqué qu’il ressort que le nommé Belvie Engambembongo alias Avy, actuellement en fuite, en est le cerveau penseur. Il a eu pour co-auteurs et complices les nommés Junior Prince Mangalala, l’adjudant-chef de police Alain Kanga alias Alino, l’adjudant de police Severin Brice Eyaba alias Patou Casis, Romaric Bassoba Akouba, Didier Ekondi, Didier Ehoudé, Mistral Konga Ibombo et Jordan Judes Mbemba. Toutes ces personnes placées en garde à vue seront présentées au procureur de la République. Le commandant de la sécurité publique a indiqué l’existence de vidéos d’auditions des présumés délinquants qui circulent sur les réseaux sociaux mentionnant le capitaine de police Romuald Manounou alias Morgan et le brigadier-chef Stève Herman Golielet alias Choupet. Ces personnes, a-t-il dit, ont été entendues régulièrement sur procès-verbal et qu’elles ne sont pas impliquées dans l’enquête en cours. Une enquête administrative a été ouverte pour faire la lumière sur les faits relevés dans les vidéos. Parlant des personnes ayant posté ces vidéos sur les réseaux sociaux, ce qui constitue une atteinte non seulement à la dignité et à l’honneur des personnes exposées, mais une flagrante au caractère secret de la procédure tel que disposé dans l’article 11 du Code de procédure pénale. Au regard de la gravité de ces faits, une enquête est ouverte pour retrouver le ou les auteurs. Florent Sogni Zaou

Charlin Kinouani: La police congolaise est le Bras armé du Pouvoir de Brazzaville

Charlin Kinouani: La police congolaise est le Bras armé du Pouvoir de Brazzaville

CLAIR ET NET. « La police congolaise est le Bras armé du Pouvoir de Brazzaville. Elle est faite à l’image des désirs des tenants de ce système. En effet, le Congo est le seul pays au monde où les analphabètes ont le droit d’être nommés des commissaires de police. Même sans avoir réussi à satisfaire au BPC, ces gens incultes ont été hissés plus haut niveau de notre appareil sécuritaire pour Semer la terreur afin de conserver le pouvoir. Au bon moment, moment soit il faudra accepter la réforme profonde, soit il faut dissoudre cet appareil pour faire place à la gendarmerie nationale ». Charlin Kinouani

RDC : la population s’oppose à l’accord entre les polices congolaise et rwandaise

Tôt ce lundi matin (20.12), des manifestants ont envahi les principales artères de la ville. Ils ont brulé des pneus et dressé des barrages de pierres sur la chaussée. Ils revendiquent une évaluation sans complaisance de l’état de siège et s’opposent catégoriquement à l’entrée de la police rwandaise à Goma. En effet, le 14 décembre dernier, un mémorandum d’entente a été signé entre les polices rwandaise et congolaise pour une meilleure coopération transfrontalière afin de lutter contre la contrebande dans cette région… Lire la suite sur DW

Congo : le 117, le numéro d’appel d’urgence

Congo : le 117, le numéro d’appel d’urgence

L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE) annonce qu’elle a procédé, mercredi 14, avec la Direction générale de la police nationale, au lancement du Centre d’appel d’urgence de la Police nationale. Pour assurer au mieux ses missions de Force Publique, la Police nationale a sollicité l’expertise et les moyens humains et matériel de l’ARPCE pour la mise en place d’un numéro d’urgence, le 117, afin de réduire les actes de délinquance dans les villes, cités et rues de notre pays, a indiqué dans une communiqué l’agence dirigée par Yves Castanou. Soulignons que le Centre est opérationnel depuis quelques jours est joignable gratuitement à partir de tous les réseaux au 117 et que le personnel qui y travaille 24/H a été formé par l’agence Selon la Direction générale de la police nationale, ce numéro devrait renforcer davantage la présence des services de police au sein de la population Congolaise et ce sur l’ensemble du territoire national. En effet, comme que le souligne l’ARPCE de même source, tout individu peut appeler le 117 lorsque qu’il est en danger ou témoin d’un acte de violence, d’agression, de vol à l’arrachée, de cambriolage et autres troubles à l’ordre public. Citant le DGA de la police nationale, le Colonel André Fils Obami-itou, la note explique qu’« un citoyen qui transmet les bonnes informations permet aux secours d’intervenir plus rapidement et dans de meilleures conditions » mais que le 117 est réservé aux vraies situations de détresse. Ainsi, poursuit-il, « il n’est donc pas question d’en abuser ». Pour sa part, Yves Castanou a indiqué qu’«au-delà de nos missions régaliennes, nous nous permettons parfois, en tant que service public, de prendre des actions qui contribuent au bien-être des congolais ». Adrien Thyg

Brazzaville : Une réunion du PSDC de Clément Mierassa perturbée par la police

Brazzaville : Une réunion du PSDC de Clément Mierassa perturbée par la police

La police a perturbé hier, mardi 4, une réunion du Parti social-démocrate congolais (PSDC) qui se tenait au domicile du président de ce parti d’opposition, Clément Mierassa, a annoncé RFI. Selon la radio française, le Mouvement citoyen pour le respect de l’ordre constitutionnel tenait cette réunion pour demander le respect de la Constitution lorsque des inconnus et des policiers ont pénétré au domicile du leader politique. Avant de chasser les participants, piller certains biens et arrête certains participants, rapporte RFI sur son site Internet. « Pendant que nous tenions calmement la réunion, à un moment donné, il y a eu intrusion des éléments de la force publique. Les uns en civil, les autres en tenue de policiers ont donné des instructions pour qu’on tape sur tout ce qui était dans l’enceinte, pour qu’on prenne l’argent et les téléphones. Ils sont rentrés dans ma chambre à coucher et ont tout saccagé. Ils ont aussi arrêté des dizaines de jeunes », a confié le président du PSDC. « Nous avons l’habitude de tenir ce genre de réunions et cela ne pose aucun problème. Nous ne troublions pas l’ordre public. Nous avons reçu les autorités qui nous ont dit que le contexte était difficile. Je sais que c’est cette affaire du Burkina Faso qui met déjà un peu sur les nerfs ici, mais cela ne nous empêche pas de fonctionner normalement et de mener nos activités », s’est-il plaint. «La police de Brazzaville a fait une intervention dans l’arrondissement Quatre, à la demande des autorités préfectorales pour interdire une manifestation non déclarée et non autorisée », a déclaré Jules Monkala Tchoumou, le porte-parole de la police. Et d’ajouter : « lorsque la police est arrivée sur les lieux, il y a eu une légère altercation. Quelques participants à la manifestation ont été interpellés et entendus par la police ».