Le prix des légumes et du poisson a bondi (Maroc)

Le prix des légumes et du poisson a bondi (Maroc)

Première hausse de l’année de l’indice des prix à la consommation (IPC). Après deux mois de baisse consécutive, observée en janvier (0,1%) et en février (0,2%) derniers, l’IPC a connu un accroissement au cours du mois de mars 2020. En effet, selon les chiffres publiés par du Haut-commissariat au plan (HCP), l’indice des prix à la consommation (IPC) du mois de mars 2020 s’est affiché en hausse de 0,4% par rapport au mois précédent. L’accroissement de l’IPC observé en mars dernier est en grande partie attribué à la hausse de 1,3% de l’indice des produits alimentaires et à la baisse de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires, a récemment indiqué l’institution publique dans une note d’information relative à l’indice des prix à la consommation du mois de mars 2020. Pour rappel, en février dernier, l’indice des prix à la consommation s’était replié de 0,2%, après une baisse de l’indice des produits alimentaires et de celui des produits non alimentaires, respectivement de 0,3% et de 0,2%. Un mois plus tôt, il s’était inscrit en baisse suite au recul de 0,4% de l’indice des produits alimentaires et à la hausse de 0,2% de l’indice des produits non alimentaires. A noter que les hausses des produits alimentaires observées entre février et mars 2020 ont concerné principalement les «légumes» 6,3%, les «poissons et fruits de mer» (1,9%), les «fruits» (1,7%), les «huiles et graisses» et le «lait, fromage et œufs» (0,4%), les «viandes» (0,3%) et les «boissons non alcoolisées» (0,2%), selon les chiffres publiés par le HCP. Pour les produits non alimentaires, le Haut-commissariat a indiqué que la baisse a concerné principalement les prix des «carburants», ceux-ci ayant connu un recul de 6,8%. Il est important de rappeler que les baisses des produits alimentaires observées entre janvier et février 2020 avaient concerné principalement les «poissons et fruits de mer» (1,8%), les «légumes» (1,5%), le «lait, fromage et œufs» (0,5%) et les «viandes» (0,4%). Dans la même période, les prix avaient en revanche augmenté pour les «fruits» (1,0%) et pour les «huiles et graisses» (0,3%), avait alors souligné le HCP dans une précédente note soulignant, pour les produits non alimentaires, que la baisse avait concerné principalement les prix des «carburants» (5,2%). En ce qui concerne les hausses les plus importantes de l’IPC observées au cours du mois de mars dans les villes, il ressort des données statistiques du HCP qu’elles ont été enregistrées à Settat (0,9%), à Al-Hoceima (0,8%), à Meknès et Tétouan (0,7%), à Oujda (0,6%), à Marrakech (0,5%) et à Fès, Rabat, Guelmim, et Beni-Mellal (0,4%). D’après ces mêmes données, il apparaît en revanche qu’une baisse a été enregistrée au niveau de Dakhla de l’ordre de 0,2%. Restons dans cette rubrique pour rappeler qu’au cours du mois de février, les baisses les plus importantes de l’IPC avaient été enregistrées à Safi (1,0%), à Meknès (0,8%), à Settat (0,5%), à Fès (0,4%), à Oujda (0,3%) et à Agadir, Casablanca et Tanger (0,2%). Au cours de ce même mois, le Haut-commissariat avait en revanche relevé des hausses des prix au niveau de Laâyoune (0,2%) et de Rabat et Dakhla (0,1%). En glissement annuel «l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,5% au cours du mois de mars 2020» suite à «la hausse de l’indice des produits alimentaires de 2,8% et de celui des produits non alimentaires de 0,7%», a indiqué le HCP. Pour les produits non alimentaires, l’institution publique a constaté que les variations vont d’une baisse de 1,4% pour le «transport» à une hausse de 2,7% pour l’«enseignement». Le Haut-commissariat en a déduit que «l’indicateur d’inflation sous-jacente aurait connu au cours du mois de mars 2020 une hausse de 0,2% par rapport au mois de février 2020 et de 0,8% par rapport au mois de mars 2019». Rappelons également que le même indicateur, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, avait connu au cours du mois de février dernier une baisse de 0,1% par rapport au mois de janvier 2020 et une hausse de 0,6% par rapport au mois de février 2019. Alain Bouithy

Écarter les prises illégales de poisson des chaînes d’approvisionnement mondiales

Écarter les prises illégales de poisson des chaînes d’approvisionnement mondiales

Après cinq années de négociation, le projet de directives volontaires sur les programmes de documentation des prises de poisson a été adopté à l’unanimité, a annoncé l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Grâce à l’agence onusienne, une percée importante a été effectuée pour convenir de normes internationales en vue d’élaborer des programmes de documentation des prises visant à empêcher le poisson capturé illégalement d’atteindre l’étal du commerçant ou l’assiette du consommateur, a souligné la FAO dans un communiqué. « Ces directives doivent être adoptées par tous les Etats membres de la FAO lors de la prochaine Conférence biennale de l’Organisation, du 3 au 8 juillet 2017, à Rome », a précisé l’organisation de même source. Et d’assurer qu’une fois approuvées par la Conférence, elles serviront de référence internationalement reconnue pour les gouvernements et les entreprises qui souhaitent établir des systèmes de suivi du poisson à partir de son point de capture et à travers toute la chaîne d’approvisionnement, autrement dit «de la mer à l’assiette», afin d’empêcher les poissons pêchés illégalement d’entrer sur le marché. Pour rappel, environ 91 à 93 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année à l’échelle mondiale. Les produits de la mer sont parmi les produits alimentaires les plus vendus au monde, leurs exportations ayant atteint 142 milliards de dollars en 2016. Selon la Fao, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INDNR) arrache annuellement aux océans et aux mers jusqu’à 26 millions de tonnes supplémentaires de poissons. Ce qui endommage les écosystèmes marins et sabotant les efforts déployés pour gérer durablement les pêcheries, peut-on lire sur le portail officiel de l’agence.