Les panneaux solaires chinois, une aubaine pour les petites entreprises du Botswana
L’économie du Botswana, largement centrée sur l’industrie des diamants, a été durement touchée lorsque la pandémie de COVID-19 a éclaté l’année dernière. Les entreprises indépendantes, qui dépendent principalement des subventions gouvernementales, peinent à rester à flot, et ont dû prendre des mesures de réduction des coûts pour survivre. Les petites et moyennes entreprises de Gaborone, la capitale du Botswana, et de Francistown, la deuxième plus grande ville du pays, ont notamment décidé de se fournir en électricité à l’aide de panneaux solaires, qu’elles se sont procurés dans les magasins chinois disséminés à travers les principales villes du pays. Les salons de coiffure et les prestataires de services de secrétariat ont ainsi mis sur pied des locaux de fortune alimentés par panneaux solaires, afin de pouvoir continuer à gagner leur vie même après avoir échoué à payer leurs loyers ou leurs factures d’électricité. Le 1er avril, la Botswana Power Corporation, le seul fournisseur d’électricité public du pays, a en effet augmenté les prix de l’électricité de 3%, une évolution qui a entraîné des factures trop élevées pour de nombreux petits exploitants. « L’électricité est devenue chère au Botswana, et j’ai donc décidé d’acheter une caravane et d’installer un panneau solaire. Il est facile de s’en procurer dans les magasins chinois de la ville », raconte ainsi Itekeng Kenosi, un jeune homme qui dirige un service de secrétariat à Francistown. M. Kenosi explique qu’opérer depuis une caravane est très bon marché. Il lui est également possible d’alimenter ses photocopieuses et ses machines à relier grâce à son système d’énergie solaire, ce qui lui évite d’avoir à louer un espace de bureau. Kefilwe Gabatingwe, 38 ans, déclare quant à lui avoir acheté un panneau solaire, un convertisseur de courant et des pinces à cheveux dans des magasins chinois pour pouvoir monter son entreprise. Tout son équipement ne lui a coûté que 1.000 pula (environ 100 dollars américains), affirme-t-il. « Mon investissement a été très faible grâce aux appareil apportés par les Chinois », souligne M. Gabatingwe, ajoutant qu’il gagne chaque mois entre 1.500 et 2.000 pula (entre 150 et 200 dollars américains). M. Gabatingwe, qui réside dans le village de Chadibe, à environ 70 km au nord-ouest de Francistown, réussit désormais à gagner assez pour nourrir sa famille de cinq personnes.
Plus de 35 000 micros et petites entreprises du Bénin bénéficient de subventions pour atténuer l’impact de la COVID-19
La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 25 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA) pour aider le Bénin à accompagner les micros et petites entreprises touchées par la crise de la COVID-19. Ce financement additionnel, combiné a une réallocation de 10 millions de dollars au sein du projet de compétitivité et de tourisme transfrontalier, permettra de mobiliser 35 millions de dollars pour maintenir en vie des entreprises normalement viables affectées et de préserver, dans la mesure du possible, les emplois existants. Environ 22 916 unités du secteur informel, 11 655 micro-entreprises formelles et 994 petites entreprises bénéficieront de subventions pour répondre à leurs besoins de liquidités à court terme. « Les micros et petites entreprises, dont l’accès au financement formel était déjà restreint, ont du mal à obtenir les liquidités nécessaires pour maintenir leurs activités pendant la crise de la COVID-19. Une aide financière rapide est nécessaire pour leur survie », souligne Atou Seck, responsable des opérations de la Banque mondiale au Bénin. « Ce financement est aussi une bonne nouvelle pour les entreprises touristiques et les secteurs connexes dont les investissements et la croissance ont été plombés par la COVID-19 ». Approuvé en mars 2016 pour un montant initial de 50 millions de dollars, le projet de compétitivité et de tourisme transfrontalier finance dans la ville de Ouidah de grands travaux tels que la réhabilitation du Fort portugais, la construction du Musée international de la mémoire de l’esclavage, la mise en valeur de sites et monuments du patrimoine le long de la route de l’esclave, la revitalisation urbaine du village historique de Zoungbodji et des circuits touristiques.
Le Crédit Agricole du Maroc booste son soutien aux TPE et aux petites entreprises
L’accompagnement et le financement de petites entreprises et porteurs de projets dans le monde rural s’accélèrent avec la mobilisation sans précédent du Crédit Agricole du Maroc. Le groupe bancaire, connu pour son expertise agricole et ses multiples actions en faveur du monde rural, mobilise et sensibilise davantage ses cadres et son vaste réseau afin d’accompagner de manière pérenne et efficace le déploiement de son programme Al Moustatmir Al Qaraoui sur l’ensemble des régions du Royaume. Pour s’assurer du plein succès dudit programme et permettre au plus grand nombre de TPE (très petite entreprise) du monde rural de bénéficier des conditions et produits spécifiques mis en place, le leader du financement dans le monde rural a annoncé récemment la mise en place d’un dispositif dédié renforcé par une tournée régionale d’envergure de son top management pour mobiliser et sensibiliser les acteurs du réseau. C’est dans cette perspective que le Crédit Agricole du Maroc a tenu ses premières réunions les jeudi 20 et vendredi 21 février 2020 avec les équipes des régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Casablanca-Settat. Dans un communiqué, le CAM a également annoncé la tenue d’autres réunions qui se tiendront au cours des semaines qui suivent, soulignant que celles-ci verront la participation des collaborateurs des régions de Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, l’Oriental, Béni Mellal-Khénifra, Guelmim-Oued Noun Laâyoune‐Seguia El Hamra, Dakhla‐Oued Eddahab, Drâa‐Tafilalet, Marrakech-Safi et enfin Souss-Massa. « Ces réunions sont l’occasion pour le top management non seulement de sensibiliser l’ensemble des équipes et de les mobiliser mais également d’être à l’écoute du terrain, de recueillir les premiers retours d’expérience et d’apporter les éléments de réponse nécessaires », a expliqué le Crédit Agricole du Maroc qui est également partie prenante du Programme intégré d’appui et de financement des entreprises. De même source, le CAM a annoncé que plus de 1.500 dossiers sont en cours de traitement par le Centre d’étude et de crédits TPE (CTPE), précisant que « les dossiers relatifs à l’agriculture concernent diverses activités: aquaculture, filière laitière, filière sucrière, irrigation, mécanisation, valorisation des produits du terroir et reconversion agricole ». Plus généralement, rappelons que le programme Al Moustatmir Al Qaraoui s’adresse aux très petites entreprises, petites entreprises, jeunes porteurs de projets, jeunes entreprises innovantes, auto-entrepreneurs, petites exploitations agricoles. D’après la banque initiatrice, il s’adresse également aux « futurs projets d’investissement dans le cadre de l’opération de melkisation des terres collectives, ainsi que tout projet agricole compatible avec les vocations définies dans le cadre de la stratégie nationale de développement ». Afin d’accompagner comme il se doit tous les types de porteurs de projets et dans un souci d’efficacité, l’offre développée par le Crédit Agricole du Maroc s’appuie sur un dispositif s’articulant autour de trois programmes. Le premier concerne les nouvelles créations de TPE non agricoles dans le monde rural auxquelles est destiné le produit « Intelak Qaraoui » et le deuxième concernant les nouvelles créations de TPE agricoles pour lesquelles la banque a mis en place le produit « Intelak Filahi ». Dans les deux cas, la durée des TPE est de moins 5 ans. Quant au troisième programme, il porte sur « la modernisation des TPE agricoles déjà existantes à travers une reconversion significative de l’exploitation agricole ou des mécanismes de financement innovants », a indiqué la banque précisant qu’elle a mis en place pour cette branche son produit dénommé « Intelak Tajdid Filahi ». Alain Bouithy