Pétrole : Les sociétés AOGC et PETCO appartenant à M. Denis Ngokana doivent être fermées
TRIBUNE. Kontinent est actuellement dans le collimateur de tous les opérateurs pétroliers du Congo. Cela est une bonne chose pour notre pays. Le peuple a applaudi, mais attend des réponses sur le sort réservé à AOGC et PETCO, deux sociétés appartenant à M. Denis Ngokana, conseiller spécial du chef de l’Etat aux hydrocarbures, l’homme qui est à la fois juge et partie dans l’attribution des permis matures. Ces deux sociétés (comme Kontinent, éjecté du système) méritent d’être pointées du doigt. M. Denis Ngokana ne paie pas ses cash call, au même titre que Yaya Moussa le responsable de la société Kontinent. En plus, ses deux sociétés sont portées par les opérateurs pétroliers en violation du code des hydrocarbures, cher à Mme Teresa Goma, la Directrice Générale des Hydrocarbures. En principe et conformément à la loi, seule la SNPC, compagnie nationale, a le droit d’être portée. Alors qu’attendent les pouvoirs publics pour arrêter cet abus ? M. Denis Ngokana est-il le dépositaire de la manne pétrolière, pour qu’il en dispose à son gré ? Pourquoi ses sociétés qui sont incapables de payer les cash call perçoivent elles au mois le mois des Royalties sur la production pétrolière ? Pourquoi et comment peut-il s’arroger un tel privilège quand on sait que des centaines de milliers d’enfants sont déscolarisés chaque année faute de soutien ? Est-ce que ces Royalties indûment perçues ne pouvaient pas couvrir la bourse des étudiants congolais à Cuba et partout dans le monde ? Comment peut-on expliquer que ce sont les deux seules sociétés congolaises intéressées par la production pétrolière dans le cadre du « local content » qui s’arrogent 15 à 20% sur tous les champs pétroliers matures (plus d’une dizaine à ce jour) ? Mme Teresa Goma, la Directrice Générale des Hydrocarbures qui considère que le non-paiement par les sociétés pétrolières de la place, de la cotisation statutaire à l’OPEP est une faute lourde, devrait mettre en lumière cette entorse à son cher code des hydrocarbures. Nous savons d’avance qu’elle n’aura pas le courage d’en parler, elle qui passe son temps à invectiver les opérateurs pétroliers, qu’elle considère avec dédain, comme des élèves de CP2. Au lieu de s’ériger en syndicaliste et déléguée du personnel congolais employé par les trois majors congolais, elle ferait mieux de faire émerger de vraies sociétés privées nationales. Quant au ministre des hydrocarbures, c’est le dernier de ses soucis. Ne dit-on pas que chat échaudé craint l’eau froide ?N’oublions jamais que le Congo d’aujourd’hui détermine ce qu’il sera demain. M. Sassou Nguesso Denis, M. Isidore Mvouba, Président de l’assemblée Nationale et M. Pierre Ngolo, Président du Sénat et Secrétaire Général du PCT, qui dans tous leurs discours ne ratent jamais l’occasion de fustiger la corruption et les antivaleurs, nous disent ce qu’ils attendent pour arrêter ce massacre économique. Pourquoi dans notre pays, on laisse en liberté les auteurs des crimes économiques et financiers et on jette en prison le General J. Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, qui ne sont des dangers pour personne ? Tout cela pour vous faire la démonstration que tous les discours officiels sur la lutte contre la corruption et les antivaleurs ne sont débités que pour amuser la galerie. Dans un pays où les institutions fonctionnent normalement, toutes les sociétés appartenant à M. Denis Ngokana devraient être fermées. Il est aujourd’hui triste de constater que le Congo est devenu une République faible avec les forts et forte avec les faibles. Vous avez dit que vous en avez assez de la corruption, maintenant on va vous aider à vous en débarrasser. Un seul mot TRANSITION, une seule exigence TRAVAIL COLLECTIF. Ensemble, pour un Congo uni, libre et prospère. Plus jamais sans nous. Que Dieu bénisse le Congo. Laurent DZABAPrésident du Mouvement Panafricain et Citoyen « Bougeons-Nous »