Congo-Brazzaville : la Chine accorde une assistance alimentaire en faveur des personnes vulnérables

Le gouvernement chinois a accordé samedi au gouvernement de la République du Congo, à travers le Programme alimentaire mondial (PAM), une assistance alimentaire en faveur des personnes vulnérables en zones urbaines, a constaté Xinhua. Cette nouvelle contribution chinoise vient en appui aux efforts du ministère des Affaires sociales et de la Solidarité et de l’Action humanitaire dans la protection des familles vulnérables des conséquences de la hausse des prix des aliments et s’inscrit dans la lignée du Plan de résilience sur la crise alimentaire 2022-2023 du gouvernement congolais. Grâce à ce don de riz, 167.828 personnes seront assistées, soit 100.697 à Brazzaville et 67.131 à Pointe-Noire. La distribution se fera conformément aux résultats de l’exercice de ciblage effectué en février par le PAM et les agents du ministère des Affaires sociales dans les deux principales villes du Congo. « Ce projet est issu d’un protocole d’accord signé entre le gouvernement chinois et le PAM en juillet 2021 et porte sur la mise en œuvre d’un don alimentaire en faveur des populations vulnérables en zones urbaines du Congo en utilisant un financement du Fonds pour la coopération Sud-Sud de Chine avec la participation du gouvernement congolais », a rappelé Ma Fulin, ambassadeur de Chine à Brazzaville, lors de la cérémonie de remise de don, organisée au bureau du PAM au Congo. « Cette aide a permis de fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence aux familles sinistrées par les inondations de 2019-2020 et de mener des activités de réhabilitation d’actifs productifs dans le département du Pool (sud) », a précisé la ministre des Affaires sociales, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa. Elle a par ailleurs lancé un appel à d’autres partenaires pour aider le Congo à relever les nombreux défis qui se posent à lui parmi lesquels la lutte contre la pauvreté. « Votre soutien, tant technique que financier, nous est également très précieux pour mettre en œuvre des projets de renforcement et le développement de l’action humanitaire », a pour sa part déclaré Mamadou Mbaye, représentant par intérim du PAM au Congo, soulignant que la Chine était l’un des plus grands soutiens de cette organisation onusienne au Congo.

Economie : Nécessité de respecter la quotité réservée aux femmes, aux jeunes et aux personnes vulnérables

Economie : Nécessité de respecter la quotité réservée aux femmes, aux jeunes et aux personnes vulnérables

La ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Mme Yvonne Adelaïde Mougany, a insisté, le 12 mars 2020 à Brazzaville, sur la nécessité de respecter la quotité de 40% réservée aux femmes, aux jeunes et aux personnes vulnérables dans la mise en œuvre du Concours de plans d’affaires (Cpa) et du Fonds d’appui au développement des petites et moyennes entreprises (Fadpme). Elle a fait cette annonce à l’occasion de la cérémonie de lancement des activités de la composante 2 du Padec et de la sensibilisation du Cpa et du Fadpme. La ministre a demandé à ses collaborateurs de se souvenir, dans les deux cas, des cibles que constituent les participants, tout au long des opérations et activités, d’où sortiront les 200 meilleurs plans d’affaires simplifiés. Mme Mougany a ajouté, s’agissant des finalistes, que 100 auteurs de meilleurs plans d’affaires définitifs seront sélectionnés, parmi lesquels 50 lauréats qui bénéficieront des prix allant de cinq à 15 millions de Fcfa pour le Cpa. En ce qui concerne le Fadpme, les objectifs à atteindre seront de 200 entreprises et de 10 groupements d’intérêt économique à appuyer et à accompagner effectivement sur une durée de trois ans. Selon la ministre, le but du Cpa et du Fadpme est d’officialiser l’opérationnalisation des deux instruments de la composante 2 du Projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité (Padec) et favoriser l’adhésion et la participation des potentielles cibles. Elle a souligné en outre que le Cpa-Fadpme va induire un processus intégrateur comprenant la formation, le financement, le conseil et l’accompagnement du créateur ou de l’entrepreneur à tous les obstacles pour créer et développer une entreprise performante et pérenne, motrice et vectrice d’une croissance continue et d’une diversification efficace de l’économie. Mme Mougany a  par ailleurs fait savoir que l’ambition du ministère, au terme de ce passage  par ces moules de bonnes pratiques internationales, se renforce sur le fonds d’un épanouissement de l’initiative privée, la symbiose de la culture entrepreneuriale et managériale dans la société congolaise, afin de faire émerger les nouvelles générations d’entrepreneurs professionnels et modèles dotés d’une forte capacité d’entraînement. «Cela concerne aussi bien les textes et procédures comme les incubateurs, les pépinières et les accélérateurs, sans oublier les nouveaux mécanismes plus ancrés dans la modernité, offerts par l’environnement international», a expliqué la ministre en charge des Pme qui envisage de mettre à profit les expertises reconnues, en vue du perfectionnement de l’écosystème global d’appui à l’entreprenariat congolais. Elle a également souhaité la promotion d’une expression de plus en plus ordonnée et accessible, des opportunités d’investissements et d’affaires, notamment à travers l’approche des clusters et chaînes de valeur tout en appelant à susciter une adhésion massive à l’aventure entrepreneuriale, source de création d’emplois et de richesses, mais aussi de réalisation individuelle et collective. Elle a, à cet effet, interpellé les consultants et les experts de son ministère afin qu’ils apportent le plus grand soin aux présentations dont ils ont la responsabilité, car la réussite dans l’exécution du Cpa et du Fadpme dépend du niveau de compréhension et d’appropriation de la démarche par la population en général, les jeunes et les femmes en particulier. Mme Kouroutoumou Ouattara, représentante résidente du groupe de la Banque mondiale au bureau de Brazzaville, a estimé que ces instruments sont dédiés exclusivement au soutien direct aux entrepreneurs, aux micros et aux Pme, dans les secteurs porteurs et prioritaires comme l’agro-business, les technologies de l’information et de la communication, le tourisme, les transports et la logistique, le long du corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso. «Ces défis seront relevés en particulier par la mise en place de la composante 2 du Padec, dont l’enveloppe est de 12 millions de dollars US. La composante 2 est mise en œuvre par deux instruments qui sont le Cpa, d’une part, et le Fadpme, d’autre part», a-t-elle dit. Mis en vigueur en 2019, le Padec est financé par un prêt de 25 millions de dollars US, soit approximativement 14,6 milliards de Fcfa, conclu entre la république du Congo et la Banque mondiale pour sa mise en œuvre. Le Padec, a-t-on appris, vise la relève des défis importants auxquels le Congo fait encore face, et qui entravent le processus de diversification de son économie, à savoir, l’amélioration du climat des affaires et la faible contribution du secteur privé. Les activités de ce projet contribueront à la réalisation des objectifs du gouvernement tels qu’énoncés dans le Plan national de développement (Pnd) 2018-2022, dans le 3ème axe stratégique qui cible trois secteurs porteurs que sont l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Florent Sogni Zaou