Exposition: Loubaba Laâlej expose ses «Pensées vagabondes» à Dar Chérifa de Marrakech

ARTS. A partir du 2 octobre prochain à 17h, les cimaises de la Galerie Dar Cherifa seront ornementées des œuvres récentes de l’artiste plasticienne et écrivaine Loubaba Laâlej. Grandiose, cet évènement sera marqué par la signature de son recueil de poèmes « Pensées vagabondes» dans ses deux versions française et arabe, et qui sera présenté par Hassan Nrais, écrivain et critique d’art, et Hassan Laghdache, chercheur et critique d’art. Initiée en partenariat avec le café littéraire et toute l’équipe de Marrakech Riads, cette exposition de l’artiste-peintre et écrivaine Loubaba Laalej sera ponctuée également par une conférence de presse organisée samedi 2 octobre 2021 à 10h par l’Institut Supérieur de Journalisme et de Formation de Marrakech. Prévue jusqu’au 30 octobre prochain, l’exposition « Pensées vagabondes», donne à voir et à apprécier les œuvres récentes de Loubaba qui, à la manière d’une magicienne, a créé des compositions souvent étonnantes pleines de poésie, mais toujours envoûtantes. Cette frénésie se manifeste de façon palpable dans l’ensemble de ses travaux qui sont aussi et surtout le fruit de plusieurs décennies de recherches picturales focalisées notamment sur la lumière, les formes, les couleurs et le trait. Ses toiles récentes affichent surtout tout le talent de cette artiste peintre, native de Fès, dont la maturation artistique est bel et bien établie depuis des années. Et c’est nettement perceptible dans ses travaux qui possèdent le sens de l’universel atemporel. «Les réalisations de Loubaba Laâlej révèlent un talent indéniable pour sa connaissance intuitive des formes et des couleurs, lesquelles sont en perpétuel dialogue avec son moi profond. Certes, elle a transité au départ par plusieurs styles d’expression (abstraite, semi abstraite, matiériste…), c’était comme autant d’expériences liées à toute recherche qui se prend le temps de s’affermir, de mûrir», indique à ce propos le critique d’art Abderrahmane Benhamza. Dans ses œuvres, le contemplateur s’aperçoit immédiatement les possibilités de notre artiste de guider méthodiquement son imagination pour faire quelques pas dans les territoires infinis de la création. L’œuvre prouve en outre que l’artiste a toute liberté d’imposer un style à ses sujets, sans contraintes aucunes. Surtout en ce qui concerne la responsabilité de la forme dans l’apparition du style. Il est question dans ses tableaux de modifier les apparences en vue de l’expression. Elle bouscule, malmène et renverse le sens commun des choses pour arriver à leur signification profonde. Ce qui explique la ferme volonté de cette plasticienne de ne jamais s’en tenir des explications superficielles et d’aller plutôt au- delà des vues conventionnelles vers des réalités intérieures. «Les différents tableaux se présentent comme tout art sous forme de la quête d’objet par un sujet. Les obstacles inévitables dans toute quête, font surgir les opposants que le sujet affronte avec l’aide d’adjuvants. La quête a une origine ou motivation, le destinateur est une finalité ou destinataire (bénéficiaire) qui, outre le sujet, peut intéresser d’autres personnes. La quête de sa propre identité est une problématique majeure dans l’œuvre artistique de Loubaba Laalej qu’au fur et à mesure de la contemplation de ses tableaux, on sent l’existence de cette identité à travers les événements marquants de la vie de l’artiste», soutient Ahmed Bachnou, professeur-chercheur à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah-Fès. Par ailleurs, cette exposition sera rehaussée par la signature par la signature du recueil de poèmes de Loubaba Laâlej intitulé « Pensées vagabondes» dans ses deux versions française et arabe, et qui sera présenté par Hassan Nrais, écrivain et critique d’art, et Hassan Laghdache, chercheur et critique d’art. Ici, l’écrivaine a tissé la trame textuelle de ses textes poétiques à l’image des cantiques. «Contemplant l’immensité de l’univers, me vient l’idée de vagabonder d’une pensée à l’autre sans filet ni trapèze. Et sans fil rouge ! Avec les « pensées vagabondes », le voyage continue en nomade», note-t-elle. BIO-EXPRESS : Native de Fès, Loubaba Laalej est une artiste peintre et écrivaine. En 2019, elle a obtenu un doctorat honorifique délivré par le Forum International des Beaux-arts (Fine Arts Forum International) à titre de reconnaissance. Elle a, à son actif, plusieurs publications sur son expérience créative : « Emergence fantastique », « Mes univers », « Matière aux sons multiples », « Abstraction et suggestion », « Femmes du monde : entre l’ombre et la lumière » (en cours de publication). Parmi ses recueils de poésie : « Fragments », « Pensées vagabondes » et b « Icônes de la plasticité au féminin ». Livres en cours de publication : « Mysticité et plasticité », « Melhoun et peinture », « Peinture et poésie », Chuchotement du silence », « Musicalité et plasticité » (tome I et tome II), « Danse et plasticité », « Vivre avec soi », « Vivre ensemble », « Voix intérieure », « Route de lumière », « Art et amour » (écrits et œuvres).
Edition. Loubaba Laalej livre ses « Pensées vagabondes »

«Pensées vagabondes» est le titre qu’a choisi l’artiste peintre et écrivaine marocaine Loubaba Laalej pour son dernier recueil de poèmes fraîchement paru. Quel plaisir de s’oxygéner avec les vers de Loubaba Laalej. Un vrai délice quand on se rince la gorge avec ses sons, entraîné par leur rythme et écoutant leur écho dans l’air. Poésie ou peinture ? Indubitablement, les deux. La peinture et la poésie sont intimement liées par l’extase de l’image. Une richesse visuelle et polyphonique à apprécier, absolument. Grâce à la poésie, l’image se fait une voix. Une voix libre, éloquente et douce. L’image chante l’amour, la paix, la vie et la nature. Plastique ou poétique, l’image provoque nos émotions, nous fait rêver, écrire et peindre. Résultat : une parole peinte. C’est d’ailleurs le cœur sensible de ce recueil de poèmes de Loubaba Laalej où elle livre, comme l’indique son titre, ses pensées vagabondes. «Le dénominateur commun entre le texte poétique et le tableau peint est qu’il s’agit de deux outils expressionnistes répartis entre la tâche d’écrire et de peindre et l’essence de la création…», indique à cet égard le critique d’art, journaliste et écrivain Hassan Nrais. Déjà, dans ses premiers vers, apparaît sa veine créatrice. La poétesse, artiste-peintre, auteur de plusieurs ouvrages à succès sur son expérience plastique et philosophique, définit rapidement ses thèmes et son style. Pour assurer la musicalité de ses poèmes, elle travaille la langue française et met en valeur sa sonorité, son harmonie et sa beauté. Sans hésitation, elle se met à écrire ses poésies et va suivre le chemin, parfois douloureux, de sa vocation jusqu’aujourd’hui. Dans cette poésie lyrique, des motifs plus personnels émergent également. «La véritable expérience qui nous permet l’écriture est la lecture. Dans l’œuvre intitulée Pensées vagabondes de l’artiste poétesse Loubaba Laalej, fixer les linéaments d’une pensée itinérante et pathétique devrait permettre toute appréhension selon un changement personnel. Par sa coloration générique, cette œuvre s’oppose au souci de la représentation, à la logique de la ressemblance ; elle substitue celle du rêve à l’enchainement causant des faits, elle préfère la coïncidence», note de son côté le critique d’art Hassan Laghdache, dans la préface de ce recueil. Pour lui, même si le texte incline parfois à l’allégorie, il met en scène une forme intermédiaire entre le réel et le mythe, dans le sens d’une reconstitution historique fictive. Il s’agit de «se consoler des déboires de la vie. Mais ce n’est pas un repli sur soi, au contraire, pour créer, l’énergie et le déploiement du moi sont indispensables», ajoute-t-il. C’est pourquoi aujourd’hui, Loubaba Laalej est considérée l’une des figures emblématiques de l’art contemporain marocain au féminin mais également de la poésie. Il faut dire que son œuvre est, ou presque, à l’origine d’une école poétique. Une école avec ses thèmes spécifiques et ses propres formes. Une poésie dont la portée est d’une importance majeure pour l’évolution de la poésie marocaine d’expression française. De « Là et ailleurs» à « Le tableau» en passant par «le rêve, l’errance», « la géographie», «les frontières», « l’amour», « la haine», «le voyage, les voyages et le nomadisme», « le ciel », « la haute montagne », « l’infini et l’illimité », « l’éloignement », «la solitude», « l’isolement », « l’émancipation » et « la porte ouverte », tous les poèmes dans ce recueil sont « emplis de significations qui font du mot ou de l’expression une raison de cette existence. Et chaque texte poétique ici contient ses propres références pour la préserver loin des « d’illusions, des fausses vérités et de croyances limitantes… », souligne Hassan Nrais. L’univers unique de l’artiste peintre Loubaba Laalej, tantôt poétique, tantôt teinté de magie, ne vous laissera pas de marbre. Son œuvre est d’un tel onirisme de rêveries incantatoires qui se matérialise en un monde de mutations et de métamorphoses. Plus encore, c’est même le symbole de la transcendance qui peut s’interpréter comme être-médium unique, doué d’une vision spirituelle, allégorie du voyage libérateur. A lire ce dernier recueil, s’ouvrent à nous alors les portes des mondes improbables. Ayoub Akil BIO-EXPRESS : Native de Fès, Loubaba Laalej est une artiste peintre et écrivaine. En 2019, elle a obtenu un doctorat honorifique délivré par le Forum International des Beaux-arts (Fine Arts Forum International) à Imouzzer à titre de reconnaissance. Elle a à son actif plusieurs publications sur son expérience créative : « Emergence fantastique », « Mes univers », « Matière aux sons multiples », « Abstraction et suggestion », « Femmes du monde : entre l’ombre et la lumière » ( en cours de publication) .Parmi ses recueils de poésie : « Fragments », « Pensées vagabondes ». Elle compte également plusieurs ouvrages en cours de publication notamment «Mysticité et plasticité», « Melhoun et peinture», «Peinture et poésie», «Icônes de la plasticité au féminin», « Chuchotement du silence».