Accord de paix RDC-Rwanda : Félix Tshisekedi pris au piège de ses errements et du Rwanda ?

Accord de paix RDC-Rwanda : Félix Tshisekedi pris au piège de ses errements et du Rwanda ?

PARLONS-EN. Le régime de Félix Tshisekedi a fait du retrait des troupes rwandaises de la RD Congo le préalable à toute signature d’accords avec le Rwanda. Sur Radio France Internationale (RFI), le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, qui est aussi porte-parole du gouvernement, a réitéré cela, déclarant que « le président Tshisekedi ne peut pas aller signer la paix à Washington sans qu’on puisse constater que les troupes rwandaises se sont retirées de notre territoire ». Or, il y a près d’une semaine, Kinshasa a finalement accepté de signer le volet économique de l’accord de paix (le fameux accord de coopération économique) avec Kigali, alors que les troupes rwandaises sont toujours présentes sur le territoire congolais. Pourquoi cette volte-face ? Selon Muyaya, le gouvernement congolais a paraphé ce document « parce qu’il y a eu un progrès ». Dans le document qui a été signé, une section a été ajoutée, conditionnant la mise en œuvre de la coopération économique à l’exécution du CONOPS. Et c’est bien là le problème. Comment peut-on demander aux Rwandais de quitter le territoire congolais, alors que la réalité de leur présence n’est pas officiellement reconnue dans l’accord signé par Kinshasa et Kigali ? L’autre problème (et c’est ce que les Congolais doivent comprendre) est que l’essentiel de ce qui doit être fait a déjà été fait. Autrement dit, l’accord de paix et son volet économique ont été signés. Félix Tshisekedi et Paul Kagame ne vont pas signer un AUTRE accord; ils vont tout simplement entériner ce qui a déjà été paraphé par leurs représentants. Tout ceci témoigne de l’amateurisme avec lequel le régime de Tshisekedi a géré ce dossier depuis le début. Il n’y a pas de lisibilité ni de cohérence dans la démarche de Kinshasa. Si Félix Tshisekedi n’entérine pas les accords signés, il y a de fortes chances qu’il soit accusé de tous les maux, d’autant que Kinshasa n’a pas ratifié, à ce jour, l’accord de paix signé à Washington, alors que le Kigali l’a fait. Les Américains en sont conscients. S’il le fait, il va, d’une certaine manière, « récompenser » le Rwanda pour la guerre qu’il a menée contre le Congo et son peuple. Dans tous les cas, Tshisekedi est pris au piège de ses errements et du Rwanda, qui, faut-il le dire, n’a, en réalité, aucun intérêt à voir l’accord de paix (et son volet économique) aller de l’avant, même si celui-ci lui est profitable. La prédation dans le chaos est toujours plus profitable qu’en période de paix ou de stabilité. La RDC n’aurait pas dû signer l’accord de Washington. Patrick Mbeko

RDC/Le ministre Patrick Muyaya : La Conférence de Thabo Mbeki ne nous intéresse pas

RDC/Le ministre Patrick Muyaya : La Conférence de Thabo Mbeki ne nous intéresse pas

L’invitation de la Fondation Thabo Mbeki pour une Conférence sur la paix en République démocratique du Congo « est une initiative informelle qui ne peut nullement nous intéresser », a déclaré le ministre congolais de la Communication et médias, Patrick Muyaya. Dans un entretien accordé à l’Agence congolaise de presse (ACP) et à la Radiotélévision nationale (RTNC), le ministre a rappelé que la RDC est déjà engagée « dans un processus bilatéral avec le Rwanda à Washington, dans un processus avec les supplétifs, notamment dans ce qui se fait à Doha ». Quoi qu’il en soit, l’invitation de la Fondation Thabo Mbeki « est une main mal placée pour penser pouvoir parler ou contribuer au retour de la paix en RDC. Nous nous souvenons tous des déclarations qui ont été tenues par le président Mbeki, des déclarations malheureuses qui ont illustré une forme de méconnaissance de la crise actuelle », a ajouté Patrick Muyaya.  Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « nous pensons véritablement que quelles que soient ses intentions, ça ne nous intéresse pas, et il n’y a aucune personnalité dans les institutions actuelles, ni le conseiller spécial du Président de la République, encore moins le président de l’Assemblée nationale, qui pourra participer à ces discussions ». Dans un ton ferme, il conlut : « nous sommes déjà engagés sur trois pistes pour nous conduire à la paix. On n’a pas besoin de pistes supplémentaires, surtout pas de celle qui est perçue comme partisane, parce que ce sont ses propres déclarations ». Adrien Thyg

RD Congo. Que se cache-t-il derrière ces tirs croisés contre la CENCO et l’ECC???

RD Congo. Que se cache-t-il derrière ces tirs croisés contre la CENCO et l’ECC???

PARLONS-EN. La semaine dernière s’était clôturée avec une note d’espoir dans la recherche de cohésion nationale en vue de constituer un front commun contre l’ennemi qui a envahi le territoire congolais. L’on a vu les évêques congolais et les représentants de l’ECC allant à la rencontre du chef de l’Etat pour se concerter et lui proposer un document de travail nommé UNICONGO ( Unité Nationale Immédiate pour le Congo-Kinshasa), une espèce de vade-mecum pour réconcilier les congolais entre-eux avec l’objectif de pouvoir tenir tête contre le complot international ourdi contré notre peuple. Dans les jours qui ont suivi la rencontre avec le chef de l’Etat, nous avons vu une équipe de dignitaires de deux églises catholiques et protestantes sillonner des maisons des opposants ( Kabila, Fayulu, Katumbi, Sesanga etc.) en vue de matérialiser cette vision. Une semaine seulement après ce marathon de la cohésion nationale, des voix s’élèvent pour porter contre les évêques, des accusations graves les unes après les autres de la part des barons du régime Tshisekedi. D’abord Patrick Muyaya qui donne le ton dans une conférence de presse : “ Il y a eu 3000 morts à Goma et je n’ai pas entendu les évêques congolais condamner de manière claire cette barbarie. Il faut ici faire une démarcation entre la démarche d’un pacte social pour la paix et la condamnation de l’horreur de ce qui s’est passé à Goma. Lorsque vous êtes dans une maison qui brûle, l’urgence c’est d’abord d’éteindre le feu. Et aujourd’hui l’urgence dans la démarche qui est la leur, c’est d’abord de dénoncer ce mal généré par le voisin que nous connaissons.” Puis le même Ministre de la Communication d’enchainer : “dans la démarche du pacte social pour la paix, le président de la République ne leur a pas donné un mandat quelconque. C’est une nuance de taille. Il ne faut pas faire l’amalgame et croire que les évêques ont reçu mandat du président de la République pour amorcer cette démarche.” Un autre boulet rouge est venu de Peter Kazadi, l’ex-Ministre de l’intérieur qui a accusé les évêques de complicité avec l’ennemi rwandais. De passage sur le plateau de Télé 50, l’ancien VPM en charge de l’Intérieur affirme tout haut qu’il dispose des preuves. « (…) Nous disposons de preuves audibles où ils( les évêques) échangent avec les ennemis du pays », a-t-il déclaré abordant la question sur la guerre dans l’Est. Mais c’est Florimond Muteba, le directeur de l’Office de Gestion de Dette Publique qui est venu enfoncer le clou : « Les évêques sont des traîtres, j’invite les fidèles à quitter l’Église. » Tous ces tirs croisés endéans deux jours doivent cacher une vérité. Mais laquelle? 1. Hier mardi le président Tshisekedi a reçu les chefs des confessions religieuses. “L’ échange était essentiellement consacrée à la question de l’initiative de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) » a fait savoir l’Évêque Ejiba Yamapia, au sortir de l’audience. Commentant cette démarche de la CENCO et de l’ECC, le numéro un de l’ERC a indiqué que « le Président Félix Tshisekedi est ouvert à l’initiative mais à condition qu’elle soit inclusive c’est-à-dire que les deux confessions qui ont été reçues avant, ensemble avec nous, nous trouvions un créneau pour faire un programme commun. Ce sera un exemple que nous allons donner à la nation pour l’unité ». Bref le président ne se dédit pas sur le mandat accordé à la CENCO pour la rencontre d’autres acteurs politiques congolais. Il n’a pas non plus accusé les évêques de complicité ou de traîtrise mais émet le souhait d’inclusivité de toutes forces religieuses en RDC. 2. Si les thuriféraires de Tshisekedi se sont mis à aboyer dans tous les sens, c’est à propos du danger que perçoit le président Tshisekedi de voir lui échapper la primeur de décision et le contrôle de direction à donner à la négociation avec les différenties parties en présence. Ces démarches extra-institutionnelles peuvent également lui être fatales comme ce fut le cas au maréchal Mobutu qui ouvrit les négociations qui aboutirent le 24 avril 1990 à sa capitulation via un un nouveau statut politique très ambigu d’un roi qui régnait sans plus gouverner. 3. Pour les proches collaborateurs du président, la démarche des prélats semble leur être périlleuse car l’intégration éventuelle des opposants dans un nouveau gouvernement sous un nouveau format restreint suppose leur perte de pouvoir et leur renvoi au chômage. Tout en faisant semblant de guerroyer avec zèle pour le chef de l’Etat, en réalité chacun a en tête le péril de perdre son propre poste, que ce soit celui officiel doccuper une fonction au gouvernement ou dans une entreprise de l’Etat ou celle de rester un conseiller privé. 4. Je suis aussi persuadé que les évêques ne pouvaient en aucun cas se permettre d’initier les contacts avec Kabila et consorts sans avoir reçu au préalable un feu vert du président Tshisekedi. Le fait qu’il n’y ait pas eu de démenti de la part du bureau de la présidence en vue de tempérer les déclarations de Muyaya, de Kazadi et de Muteba veut tout simplement dire que tout ce qui se dit contre les évêques congolais s’avère être une prise de position concertée du pouvoir en place. Cette nouvelle communication politique signifie que le Chef de l’Etat a reculé et a dû changer de position par rapport aux promesses faites aux évêques. A mon avis, ces derniers doivent en tirer les conséquences qui s’imposent et arrêter derechef les contacts avec les acteurs politiques congolais. Leur seule bonne volonté et l’amour indiscutable qu’ils portent pour leur peuple ne suffisent plus à résorber la crise fort complexe de ce pays qui demande une combinaison de paliers politiques, sécuritaires et diplomatiques. Tout au moins l’histoire aura retenu qu’ils ne sont pas restés bras croisés, qu’ils ont essayé d’inventer de nouvelles pistes. Plaise au ciel que les prelats se retirent le plus vite possible de cette mission pour ne pas servir de boucs-émissaires à une opinion

RD Congo. Aux états généraux de la justice Patrick Muyaya demande le respect strict de la loi régissant les médias

RD Congo. Aux états généraux de la justice Patrick Muyaya demande le respect strict de la loi régissant les médias

Lors des travaux des états généraux de la justice, lundi 11 novembre, le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, a abordé la thématique sur « la réforme de la justice et le droit constitutionnel à l’information : pour quelles réformes ? ». Dans son exposé, Patrick Muyaya a demandé à son collègue de la justice de faire respecter la loi dite « Muyaya », spécifiquement dans le traitement des dérapages enregistrés dans le secteur des médias. Ceci, selon lui, pour éviter des abus constatés lorsqu’on arrête ou interpelle les journalistes. Toutefois, le ministre de la Communication et des médias a appelé aussi les professionnels de la presse au respect des lois établies dans l’exercice de leur métier. « Salubrité médiatique devrait rimer avec une demande pressante des professionnels, de tous les professionnels des médias qui est celle de la dépénalisation des délits de presse. Mais ici dans cette loi, nous avons voulu faire un pas, c’est pour ça que dans la section 3, au sujet du droit de réponse et de rectification, il est dit que toute personne, toute entreprise qui est lésée par un media, avant de saisir la justice, vous devez ressaisir ce media-là, proposez votre droit de réponse et que ce droit de réponse doit être publié en état », a déclaré Patrick Muyaya dans son intervention. Il a reconnu certes que les journalistes ne doivent pas rester impunis dans un contexte où la responsabilité n’est pas toujours mise en place. « C’est pourquoi en renforçant ou en appuyant l’UNPC à se récréer, c’est pour qu’elle se dote des pouvoirs de constituer un tribunal des pairs pour être sûr que lorsque les  journalistes se méprennent  par rapport aux textes légaux, ils sont rattrapés et la sanction des pairs est toujours, surement peut être, plus dure que la sanction qui peut arriver plus tard » a-t-il renchéri. Radio Okapi

Accueil des Palestiniens de Gaza: La République du Congo et la République démocratique du Congo démentent avoir abordé ce sujet avec Israël

Accueil des Palestiniens de Gaza: La République du Congo et la République démocratique du Congo démentent avoir abordé ce sujet avec Israël

Qui faut-il finalement croire, la République du Congo, la République démocratique du Congo (RDC), Israël ou le média Zman Yisrael, qui a rendu publique cette information qui fait grand bruit à travers le monde? Rappelons que le site en hébreu du Times of Israel a récemment prétendu que les autorités israéliennes auraient discuté, à l’abri des regards, avec le Congo (lequel?) au sujet de l’acceptation de milliers de migrants originaires de Gaza. Une information démentie par la République du Congo, petit pays d’Afrique centrale de 6 millions d’habitants dirigé par Denis Sassou Nguesso, et sa voisine la République démocratique du Congo qui venait de reconduire Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête de ce pays de plus de 95 millions d’habitants et en proie à une guerre interminable à l’est de son riche territoire. Le Gouvernement du Congo dément tout contact avec Israël sur ce sujet Thierry Moungalla « Des médias évoquent, sans aucune autre forme de précision, des discussions entre « le Congo » et le gouvernement israélien pour l’accueil de migrants venus de Gaza », déplore le ministre de la Communication et des Médias, porte parole du gouvernement du Congo-Brazzaville. « Le Gouvernement dément tout contact avec les autorités de ce pays sur un tel sujet », écrit Thierry Moungalla sur le réseau social X (anciennement Twitter.). Il n’y a jamais eu une quelconque forme de discussion entre la RDC et Israël sur le prétendu accueil des migrants palestiniens Patrick Muyaya Patrick Muyaya, son homologue du Congo-Kinshasa, a également réagi à cette affirmation du site Times of Israel largement diffusée sur les réseaux sociaux. Le Porte-Parole du Gouvernement de la RDC, Ministre de la Communication et des médias a apporté son démenti affirmant que « contrairement à ce qui est rapporté dans certains médias, il n’y a jamais eu une quelconque forme de négociation, de discussion ou d’initiative entre notre Gouvernement et le Gouvernement israélien sur le prétendu accueil des migrants palestiniens sur le sol Congolais ». En attendant d’y voir clair, le journal Financial Afrik, spécialisé dans l’information financière en Afrique, a exploré une piste qui l’a conduit à ce qui pourrait être la véritable raison de ces allégations qui sèment le trouble. Selon une source au sein du cabinet du premier ministre israélien, citée par notre confrère, il s’agirait d’une « diversion faite exprès pour ramener les pays impliqués dans la résolution de la crise à explorer les moyens de résoudre la crise humanitaire touchant les populations de Gaza considérées comme « des complices du Hamas » par l’aile dure du gouvernement. Si cela s’avère vrai, les gouvernements des deux Congo devraient réagir autrement que par le biais de tweets. Adrien Thyg

RD Congo. Un Ministre de devrait pas dire ça…

RD Congo. Un Ministre de devrait pas dire ça…

TRIBUNE. Commentant le tout récent carnage de Goma, Patrick Muyaya, le Ministre de l’Information et Porte-parole du gouvernement congolais s’est exprimé en ces termes : « Lorsqu’un militaire américain prend son fusil et tire une dizaine de personnes dans un camp ou dans une école, je n’entends pas des gens dire qu’il a reçu un ordre quelconque pour un cas de dérapage”. Ce parallélisme est très malsain pour la simple raison qu’aux Etats-Unis où les militaires n’ont pas l’autorisation de se promener avec des armes, il s’agit là d’une bavure policière, je dis bien « POLICIÈRE», agissant seul et sous le coup d’une panique pathologique d’un psychopathe qui tire individuellement sur la masse. Ce qui s’est passé à Goma n’est pas une bavure policière mais le résultat d’une opération MILITAIRE bien planifiée. D’après l’hebdomadaire Jeune Afrique, « Une source proche du renseignement militaire pointe la responsabilité du gouverneur du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba, qui depuis l’état d’urgence, assure la direction du commandement des opérations militaires dans la province. Mais certains proches du gouverneur assurent qu’il n’a pas eu la main. Dans la nuit du 30 août, il a reçu un appel du colonel Mike, qui dirige la GR à Goma. Ce dernier lui a expliqué que le général Kabi avait décidé que le 13e régiment serait déployé pour encadrer la manifestation «  Tout le narratif officiel débité au lendemain du carnage par le porte-parole du gouvernement était un tissu de mensonges. Un correspondant C.T. sur place à Goma dont je masque le nom et qui a vécu en direct ce sinistre événement donne une autre version des faits : « Moi je suis à goma, écrit-il, la manifestation n’a pas eu lieu,un jour avant,les services de sécurité ont encerclé le lieu la nuit (l’église et la radio), à 4 h ils ont commencé par tuer la journaliste et ses invités faisant 6 morts, après ils ont brûlé l’église avec les fidèles dedans,les gens voulant se sauver,chacun de son côté recevait une balle. Ceci est la version réelle. » En scrutant le témoignage de C.T., l’on comprend clairement que la tuerie était bien coordonnée dans l’espace et dans le temps. Quelqu’un a dû donner l’ordre d’attaquer et il s’agit d’identifier dans la chaîne de commandement d’où provenait l’ordre de tuer et de piller les biens de l’église comme on le voit dans les images. Est inacceptable toute analogie entre un policier psychopathe américain en rupture avec la société et qui tue en masse ses propres concitiyens avec un escadron des militaires qui agissent dans une opération commandée par la hiérarchie. Sans le savoir peut-être, le porte-parole du gouvernement congolais est en train de remuer le couteau dans la plaie béante des familles qui ont perdu les leurs et dans la douleur de tout un peuple qui a le net sentiment d’être mis en insécurité par ses propres mandataires publics. En croyant défendre le gouvernement et le chef de l’Etat, il enfonce un peu plus ce dernier dont dépend directement le commandement de la Garde Républicaine. Un ministre responsable ne devrait jamais parler avec un tel degré de légèreté sur un sujet brûlant qui concerne l’assassinat lâche de centaines de vies congolaises. Cette autorité a juste perdu une occasion de se taire. Par Germain Nzinga

RDC : le gouvernement évoque le soutien du Rwanda aux rebelles M23

RDC : le gouvernement évoque le soutien du Rwanda aux rebelles M23

Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a évoqué, mercredi 25 mai, le soutien de Kigali au M23, en violation des accords bilatéraux. Il a livré ce point de vue du gouvernement au sortir d’une réunion sécuritaire de crise, organisée par le Premier ministre, Sama Lukonde, dans son cabinet de travail, à Kinshasa. « Sur instruction du commandant suprême des FARDC, le Premier ministre a tenu une réunion de crise qui a réuni les responsables du gouvernement, de la défense, de l’Intérieur, mais aussi les chefs de l’armée et de la police pour passer en revue la situation qui se passe depuis quelques jours dans la province du Nord-Kivu. Il est établi suivant les éléments que nous avons reçu du terrain, qu’en tout cas des soupçons se cristallisent sur un soutien qu’aurait reçu le M23 de la part du Rwanda », a affirmé Patrick Muyaya. Devant la presse, le porte-parole du gouvernement a également révélé qu’une délégation de Kinshasa séjourne à Kigali pour l’activation du mécanisme de suivi des accords entre les deux pays. « A ces propos, nous avons activé le mécanisme de suivi. Et d’ailleurs, le chef de ce mécanisme se trouve présentement à Kigali pour attester ces faits », renseigne-t-il. Le ministre de la Communication et Médias a indiqué que le Gouvernement Congolais soupçonne le Rwanda à la suite de l’arsenal militaire dont disposerait le M23 sur le terrain des opérations : « Nous pensons que le M23 ne peut pas disposer de l’arsenal militaire comme celui qu’on trouve chez lui sur le terrain des opérations. D’où, la cristallisation de nos soupçons sur le Rwanda », a souligné Patrick Muyaya. Il a également assuré que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont mobilisées et soutenues pour défendre valablement l’intégrité territoriale du pays. « Nos forces armées ont été encore une fois de plus mobilisées que ce soit sur le front de Runyonyi ou sur celui de Tshanzu pour être sûr que chaque centimètre de notre territoire national est protégé », a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement a encouragé la relance de la campagne « Bendele ekweya te» pour plus de mobilisation contre toute agression. Il a exprimé la volonté du gouvernement de maintenir la paix, en soutenant les familles sinistrées, à la suite des attaques du M23, au Nord-Kivu. Pour Patrick Muyaya, l’acte posé par le M23 constitue une rébellion vis-à-vis des pays de la sous-région ayant souscrit au processus de Nairobi. Il a par ailleurs indiqué que les réfractaires au processus de paix dont le M23 et ses alliés subiront la force. Sur ce, le porte-parole du gouvernement a annoncé la tenue d’une réunion des chefs d’état-major général des pays membres de l’EAC.