Togo: le MCD exprime sa profonde indignation face aux violences perpétrées contre les manifestants du PNP

Nous publions ci-dessous la réaction du Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement (MCD) suite aux violences perpétrées sur les manifestants, à l’occasion de la marche organisée samedi 19 dernier à l’appel du Parti national panafricain (PNP). « Au Togo le droit de manifester est consacré par la constitution togolaise en son article 30. Cette disposition engage le gouvernement à protéger et encadrer les manifestants par toutes les mesures respectant l’intégrité physique conformément aux dispositions en vigueur. Il est inadmissible que le Togo après avoir traversé des années troubles, dans sa quête permanente de la démocratie connaisse les évènements de ce jour avec des pertes en vies humaines, des blessés graves et la dégradation des édifices publics à Lomé et à l’intérieur du pays, comme à Sokodé qui est aux dernières nouvelles comme en état de siège. Cette triste situation qui malheureusement vient encore ternir l’image de notre pays , quelques semaines après les fameuses cérémonies de purifications, conforte les plus sceptiques sur la réelle volonté de ce régime à faire du Togo, un havre de paix et de démocratie. Ces violences déjà perceptibles lors de la conférence de presse des Ministres de la sécurité et de l’administration territoriale, confirment le réel dessein mortifère pour mâter par tous les moyens non conventionnels, toutes les revendications pourtant légitimes du peuple togolais pour faire de notre pays un Etat de droit et de démocratie à l’image des autres nations de la sous-région ouest africaine. Le MCD déplore l’absence de toutes mesures adéquates pour l’encadrement de cette marche annoncée de longue date, non interdite dont le gouvernement tente de justifier les actes actuels sur les simples motifs d’itinéraires non convenu d’accord parties. Face à cette situation le MCD exprime sa profonde indignation et sa préoccupation face aux évènements de ce jour, dont la nation toute entière pleure encore d’innocentes victimes de tous bords, présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Le MCD lance un appel à toutes les forces de l’opposition pour engager des réflexions stratégiques pour des actions indispensables à l’aboutissement des légitimes revendications du peuple togolais afin que les reformes constitutionnelles et institutionnelles puissent s’opérer, toutes actions cessantes, pour épargner à notre peuple la répétition des épreuves que nous condamnons aujourd’hui. Le MCD appelle la Communauté internationale, l’Union Africaine et particulièrement la CEDEAO pour accompagner à la réalisation de ces reformes avant la tenue des prochaines élections générales au Togo. Fait à LOME, le 19 Août 2017 Pour le Bureau National LE PRESIDENT NATIONAL. »
Togo : Une manifestation de l’opposition tourne au bain de sang

Les autorités togolaises ont réprimé dans le sang une manifestation pacifique organisée ce samedi 19 à Lomé et dans cinq préfectures du pays à l’appel du Parti national panafricain (PNP) et de son leader Tipki Salifou Atchadam, une formation politique de l’opposition. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre et de défense, qui tentaient de les disperser à coup de grenades lacrymogènes, ont finalement tourné au bain de sang. Des témoignages rapportés par plusieurs sites et journaux locaux indiquent que ces confrontations auraient fait plusieurs blessés et morts parmi les manifestants, notamment. Soulignons que les manifestations qui ont eu lieu à Lomé, Sokodé, Bafilo, Anié et Kara visent à exiger le retour à la Constitution de 1992. Le PNP exige la réintroduction de la limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus. Outre, l’adoption du mode de scrutin à deux tours, la recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale. La veille, les autorités togolaises s’étaient opposées aux manifestations projetées par le Parti national panafricain prétextant que l’itinéraire prévu par cette formation visait à bloquer le pays.