La nouvelle diva de la chanson congolaise s’appelle Lucie Grazelia
ZOOM. De son vrai nom Lucie Grace Nzonzi, elle est née de la lignée des Zongo Soul, Théo Blaise Kounkou… en un mot la sœur cadette de la mémorable grande chanteuse Mamy Claudia. Grâce à son premier single, « Ah ! ma fille », sorti le 25 juin 2021, elle rejoint la scène musicale franco-africaine par la grande porte. L’art de Lucie Grazelia fait preuve aujourd’hui d’une belle sagesse et d’une sûreté parfaite. C’est le fruit de quelques années d’expérience. Elle n’use que furtivement de la virtuosité vocale dont elle est capable. Rythmicienne d’un bout à l’autre, elle préfère la confidence et le lyrisme. Pour l’accompagner, des jeunes musiciens talentueux. Lucie Grazelia, il faut le noter, baigne toute son enfance dans un monde musical, son père jouant à la guitare, tandis que sa grande sœur est une artiste congolaise reconnue dont le nom est resté gravé parmi la gent féminine de la chanson congolaise du nom de Mamy Claudia dont elle fut la choriste. Cependant ils ne sont pas les seuls artistes de la famille – pour citer notre confrère André Loutonadio un proche de la famille – car dit-il c’est aux côtés de son frère ainé Nzongo Soul le fondateur du groupe « Wallas Players » qu’elle fait ses premiers pas sur scène, elle l’accompagne également lors des diverses prestations pendant plusieurs années. Une véritable expérience riche d’enseignement. Tous, sur les pas de leur oncle Théo Blaise Kounkou l’icône de la musique congolaise à l’échelle internationale et auteurs des classiques éternels. Les amateurs qui ne connaissent Lucie Grazelia qu’à l’époque de Nzongo Soul seront sans doute surpris par son dernier et bel single de solos. Rappelant ici son goût pour le synthé chantant, et pour la tradition (rock, blues, rumba, comptines), le groupe signe une œuvre étonnamment classique et aboutie. Enfin, Lucie Grazelia connaît son job sur le bout des doigts. Ne cherchant jamais à s’imposer par des artifices, exigeant envers la musique et envers lui-même, elle mérite d’être écoutée avec plus d’attention et de trouver un public plus large. Clément Ossinondé
Le séjour parisien de Nina WATEKO, la nouvelle diva de la chanson congolaise
MUSIQUE. S’il y avait un succès que l’on n’attendait pas aussi grandiose, c’est bien celui de la jeune et virtuose chanteuse Nina WATEKO. Mais, depuis quelques semaines son envol est assuré. Dans toutes les prestations qu’elle a eu à faire, les choses sont demeurées positives et très fortes. Son passage à “100% muzik” de Francis Tsiehela sur Ziana Tv à fait souffler des bougies un peu partout à Brazza et à Boundji, preuve de son succès. Elle a prouvé effectivement, qu’elle était la vedette congolaise la plus excitante surgie de Brazza ces derniers jours. “Ninalogie” est le titre du prochain album de Nina, aux multiples facettes et qui a su trouver auprès du célèbre groupe “Tam-Tam de Brazza” – sous la direction d’Emile Biayenda – des arrangements d’une grande habileté. Une très belle œuvre, d’une grande homogénéité, très bientôt dans les bacs et sur les plateformes numériques. Nina Wateko qui a été jusqu’ici influencée par les chansons traditionnelles de la localité natale de sa mère, notamment Boundji dans le département de la Cuvette, le séjour parisien a nettement changé la donne. Les chansons traditionnelles de Boko la cité natale de son père dans le département du Pool occupent désormais une place de choix dans son répertoire. Elles possèdent une sensibilité marquée par le folklore Kongo. Bien sûr, sans oublier le lingala, la langue maîtresse dont Nina tient une part de sa célébrité. Enfin Nina Wateko, une voix sensuelle en suspension sur des rythmes tradi-moderne ralentis, une syncope lascive qui va frayer son chemin tranquille à travers l’Europe, notamment au cours d’un prochain séjour. Bravo l’artiste ! Clément OSSINONDE