L’AGENOUILLEMENT DES FEMMES : un signe de respect?

INDISCRETION. La première photo est devenue virale chez les internautes en RD Congo aujourd’hui. On y voit Grace Mugabe, la veuve de l’ex-Président zimbabwéen Robert Mugabe, agenouillée devant Joseph Kabila, dans la tribune d’honneur aux obsèques de Sam Nujoma, ex-chef de l’Etat namibien. La photo a suscité de nombreuses réactions… Pour certains, elle incarne le respect des valeurs culturelles et de la hiérarchie sociale. Pour d’autres, elle reflète une forme de soumission de la femme à l’homme, qui ne correspond plus aux réalités modernes d’égalité des sexes. Cette image reflète une pratique culturelle encore bien ancrée dans plusieurs sociétés d’Afrique de l’Est. Dans ces pays, l’agenouillement des femmes devant les hommes est un signe de RESPECT, d’HUMILITE et de SOUMISSION. Cette tradition s’exprime souvent dans la vie quotidienne : lorsqu’une femme sert un repas à son mari, lorsqu’elle salue une figure d’autorité ou encore dans certaines cérémonies traditionnelles. Bien que cette pratique culturelle ait traversé le temps, à l’ère contemporaine, elle continue de diviser les opinions. Par Benjamin Babunga Watuna
Fin de parcours d’un vrai combattant (In memoriam SAM NUJOMA : 12 mai 1929 – 8 février 2025)

DISPARITION. L’AFRIQUE vient de perdre l’un de ses DIGNES fils. L’honorable SAM NUJOMA, père de l’indépendance et premier Président de la NAMIBIE, a tiré sa révérence à 95 ans, un bel âge pour un homme qui a consacré presque toute sa vie à la lutte pour la LIBÉRATION de l’Afrique. Fils de paysans, illettré, balayeur de rails, il a franchi plusieurs étapes avant de se hisser au sommet de la PYRAMIDE. Fondateur de la SWAPO en 1960, c’est en 1966 qu’il a rejoint le MAQUIS pour combattre le régime INIQUE de l’APARTHEID jusqu’à arracher l’indépendance de son pays, la NAMIBIE en 1990. L’honorable SAM NUJOMA a enseigné par l’EXEMPLE en traînant UTONI NUJOMA, son fils aîné dans le MAQUIS. Il a d’abord connu l’exil au BOTSWANA, au GHANA, aux USA, un repli tactique qui lui a permis de triompher. PANAFRICANISTE convaincu, il était coutumier de la RÉPUBLIQUE DE KALAKUTA à Lagos, Nigeria, pour prendre conseil auprès de son ami FELA ANIKULAPO KUTI. L’une des principales antennes de la SWAPO était située dans la rue Mangunza (ex Surcouf), à Bacongo, au CONGO-MFOA, pays qui a joué un rôle CRUCIAL dans le processus d’indépendance de la NAMIBIE et la libération des militants anti-apartheid. Ce sont les ACCORDS DE BRAZZAVILLE en 1988 qui ont mis fin au régime de l’apartheid en AFRIQUE DU SUD et en NAMIBIE. Le Président SAM NUJOMA s’est retiré du pouvoir VOLONTAIREMENT à l’âge de 75 ans après l’avoir exercé pendant 15 ans ( 5 ans de transition, 2 mandats de 5 ans). Il est aussitôt retourné sur les bancs de l’école pour étudier la GÉOLOGIE. La NAMIBIE est le deuxième pays qui détient le taux de représentativité parlementaire de FEMMES le plus élevé au MONDE. C’est une femme qui a accédé à la magistrature suprême lors du dernier scrutin présidentiel. Cet héritage est à imputer à un homme, l’honorable SAM NUJOMA. L’étendard du PANAFRICANISME (rouge, noir, vert) est en berne. MATONDO MASAKILA au guide pour son SACRIFICE et son EXEMPLARITE. L’AFRIQUE progressiste et souveraine est RECONNAISSANTE. Nysymb Lascony
CAN CAF TotalEnergies 2025 : La Namibie et le Cameroun se neutralisent

La Namibie a réussi à obtenir un match nul (0-0) contre le Cameroun, déjà qualifié, lors de leur rencontre de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies 2025, mercredi, au stade Orlando de Johannesburg. Ce match, disputé sous un rythme soutenu, a vu les Brave Warriors de Namibie jouer pour l’honneur et tenter de déranger les champions d’Afrique en titre. Malgré plusieurs situations intéressantes, aucune des deux équipes n’a réussi à concrétiser ses occasions. Dès le coup d’envoi, la Namibie a mis la pression sur le Cameroun, presque en surprise. En première minute, un tir de Prins Tjiueza a été contré, et Aprocius Petrus a suivi avec une frappe qui est passée au-dessus de la barre. Les Brave Warriors ont continué à poser des problèmes à la défense camerounaise, et l’attaquant Peter Shalulile a bien failli ouvrir le score, mais André Onana, le portier camerounais, a effectué une parade décisive à la 42e minute. Le Cameroun, bien qu’ayant déjà validé son billet pour la CAN CAF TotalEnergies 2025, a adopté une approche plus prudente avec une équipe modifiée, maîtrisant la possession du ballon sans prendre de risques inconsidérés. Vincent Aboubakar, habituellement l’élément central de l’attaque camerounaise, est resté discret tout au long du match et son unique tentative à la 83e minute a pris la direction des tribunes. En seconde période, les Brave Warriors ont failli surprendre les Lions Indomptables. Tjiueza, en grande forme, a frappé deux fois le poteau à la 58e minute, mettant André Onana sous pression et effrayant le camp camerounais. Quelques instants plus tard, Georges-Kévin N’Koudou, entré en jeu, a tenté une frappe cadrée pour le Cameroun, mais celle-ci a été aisément captée par le gardien namibien. Malgré une forte poussée en fin de match des deux équipes, aucun des deux camps ne parviendra à débloquer la situation. Le Cameroun conserve la tête du groupe J, tandis que la Namibie, avec cette prestation courageuse, décroche son premier point de la campagne de qualification. Les Brave Warriors pourront quitter cette phase de qualification avec la satisfaction d’avoir tenu tête à l’une des meilleures équipes du continent, et viseront à conclure cette campagne sur une note positive.
La Namibie pourrait entrer dans l’Opep+
Le pays africain pourrait entrer dans l’OPEP+, groupe des exportateurs de pétrole. Récemment, des gisements de pétrole totalisant 2,6 milliards de barils ont été découverts en Namibie. L’objectif initial du groupe serait de voir le pays africain à adhérer à sa Charte de coopération, indiquent des sources à Reuters. L’Opep, le noyau dur des exportateurs de pétrole qui, avec la Russie et d’autres pays, forment l’Opep+, aimerait voir la Namibie devenir membre à part entière, a déclaré le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie. D’après NJ Ayuk, la Chambre a contribué à faciliter les négociations entre l’organisation et Windhoek. L’Opep a lancé son « offensive de charme », a-t-il résumé. En 2022, les autorités namibiennes avaient annoncé envisager la possibilité de déposer une demande d’adhésion si d’importantes réserves de pétrole étaient confirmées. Récemment, des gisements de pétrole totalisant 2,6 milliards de barils ont été découverts dans le pays. Certains experts estiment qu’au cours des 10 prochaines années, la Namibie pourrait devenir le quatrième pays producteur de pétrole d’Afrique. Retrouvez cet article sur Sputniknews
Mort du président namibien Hage Geingob, militant anti-apartheid
Windhoek, 4 fév 2024 (AFP) – Le président namibien Hage Geingob, figure de l’indépendance et ardent opposant au régime d’apartheid en Afrique du Sud, est mort tôt dimanche à l’âge de 82 ans à l’hôpital où il était soigné pour un cancer, a annoncé la présidence. Hage Geingob, élu président en 2014, est décédé à Windhoek, la capitale namibienne où il était hospitalisé après la découverte de cellules cancéreuses lors d’un bilan médical, a annoncé la présidence. Plus récemment, il a pris position en soutenant la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice et condamné la position de l’Allemagne, ancienne puissance coloniale de la Namibie, qui a rejeté les accusations de « génocide » de Pretoria à l’encontre d’Israël. « C’est avec la plus grande tristesse et regret que je vous informe que notre bien-aimé Docteur Hage G. Geingob, le président de la République de Namibie, est décédé aujourd’hui », est-il écrit dans une déclaration publiée sur le réseau social X, signée par le nouveau chef de l’Etat par intérim, Nangolo Mbumba, jusqu’alors vice-président. Elu une première fois en 2014, Hage Geingob avait été réélu en 2019 président de la Namibie, un pays semi-désertique d’Afrique australe, l’un des derniers Etats du continent à avoir accédé à l’indépendance en 1990. M. Geingob était entouré de son épouse et de ses enfants au moment de sa mort à l’hôpital Lady Pohamba dans la capitale, a précisé le communiqué. En janvier, la présidence avait annoncé qu’un bilan médical de routine avait révélé la présence de « cellules cancéreuses » chez le chef de l’Etat et précisé qu’il allait suivre un « traitement approprié », tout en conservant ses fonctions. Hage Geingob avait déjà connu des problèmes de santé, y compris avant son arrivée au pouvoir. En 2013, il avait été opéré du cerveau. L’an dernier, il avait été opéré de l’aorte en Afrique du Sud, pays voisin de la Namibie. « La nation namibienne a perdu un serviteur distingué du peuple, une icône de la lutte pour la libération, l’architecte en chef de notre Constitution et le pilier de notre maison namibienne », a déclaré M. Mbumba. « En ce moment de profonde tristesse, j’appelle la nation à rester calme et rassemblée », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, l’Afrique du Sud se joint au peuple de notre pays frère, la Namibie, pour pleurer le décès d’un dirigeant, patriote et ami de l’Afrique du Sud », a déclaré de son côté le le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Le président Geingob « était un vétéran de la libération de la Namibie du colonialisme et de l’apartheid. Il a également eu une grande influence dans la solidarité manifestée par le peuple namibien envers le peuple sud-africain afin que nous puissions être libres aujourd’hui », a ajouté le président Ramaphosa. Le président kényan William Ruto a salué sur X la mémoire d’un président qui a servi son peuple avec « dévouement ». « Il croyait en une Afrique unifiée et défendait fortement la voix et la visibilité du continent sur la scène mondiale », a ajouté le dirigeant kényan. La présidente tanzanienne Samia Suluhu s’est pour sa part déclarée sur le même réseau social « profondément attristée d’apprendre le décès du président Geingob, « un frère cher, un vénérable panafricaniste et un grand ami de la Tanzanie ». Né dans le nord de la Namibie en 1941, Hage Gottfried Geingob se lance dans le militantisme dès son plus jeune âge, réclamant la fin du régime d’apartheid de l’Afrique du Sud qui gouverne alors le territoire namibien, avant de s’exiler pendant près de trois décennies. Aux Etats-Unis, il promeut ardemment l’indépendance de la Namibie et représente aux Nations unies et dans les Amériques le mouvement de libération locale, le SWAPO – l’actuel parti au pouvoir. En 1989, il revient en Namibie, un an avant l’accession de son pays à l’indépendance et sa première nomination en tant que Premier ministre. Il reste en poste pendant 12 ans, un record de longévité en Namibie, avant de le devenir à nouveau en 2012. Elu ensuite président en 2014 à la faveur d’un raz-de-marée électoral (87%), il voit son premier mandat entaché par une récession, un taux de chômage élevé et des accusations d’agissements malhonnêtes. En 2019, des documents rendus publics par WikiLeaks laissent notamment entendre que des responsables gouvernementaux ont reçu des pots-de-vin d’une entreprise islandaise qui souhaitait s’assurer l’accès aux ressources halieutiques de la Namibie. Malgré la controverse, M. Geingob remporte un deuxième mandat en 2019, recueillant toutefois moins de voix qu’auparavant (56%). AFP
Les dirigeants africains doivent trouver des moyens d’encourager les investissements pétroliers et gaziers en cours

TRIBUNE ECO. Alors que la 28e Conférence des Parties (COP28) de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2023, qui s’est tenue à Dubaï, touchait à sa fin, la détermination des 200 délégués était palpable. Reconnaissant que l’ère des combustibles fossiles était sur le point de s’achever, ils se sont collectivement engagés à accélérer sa fin. Cette conférence a été annoncée comme « le début de la fin » pour le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les clous et les marteaux étaient prêts à frapper le cercueil d’une industrie des combustibles fossiles vouée à la mort. La conférence a débouché sur un accord global connu sous le nom de « bilan mondial ». Cette stratégie ambitieuse fixe des objectifs clés : tripler la capacité des énergies renouvelables, doubler le taux d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030, accélérer la réduction de la production d’électricité à partir du charbon sans captage du carbone et intensifier les efforts pour ne plus dépendre des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques. Le message général était clair : il est impératif d’opérer une transition complète vers les sources d’énergie renouvelables, tandis que les combustibles fossiles doivent être laissés dans le sol. Toutefois, cette approche binaire « soit l’un, soit l’autre » pose un dilemme de taille aux nations africaines. Les avantages économiques et sociaux découlant des combustibles fossiles sont toujours essentiels pour nous, qu’il s’agisse de réduire la pauvreté énergétique ou de soutenir nos économies. En outre, nous pensons que ces avantages peuvent être exploités tout en répondant aux préoccupations liées au changement climatique. Notre appel à la compréhension des nations occidentales et des groupes de défense de l’environnement, qui intensifient leurs efforts pour stopper les nouveaux investissements dans les projets pétroliers et gaziers africains, semble tomber dans l’oreille d’un sourd. La lutte pour obtenir le financement des projets s’intensifie. Le 30 novembre 2023, The Economist a révélé que 27 banques avaient renoncé à financer le projet d’oléoduc d’Afrique de l’Est, et que de nombreuses autres avaient décidé de ne pas financer directement de nouvelles initiatives dans le domaine du pétrole et du gaz. Pourtant, il y a des lueurs d’espoir, notamment en Namibie. Nous y avons introduit des réformes visant à réduire les risques pour les investisseurs. Il y a près d’un an, d’importantes découvertes de pétrole et de gaz offshore ont récompensé les investissements de majors pétrolières telles que Shell, TotalEnergies et QatarEnergy en Namibie. À la suite de ces découvertes, la Namibie a connu une recrudescence des activités d’exploration. Au début de l’année 2024, la société portugaise Galp Energia a annoncé la découverte d’une importante réserve de pétrole léger dans le bloc offshore PEL83 de la Namibie. Galp, avec ses partenaires NAMCOR et Custos Investments Ltd, prévoit d’explorer des profondeurs plus importantes. Les prochaines campagnes de forage menées par Chevron (États-Unis) et Woodside Energy (Australie) devraient poursuivre sur cette lancée. Cela témoigne d’un fait irréfutable : malgré la pression mondiale en faveur d’une transition quasi instantanée vers les énergies renouvelables, les avantages immédiats pour nous (et pour de nombreuses nations africaines) résident encore principalement dans le pétrole et le gaz. Un retour à la réalité Le passage immédiat aux énergies renouvelables, tel que suggéré par le bilan mondial de la COP28, est irréaliste et trop idéaliste. En réalité, toute transition rapide vers les énergies renouvelables ne serait viable que si l’Afrique, voire le monde, était prête à s’appuyer entièrement sur l’énergie éolienne, hydraulique, houlomotrice et solaire pour alimenter les foyers, les entreprises, les véhicules et les industries. Malheureusement, nous en sommes loin. Par exemple, malgré l’abondant potentiel de l’Afrique en matière d’énergie solaire et éolienne (60 % de la capacité de la planète), nos capacités de production réelles sont radicalement différentes. Nous sommes peut-être surnommés le « continent du soleil », mais notre capacité de production d’énergie solaire ne représente que 1 % du total mondial. En Afrique subsaharienne, la biomasse reste la principale source d’énergie pour de nombreuses personnes. N’en doutons pas, la Namibie reste engagée dans la voie des énergies renouvelables. Nous avons fait des progrès considérables dans la mise en place d’une économie verte basée sur l’hydrogène, comme en témoignent des projets tels que le Tsau Khaeb de 3 gigawatts et d’autres à Kharas, Kunene et Walvis Bay. Toutefois, il faudra du temps et de l’argent pour atteindre la parité avec les capacités mondiales en matière d’énergies renouvelables. Beaucoup d’argent que la plupart, sinon tous les pays qui composent le « continent du soleil », n’ont pas. Un soutien financier peu convaincant Pour être juste, ce manque de financement n’est pas passé inaperçu. Des institutions telles que la Banque mondiale, les Nations unies et l’Agence internationale de l’énergie ont exhorté les économies développées à investir dans les infrastructures africaines d’énergie renouvelable. Jusqu’à présent, le soutien financier a été décevant. Cela signifie qu’en dépit de leur ferveur et de leurs promesses en matière d’énergies renouvelables, les pays occidentaux les plus riches – qui contribuent collectivement le plus aux émissions mondiales – ne joignent pas le geste à la parole. L’Agence internationale de l’énergie estime que l’Afrique aurait besoin de plus de 200 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques du scénario pour une Afrique durable. Pourtant, malgré l’augmentation des investissements dans les énergies propres partout ailleurs, seule une petite fraction de ce montant, environ 25 milliards de dollars, a été investie dans le développement d’infrastructures renouvelables en Afrique. Cette insuffisance est encore plus prononcée si l’on tient compte de l’explosion démographique de l’Afrique, qui devrait représenter 25 % de la population mondiale d’ici à 2050. Les besoins énergétiques du continent augmenteront de façon exponentielle et le déficit de financement ne semble pas près de se résorber. À ce jour, les partenariats pour une transition énergétique juste, une initiative de la COP26, destinée à financer le développement durable dans les économies émergentes, n’a pas encore été mise en œuvre de manière efficace ou n’a pas produit de résultats significatifs. C’est dans ce contexte qu’il faut remettre en question
Transport ferroviaire: la BAD accorde un prêt de 196 millions de dollar en vue de moderniser ses infrastructures

La Banque africaine de développement annonce avoir accordé un prêt de 196 millions de dollars à la Namibie pour moderniser les infrastructures de transport ferroviaire du pays. S’inscrivant dans la mise en œuvre la phase II du Projet d’amélioration des infrastructures de transport, l’appui financier de la Banque panafricaine représente 51,8 % du coût total du projet, le gouvernement namibien apportant les 48,2 % restants, souligne un communiqué de l’institution financière. La même source indique que « le projet permettra d’améliorer la chaîne de valeur logistique, en s’attaquant aux goulets d’étranglement de l’infrastructure de transport ferroviaire qui entravent la fourniture de services ferroviaires ». Selon la Banque panafricaine, qui opère en Namibie depuis 1991 lorsque le pays a adhéré à l’institution, la mise en œuvre de ce projet permettra de renforcer la compétitivité commerciale de la Namibie et de la sous-région de la Communauté de développement d’Afrique australe. Dans le détail, le projet prévoit de construire un nouveau tracé à proximité de la ligne existante de 207 kilomètres de voie ferrée permanente entre Kranzberg et Otjiwarongo grâce à l’utilisation de traverses en béton et de nouveaux rails de 48 kilogrammes par mètre. 16 ponts seront ainsi construits et deux gares rénovées, et 55 000 tonnes de rails et d’aiguillages seront fournis pour l’ensemble des 518 kilomètres de voies ferrées, poursuit le communiqué ajoutant que le projet prévoit également de moderniser le système de signalisation ferroviaire le long de la ligne Walvis Bay-Tsumeb, afin d’améliorer sa fiabilité, sa sécurité et sa capacité, ou le débit du système ferroviaire. Leïla Mokkadem, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique australe, assure que « le projet maximisera les avantages et sera transformateur pour la compétitivité de la Namibie. Il contribuera à réaliser la vision du pays de devenir un centre logistique régional d’ici 2030 tout en catalysant le changement de développement dans les pays voisins et dans la sous-région ». Par ailleurs, ajoute-elle, « ce projet ralliera également la Namibie à la ceinture de cuivre de l’Afrique et réalisera une connectivité ferroviaire régionale ». Martin Kam
La Namibie assouplit le crédit immobilier pour stimuler l’économie
La banque centrale de Namibie a annoncé mercredi qu’elle assouplissait davantage les restrictions sur les prêts immobiliers afin de revitaliser les secteurs du logement et de la construction, longtemps déprimés. La Banque de Namibie (BoN) a noté que le secteur de la construction avait connu de longues périodes de croissance déprimée, aggravées par la réduction de l’extension du crédit au marché de l’immobilier. Elle prévoit que la croissance du PIB tombera à 3% cette année, contre 4,6% en 2022, en raison de mauvaises performances du secteur de la construction. « Ces développements ont contraint le comité à reconsidérer la réglementation existante sur le rapport prêt-valeur, qui a été mise en œuvre en tant qu’outil macroprudentiel pour contenir les comportements spéculatifs sur le marché du logement », a déclaré la banque centrale. La BoN a annoncé en 2017 que les acheteurs de logement en Namibie seraient tenus de verser des dépôts plus importants pour les propriétés secondaires et ultérieures afin de freiner les achats spéculatifs. Le ratio prêt-valeur pour une deuxième propriété résidentielle a été fixé à 80% du prix d’achat ou de la valeur marchande, tandis que les banques commerciales ont soutenu 70% à 50% des troisièmes prêts et des prêts ultérieurs. La banque centrale namibienne a également interdit aux propriétaires d’utiliser les fonds propres de leur première maison pour en acheter une deuxième. Ces limites ont été assouplies en 2019, lorsque la BoN a annoncé que les acheteurs ne devraient plus verser que 20% de leur mise de fonds pour l’achat d’une troisième propriété ou d’une propriété subséquente.