Maroc. Le Groupe Managem finalise l’acquisition du projet Boto et d’autres actifs miniers aurifères au Sénégal

Le Groupe Managem a annoncé, mercredi, la finalisation de l’acquisition du projet Boto et d’autres actifs miniers aurifères au Sénégal auprès de la compagnie canadienne IAMGOLD.« Le Groupe Managem a le plaisir d’annoncer la finalisation de l’acquisition des actifs miniers suivants au Sénégal : 90 % de la mine d’or en construction de Boto (les 10% restants étant détenus par le gouvernement du Sénégal), 100% des actifs d’exploration de Boto West, Senala West, Daorala ainsi qu’une participation dans le permis d’exploration de Senala dans le cadre d’un Option Agreement avec Oriole – EMC », a fait savoir la société dans un communiqué, publié sur le site web de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Ces actifs ont été acquis pour une considération globale de 197 millions de dollars américains dont près de 30 seront payés en différé, a précisé la même source, notant que l’acquisition des actifs miniers d’IAMGOLD en Guinée et au Mali devrait intervenir au 3ème trimestre 2023. « Cette transaction au Sénégal contribue à renforcer notre présence en Afrique de l’Ouest avec un projet en cours de construction qui consolidera à court terme la production d’or de notre groupe. Elle permettra également de confirmer notre positionnement de leader régional dans l’extraction d’or. Nous souhaitons la bienvenue aux équipes basées au Sénégal au sein du groupe Managem et nous nous réjouissons de faire avancer ces projets et d’assurer leur succès futur. », a déclaré Imad Toumi, Président Directeur Général de Managem, cité dans le communiqué. Sprott Capital Partners a agi en tant que conseiller financier et Naciri & Associés Allen & Overy a agi en tant que conseiller juridique du Groupe Managem, a conclu le communiqué.
Managem enregistre un chiffre d’affaires en retrait à fin juin (Maroc)

Après la publication de son profit warning il y a une dizaine de jours, le Groupe Managem a dévoilé récemment ses indicateurs trimestriels au 30 juin 2019 confirmant un recul de son chiffre d’affaires. Ainsi que nous l’avions rapporté dans une de nos précédentes éditions, celui-ci s’est inscrit en forte baisse au terme des six premiers mois de l’année 2019. En effet, « le chiffre d’affaires à fin juin 2019 s’est établi à 2,16 milliards de DH en retrait de -13% par rapport à la même période de l’année précédente », a indiqué l’opérateur minier dans un communiqué expliquant que cette évolution a été marquée par une baisse importante des cours des métaux sur le marché international, soit -62% pour le cobalt, -16% pour le zinc -11% pour le cuivre, -9% pour l’argent et -20% pour le plomb. Ces cours des métaux ont subi de fortes corrections à fin juin 2019 par rapport à la même période de l’année précédente notamment le cobalt, avait souligné la société dans un précédent communiqué. Sous l’effet de la baisse importante de ces cours, Managem avait alors anticipé une baisse de son chiffre d’affaires au premier semestre 2019 de 300 millions de dirhams (MDH) et un retrait de son résultat net semestriel de 370 MDH par rapport à fin juin 2018. Dans la note d’alors, l’opérateur minier avait également prévenu, qu’à l’image de l’ensemble des opérateurs du secteur minier, son activité sera impactée par le retournement d’une « conjoncture marquée par les incertitudes qui continuent à peser sur l’économie mondiale ». A noter que la contre-performance du chiffre d’affaires de la société au premier trimestre a toutefois été atténuée par le redressement des fondamentaux de sa filiale SMI (Société métallurgique d’Imiter) qui a vu ses indicateurs s’améliorer, avec un accroissement de la production d’argent. En effet, « le chiffre d’affaires à fin juin 2019 s’est établi à 424 millions de DH en hausse significative de +23% par rapport à la même période de l’année précédente, conséquence de l’augmentation de production de 35%, limitée en partie par l’effet de la baisse des cours d’argent », a fait savoir le groupe soulignant que la hausse importante de production est le fruit des travaux de développement entrepris au sein de sa filiale. Par ailleurs, « l’endettement Net de la SMI s’est établi à -5 millions de DH, en baisse de 28 millions de DH grâce aux bonnes performances de la société sur le premier semestre », peut-on lire dans le communiqué consacré à la filiale. A propos de l’évolution du chiffre d’affaires de Managem, signalons qu’elle a également été marquée par « la hausse importante de la production d’or à MANUB grâce au démarrage de l’extension 2 400 T au Soudan » et à celle plus « significative de la production du cobalt (+36%) grâce aux augmentations de capacité de traitement des matières secondaires ». En ce qui concerne l’endettement net du groupe, il s’est établi à 3,5 milliards de DH , « en hausse de +725 millions de DH marqué par l’effort d’investissement de Managem, l’acquisition des titres complémentaire de Tri-K et la prise en compte des dettes liées aux contrats de location opérationnelle conformément à la norme IFRS 16 en application depuis janvier 2019 », a précisé l’opérateur minier. Quant au CAPEX du groupe, il a attient 798 MDH dont 30% liés aux nouveaux projets de développement. Revenant sur les principales réalisations au premier semestre, Managem a indiqué que le groupe a connu un avancement important des réalisations pour concrétiser ses projets stratégiques. Parmi celles-ci, figurent notamment le démarrage de la production de l’extension Soudan en février 2019 après achèvement des études, construction, montage et commissioning; la finalisation des tests de démarrage de l’usine de traitement des haldes (rejets) de SMI; le lancement du programme du financement du projet Tri-K en Guinée et des différentes études de diligence y afférentes ; lancement de l’étude de faisabilité du projet cuprifère Tizert. Autre réalisation : l’acquisition des 30% complémentaires des titres de la JV auprès du partenaire Avocet Mining. Sur ce sujet, le groupe minier a indiqué qu’il est désormais détenteur à hauteur de 85% des Sociétés minières de Mandiana (SMM). Alain Bouithy
Managem annonce un chiffre d’affaires en baisse (Maroc)

Alerte sur les performances de Managem au premier semestre 2019. Le groupe minier a émis un avertissement sur son chiffre d’affaires annonçant qu’il connaîtra une baisse de l’ordre de 300 MDH, au terme des six premiers mois de l’année. Dans un communiqué rendu public récemment, Managem a également annoncé que son résultat net semestriel attendu serait en retrait de 370 MDH par rapport au premier semestre 2018, sous l’effet de la baisse importante des cours du cobalt, zinc et cuivre. En effet, à l’image de l’ensemble des opérateurs du secteur minier, l’activité du groupe minier a été impactée par le retournement d’une « conjoncture marquée par les incertitudes qui continuent à peser sur l’économie mondiale », a-t-il souligné. Ainsi qu’il l’a expliqué l’opérateur minier dans sa note, « les cours des métaux ont subi de fortes corrections à fin juin 2019 par rapport à la même période de l’année précédente notamment le cobalt dont le cours moyen est en baisse de -62 % ». Un contexte défavorable qui aura donc un impact sur les performances de Managem au premier semestre 2019, a prévenu le groupe relevant néanmoins que ces effets négatifs seraient atténués partiellement par les impacts positifs liés à la hausse importante de la production d’or au Soudan grâce à la nouvelle extension de l’usine inaugurée au 1er trimestre. Pour Managem, il ne fait aucun doute que « sur le court terme, le démarrage au 1er trimestre du projet d’extension de la capacité de production de l’or au Soudan et de l’usine de traitement des haldes (rejets) de SMI qui atteindra le régime nominal au cours du second semestre 2019, permettront au groupe d’améliorer ses productions et ses résultats futurs ». Pour atténuer les effets négatifs dus à cette conjoncture défavorable, le groupe minier mise également sur le redressement des fondamentaux de la SMI grâce à une hausse de la production d’argent de plus de 35%, a-t-il indiqué. Et ce n’est pas tout. Puisque Managem s’en remet aussi à la croissance de la production du cobalt de 36%, « conséquence des efforts entrepris pour l’augmentation des capacités de traitement des unités de production et l’amélioration du cash-cost ». En dépit de la baisse attendue de son chiffre d’affaires et du recul de son résultat net semestriel par rapport au six premiers mois de l’année écoulée, le groupe Managem se dit confiant quant à la solidité de ses fondamentaux et la reprise des marchés. Sur le moyen terme, l’opérateur minier a affirmé qu’il « maintient ses perspectives de croissance rentable en déployant les efforts d’amélioration des performances opérationnelles et en poursuivant la réalisation de son programme de développement ». Groupe marocain de référence opérant dans l’exploitation minière et industrielle, Managem a développé une expertise dans l’ensemble de la chaîne de valeur de l’activité minière, allant de l’exploration et l’extraction jusqu’à la commercialisation des minerais. Présent dans neuf pays, l’opérateur minier développe depuis 90 ans ses activités au Maroc et à l’international. Managem, qui a pour ambition d’être un opérateur minier leader dans la région par la performance, l’innovation et la responsabilité, emploie près de 6000 collaborateurs et est côté en bourse. Parmi ses projets phares au Maroc, on retient les projets cuprifères de Bouskour (environ 80 km au Sud-Est de la ville d’Ouarzazate) dont les réserves sont estimées à plus de 9 millions de tonnes tout venant à une teneur moyenne en cuivre de 1.61% et de Tizert (80 km à l’est de la ville d’Agadir dans la province de Taroudant) dont les ressources géologiques sont estimées à plus de 35 millions de tonnes tout venant. Alain Bouithy
Managem signe de bonnes performances au premier semestre

Managem a affiché de bonnes performances au premier semestre de l’année 2018 et a amélioré ses résultats opérationnels, a relevé récemment le groupe minier. Les résultats enregistrés au terme des six premiers mois de l’année ont permis au leader national des activités minières de compenser le repli de la production de sa filiale SMI, a laissé entendre le groupe côté à la Bourse dans un communiqué publié à l’issue du Conseil d’administration de Managem. Selon le CA, tenu récemment sous la présidence d’Imad Toumi, le Résultat net part du groupe (RNPG) est ressorti à 231 millions de dirhams (MDH), ce qui correspond à une hausse de +151% par rapport au RNPG du premier semestre 2017. « Cette forte progression traduit la performance opérationnelle et financière du groupe et sa résilience face à la baisse des résultats de sa filiale SMI », s’est réjoui le groupe. Grâce à la forte contribution des activités cuivre et cobalt, qui représentent 54% du chiffre d’affaires consolidé, Managem a annoncé être parvenu à stabiliser son chiffre d’affaires à 2,474 milliards de dirhams (MMDH). Soulignons qu’au terme de cette même période, le groupe a aussi réussi à consolider l’Excédent brut d’exploitation (EBE) à 879 millions de dirhams (MDH) grâce à la confirmation des bons fondamentaux de l’activité cuivre et au renforcement de la production globale de cobalt et de zinc. « Portées par des cours des métaux en forte hausse, ces trois activités ont vu leur contribution globale augmenter de 23 points pour atteindre 85% de l’EBE consolidé », a souligné le groupe minier. De son côté, le résultat d’exploitation a connu une progression de 11% par rapport au résultat d’exploitation du premier semestre 2017 (retraité de l’opération Pumpi). Enfin, la baisse significative de 30% de l’endettement du groupe minier a permis à Managem d’améliorer de 40% son résultat financier. Dans sa note, visible sur le site de la Bourse de Casablanca, l’opérateur minier est également revenu sur les principales réalisations du groupe au premier semestre de l’année. L’occasion d’assurer que les six premiers mois de l’année ont été marqués par « la réalisation d’avancées significatives dans la concrétisation de la stratégie de développement axée sur la prospection et la mise en valeur de projets à fort potentiel ». Parmi ces réalisations, le groupe cite notamment : la finalisation de l’étude de faisabilité du projet Or TRI-K en Guinée qui confirme la certification de plus de 1 million d’onces d’or de réserves; le lancement d’un projet d’extension de l’atelier de production de la cathode de cobalt pour augmenter la capacité de traitement de 20% ainsi que la poursuite des travaux de construction d’une nouvelle usine au Soudan avec l’objectif de doubler la capacité de production actuelle à fin 2018. Autres réalisations signalées dans ce document : le démarrage des travaux de génie civil pour la construction d’une nouvelle ligne industrielle pour le traitement des résidus argentifères de SMI, le démarrage de la mine polymétallique Koudiat Aicha avec un objectif de 120K TTV/an ainsi que l’avancement des travaux d’exploration et de l’étude de faisabilité du projet de cuivre de Tizert au Maroc. En ce qui concerne les perspectives du groupe pour le second semestre 2018, Managem a indiqué que la seconde moitié de l’année sera marquée par « une avancée significative dans la stratégie Or du groupe à travers la finalisation de l’accord de partenariat avec AVOCET Mining, sur le projet TRI-K permettant d’augmenter sa participation à 70% dans la JV ». Ainsi que nous l’avions évoqué dans nos précédentes éditions, l’opérateur minier a acquis dernièrement une participation majoritaire dans ledit projet aurifère, après avoir finalisé la deuxième phase de l’accord de partenariat avec Avocet Mining PLC, une société d’exploitation et d’exploration aurifère dont les principales activités reposent sur l’exploitation et l’exploration aurifère en Afrique de l’Ouest. Inscrit dans le cadre de la concrétisation de sa stratégie « Managem 2020 », cet accord permet à la firme marocaine d’augmenter sa participation de 40 à 70% dans la holding des Sociétés minières de Mandiana (SMM), titulaire du permis d’exploitation de Tri-K. De quoi (re)donner des ailes au groupe industriel minier qui n’entend visiblement pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, peut-on lire dans son communiqué, Managem compte poursuivre le déploiement de sa stratégie de croissance au Maroc et à l’international qui vise le développement d’un portefeuille équilibré et diversifié. Alain Bouithy
Managem renforce sa position en République de Guinée

L’opérateur minier Managem a annoncé récemment l’augmentation de sa participation dans le projet aurifère Tri-K en République de Guinée (Conakry), après avoir finalisé la deuxième phase de l’accord de partenariat avec Avocet Mining PLC, une société d’exploitation et d’exploration aurifère dont les principales activités reposent sur l’exploitation et l’exploration aurifère en Afrique de l’Ouest. L’accord, initialement signé le 7 octobre 2016, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de sa stratégie « Managem 2020 », dont l’un des principaux axes vise à renforcer l’activité Or en Afrique. Il permet à la firme marocaine d’augmenter sa participation de 40 à 70% dans la holding des Sociétés minières de Mandiana (SMM), titulaire du permis d’exploitation de Tri-K. Dans un communiqué rendu public récemment, le groupe industriel minier a indiqué qu’il « procédera, après validation des instances de gouvernance, au lancement du programme de financement et de construction du projet pour un investissement initial de 176 millions de dollars ». Situé à 90 km au nord-est de Kankan en Guinée, dans une zone d’exploration d’une superficie de 490 km², « le projet aurifère de Tri-K marque une nouvelle étape dans le développement des activités du Groupe Managem sur le continent africain », a souligné la même source assurant qu’il contribue fortement à conforter la stratégie du Groupe pour être un leader régional avec une croissance durable et responsable. Selon le président directeur général de Managem, Imad Toumi, la conclusion de cet accord représente un jalon important dans le respect des engagements de l’opérateur minier vis-à-vis des autorités guinéennes et de son partenaire Avocet Mining. Pour Imad Toumi, il ne fait aucun doute que « les résultats de l’étude de faisabilité répondent à nos attentes initiales et laissent entrevoir le développement d’une exploitation aurifère à grande échelle dans la préfecture de Mandiana». En effet, comme l’a souligné le communiqué du groupe, « une étude de faisabilité du projet, indépendante a été menée et finalisée en juillet 2018. Cette EDF a démontré que les gisements de minerai Tri-K peuvent être exploités de manière efficace en utilisant la méthode à ciel ouvert et traités par la technologie classique gravitaire/CIL à une capacité annuelle de 2,3 millions de tonnes par an ». D’après les principaux résultats techniques de ladite étude, le projet aurifère Tri-K a une durée de vie de 9 ans et un potentiel de production annuelle de 120.000 onces d’or, avec une teneur traitée de 1,85 g/t d’or. Les résultats de cette étude ont également permis d’estimer les ressources minérales totales autour de 2,3 millions d’onces alors que les réserves totales avoisineraient 1,15 million d’onces, selon les données recueillies. Présent au Maroc et à l’international, Managem développe ses activités depuis près d’un siècle (90 ans). Le groupe est détenu majoritairement par AL-MADA, un fonds d’investissement privé panafricain. Le groupe minier compte 5.660 collaborateurs et opère dans 9 pays africains dont le Maroc. Comme cela est rappelé sur le site officiel de la firme, la stratégie de développement de l’opérateur minier s’appuie sur quatre axes prioritaires. A savoir : continuer à développer le portefeuille des ressources minières pour atteindre une taille critique dans chacune des activités ; investir dans de nouveaux projets résultant des efforts de R&D et présentant une forte valeur ajoutée ; saisir, de manière sélective, les opportunités qui permettent à Managem de tirer profit de son expérience et de son savoir-faire ainsi qu’agir de manière responsable vis-à-vis des actionnaires, clients, salariés, fournisseurs et communautés. Alain Bouithy
Managem franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de développement en Afrique

Signature d’un accord avec Wanbao Mining pour le développement d’un projet minier en RDC Suspendue la veille, la cotation des titres de capital de la société Managem a finalement repris le jeudi 30 suite à la demande de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Dans un avis publié sur son site web, la Place casablancaise a assuré que la cotation des titres de capital du groupe marocain avait repris, coupant ainsi court aux spéculations que l’annonce de la suspension du titre commençait à nourrir. Tout semble ainsi rentrer dans l’ordre pour le groupe opérant dans l’exploitation minière et industrielle, entré en bourse en 2000 et qui vient de conclure un partenariat avec le groupe chinois Wanbao Mining, opérateur minier international, en vue de développer un projet minier de grande taille en République démocratique du Congo. Selon les termes de cet accord, intervenu le 27 mars, le groupe chinois prend une participation à hauteur de 61.2% pour un montant de 56 millions de USD dans le capital de la société LAMIKAL (La Minière de Kalukundi). L’accord prévoit aussi une valorisation conjointe du gisement détenu par LAMIKAL en développant un projet cuprifère de grande envergure en République démocratique du Congo. Il est à souligner également qu’aux termes de cet accord, le Groupe Managem participera aux organes de gouvernance de la société LAMIKAL et continuera à apporter son expertise technique pour le développement du projet. Pour rappel, La Minière de Kalukundi a été créée en 2006 en RDC. Elle était détenue jusqu’à présent à 81.2% par Managem International. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’alliance avec Wanbao Mining n’est pas fortuite. En s’associant avec le groupe chinois, Managem se lie à un pays considéré comme l’un des plus grands consommateurs de cette matière première. Par ailleurs, ce partenariat permettra au groupe marocain d’aménager un espace plus sûr pour affronter le marché du cuivre qui connaît une évolution importante. Utilisé notamment dans la construction, il est particulièrement sensible à l’activité économique qui connaît une légère reprise depuis peu. D’où cet intérêt qui semble avoir, néanmoins, fait l’objet de tractations longues et poussées. Quoi qu’il en soit, cette opération majeure concrétise les ambitions de Managem en Afrique, a indiqué le groupe sur son portail officiel. « Le partenariat stratégique entre Managem et Wanbao Mining offre la perspective de constituer un acteur minier de référence en République Démocratique du Congo », a affirmé le groupe marocain, précisant que les deux parties ambitionnent ainsi d’investir dans le développement de la mine de LAMIKAL en vue d’atteindre une production annuelle cible de 50.000 tonnes de cuivre à l’horizon 2019. Pour Imad Toumi, président directeur général de Managem, il ne fait aucun doute qu’« avec cette opération, rapidement créatrice de valeur, Managem franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de développement en Afrique, visant la réallocation d’actifs et l’atteinte d’un niveau de production important et diversifié, notamment dans l’or, l’argent et le cuivre ». En plus d’impacter positivement les résultats 2017 du Groupe, cet accord va lui permettre d’aller de l’avant et « de développer conjointement avec un partenaire industriel de renommée internationale un projet cuprifère de taille importante », a-t-il commenté avant d’assurer que le groupe maintiendra un positionnement de choix en RDC où il compte d’autres filiales détenant notamment des permis de cobalt, d’étain et de coltan en phase d’exploration. Le partenariat avec Wanbao Mining ne manquera certainement pas de booster les ambitions de Managem en Afrique où le groupe est notamment présent via l’exploitation de mines d’or de Kiniero en Guinée (2002), de Samira Hill au Niger (2004) et au Gabon où il a acquis 63% du projet aurifère Bakoudou (2005). Le groupe, rappelle-ton avait procédé en 2012 au lancement de la production d’or à Bakoudou au Gabon et réalisé des études de faisabilité d’un cuprifère à Pumpi en RDC (2014).