Livre : «Les fleurs du passé ont fleuri», premier souffle poétique d’Alain Psaume Bouithy
Parues aux éditions Edilivre, «Les fleurs du passé ont fleuri» d’Alain Psaume Bouithy est le premier fruit littéraire de cet auteur qui vient de décider de mettre le pied à l’étrier. C’est un recueil de poèmes qui l’a accompagné pratiquement toute sa vie depuis le lycée et l’université. Dans ce premier recueil sans préface pour des raisons inconnues mais que seul l’auteur maitrise, Alain Psaume Bouithy offre aux lecteurs des textes traitant de divers sujets inspirés du quotidien et écrits pendant ses moments de solitude. Il repose sur une soixantaine de pages et compte une cinquantaine de poèmes. Dans ce recueil qui suit l’auteur dans ses déplacements au Congo et particulièrement à Pointe-Noire avant de s’établir à Casablanca au Maroc où il a déposé ses valises et d’où est partie la stricte décision de se confier à Edilivre. Le recueil s’ouvre sur des dédicaces à son père Adrien Marie Damase Bouithy et à sa grande sœur Marie Béatrice Chantal Bouithy aujourd’hui disparus ainsi que des remerciements à Florent Sogni Zaou et Abdesselem Alla pour leurs encouragements. Le poète profite de ce souffle encore frais pour extérioriser la douleur qui l’habite et habite son cœur jeune avec le poème intitulé «Vous avez tout gâché» dans lequel il semble accuser ceux qui ont eu la responsabilité de gérer le continent africain. «Tout vous a été offert/Mais rien ne vous a été utile/Vous avez sali les fleuves/Vous avez brûlé les forêts/Vous avez décimé les animaux/Vous avez saccagé la nature de vos sales mains/Tans-pis/La clé du paradis vous coûtera cher. Cette douleur est également exprimée dans le poème intitulé «Le rêve» lorsqu’il écrit : Il coule un sang froid sur mon cœur/Les oiseaux chantent en chœur/M’orientent vers une grande vallée/Où devrais-je trouver des achillées/Acculé par la douleur/Mon courage s’effondre ; c’est le malheur/Coule sur mon cœur une larme». Dans le poème «Les deux mains», Alain Psaume Bouithy revient sur l’unité qui fait de l’homme actuel un homme fort et la manière dont ces mains ont veillé sur lui. Il l’exprime dans ces vers dans lesquels il parle de son enfance et des soins qui lui ont été apportés : «Elles s’unissaient, s’associaient/Veillaient sur moi/J’étais guéri/Ainsi, fut mon enfance». Dans son poème «Si tu savais», Alain Psaume Bouithy est hautement énigmatique. Ce poème de la page 47 est un seul vers. Il s’adresse à la femme comme l’indique le titre. «Femme» et le contenu : «Si tu savais !», écrit à Casablanca, le 4 janvier 1997. L’auteur dira le moment venu, s’il le veut, si c’est un hommage ou un conseil à la femme avec tout ce que lui inflige son compagnon. Outre le thème de la douleur, le poète tourne son regard vers l’espoir et son cœur bouillonne de joie. Dans le poème «La vie en colère», Alain Psaume Bouithy projette des jours heureux. Avec des vers simples, il dit «Cueillez !/Devrions-nous leur dire. Cueillez les fruits/Avant que s’annonce le bruit/Car, demain tout va changer/Et ce sera à nous de danser/. De même, dans le poème «Les roses», il peint la vie en rose et lui donne un sens. Ces vers parlent de ces bons moments : Fils ! Nuit et jour nous avons cherché des roses/Les roses qui nous ont trouvés/Votre misère, nous l’avons portée/De nos misères germeront vos roses». La joie est aussi présente à travers le poème «Un jour». Ce titre renvoie à l’espoir de ce que promet l’avenir. «Les jours se tairont sous les bruits ronflants des nuits/L’amour, de ses ailes énormes, couvera les puits/D’où naîtront de merveilleuses descendances/La patience bâtira votre croyance». La pédagogie se mêle dans ce recueil de poèmes. L’auteur distribue des conseils à son entourage et aux siens. Le poème «Le choix» sert de support et l’illustre : «Ne jamais choisir sa vie/C’est à la vie de nous choisir/Pas de folie/Laissons-nous aller sans s’évanouir. Le recueil d’Alain Psaume Bouithy est un véritable melting-pot de thèmes d’amour du prochain, de quête du bien-être, de désespoir mais surtout de la croyance en la venue d’un monde positif dans lequel il fera bon vivre, de la mort, de la vie, de la médiocrité, de la misère du peuple, de la beauté de l’environnement et du paysage, la haine sans savoir la raison pour laquelle on hait. De l’espoir, il le déclame dans le poème «Tu guériras» lorsqu’il affirme «Tu guériras du mal qui t’empoisonne/Presseras les fruits de la vie/Du poison de la bêtise humaine/Tu en feras une clémentine/. Alain Psaume Bouithy est né à Brazzaville au Congo où il a fait toutes ses études jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Reçu au concours d’entrée à l’Institut de développement rural (IDR – Université Marien Ngouabi), il porte son choix sur Casablanca au Maroc où il poursuit ses études supérieures Marketing. Il est membre de l’équipe de rédactionnelle du quotidien marocain «Libération» où il exerce successivement les fonctions de responsable des rubriques culture, monde, société et économie. Les fleurs du passé ont fleuri est son premier titre. Florent Sogni Zaou