L’apprentissage de la langue chinoise au Bénin, une véritable passerelle d’emploi pour la jeunesse béninoise (REPORTAGE)

Plusieurs dizaines de jeunes béninois, notamment des étudiants et des passionnés de la langue chinoise, ont pu décrocher des offres d’emploi dans les entreprises chinoises implantées sur le territoire béninois ou à l’étranger, grâce à leur connaissance du mandarin, a constaté Xinhua à Cotonou. « J’ai été employé dans cette société chinoise d’importation et d’exportation en 2020, tout juste après mon obtention de la Licence professionnelle en langue chinoise (…) Je n’ai pas eu de problème d’embauche comme mes amis qui ont eu leur licence professionnelle dans les autres filières », a confié à Xinhua Symphorien Dossou. Mais, a-t-il indiqué, le travail dans une entreprise chinoise n’est pas destiné aux paresseux. « Dans une entreprise privée chinoise, l’homme d’affaires chinois comme les nôtres aussi tient à la rigueur et à l’exactitude. (…) Il n’y a pas de place pour des futilités. Mais en contrepartie, nous sommes bien payés et notre rémunération nous permet d’être à l’abri du minimum », a-t-il affirmé. Ainsi, tout comme ce jeune Béninois sortit de l’institut Confucius de l’université d’Abomey-Calavi, les jeunes issus de ce haut lieu de savoir et des centres d’apprentissage de la langue chinoise ont plus de chances et d’opportunités d’emploi dans les entreprises chinoises implantées au Bénin ou en dehors du pays. « Avec une maîtrise en anglais et en langue chinoise, après avoir passé un test bien sûr, je viens de décrocher une opportunité d’emploi en Thaïlande », s’est réjoui Jean-Baptiste Zinsou, un Béninois passionné de la langue chinoise. Interrogé par Xinhua, le directeur national de l’institut Confucius de l’université d’Abomey-Calavi, Julien Sébastien, estime que de nombreux jeunes étudiants béninois s’intéressent de nos jours à l’apprentissage de la langue chinoise parce qu’ils savent qu’il y a des entreprises chinoises qui s’installent non seulement au Bénin, mais aussi dans la sous-région. « Beaucoup de mes étudiants, avant d’être diplômés, de la Licence professionnelle en langue chinoise, ont déjà un premier emploi dans les entreprises chinoises implantées au Bénin et dans les pays de la sous-région ouest-africaine », a-t-il affirmé, précisant que son établissement avait permis depuis sa création au Bénin en 2009 de donner de l’emploi durable et décent aux jeunes dans plusieurs secteurs d’activités. « L’institut Confucius a de nos jours le mérite de participer à l’insertion professionnelle de la jeunesse et par ricochet au développement de la nation béninoise et même de la sous-région », a-t-il souligné. L’institut Confucius de l’université d’Abomey-Calavi a été créé en mars 2009 avec la collaboration de l’université Jiaotong de Chongqing pour promouvoir la culture et la langue chinoises au Bénin. Le Bénin compte actuellement environ 40 entreprises chinoises, recrutant plus de 5.000 employés locaux, selon les statistiques fournies par l’ambassade de Chine au Bénin.

Séminaire: Le Sénégal s’intéresse au développement du chinois en Afrique

Séminaire: Le Sénégal s’intéresse au développement du chinois en Afrique

Le Sénégal vient de clore un séminaire sur l’étude et le développement de la langue chinoise en Afrique, dans la capitale Dakar, rapporte la chaîne de télévision chinoise CGTN, soulignant que les discussions ont porté sur la théorie et la pratique de l’enseignement du chinois en tant que langue étrangère.

Les clubs de mandarin se multiplient dans les lycées et collèges en Côte d’Ivoire

Les clubs de mandarin se multiplient dans les lycées et collèges en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, les clubs d’apprentissage de la langue chinoise se multiplient au sein des établissements scolaires, secondaires et universitaires, a constaté la CGTN. La correspondante de la chaîne de télévision chinoise à Abidjan, Christina Gnahouré, donne plus de détails sur l’intérêt et l’engouement que suscite le mandarin dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.