EN TOUTE BEAUTE (in treasuring memory of ALFRED MCCOY TYNER : 1938 – 2020)

TRIBUNE. Quel sacré monstre !Le monde semble épuiser sa beauté. Les maîtres s’en vont. Bientôt, nous serons condamnés à accepter la pollution sonore comme chef-d’oeuvre. MCCOY TYNER, légendaire pianiste de jazz, s’en est allé sur la pointe des pieds. Il a attendu la fin du BLACK HISTORY MONTH pour tirer discrètement sa révérence. Le virtuose ne saurait se départir de l’élégance en quittant définitivement la scène. Les feux de la rampe se sont éteints sur un octogénaire qui paraissait avoir une décennie de moins. Sa disparition marque la fin d’une époque, celle des ESTHETES pour qui chaque note était soigneusement mesurée. Il s’était illustré dans le quartette de JOHN COLTRANE dont il était la colonne vertébrale, le plus jeune membre et l’unique survivant. Je n’ai jamais autant pris plaisir à écouter un soliste aussi perfectible, le genre de plaisir qu’on éprouve en ingurgitant langoureusement un yaourt fruité. Etudiant, son solo sur « MY FAVORITE THINGS », je m’en délectais en faisant mes devoirs. Ses BONNES notes m’en ont évité de MAUVAISES à l’école. Le JAZZ élève l’esprit. Cet UNIVERS est épuré de cancres. Maître TYNER, veuillez transmettre mes salutations jazzistiques à vos très distingués compères, JOHN COLTRANE, JIMMY GARRISON et ELVIN JONES. « Many are called, but few are chosen ». Nysymb Lascony
Louis Armstrong : Retour aux racines du Jazz il y a soixante ans, en Afrique au Ghana.

En 1956, le grand trompettiste afro-américain Louis Armstrong fait le voyage en Afrique sur le continent de ses ancêtres, afin de découvrir un des lieux des origines du jazz. Les origines du Jazz On perd parfois de vue que le jazz est bien né sur la terre africaine et que l’Afrique a tous les droits de le revendiquer comme faisant partie du patrimoine artistique qu’elle a offert au monde. Bien que le Jazz ait connu son développement le plus spectaculaire outre-Atlantique, au contact d’un civilisation qui l’a marqué profondément, les musiciens noirs, après un long oubli, se sont souvenus des liens qui les unissaient à leurs frères d’Afrique. Ils ont retrouvé dans les souffrances de l’homme noir, persécuté en Afrique du sud comme en Amérique, des sources d’inspiration qui ont donné au Jazz un nouvel essor, il s’est également produit, depuis de nombreuses années, une influence en retour du Jazz sur les côtes africaines d’où il était parti plusieurs siècles auparavant. Louis Armstrong, qui est le premier afro-américain à prendre conscience de cette situation est venu en Afrique en 1956 au Ghana, comme le montre la vidéo jointe, avant d’aller dans d’autre pays, dont le Congo Kinshasa. Né à Nouvelle-Orléans, le 4 juillet 1900, Louis Armstrong, Pops ou Satchmo pour les jazzfans, est le premier grand personnage du jazz. Du style de ses débuts, celui des musiciens de sa ville. Armstrong devint, dès les premières années trente, une vedette populaire. Il sut le rester jusqu’à sa mort survenue le 6 juillet 1971. Trompettiste à la sonorité ample, brillante et pure, Armstrong chantait aussi admirablement, avec une voix rocailleuse et voilée qui heurtait les auditeurs on initiés mais communiquait une profonde émotion.
Basango Jazz Festival: Une pléiade d’artistes pour animer Pointe-Noire

Du 5 au 7 décembre prochain, Pointe-Noire vibrera au son du jazz et des musiques du monde, à l’occasion de la troisième édition du Basango Jazz Festival. Un événement musical de dimension internationale mêlant musiques traditionnelles africaines et sonorités occidentales et auquel prendront part les plus grands représentants de la musique congolaise et trois têtes d’affiche internationales. Pour le plus grand bonheur des mélomanes, la capitale économique congolaise accueillera la très créative Gasandji de la République démocratique du Congo, l’artiste libanais Elie Maalouf et sa « musique sincère », teintée de diverses sonorités, ainsi que l’artiste Paul Mayena (RDC) apprécié pour ses « accords propres ». Prendront part également à ce rendez-vous musical, des groupes et artistes comme Biya Lunkoyi dont la musique- inspirée par les sons de la nature et les sonorités kongo et occidentales- célèbre l’harmonie entre les hommes, au confluent du jazz et du folk. Fondé en janvier 2003 à Kombola, au nord de la République du Congo, l’ensemble Ndima sera également de la fête et proposera, de son côté, une immersion en musique dans les profondeurs de la forêt équatoriale à la découverte des aka et de leur mode de vie. Tandis que le groupe Mbata Kongo, alliant habilement les sonorités traditionnelles aux courants américains plus modernes, partagera avec le public des sonorités bantu, kongo, mbochi, téké ou encore bembé, relevées d’influences funk, rock, rumba, jazz, blues ou encore reggae. Aguerrie au chant depuis son plus jeune âge et résolument moderne, comme le prouve son premier album « Cocorico », Nestelia illuminera la cité bleu de ses mélodies rhythm’n’blues teintées de touches traditionnelles africaines. Le Transatlantic Jazz Band, constitué de Mohamed Soule (saxophoniste ténor), Cyrille Mampouya (guitariste), Janin Pouabou (pianiste), Timbo Chris (bassiste) et de Xavier Gueret (batteur), gratifiera les mélomanes de ses sonorités au swing particulier, aux rythmes jazz, à la beauté mélodique et à la richesse harmonique. ………………………………………………………………. « Ce festival est avant tout un lieu de rencontres, un hymne au métissage et un hommage au jazz, mariage des sons et des cultures », ……………………………………………………………………………………………………………………. Wilfrid Massamba, Directeur du Festival . Le Basango Jazz Festival a été imaginé « avec la volonté d’en faire un événement culturel, artistique et médiatique voué à promouvoir la culture et les traditions musicales congolaises », indiquent les organisateurs précisant que le choix de l’organiser à Pointe-Noire « a toujours été une évidence ». Selon Wilfrid Massamba, Directeur du Festival, cet événement « est avant tout un lieu de rencontres, un hymne au métissage et un hommage au jazz, mariage des sons et des cultures », explique-t-il. C’est ainsi qu’il invite les mélomanes à se retrouver autour de cette manifestation « afin que chacun puisse apporter sa contribution, partager ses expériences, pour que le jazz continue à se nourrir de sonorités de partout, et des expériences de chacun…». D’autant plus que cette année, la programmation musicale prend une nouvelle dimension en accueillant des artistes internationaux et locaux qui se sont illustrés avec brio sur la scène internationale ou nationale. Il est à noter qu’outre les soirées musicales, le Basango Jazz festival sera ponctué par des ateliers artistiques, rencontres quotidiennes avec les musiciens, workshops musicaux, expositions, entre autres. Objectif avoué : « provoquer l’émerveillement, de susciter des vocations, de favoriser les échanges et de véhiculer la culture, en célébrant la musique sous toutes ses formes, qu’elles soient traditionnelles, modernes, mais surtout métissées », rassurent les organisateurs. Le coup d’envoi de Basango Jazz festival sera donné, jeudi 5 décembre, à partir de 19h au Basango Point Culturel à Pointe-Noire. Un rendez-vous à ne pas manquer.
Helmie Bellini, Africaine Jazz Poète

« L’impératrice » congolaise du jazz, absente du Fespam et de la Municipalisation accélérée des Plateaux (dont elle est originaire) Helmie Bellini, dans sa dimension la plus noble, prend de l’ampleur depuis la sortie de son album de référence : « Il était une voix » – I – Une histoire qui commence à Brazzaville Rien de tel qu’une bonne compilation de 15 chansons comme celle de la grande voix africaine Helmie Bellini réalisée par Laurent de Wilde avec un groupe fantastique, tout en retraçant les grandes lignes de son œuvre. Un album qui a fait le tour du monde. Cette histoire d’ Helmie Bellini commence à Brazzaville où il a vu le jour, se poursuit à Paris, passe par Marciac dans un registre hors du commun : du « Jazz poetry africaine » dont l’excellente production frôle Thedonious Mouk « Round Midnigh ». II- Son héritage culturel, sa formation et ses collaborations De son enfance africaine, Helmie Bellini a gardé une voix noble et fière. De sa vie européenne, elle a tiré le meilleur des mots, tour à tour légers ou profonds. Enrichie de toutes les rencontres, Helmie Bellini a développé un voyage musical sans frontière. Elle a été formée par Sara Lazarus (Jazz), Jacques Daoud, et Stefan Filey (Soul). Helmie Bellini construit depuis 2005 le projet aujourd’hui réalité « Il était une voix », en référence à toutes les grandes voix qui l’ont marquée. Parmi elles, celles devant lesquelles elle a eu l’honneur de chanter : Dianne Reeves (depuis 2003), avec China Moses (2008), Kenny Garrett (2003), Michel Aalibo de Sizun, depuis 2002), Mario Canonge (depuis 2006), Lokua Kanza (depuis 2005), François Constantin et Thierry Fanfant (2006), Muntu Valdo, Souleymane Mbodj (2007), Olivier Temime (2007), Laurent de Wilde (2007) Derrick Mc lntyre à l’Ion-Bar de Londres (en 1999, bassiste de Roy Ayers, Patricia Kaas) et tant d’autres. Helmie Bellini, n’a pas manqué au grands rendez-vous du monde qui lui ont permis d’animé les Jam sessions au Baiser Salé en 2005 mené par la revue du Cabaret Music-hall l’Etoile du Montceau (2004-2006), autour de la vie de Joséphine Baker et elle a été soliste dans le spectacle « Saudade do Brasil » à Limoges en 2004. Et bien d’autres grandes manifestations à travers l’Europe et l’Amérique. III- Rendez-vous manqué du Fespam 2013 et de la Municipalisation accélérée des Plateaux, dont elle est originaire. Faute d’être retenue au Fespam et à la Municipalisation accélérée, comme elle l’a dit à notre confrère des « Dépêches de Brazzaville » ; Marie-Alfred Ngoma, Helmie Bellini se trouve présentement au Festival international de Mauriac, puis suivra à la rentrée prochaine son cycle d’études entamé depuis deux ans à l’INEP, ex Américan School et Modem de Paris. IV – Beaux témoignages des grands médias du Jazz sur Helmie Bellini Finalement, dans un monde où une sensibilité gros cœur mène à un art constamment émouvant et accessible au premier degré, donne lieu à plusieurs beaux témoignages des grands médias, et personnalités du Jazz qui lui consacrent plusieurs témoignages sur sa brillante évolution depuis 2004. Notamment : Tangentiel, Jazz Magazine, Jazzman, Fréderic Goaty, Radio Enghien, Idfm 98, Jazz au cœur, Jazz in Marciac, Vincent Mussard, Lmi’n’friends, Chloé Batissou… Tous ont , en quelque sorte un point commun : « L’album d’Helmie Bellini « Il était une voix » sonne comme la souriante prouesse de lendemains qui chantent pour toutes les talentueuses sœurs d’âme d’origine africaine qui métissent l’actualité musicale d’ici. La congolaise Bellini signe des textes d’une fine plume trempée dans l’émotion (« Le seul bien qui me reste au monde/est d’avoir quelque fois pleuré ») cosigne ses musiques libres de tout carcan stylistique, et chante d’une voix douce et posée. Est-elle Soul ou Folk ? Incarne-t-elle l’avenir de la nouvelle chanson « afroçaise » ? Elle est surtout subtilement inclassable, et échappe aux clichés qui collent parfois aux basques des chanteuses à la peau d’ébène ». Fruit d’un long travail, des rencontres enrichissantes et un bon entourage. Son album « Il était une voix » est fait avec plein de cœur et d’histoires à la fois personnelles et universelles » V – « Il était une voix » : Un album mosaïque « Il était une voix » album mosaïque où se côtoient le Jazz le plus excitant et une sorte de nouveau Soul susurré par une chanteuse originale. Helmie Bellini parle d’amour, de caresse, de tristesse, d’abandon. De chants de grandes ladies. Elle porte des compositions originales, d’un ton qui incite à la sérénité. Ses mélodies recherchent la beauté sans fioritures. Des textes en français, un langage construit, la musique est parfois dans les mots, le style emprunte à la poésie et à l’héritage du romantisme. D’autres chants sont en Lingala, en Téké, ou à la sensation de les comprendre, tant la voix d’Helmie à elle-seule raconte une histoire et sous les couverts d’un peuple linguistique, ce voyage est intérieur. Les musiciens qui l’entourent dans « Il était une voix » mélangent les genres et mêlent des sons qui, loin de se heurter, se complètent. Où le piano côtoie les tablas, où la batterie rencontre la harpe. L’ensemble dans un esprit créatif qui nous rappelle qu’en musique, tout n’a pas encore été trouvé, qu’il reste des sons et des atmosphères inexplorées. Aussi, pour « Il était une voix », c’est une équipe de treize musiciens bien rodés aux sonorités de « Jazz-poète africain », sous la direction de Laurent de Wilde. « Il était une voix», un CD accompagné d’un livret de 36 pages, avec l’ensemble des textes dans leur version originale (français, lingala, téké) et leur traduction en anglais, offre un choix saignement concocté. Enfin, 15 plages dont l’attrait principal résident dans l’interprétation des thèmes de chansons qui démontre à l’évidence comment l’histoire de la poésie du chant passe désormais par l’intermédiaire d’ Helmie Bellini » – Album Disponible dans toutes les maisons de disque, en France et dans le monde.